Du 30 novembre au 11 décembre se tiendra la conférence climat de Paris (COP21). Tandis que les rapports officiels (GIEC, PNUE) et les événements climatiques à travers le monde ne cessent de rappeler l’urgence à agir, cette 21ème conférence des parties à la convention climat de Nations Unies a pour objectif de limiter le réchauffement planétaire sous la barre des 2°C afin d’éviter des conséquences irrémédiables. Ce grand événement international est l’occasion pour la société civile de se mobiliser et de porter ses demandes. Présentation des attentes et du dispositif de FNE.
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COP 21 : Deux semaines pour limiter le réchauffement planétaire
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Interdiction des mobilisations COP 21
Communiqué de presse Coalition Climat 21, Paris, le 18 novembre 2015
La Préfecture de police de Paris vient de nous informer qu’en raison des tragiques attentats qui ont eu lieu le 13 novembre dernier, la Marche mondiale pour le climat du 29 novembre et les mobilisations prévues le 12 décembre sont interdites à Paris.
Nous regrettons qu’aucune alternative n’ait été trouvée pour permettre nos mobilisations. Pour autant, nous sommes plus que jamais déterminés à faire entendre nos voix sur les questions de justice climatique.
« Nous avons conscience de la gravité de la situation. Plus que jamais nous ferons part de créativité pour mobiliser et rassembler. Pas de COP21 sans mobilisation de la société civile » Juliette Rousseau, coordinatrice de la Coalition climat 21..
En effet, le week-end des 28 et 29 novembre, à la veille de l’ouverture de la COP 21, des millions de personnes marcheront pour la justice climatique :
- 2173 événements se préparent dans plus de 150 pays
- 57 marches sont prévues dans le monde entier
- Plusieurs dizaines de marches dans les régions de France sont annoncées
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Autogate : le parlement européen doit faire pression sur la commission et le conseil pour une véritable fiabilité
A la veille d’un débat au sein du Parlement européen sur les suites du scandale Volkswagen et la réglementation européenne, France Nature Environnement (FNE), le Réseau Action Climat (RAC)et l’Union fédérale des consommateurs Que Choisir (UFC Que-Choisir) exhortent les députés européens à accroître la pression sur la Commission européenne et le Conseil en vue d’une réforme en profondeur du système d’homologation actuel des véhicules, dont les insuffisances, fortement préjudiciables aux consommateurs, à la santé publique, à l’environnement et au climat, ont été largement démontrées.
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Pesticides : le seul moyen de réduire l’impact c’est de réduire l’usage
Le nouveau plan Ecophyto, rendu public le 26 octobre dernier par le ministère de l’agriculture et largement critiqué par la profession agricole, a été débattu ce matin en comité consultatif de gouvernance. FNE salue la réaffirmation par le ministre de l’agriculture de l’objectif de réduction de moitié de l’usage des pesticides et demande que l’indicateur de suivi de cet objectif, fondé sur le nombre de doses utilisées (NODU) et non sur la dangerosité des produits, comme le souhaite une partie de la profession agricole, soit maintenu.
La réduction : un objectif sanitaire et environnemental essentiel
Largement utilisés en agriculture mais aussi en zones non agricoles comme les parcs et jardins, les pesticides imprègnent aujourd'hui tous les milieux : l’eau que nous buvons, l’air que nous respirons, nos assiettes, avec des conséquences pour notre santé et celle des agriculteurs qui manipulent ces produits.
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Notre Dame des Landes : « Reprise des travaux » ou opération de com ?
Communiqué de presse de l'ACIPA- Notre-Dame-des-Landes, le 1er novembre 2015Le 30 octobre 2015 en fin de journée, la préfecture de Loire Atlantique publiait un communiqué annonçant que l’État engageait la « reprise des travaux » du projet d’aéroport.L’ACIPA rappelle que les travaux à Notre-Dame-des-Landes n’ont jamais commencé.
Elle dénonce l’ambiguïté de ce communiqué : il s’agit d’une opération de communication autour d’un simple appel d’offres pour d’éventuels travaux. Cet appel d’offre vient dans la continuité des procédures administratives que les porteurs du projet (État et Vinci) sont obligés de respecter.Les porteurs du projet auront aussi besoin des autorisations de travaux pour le défrichement et l’effacement des réseaux (eau et électricité).
Il leur faudra également réactiver la demande de permis de construire avec les études et les enquêtes publiques attenantes, qui sont du ressort de Vinci. -
COP21 : le compte n’y est pas
La session de négociations intermédiaire en vue de préparer la COP 21, qui débute à Paris le 30 novembre 2015, s’est achevée vendredi dernier. Son objectif ? Préparer un brouillon d’accord que les différentes parties présentes à Paris devront finaliser pour aboutir à un texte commun. A quelques semaines du début des festivités, où en est-on ?
Le seuil des 2°C, enjeu principal
Rappelons d’abord que l’enjeu principal de l’accord à Paris est de parvenir à contenir l’augmentation des températures en deçà des 2°C – voire 1,5°C si l’on en croit les dernières études scientifiques. Ce qui implique grosso modo deux choses : 1) engager une transition énergétique mondiale, en finir avec les énergies fossiles et s’engager résolument en faveur du développement des énergies renouvelables, et 2) organiser un soutien financier aux pays en développement qui font d’ores et déjà face à toutes sortes de cataclysmes climatiques. Car le dérèglement climatique tue d’ores et déjà – et les Etats du nord ont une responsabilité proéminente dans cet état de fait.
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Disparition de la stèle à la mémoire de Rémi Fraisse : la course à l’abjection
Communiqué LDH
La stèle à la mémoire de Rémi Fraisse, installée à l’endroit où le jeune militant écologiste a été tué par une grenade offensive lancée par un garde mobile il y a un an, sur le site de Sivens, dans le Tarn, a disparu dans la nuit du 27 au 28 octobre. C’est devant cette stèle que se sont recueillies, le 25 octobre, les personnes désireuses de lui rendre hommage, au moment où se déroulait également une cérémonie à Plaisance-du-Touch, près de Toulouse, à laquelle participait la LDH.
Cet acte odieux, perpétré en catimini, indique que des groupes violents continuent à agir en toute impunité sur le site, en entretenant un climat de tension qui avaient déjà été à l’œuvre pour tenter de façon perverse, mais sans succès, d’empêcher le déroulement du rassemblement de recueillement.
Cet événement confirme la réalité de pratiques dénoncées par la LDH dans son récent rapport d’enquête citoyenne sur les conditions ayant conduit à la mort de Rémi Fraisse. Il souligne l’absolue nécessité de sortir les faits du flou et de la manipulation des informations qu’entretiennent les divers responsables policiers et politiques impliqués. Car le risque est grand, dans ces conditions, de voir se clore la procédure judiciaire en cours, sans que la vérité sur les responsabilités en jeu ne soit connue.
Paris, le 29 octobre 2015