Côté climat, les infos fusent, et il est vite difficile de s’y retrouver. Au jour le jour, on a l’impression que les responsables politiques multiplient les initiatives. Ainsi en France, le gouvernement a décrété un “acte 2 du quinquennat centré sur l’écologie”, puis créé en quelques mois un “Haut conseil pour le climat”, un “Conseil de défense écologique”, ou encore une “Convention citoyenne pour le climat”. Cette profusion de déclarations et d’instances est la parfaite illustration des manœuvres “dilatoires” du gouvernement. Un terme compliqué pour dire quelque chose de simple. Est dilatoire “ce qui vise à gagner du temps, à retarder un délai”. Pourtant, de délai, il n’y en a plus. Dès 1990, l’alerte des scientifiques du GIEC était claire : nous vivons un changement climatique accéléré, causé par les activités humaines, qui risque de provoquer des dommages considérables. Trente ans plus tard, l’alerte du GIEC s’est transformée en cri d’alarme pour la survie de l’espèce humaine, sans compter la perte de biodiversité déjà constatée. La situation s’aggrave. Réaction d’Emmanuel Macron : multiplier les discours, les promesses et les fausses annonces. Démonstration en 3 actes.
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Pourquoi Emmanuel Macron est-il accusé d’inaction climatique ?
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Consultation publique : distances minimales d'épandage des pesticides
Communiqué de la LPO le 14 09 2019
Le gouvernement organise jusqu'au 1er octobre une consultation publique sur les conditions d’épandage des pesticides, à laquelle chacun est invité à donner son avis.
La LPO partage l’avis de l’association "nous voulons des coquelicots" concernant la consultation sur les distances minimales d’épandage des pesticides.
Voici un extrait de cet avis :
"Le gouvernement organise depuis le lundi 9 septembre une consultation publique sur les conditions d’épandage des pesticides, à laquelle chacun est invité à donner son avis. Cette consultation publique est une farce, car le résultat en est d’ores et déjà annoncé: à partir de 2020, il faudra respecter une distance de 5 à 10 mètres entre les traitements chimiques et les habitations.
Ni 5 mètres, ni 10 mètres
Une telle décision est une insulte à la science et à notre santé, car les pesticides ne respectent pas les décrets. Ils voyagent sur des kilomètres, rejoignent les cours d’eau, montent dans l’air et les nuages, atteignent facilement le cœur des villes et jusqu’aux foetus. Ils saturent l’air et polluent les pluies. Le lobby des pesticides vient de montrer une nouvelle fois sa puissance. La seule solution scientifiquement fondée, comme le réclame le mouvement des Coquelicots depuis un an: la fin de tous les pesticides de synthèse."
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Appel à mobilisations pour les installations paysannes de la zad et la défense du bocage
Cet automne, la bataille climatique se joue aussi à la lisière de la métropole !
Avec la victoire contre le projet d’aéroport nous avons sauvé les terres de la ZAD du bétonnage annoncé. Mais cet automne une nouvelle phase s’engage dans la lutte pour que ces terres aillent à de nouvelles installations paysannes plutôt qu’à l’agrandissement d’exploitations agricoles des environs.
Cette bataille entre en résonance directe avec celles qui ont remué les villes ce printemps et vont continuer à le faire dès septembre. A l’heure où la jeunesse, entre autre, s’insurge mondialement contre les responsables du changement climatique, ce dont il est question de nouveau à Notre Dame des Landes c’est du combat entre deux rapports au monde. Au cœur de la canicule, les dernières grandes études officielles sur l’accélération de la crise climatique ont rappelé une fois encore le rôle clé de la dégradation continue des sols, boisements et haies par l’agricole « conventionnel le ». Trêve de rapports aussi édifiants qu’inopérants, il faut maintenant agir partout autour de chez nous. A l’opposé du modèle agro-industriel et de ses déserts ruraux, ce que nous devons défendre une fois encore cet automne c’est la possibilité d’un bocage vivant et habité ! A quelques kilomètres de la métropole nantaise, la zad est un espace où il est possible de prendre au sérieux la question de l’avenir de la biodiversité et d’œuvrer au nécessaire changement radical de formes de production toxiques vers une agriculture paysanne de proximité portée par une nouvelle génération. Nous nous attachons toujours à y construire une manière d’habiter la terre en commun à même d’en prendre enfin soin. Le mouvement pour un avenir commun dans le bocage a déjà réussi, grâce à une dynamique d’installations paysannes, à se positionner sur 310 hectares de terres. Une partie est d’ores et déjà signé en baux, une autre devrait l’être dès l’obtention des dernières autorisations d’exploiter. Mais la situation est encore loin d’être stabilisée pour les installations paysannes issues de la lutte ! Des parcelles complémentaires sont nécessaires pour assurer leur viabilité et réduire au maximum les contaminations avec les intrants chimiques.
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G7 : Les portraits de Macron marchent dans Bayonne malgré l’interdiction
Communiqué d'ANV-COP21 le 25.04.2019
La « marche des portraits » pour le climat a réuni plus de 900 personnes au cœur de la ville malgré l’interdiction de manifestation liée à la tenue du G7 à Biarritz. A 10h00 du matin, des portraits officiels du président Macron réquisitionnés dans tout l’Hexagone et recherchés par les forces de police et de gendarmerie de toute la France ont surgi dans le centre ancien de Bayonne. Une conférence de presse a dressé un bilan sévère de la politique climat du gouvernement Macron, et a dénoncé le fossé immense entre ses discours internationaux sur le climat et ses décisions concrètes en France. Un grand nombre de journalistes, dont beaucoup de médias étrangers, ont couvert la marche et la conférence de presse donnée par plusieurs personnalités et spécialistes du climat. Bizi et ANV-COP21 ont en outre réussi une seconde action à Espelette, village basque visité ce même dimanche par les conjointes des 7 chefs d’Etat.
