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torture

  • Les disparus de la guerre d’Algérie du fait des forces de l’ordre françaises : vérité et justice ?

    Journée d’étude
    Vendredi 20 septembre 2019
    salle Victor Hugo, bâtiment Jacques Chaban-Delmas
    Assemblée nationale, 101, rue de l’Université 75007 Paris.

    Cette journée d’étude est née d’une rencontre, celle d’historiens, de juristes et d’archivistes. L’origine en remonte à la déclaration du président de la République du 13 septembre 2018, lors de sa visite à Josette Audin, veuve du mathématicien et militant communiste Maurice Audin, « disparu » à l’âge de vingt-cinq ans suite à son arrestation à Alger, le 10 juin 1957, par des parachutistes français : « La disparition de Maurice Audin a été rendue possible par un système dont les gouvernements successifs ont permis le développement : le système appelé “arrestation-détention” à l’époque même, qui autorise les forces de l’ordre à arrêter, détenir et interroger “tout suspect dans l’objectif d’une lutte plus efficace contre l’adversaire” et affirmant que “ce système s’est institué sur un fondement légal : les pouvoirs spéciaux”. »
    Des historiens, notamment Pierre Vidal-Naquet (1930-2006), ont travaillé depuis longtemps sur cette pratique généralisée de la torture pendant ce qu’il est convenu d’appeler la « bataille d’Alger » et sur ce système institutionnalisé d’arrestation-détention, avec son cortège de disparitions. Dans le temps de la guerre elle-même, des journalistes l’ont porté à la connaissance de l’opinion publique, ce qui a valu condamnation de plusieurs journaux et éditeurs. Depuis les années 2010, des historiens, des mathématiciens et des élus de la nation ont joué un rôle décisif dans l’obtention de la déclaration du président de la République. Celle-ci a été une occasion d’ouvrir, le 15 septembre 2018, à l’initiative de l’association Histoire coloniale et postcoloniale et de l’Association Maurice Audin, le site de recueil de témoignages « 1000autres.org », qui a reçu très vite de nombreuses contributions sur les autres disparus algériens de la « bataille d’Alger ».

     

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  • Hommage à Josette Audin

    Communiqué LDH

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    Josette Audin est décédée samedi 2 février à l’âge de 87 ans, après avoir mené pendant soixante-et-un ans un combat inlassable pour obtenir la vérité sur la mort de son mari, Maurice Audin, enlevé, torturé et assassiné à Alger en juin 1957 par des militaires français durant la guerre d’Algérie. La Ligue des droits de l’Homme (LDH) salue la mémoire de cette grande militante de la justice et adresse à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances.

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  • Tchétchénie : des homosexuels enlevés, torturés ou tués

    Communiqué d'Amnesty International le 12 avril 2017

    Des hommes perçus comme homosexuels sont enlevés, torturés voire même tués en toute impunité en Tchétchénie dans le cadre d’une campagne coordonnée.

    Le 1er avril, le quotidien indépendant russe Novaya Gazeta a révélé que des centaines d’hommes, perçus comme étant homosexuels, avaient été enlevés en Tchétchénie. Ces hommes auraient subi des actes de torture ou d’autres mauvais traitements, et auraient été contraints de divulguer l’identité d’autres personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres de leur connaissance.

    Des informations concordantes

    Le journal Novaya Gazeta affirme détenir des informations vérifiées concernant au moins trois hommes qui ont été tués par leurs ravisseurs, mais les sources du journal affirment qu’un plus grand nombre de personnes auraient été tuées.

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  • Torture de la CIA, les responsables doivent être poursuivis

     Article d'Amnesty International le 11/12/2014

    La version abrégée d'un rapport consacré par une commission sénatoriale aux méthodes de torture employées dans le cadre du programme de détention secrète et d'interrogatoire des États-Unis rappelle de manière crue l'impunité qui subsiste pour de nombreuses violations consternantes des droits humains perpétrées au nom de la « sécurité nationale ». 

    730_8.jpgMené par la CIA de 2002 à 2009 dans le contexte de la lutte anti-terrorisme, ce programme a donné lieu à de sévères violations des droits humains. Le rapport de synthèse de la Commission sénatoriale sur le renseignement (SSCI), rendu public le 9 décembre, fournit de plus amples détails sur l'utilisation par l'Agence centrale du renseignement (CIA) de simulacres de noyade, de simulacres d'exécution, de menaces sexuelles et d'autres formes de torture et de traitements cruels, inhumains ou dégradants contre des détenus soumis à une disparition forcée. Ces actes ont été perpétrés dans le cadre du programme de restitution et de détention secrète lancé à la suite du crime contre l'humanité commis le 11 septembre 2001.

    DE NOUVELLES PREUVES ACCABLANTES SUR LES ABUS DE LA CIA

    Ce rapport abrégé donne par ailleurs des informations sur les effets des techniques d'interrogatoire et des conditions de détention sur les détenus eux-mêmes - « hallucinations, paranoïa, insomnie et tentatives d'automutilation », en particulier.

    Ce rapport fournit de nouvelles informations accablantes sur certaines des violations des droits humains autorisées par les plus hautes sphères du pouvoir aux États-Unis après le 11 septembre. En dépit de nombreux éléments connus du public depuis des années, personne n'a été traduit en justice pour avoir autorisé ou perpétré ces actes dans le cadre des programmes de la CIA.

    Des enquêtes d'une portée restreinte ouvertes par le ministère américain de la Justice ont pris fin en 2012 sans que personne ne soit inculpé. De même, la destruction par la CIA de bandes vidéo de séances d'interrogatoire - contenant des preuves potentielles de crimes de droit international - n'ont débouché sur aucune poursuite.

