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epr - Page 7

  • EPR : pas mieux en France qu'en Finlande

    Les centrales nucléaires Type EPR devaient être le fer de lance de la France pour conquérir des marchés à l'extérieur.


    Mais l'EPR finlandais a des gros soucis dont nous avons déjà parlé, et AREVA en rejette la responsabilité sur les Finlandais.

    Pas de chance pour la vitrine  du nucléaire français, le chantier de l'EPR de Flamanville rencontre les action-blocage-epr-flamanville-6.jpgmêmes types de problèmes : ennuis techniques, retard considérable et surcoûts faramineux. Ce doit être à cause des Normands.

    Ce chantier est piloté par EDF, qui vient  de se voir nommer partenaire stratégique d'AREVA pour le nucléaire. Le gouvernement espère manifestement une opération où le moins d'EDF et le moins d'AREVA aboutissent à un plus.  On n'est pas dans l'algèbre, mais dans la compétition économique, et deux boiteux ne font pas un duo de champions.

    Voici le point de vue du nouvelobs.com sur cette affaire :

     

    EDF a annoncé vendredi un retard de deux ans pour la mise en service du réacteur nucléaire de troisième génération EPR de Flamanville (Manche), désormais prévue en 2014. Le coût global du réacteur a également été ré-estimé "autour de 5 milliards d'euros", contre 3,3 milliards d'euros initialement prévus.

    "L'objectif de première production commercialisable est désormais fixé à 2014, avec des coûts de construction ré-estimés autour de cinq milliards d'euros", précise EDF dans un communiqué.

    La confirmation de ce nouveau retard, déjà évoqué par les syndicats d'EDF, intervient trois jours après l'annonce par le président Nicolas Sarkozy de la mise en place d'un "accord de partenariat stratégique" dans le nucléaire entre les groupes Areva et EDF, ce dernier étant consacré dans son rôle "d'architecte-ensemblier".

     

  • Révélations d'une source interne à EDF : l'EPR risque l'accident nucléaire !

     

     

    Le Réseau « Sortir du nucléaire » révèle des documents confidentiels, divulgués par une source anonyme interne à EDF. Ces documents démontrent que la conception de l’EPR implique un sérieux risque d’accident majeur – risque pris en conscience par EDF pour des raisons de calcul économique. Potentiellement sujet à un emballement dont les conséquences seraient incontrôlables, l’EPR s’avère donc extrêmement dangereux.

     

    Téléchargez les documents confidentiels en bas de cette page

     

    Le Réseau "Sortir du nucléaire" a constitué un groupe d’experts pour analyser de façon approfondie ces documents, qui nous ont été envoyés très récemment. Voici les premiers enseignements que l’on peut en tirer, ils sont de première importance.

     

    EPR_flamanville_469_3_7315b.jpgCertains modes de pilotage du réacteur EPR peuvent provoquer l’explosion du réacteur à cause d’un accident d’éjection de grappes (qui permettent de modérer, d’étouffer la réaction nucléaire). Ces modes de pilotage sont essentiellement liés à un objectif de rentabilité économique, qui implique que la puissance du réacteur puisse être adaptée à la demande électrique. Ainsi, dans le but de trouver une hypothétique justification économique à l’EPR, ses concepteurs ont fait le choix de prendre le risque très réel d’un accident nucléaire. De plus, l'essentiel des arguments en faveur de l'EPR (puissance, rendement, diminution des déchets, sûreté accrue) s'avèrent faux.


    EDF et Areva ont tenté de modifier le pilotage du réacteur : ces efforts n'ont pas abouti à des parades éliminant cette classe d'accidents. L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a semble-t-il été tenue à l'écart de ces questions.


    Il semble donc bien que la conception de l’EPR accroisse le risque d’un accident de type Tchernobyl, qui entraînerait la destruction de l’enceinte de confinement et la dispersion massive de radionucléides dans l’atmosphère.