Ce dimanche 25 août, le G7 entamait sa seconde journée à Biarritz ; à quelques kilomètres de là, dans la ville voisine de Bayonne où toute manifestation était interdite, une marche des portraits de Macron a démarré dès 10 h du matin. Plus de 900 personnes ont bravé l’interdiction et déambulé dans les rues du centre ancien ; beaucoup d’entre elles tenaient sous le bras un tableau emballé. Parmi eux, des peintures de fleurs ou de paysages, et des reproductions de Van Gogh ou de Picasso ; mais également des tableaux officiels du président Macron décrochés dans diverses mairies de France et de Navarre ces derniers mois.
Dans le Petit et le Grand Bayonne, des fenêtres se sont ouvertes à 10h00 et des crieurs ont indiqué aux marcheurs vers où converger. Les premiers portraits de Macron apparaissent, tenus à bout de bras par des marcheurs ou des marcheuses. Ils sont brandis à l’envers, le président Macron tête en bas, pour montrer que sa politique va à l’inverse de l’impératif climatique. Une manifestation compacte se forme et défile dans le Petit Bayonne aux cris de “Et un, deux, trois degrés, c’est un crime contre l’Humanité”, “Les petits pas, les petits pas, ça suffit pas”, “Alda sistema, ez klima” (“Changeons le système pas le climat” en basque) etc.
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Cabaret vert 2019
- DURABLE JUSQU’À LA MOELLELe développement durable, c’est pas juste un concept à la mode. C’est l’affaire de tous, et c’est l’âme du Cabaret Vert. Le festival ne se serait jamais monté sans l’envie des organisateurs de sensibiliser le public à ces problématiques.
Le Cabaret est un tout. On la joue durable dans tous les compartiments du festival… La musique, le cinoche, la BD, les spectacles, la nourriture, la boisson, l’accueil, les intervenants. On essaie être cohérent.
On parle d’écologie bien sûr, de biodiversité, de gestion des déchets, d’énergie, mais aussi de lien social, de consommation responsable, de circuits courts, de la vie d’un territoire, d’entrepreneuriat social, de solidarité…
Parce que le développement durable, c’est une question de vivre ensemble. Cette année, tous les intervenants, les prestataires, les partenaires, les bénévoles du festival ont signé les Engagements du Cabaret durable, avec des objectifs à long terme et d’autres à atteindre dès cette année. Un véritable engagement concret, chiffrable, réel. Histoire que cet idéal ne soit pas que des mots jetés en l’air. On dit, on fait. Qu’est-ce qu’on construit ? Qu’est-ce qu’on va laisser ? Qu’est-ce qu’on peut apprendre les uns des autres ? Et comme en Ardennes on a du savoir-vivre, on se nourrit de tout ça sans se prendre la tête, et sans jouer les naïfs, en écoutant un bon concert et buvant une bonne bière, au vert.
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Rapport du GIEC : transformons notre système alimentaire
Des écosystèmes précieux sous pression
Le rapport du GIEC détaille que plus d’un quart des terres sont dégradées par l’activité humaine. La pression que nous exerçons sur les terres alimente dangereusement le dérèglement climatique. En effet, les sols peuvent agir comme un puissant puits de carbone permettant ainsi de capter le CO₂ présent dans l’atmosphère. Il est donc essentiel de protéger et de restaurer les écosystèmes capables d’absorber le CO₂ tels que les forêts, prairies ou zones humides pour lutter contre la crise climatique. Les dégrader nous met en danger. Mettre fin à la déforestation et à la dégradation des forêts tout en restaurant les écosystèmes dégradés est un défi de taille. Pourtant, des solutions existent bel et bien. La France doit notamment mettre en œuvre les engagements pris dans sa stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée. Ils restent pour l’instant de grands principes non suivis d’actions.
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Chasse : 6 000 Courlis cendrés seront abattus
La France reste le dernier pays de l’arc Atlantique à autoriser la chasse de cette espèce en danger.
A peine arrivée, la nouvelle Ministre de la transition écologique et solidaire vient de signer un arrêté autorisant l’abattage de 6 000 Courlis cendrés. Cette espèce est pourtant en danger selon les listes rouges de l’Union Internationale de Conservation de la Nature (IUCN).
Une décision prise au mépris de l’avis de la Commission européenne, des scientifiques et des citoyens
Rien n’aura donc fait fléchir Emmanuel Macron qui, c’est de notoriété publique, gère directement les questions relatives à la chasse : ni les rapports du comité d’experts sur la gestion adaptative, ni l’ouverture d’une procédure d’infraction contre la France par la Commission européenne, ni les contributions écrites des milliers de citoyens qui se sont majoritairement opposés à ces projets sur le site des consultations publiques.
Cette décision montre que les lobbies les plus néfastes sont toujours à l’œuvre aujourd’hui en France, et obtiennent malheureusement encore gain de cause.
Le Courlis cendré : une espèce menacée au niveau européen
Récemment mis en place par le Ministère et questionné sur ce projet, le Comité d’experts de la gestion adaptative a d’ailleurs conclu qu’il était urgent de cesser toute chasse de cet oiseau. Mais pour la Ministre en charge de l’écologie, l’urgence était ailleurs : l’arrêté devait être signé avant l’ouverture de la période de chasse, censée débuter le premier samedi du mois d’août, c’est à dire demain.