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football

  • Qatar : Participer à la réprobation mondiale

    Communiqué LDH le 14.11.2022

    La tenue de la prochaine Coupe du monde de football au Qatar est emblématique des liaisons dangereuses entre sport, argent et politique. Le choix de ce pays par la Fédération internationale de football association (Fifa) a été opéré dans des conditions qui légitiment fortement le soupçon de corruption. Il a été effectué en occultant sciemment l’aberration écologique et les violations massives programmées des droits de l’Homme.

    Des dizaines de milliers de migrants venus pour la plupart de pays asiatiques ont été ainsi exploités de manière inhumaine sur les chantiers des stades et autres infrastructures, en travaillant selon des horaires illimités, pour des rémunérations dérisoires et avec un hébergement indigne, sous des chaleurs extrêmes, jusqu’à perdre la vie pour au moins six-mille-cinq-cents d’entre eux, selon des sources sérieuses.

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  • Qatar 2022 : un peu de sport, énormément d’argent et des violations massives des droits humains

    Tribune publiée le 20.11.2021 par Cécile Coudriou, Présidente d'Amnesty International.

    Des « Ballons de la honte » de 1998, fabriqués au Pakistan par des enfants sous-payés et maltraités, à la Russie de 2018, championne de la répression, l’histoire récente de la coupe du monde de football est jalonnée de scandales. Un petit peu de sport, énormément d’argent et de cynisme, et des violations massives des droits humains : tel pourrait être le résumé de cette épreuve, qui continue malgré tout à faire rêver jeunes et moins jeunes. Mais cette fois-ci, avec le Qatar, la Fédération internationale de Football (FIFA) a été beaucoup trop loin dans cette logique de compromission. La pétromonarchie a vu mourir des milliers d’ouvriers sur ses chantiers destinés au Mondial, sans enquêter sur ces « accidents de travail », ni bien sûr reconnaître sa responsabilité. Le Qatar continue encore aujourd’hui de maintenir des employés, hommes ou femmes, dans des conditions de quasi-servitude.

    Comme dans d’autres pays de la région, ces personnes ont en effet quitté par millions leur pays (principalement d’Asie du Sud-Est ou d’Afrique) pour fuir la misère et pour trouver un travail dans le Golfe, et notamment au Qatar. Avant que les projecteurs de la communauté internationale ne soient focalisés, en raison de la Coupe du monde, sur ce petit Etat riche et influent, ces hommes et ces femmes – embauchés sur les chantiers ou dans d’autres secteurs (services, nettoyage, etc.) - se voyaient systématiquement confisquer leurs documents administratifs et devaient travailler dans des conditions éprouvantes, pour des salaires très faibles – lorsqu’ils les recevaient ! 

    Une forme de travail forcé, envers du décor pour l’un des événements sportifs les plus médiatisés au monde.

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  • Les causes de la mort de milliers de travailleurs migrants dissimulées par le Qatar

    Les autorités qatariennes n’ont pas enquêté sur les décès de plusieurs milliers de travailleurs migrants survenus au cours de la dernière décennie, alors qu’un lien a été établi entre leur mort et leurs conditions de travail dangereuses.

    Nous avons enquêté sur les décès de nombreux travailleurs migrants au Qatar. Selon nos recherches, près de 70 % de ces décès restent inexpliqués. Les statistiques officielles du Qatar indiquent que plus de 15 021 personnes non qataries – de tous âges et de toutes professions – sont mortes entre 2010 et 2019. Mais, sans enquête, les données sur les causes des décès ne sont pas fiables.   

    Malgré de nouvelles dispositions pour protéger les travailleurs dans le pays, certains dangers majeurs persistent, tels que les conditions climatiques extrêmes du Qatar, en particulier quand elles sont associées à un travail physiquement exténuant. Aucune mesure concrète n’a été prise pour y faire face. 

    Notre rapport donne la parole aux familles des victimes et dénonce l’inaction des autorités qatariennes malgré des milliers de morts. 

    Des conditions de travail dangereuses 

    Quand des hommes relativement jeunes et en bonne santé meurent soudainement après de longues heures de travail par une chaleur extrême, cela incite à s'interroger sur la sécurité des conditions de travail au Qatar. L’un de ces risques les plus documentés et prévisibles pour la vie et la santé des travailleurs et travailleuses au Qatar est l’exposition à une chaleur et une humidité extrêmes. Pourtant, le Qatar délivre régulièrement des certificats de décès pour ces travailleurs migrants, sans avoir mené d’enquête adéquate. Pire, les autorités qatariennes attribuent leur mort à des « causes naturelles » ou à de vagues problèmes cardiaques.  

    En s’abstenant d’enquêter sur les causes sous-jacentes de la mort de ces travailleurs migrants, les autorités qatariennes ne tiennent aucun compte des signaux d’alarme qui auraient pourtant permis de sauver des vies. Il s’agit d’une violation du droit à la vie, que l’État se doit pourtant de protéger.  

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  • Qatar 2022 : la FIFA fait défaut sur le terrain des droits humains

    Alors que le début du tournoi de qualification pour la Coupe du monde de football est imminent, le Qatar continue d’exploiter et de maltraiter les travailleurs et travailleuses migrants. Sans véritable action, cet événement sportif sera largement terni.