    METTRE FIN L'IMPUNITÉ DES RESPONSABLES 

    L'accès à la justice pour ceux qui ont enduré des violations a été systématiquement bloqué par les autorités américaines, notamment au nom du secret d'État.

    Les informations du rapport rappellent au monde que les États-Unis ont totalement échoué dans leur mission visant à mettre fin à l'impunité de ceux qui ont autorisé et utilisé la torture. Les États-Unis doivent amener les auteurs présumés à rendre des comptes et garantir que les victimes obtiennent justice. Il ne s'agit pas d'une subtilité en ce qui concerne la ligne de conduite des États-Unis, mais d'une exigence du droit international.

    LA VERSION INTÉGRALE DU RAPPORT TOUJOURS CLASSÉE TOP SECRET 

    Les méthodes d'interrogatoire employées par la CIA incluaient des simulacres de noyade, des 54885e402ef37.jpgsimulacres d'exécution, des privations de sommeil prolongées et le maintien dans des positions douloureuses. Certains de ces agissements constituent en soi des actes de torture aux termes du droit international, d'autres, pris ensemble ou sur une période prolongée, s'apparenteraient à de la torture, ou sont considérés comme des traitements cruels, inhumains ou dégradants. Tous ces actes sont absolument interdits, sans exception et quelles que soient les circonstances. La disparition forcée est également un crime au regard du droit international.

    La version intégrale du rapport de la SSCI, long de quelque 6 600 pages, reste classée top secret. Selon la présidente de la commission sénatoriale, Dianne Feinstein, le rapport contient « des détails relatifs à toutes les personnes détenues sous la responsabilité de la CIA, les conditions de leur détention et la manière dont elles ont été interrogées ».

    Nous demandons la publication d'une version intégrale du rapport qui soit la moins censurée possible - en particulier, aucune des informations relatives aux violations des droits humains ne doit être dissimulée.

    (...)

  • Henri Alleg, figure de l’anticolonialisme

    La Ligue des droits de l’Homme rend hommage à la mémoire d’Henri Alleg, décédé le 17 juillet 2013. Militant communiste, au Parti communiste algérien et au Parti communiste français, figure emblématique de la lutte anticoloniale, journaliste engagé, Henri Alleg restera l’homme de La Question, ouvrage par lequel il établit, après l’avoir subi, l’usage systématique de la torture par l’armée française en Algérie.


    2013-07-18henri-alleg.jpgArrêté le 12 juin 1957, au domicile de Maurice Audin, qui mourra quelques jours après sous la torture, il en est victime pendant plusieurs semaines à El Biar, en Algérie. Transféré à la prison de Barberousse, il trouvera la force de témoigner pour que nul ne puisse dire qu’il ne savait pas. Dans son œuvre, publiée en 1958 par les éditions de Minuit et immédiatement censurée, Henri Alleg décrit les sévices subis tels que la gégène, la noyade, les brûlures, auxquels s’ajoutent les menaces contre ses proches. Ce récit de l’horreur quotidienne commise au nom de l’Etat français en Algérie a contribué à une double prise de conscience : sur la nature du colonialisme, et sur celle de la torture. La Ligue des droits de l’Homme adresse ses condoléances à ses enfants et ses proches.

    Paris, le 18 juillet 2013

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    Photocopie de l'Echo d'Alger, 14 juin 1960

  • Obama condamne la torture, pas les tortionnaires

    Sous l'administration Bush, la torture a été largement employée contre les terroristes ou supposés terroristes. Ce sont des méthodes condamnées par les lois internationales et américaines.

    La nouvelle administration, sous les directives d'Obama renonce à ces méthodes et publie des notes sur les types de tortures utilisés. Mais le Président américain veut protéger les agents qui ont utilisé ces techniques d'interrogatoire très poussé. Il y aurait des actions illégales et interdites, mais les tortionnaires n'auraient fait que leur devoir !

    Cette position est très ambiguë, et elle est condamnée par les défenseurs américains des droits de l'Homme .

    Voici l'analyse de la tribune de Genève:


    Mettre à nu le suspect, le menotter, le confiner, lui mettre une couche-culotte, exiger l’immobilité, le gifler par surprise, le projeter contre un torture-cia-prisonnier.jpgmur, le priver de sommeil jusqu’à 96 heures d’affilée (mais 180 heures au maximum), le mettre en présence d’un insecte qu’il croit dangereux, le soumettre à une simulation de noyade (waterboarding), puis remplacer ses repas par un liquide fade…

    La liste fait froid dans le dos. Ces supplices sont minutieusement détaillés dans quatre mémos secrets de la CIA, publiés jeudi par la nouvelle administration américaine. Il s’agit des techniques d’interrogatoire recommandées sous l’ère Bush pour faire parler des terroristes présumés. Ces méthodes, Barack Obama les a bien sûr dénoncées et interdites dès sa première semaine de présidence, estimant qu’elles «ont miné notre autorité morale et n’ont pas amélioré notre sécurité». Poussé par les organisations de défense de droits de l’homme, il avait promis de révéler ces documents compromettants. C’est donc chose faite.

    Pourtant, la colère gronde. Car dans le même temps, ­Barack Obama vient d’annoncer qu’il ne s’en prendrait pas aux tortionnaires de la CIA. «Ceux qui ont fait leur devoir en se basant avec bonne foi sur les conseils légaux du Département de la justice ne seront pas poursuivis.» Il ajoute même: «Nous devons protéger leur identité de façon aussi vigilante qu’ils protègent notre sécurité.» D’ores et déjà, son ministre de la Justice Eric ­Holder a précisé qu’il fournirait des défenseurs à ces personnels s’ils venaient à être interrogés par un tribunal.