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répression - Page 4

  • Samedi 6 septembre : fête de solidarité à Vrigne aux Bois.

    Note reprise du Blog de Michèle Leflon

    photos_3190_t.jpgVous vous souvenez, les manifestations de l'automne 2010 contre la casse des retraites, les incidents le 28 octobre devant le siège de l'UMP.

    L'acharnement judiciaire n'a pas cessé et malgré la relaxe des manifestants qui avaient été inculpés, un nouveau procès en appel aura lieu le 2 octobre à Paris.

    La responsabilité du gouvernement actuel qui a repoussé une loi d'amnistie est considérable.

    Concrètement, les frais de justice s'accumulent et la solidarité est nécessaire.

    Au programme du 6 septembre, animations et musiques à partir de 14 h 30, se terminant pas un repas mexicain dansant (inscription obligatoire au 03 24 32 08 49.)

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  • Turquie : qu'est-il advenu des manifestants d'Istanbul arrêtés par la police ?

    Après les arrestations massives survenues dans la nuit à Istanbul, la police turque refuse de reconnaître qu'elle détient des manifestants.(communiqué d'Amnesty International)


    Plus d'une centaine de manifestants auraient été arrêtés dans la nuit du 15 juin dans le quartier de la place Taksim, où se concentraient les manifestations, ainsi que dans les quartiers voisins de Mecidiyekoy et Harbiye.
    L'Ordre des avocats d'Istanbul a dit à Amnesty International avoir connaissance d'environ 70 noms de personnes qui ont été vues aux mains de policiers mais dont le sort ne peut être confirmé pour l'instant.

    Mauvais traitements en détention

    Amnesty International a reçu des informations concordantes et crédibles selon lesquelles, dans le contexte des manifestations qui se déroulent depuis près de trois semaines à Istanbul, des manifestants auraient été frappés par des policiers pendant leur arrestation et leur transfert en garde à vue, et privés de nourriture, d'eau et de toilettes jusqu'à 12 heures d'affilée.
    Le fait que l'on ignore où se trouvent les manifestants arrêtés renforce les craintes qu'ils ne soient maltraités par la police.

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    La répression violente continue

    À partir d'environ 20 h 30 heure locale samedi 15 juin, la police est intervenue avec des gaz lacrymogènes, des canons à eau et des grenades incapacitantes contre les manifestants pacifiques de la place Taksim. Andrew Gardner, qui se trouvait sur la place au moment de l'intervention de la police, a confirmé que les manifestants étaient pacifiques et la violence de l'intervention policière injustifiée.

    Le chercheur d’Amnesty International a vu les policiers utiliser des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour évacuer le parc Gezi. Des témoins racontent également que la police a utilisé des balles en plastique et arrêté des médecins qui soignaient les blessés dans les hôpitaux improvisés installés sur place

    Des médecins arrêtés pour soigner les blessées

    turkey-protests-medics-14.06.13.jpgLe dimanche 16 juin, alors que les violences policières se poursuivaient de façon sporadique dans différents quartiers de la ville, des témoins ont vu des policiers arrêter des médecins qui soignaient des manifestants blessés dans un hôpital improvisé à l'hôtel Ramada, à Osmanbay, près de la place Taksim. Le ministre de la Santé avait auparavant déclaré que ces hôpitaux étaient illégaux et que les médecins qui y exerçaient risquaient des poursuites.

    Ces événements ont fait suite à un immense rassemblement samedi à Ankara, au cours duquel le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan s'est adressé à ses sympathisants, attaquant les manifestants du parc Gezi et menaçant de recourir à la force pour les évacuer. Un rassemblement similaire est prévu le 16 juin dans l'après-midi à Istanbul. Les manifestants appellent leurs sympathisants à continuer de se rendre sur la place Taksim ce même jour.

    Turquie : halte à la répression violente des manifestations. 
    Message au Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan

  • Syrie : les patients et le personnel soignant des hôpitaux sont pris pour cibles


    Le gouvernement syrien a transformé les hôpitaux en instruments de répression alors qu’il met tout en œuvre pour écraser l’opposition, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport publié lundi 24 octobre.



    Intitulé Health Crisis: Syrian Government Targets the Wounded and Health Workers, ce document d'Amnesty International de 39 pages dénonce le fait que des patients soignés dans au moins quatre hôpitaux publics ont été soumis à des actes de torture et autres mauvais traitements, y compris de la part de professionnels de la santé.