    Le Qatar a introduit un certain nombre de réformes prometteuses ces dernières années, en partie en réaction à l’intérêt croissant qu’il a commencé à susciter après avoir remporté le contrat de la Coupe du monde.

    Trop souvent, malheureusement, ces réformes ne sont pas correctement appliquées et des milliers de travailleurs et travailleuses migrants continuent d'être exploités et maltraités. Récemment, le Conseil consultatif du Qatar a présenté un ensemble de recommandations qui, si elles étaient suivies par le gouvernement, reviendraient sur une grande partie des avancées permises par les réformes, notamment en rétablissant les restrictions du droit des travailleurs de changer de travail et de quitter le pays.

    Exploités et maltraités

    Des stades aux routes, en passant par l’hôtellerie, la restauration et les services de sécurité, le succès de la Coupe dépend du travail d’hommes et de femmes qui ont parcouru des milliers de kilomètres afin de subvenir aux besoins de leur famille.

    Quand la FIFA a décidé que la Coupe du monde se tiendrait au Qatar, elle savait - ou aurait dû savoir - que des risques existaient sur le terrain des droits humains, car ce pays dépend fortement des travailleurs migrants, et le fonctionnement du marché du travail sur place favorise l'exploitation.

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  • Le prix du foot : 6500 travailleurs migrants morts sur les chantiers liés au Mondial 2022 au Qatar

    Écrit par par Thalia Creac’h

    Au Qatar, les chantiers liés à la future Coupe du monde tuent, beaucoup. Les alertes d’ONG sur les conditions de travail des ouvriers migrants s’enchaînent pourtant depuis de nombreuses années, mais se heurtent au déni du gouvernement qatari et de la FIFA.

    C’est une enquête du Guardian qui a révélé le décompte morbide : le nombre de travailleurs migrants décédés au Qatar, notamment sur les chantiers en vue de la future Coupe du monde de football de 2022 (sept stades, un aéroport, des infrastructures de transports, des hôtels...). Au moins 6500 travailleurs migrants auraient péri. Ils étaient notamment originaires d’Inde, du Pakistan, du Népal, du Bangladesh et du Sri Lanka. Selon le journal britannique, depuis décembre 2010, date à laquelle la compétition a été attribuée au Qatar, chaque semaine, en moyenne 12 travailleurs migrants sont décédés.

    Ce décompte a été réalisé grâce aux données du Sri Lanka, du Népal, de l’Inde et du Bangladesh obtenues par le Guardian, auxquelles s’ajoutent les chiffres de l’ambassade du Pakistan au Qatar. La pandémie de covid-19 n’est, selon le journal, pas responsable de la plupart de ces morts.

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  • Neymar meilleur en marketing qu'en football ?

    Peut-on ranger le transfert de Neymar au PSG dans la catégorie sport ? L'arrivée de la star brésilienne à Paris constitue essentiellement un élément de la stratégie marketing du club soutenu par le Quatar. 220 millions ont été dépensés, mais les bénéfices attendus sont supérieurs à cette somme, indépendamment des résultats sur le terrain. Voici quelques précisions chiffrées, tirées du journal "La Croix" :

    "Car Neymar n’est pas seulement un footballeur. C’est une icône publicitaire, qui fait tourner la tête de nombre de sponsors. Un exemple parmi d’autres ? Comme l’a révélé Médiapart, le Brésilien a touché 46 500 € de Panini, juste pour apposer sa signature sur 600 vignettes du célèbre album. Au total, ses revenus annuels sont estimés à 37 millions de dollars par Forbes, qui le présente comme le seul footballeur à gagner plus d’argent avec les contrats de sponsoring qu’avec son salaire. En 2014, plusieurs grandes marques, en particulier Panasonic, avaient payé des pages entières dans les journaux locaux pour soutenir l’attaquant brésilien, obligé de quitter la compétition avant la demi-finale après une grave blessure suite à un choc avec un joueur colombien."

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  • Qatar 2022 : retour sur 1 mois de mobilisation pendant l'Euro 2016

    Communiqué d'Amnesty International le 11/07/2016

    j%2527aime%2Ble%2Bfoot.jpgPendant l’Euro, nos militants ont dit stop aux terribles violations des droits humains endurés par de nombreux travailleurs migrants œuvrant sur les sites de la Coupe du monde 2022 actuellement en construction au Qatar.

    Présents dans la fan zone de la place Masséna ou avec un énorme ballon de foot dénonçant les terribles violations des droits des travailleurs qatariens, les militants ont regorgé d’originalité pour attirer l’attention du grand public sur le sujet.

    DES ÉVÉNEMENTS MILITANTS POUR SENSIBILISER LES FANS DE FOOT

    A Saint-Denis, les militants ont photographié les supporters des matchs Allemagne-Pologne et Islande-Autriche, accompagnés de la pancarte : « j’aime le foot, pas le travail forcé ».
    A Toulouse, le groupe local installé près d’une sculpture dédiée à l’Euro 2016, près de la place du Capitole, sont restés tout un après-midi à interpeler les passants et ont récolté plus de 200 signatures de notre pétition à destination de la FIFA.
    Ou encore, le groupe lyonnais a créé un gigantesque ballon de foot avec écrit « #Qatar 2022 » dessus.

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