     

    Les 8 et 9 mars, Paris accueille une conférence internationale pour inviter 65 pays à se doter de la technologie nucléaire. Cette conférence sera ouverte par Nicolas Sarkozy et animée par le Directeur Général de l’AIEA. Il est scandaleux que la France continue ainsi à faire la promotion du nucléaire en général, et de l’EPR en particulier, alors même que la dangerosité de ce réacteur est aujourd’hui démontrée. Il faut donc abandonner immédiatement la construction de l’EPR en Finlande, en France et en Chine, et annuler impérativement le projet prévu à Penly. Le meilleur moyen d'éviter l'accident nucléaire reste la sortie du nucléaire.

     

    Le scénario accidentel en détail :

     

    Selon les calculs d’EDF et d’Areva, le pilotage du réacteur en mode RIP (retour instantané en puissance) et la disposition des grappes de nuctel.jpgcommande du réacteur peuvent provoquer un accident d’éjection des grappes de commande à faible puissance et entraîner la rupture de l’enveloppe du mécanisme de commande de la grappe (1). Cette rupture provoquerait le passage du réfrigérant en-dehors de la cuve du réacteur nucléaire. La perte de réfrigérant (un type d'accident nucléaire très grave) entraînerait la rupture d’un nombre important de crayons par échauffement du combustible et des gaines (2) et donc le relâchement de vapeur extrêmement radioactive dans l’enceinte de confinement. Il y a alors un risque important d’excursion critique qui résulterait en une explosion (3), la puissance du réacteur EPR étant démultipliée de façon extrêmement brutale. Suite aux éjections des grappes de commande à faible puissance (EDG), le réacteur EPR pourrait ne pas se mettre en arrêt automatique (4). Quelle que soit la configuration des grappes de commande, l’accident d’éjection de grappe de commande entraîne un taux important de rupture du combustible (NCE) et donc un risque élevé d’excursion critique (5).

     

    Pour plus de détails, consultez les documents confidentiels que nous révélons, divulgués par une source anonyme interne à EDF (notamment le document n°1), téléchargeables sur le site : www.sortirdunucleaire.org

     

    Notes :

     

    (1) cf. paragraphe 6.1.6 du document n°4

     

    (2) cf. tableau 3, document n°4

     

    (3) cf. document n°4, document n°5 partie 2, Rapport Préliminaire de Sûreté EPR 15.2.4.e

     

    (4) cf. document n°2, note 9

     

    (5) cf. document n°2, note 8.2.1

     

     

    Documents confidentiels à télécharger :

     

    1 - Synthèse - Une technologie explosive : l'EPR (non daté non signé)

     

    2 - Bilan de la phase préliminaire de l'étude d'EDG FA3 et perspectives (EDF SEPTEN 05.05.2009)

     

    3 - EPR - Gestion combustible - Lot 1 - Revue de conception du schéma de grappes FA3 du 25/10/2007

     

    4 - EPR FA3 Synthèse de l’étude de faisabilité de l’accident d’éjection de grappe (EDF SEPTEN 09.02.07)

     

    5 - EPR FA3 Synthèse des voies de sortie de la problématique éjection de grappe (EDF SEPTEN 07.05.07)

     

    6 - Note d’étude : Présentation synthétique de l’EPR (EDF SEPTEN 04.05.04)

     

    7 - Note de présentation de la deuxième revue de projet radioprotection EPR (EDF, printemps 2004)

     

    8 - Marges disponibles pour les activités d'exploitation du REP par rapport aux risques de criticité (Hourtoulle Francis. Le 7 décembre 1999)

  • EPR, échec technologique, échec commercial

    L'EPR devait représenter le fleuron de l'industrie nucléaire française.

     

    Nous vous avons informé des nombreux déboires qui marquent la conception et la construction de ces centrales de nouvelle génération. Ces difficultés donnent une image négative de cette technologie, en particulier pour d'éventuels acheteurs.

    La France semblait très bien placée pour bénéficier d'un contrat avec les Emirats arabes unis. C'est finalement la Corée qui emporte l'offre pour les 4 centrales et 20 milliards de dollars.