    Les personnels hospitaliers soupçonnés de soigner les manifestants et autres personnes blessées dans le cadre des troubles ont eux-mêmes été confrontés aux arrestations et à la torture.

    « Nous sommes extrêmement préoccupés par le fait que les autorités syriennes auraient donné carte 144965.jpgblanche aux forces de sécurité dans les hôpitaux, et que dans bien des cas le personnel hospitalier aurait infligé des actes de torture et des mauvais traitements aux personnes même dont ils sont censés s’occuper, a indiqué Cilina Nasser, chercheuse sur l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International.

     

    Des patients aggressés

     

    « Étant donné l’ampleur et la gravité des blessures dont souffrent bien des Syriens à travers le pays, il est inquiétant de constater que beaucoup pensent qu'il est plus sûr de ne pas se faire soigner que de se rendre dans des centres médicaux adaptés. »

    D’après les informations recueillies par Amnesty International, des patients ont été agressés par des médecins, des professionnels de santé et des agents de sécurité dans les hôpitaux nationaux de Banias, Homs et Tell Kalakh, et dans l’hôpital militaire de Homs.

    Un médecin de l’hôpital militaire de Homs a raconté à Amnesty International qu’il avait vu quatre médecins et plus de 20 infirmières infliger des violences à des patients.

    Ahmed a été amené inconscient à l’hôpital national de Tell Kalakh le 22 août, après avoir été frappé par des membres des forces de sécurité. Un témoin l’a vu dans la salle des urgences :

    « Il était entouré par sept ou huit agents de sécurité, dont certains armés de fusils, et par des infirmières en blouse blanche. Il a ouvert les yeux et a dit : " Où suis-je ? " Tout à coup, ils se sont rués sur lui et ont commencé à le rouer de coups. »

    En outre, certains patients ont été arrêtés dans les hôpitaux. Le 7 septembre, des membres des forces de sécurité qui recherchaient un opposant au gouvernement, commandant sur le terrain présumé, ont fait une descente dans l’hôpital al Birr wa al Khadamat à Homs. Ne le trouvant pas, ils ont emmené 18 blessés.

    Un professionnel de la santé présent au moment du raid a raconté à Amnesty International qu'il avait vu au moins un patient inconscient se faire enlever son respirateur artificiel avant d’être emmené.

    Ayant peur de se rendre dans un hôpital du gouvernement, de nombreux Syriens choisissent de se faire soigner soit dans des cliniques privées, soit dans des hôpitaux de campagne de fortune, sous-équipés.

    Des médecins de l’hôpital national de Homs ont expliqué que le nombre d’admissions pour blessures par balles avait sensiblement chuté depuis le mois de mai, lors même que le nombre de victimes et de blessés ne cesse d’augmenter dans les rues.

    En Syrie, la Banque centrale du sang est seule habilitée à fournir du sang. Elle est sous contrôle du ministère de la Défense, ce qui plonge les cliniques privées dans un cruel dilemme. Un médecin qui travaillait dans une clinique privée de Homs a expliqué à Amnesty International :

    « Nous étions confrontés à un dilemme à chaque fois qu’un patient blessé par balle arrivait et avait besoin d’une transfusion de toute urgence : si nous envoyions une demande à la Banque centrale du sang, les services de sécurité apprendraient où il se trouvait et il courrait le risque d’être arrêté et torturé, voire de mourir en détention. »


    Des médecins menacés


    Les travailleurs médicaux sont eux-mêmes pris pour cibles par les forces de sécurité, certains parce qu’ils soignent les blessés, d’autres parce qu’ils sont soupçonnés d’avoir participé à des manifestations ou d’avoir filmé les manifestants.

    Le 7 août, une vingtaine de soldats et de membres des forces de sécurité ont attaqué un hôpital gouvernemental dans le gouvernorat de Homs et arrêté sept membres du personnel. L’un d’entre eux a décrit à Amnesty International leur interrogatoire, au cours duquel certains de ses collègues ont été passés à tabac :

    « La personne chargée de l’interrogatoire a demandé : " Tu veux être torturé ou tu veux parler ? " Il m’a accusé ainsi que mes collègues de soigner les blessés sans en avertir les autorités et m’a demandé les noms des blessés. »

    gal_4435.jpgAmnesty International a invité les autorités syriennes à donner des instructions précises et claires à tous les hôpitaux, qui doivent accueillir et soigner tous les blessés sans délai, et accorder la priorité à l’intérêt des patients avant toute autre préoccupation.

