Une silhouette glisse dans l’herbe, une petite tête apparaît entre les pierres. Pas de doute, c’est un serpent. Gardez votre sang froid, laissez tomber vos préjugés et écoutez les conseils des associations de France Nature Environnement qui se mobilisent pour sauver ces animaux mal considérés.
Qui est-ce ? Est-il dangereux ?
Les serpents font partie de la faune sauvage de notre pays : la France abrite en effet 12 espèces de serpents, toutes protégées par la loi. On distingue deux grandes catégories. Les couleuvres et coronelles, dépourvues de venin, sont reconnaissables à leurs pupilles rondes et aux grandes écailles régulières formant des plaques sur leur front. L’œil aguerri remarquera aussi l’unique rangée d’écailles entre l’œil et la bouche. En revanche, si ses pupilles sont fendues, si sa tête est pourvue de multiples petites écailles placées irrégulièrement et s’il y a plusieurs rangées d’écailles entre l’œil et la bouche, on est en présence d’une vipère, la seconde catégorie de serpents. Venimeuses, elles sont bien moins dangereuses qu’on ne le pense car elles économisent leur venin, long à fabriquer (une dizaine de jours). Toutes les morsures ne sont pas envenimées. Ce venin est avant tout un outil pour se nourrir et se défendre uniquement en cas d’extrême nécessité. Zéro à trois décès par an sont recensés en France suite à une morsure envenimée alors qu’on compte 50 décès en moyenne suite à des piqûres d’abeilles, de guêpes ou de frelons, et 500 000 personnes victimes chaque année de morsures de chien.