    Le site lexpansion.com donne les raisons de la faiblesse de l'offre française:

     

    Depuis quelques mois, l'EPR français essuie toutes les critiques. En novembre dernier les autorités de sécurité nucléaires britannique, française et finlandaise émettent des réserves sur le système de "contrôle-commande" de l'EPR. Ce système de pilotage, qui permet l'exploitation du réacteur au quotidien, ne serait pas suffisamment indépendant du système de sauvegarde, déclenché en cas d'urgence. Ces remontrances laissent planer la menace de coûts et de délais supplémentaires sur les chantiers en cours, déjà en retard. Ainsi, le chantier finlandais accuse  trois ans de retard et a coûté 2,3 milliards d'euros de provisions à Areva, qui pilote le projet. A Flammanville, les perspectives ne sont guères plus réjouissantes. Les indices de retard s'y multiplient. Peu diserte, la direction d'EDF évoque désormais "un démarrage en 2012 avec une production d'électricité commercialisable en 2013" alors qu'en 2006, on parlait de "raccorder la centrale au réseau à la mi 2012".

     

    Ironie du sort, à l'heure de privatisations pour cause de compétitivité, c'est une entreprise publique coréenne qui a présenté l'offre retenue.

     

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    La signature du contrat. Pourtant Sarkozy était venu vendre ses centrales
  • L'EPR mis en cause par l'Autorité de sûreté de trois pays

    Ce ne sont pas moins de trois agences de sûreté nucléaire qui mettent en garde contre la conception actuelle des EPR.

     

    Les EPR sont des centrales nucléaires de nouvelle génération. Une est en construction en Finlande, et elle doit faire face à de très nombreux problèmes qui ont entraîné des retards et des surcoûts considérables.

    En France une centrale de ce type est en construction à Flamanville, et elle est victime également de problèmes de construction qui se multiplient.

    Une deuxième centrale a été promise par le président Sarkozy, elle devrait voir le jour à Penly, site qui était en compétition avec Chooz.

     

    La conception même de la sécurité de ces centrales est remise en cause : le système de contrôle qui fait fonctionner la centrale et celui qui assure la sécurité ne sont pas indépendants : en cas de problème de fonctionnement, une défaillance de la sécurité pourrait survenir simultanément !

     

    La chose est suffisamment sérieuse pour que les trois agences de sûreté réagissent ensemble. Les fabricants (Areva en Finlande, EDF en France) ne s'étaient pas rendus compte de ce défaut de conception.

    Voici un article du"Point" sur ce sujet :

     

    Les autorités de sûreté nucléaire britannique, française et finlandaise ont émis lundi des réserves sur les systèmes de sûreté des réacteurs nucléaires EPR, demandant aux exploitants et fabricant "d'améliorer la conception initiale de l'EPR", selon une déclaration commune. Le niveau de sûreté des systèmes de contrôle commande, le cerveau de l'EPR réacteur de troisième génération en cours de construction en France et en Finlande, avait déjà été mis en cause en avril par l'Inspection britannique des installations nucléaires (NII).

    La critique porte sur la trop grande interconnexion entre deux systèmes de contrôle, supposés être indépendants, l'un faisant fonctionner le réacteur et l'autre assurant sa sécurité. "L'indépendance de ces systèmes est importante. En effet, si un système de sûreté est appelé à servir en cas de perte d'un système de contrôle, alors ces deux systèmes ne doivent pas faillir simultanément", soulignent les autorités de sûreté du nucléaire française (ASN), britannique (HSE/ND) et finlandaise (STUK). En conséquence, les exploitants se voient demander "d'améliorer la conception initiale de l'EPR". "Il incombe aux exploitants et au fabricant AREVA de répondre aux questions techniques soulevées par leurs Autorités de sûreté", des solutions différentes pouvant être proposées par chaque exploitant "pour pallier la perte de systèmes de sûrete", selon la déclaration commune.

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    Flamanville : la centrale actuelle et l'EPR en construction.


     

  • EPR finlandais : rien ne va plus.

    L'EPR finlandais devait être le prototype de ce nouveau type de centrale nucléaire.

     

    Les difficultés que rencontre AREVA pour sa construction vont jusqu'à remettre en cause son existence future. L'entreprise française est en conflit avec ses partenaires locaux, et les choses ne vont pas en s'arrangeant entre eux.