    « Les professionnels de la santé syriens se retrouvent dans une situation impossible, contraints de choisir entre soigner les blessés et préserver leur propre sécurité, a déploré Cilina Nasser.

    « Les autorités syriennes doivent entendre raison et prendre de toute urgence les mesures qui s’imposent afin que tous les patients bénéficient de soins, sans discrimination fondée sur leurs affiliations ou activités politiques présumées.

    « Toute personne, qu'il s'agisse d'un membre du personnel de santé ou d’un membre des forces de sécurité, soupçonnée d’avoir retardé, entravé ou interféré dans le travail des professionnels de santé prodiguant des soins aux blessés, doit être tenue de rendre des comptes. »

  • Répression en Tunisie : le gouvernement français se tait

    Communiqué LDH
    Quel est ce pays, si proche, où un jeune diplômé privé de tous moyens de subsistance par la police en est réduit à se suicider par le feu ? Où ceux qui, bouleversés par cette tragédie, manifestent pacifiquement essuient des tirs policiers à balles réelles faisant plusieurs dizaines de morts ?

    Ce pays dans lequel, depuis des années, les chômeurs qui défendent leurs droits sont durement réprimés, un syndicaliste et un journaliste emprisonnés pour avoir simplement cherché à le faire savoir ? Ce pays où l’on arrête les étudiants qui se syndiquent, où des avocats sont molestés par centaines pour avoir seulement réclamé justice ? Où la presse est muselée, où les enquêteurs de la presse étrangère et les missions des ONG sont refoulés à l’aéroport, où les blogueurs sont pourchassés lorsqu’ils font vivre un peu d’information libre ? Ce pays dans lequel associations et syndicats indépendants sont interdits d’existence légale ou en butte aux tracasseries et aux intimidations ? Ce pays dans les prisons duquel on torture les opposants politiques ?

    Ce pays, ce n’est ni la Birmanie ni la Corée du Nord : c’est la Tunisie, si souvent dépeinte sous les gal_2451.jpgtraits idylliques d’un paradis touristique paisible… Misère, chômage, corruption, mise en coupe réglée de l’Etat et de l’économie par un clan affairiste, surveillance étouffante, paralysie de toute association indépendante, parodies d’élection à plus de 90% des voix et de réélections indéfinies, brutalités et calomnies déversées sur les défenseurs des droits, presse de caniveau aux ordres du pouvoir : tout cela, les ONG de défense des droits le savent et le disent depuis des années. Mais trop de dirigeants européens, parfois sensibles à l’hospitalité officielle du régime, ont cautionné sa vitrine mensongère pour que la majorité de nos concitoyens en soient réellement informés.

    C’en est fini aujourd’hui : pour la première fois depuis très longtemps, le régime tunisien est en grande difficulté. Les manifestations de solidarité se multiplient dans le monde, les Etats-Unis critiquent la répression… et voici que le gouvernement français reçoit l’envoyé du despote sans un mot de protestation contre ce que subit le peuple tunisien !

    6DCBF34CA95832AE82A2FB925AD6.jpgLa Ligue des droits de l’Homme, solidaire de sa Ligue sœur la LTDH, assure les défenseurs des droits, et tous les citoyens victimes de l’arbitraire et de l’injustice qui règnent depuis tant d’années en Tunisie, de son entière solidarité avec leur lutte courageuse pour la démocratie et le respect de leurs droits fondamentaux. Qu’ils sachent que le silence complice des autorités politiques françaises actuelles n’est en rien représentatif de l’indignation qui s’étend dans la société française, à présent que les masques tombent et qu’apparaît au grand jour le visage de la dictature.

    L’avenir de la Tunisie, comme celui de bien des peuples de la région pris entre autoritarisme corrompu et injonctions de repli sur le passé, appartient à ces citoyens courageux qui font honneur à leur pays. Il est de la responsabilité des démocraties, tout particulièrement dans l’Union européenne qui affirme une politique de partenariat euro-méditerranéen conditionné au respect des droits de l’Homme, de les soutenir dans leur combat contre l’oppression et de mettre enfin les actes en rapport avec les discours. La LDH entend prendre toute sa place dans la pression citoyenne qui s’exerce et s’exercera en ce sens.