    A force de retards, l'équilibre financier est totalement perturbé. De provisions pour pertes en nouvelles provisions, le coût final va se trouver doublé par rapport aux estimations.

    Et dire que certains dans les Ardennes demandaient la construction d'une centrale de ce type à Chooz.

    L'EPR ne tient pas la route sur les délais, ni sur son prix de revient. Quand à l'aspect technique et sécurité, les doutes sont toujours forts, mais on n'est pas prêt d'avoir la preuve de son bon ou mauvais fonctionnement.

     

    Voici un extrait d'un article des Echos :

     

    ALeqM5hBvVTjIC9HN81bWattu5exy6A94A?size=s2Le premier EPR coûtera décidément cher à Areva. Le champion français du nucléaire a annoncé hier soir qu'il avait passé des provisions complémentaires de 550 millions d'euros au premier semestre sur ce réacteur de troisième génération en Finlande. Au total, le groupe s'attend maintenant àperdre 2,3 milliards d'euros sur ce contrat. Lors de la signature en décembre 2003 avec son client TVO, Areva tablait sur un projet d'un montant de 3 milliards d'euros. On va donc vers un doublement du coût. A l'époque, le groupe tricolore visait également une exploitation commerciale à la mi-2009. Aujourd'hui, il évoque un démarrage de l'installation en 2012, mais il se refuse à s'engager sur un délai ferme.

    Changement de comportement


    Le groupe présidé par Anne Lauvergeon reproche à son client de ne pas traiter les documents dans les délais prévus par le contrat. Il estime que TVO met onze mois à valider ces documents, contre deux mois prévus initialement. L'année dernière, les deux parties avaient convenu des mesures d'accélération des démarches, mais Areva estime qu'elles n'ont pas « été mises en oeuvre » par son client. « Ce comportement ne correspond pas aux pratiques habituellement observées lors de la construction de centrales clefs en main et occasionne des délais et des coûts supplémentaires », affirme Anne Lauvergeon. TVO rejette ces accusations.

  • Quelle justice pour S. Lhomme ?

    Cela fait 3 ans que la justice enquête sur Stépane Lhomme, porte-parole de "Sortir du Nucléaire". Il est accusé de compromission du secret de la défense nationale, pour avoir révélé qu'une centrale type EPR n'était  pas conçue pour résister à la chute d'un avion de ligne.


    Cette information mérite pourtant d'être connue des citoyens qui devront vivre près d'un EPR.

    Le réseau "Sortir du nucléaire" lance une campagne de soutien à son porte parole:


    non_nous_n_allons_pas_nous_ta.gifEn novembre 2003, le Réseau "Sortir du nucléaire" révèle qu'il détient un document confidentiel défense issu d'EDF qui reconnaît que, contrairement à ce que prétendent les autorités françaises, le réacteur français EPR n'est pas conçu pour résister à un crash d'avion de ligne (voir notre dossier Document confidentiel défense). Ce document a été évoqué à de nombreuses reprises dans la presse, et a jeté le trouble sur le débat public officiel organisé en 2005 et 2006 sur le réacteur EPR : la Commission nationale du débat public a même censuré (voir ici, page 90) la contribution de "Sortir du nucléaire" qui évoquait le fameux document.


    En mai 2006 et mars 2008, Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire", a été placé en garde à vue par la DST (aujourd'hui DCRI), sur réquisition du Parquet de Paris... section antiterroriste. Accusé de "compromission du secret de la défense nationale", alors qu'il n'a fait que son devoir de citoyen, Stéphane Lhomme risque 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.


    Depuis mai 2006, Stéphane Lhomme est visé par une "enquête préliminaire" bien curieuse puisqu'elle court... depuis plus de trois ans : une 31-04-stephane.jpgdurée tout à fait hors norme. Les conséquences principales de ce "sur-place" judiciaire sont l'impossibilité d'accéder au dossier et le fait de garder sur la tête une "épée de Damoclès" de 5 ans de prison.


    Le 4 avril 2008, le vice-procureur Alexandre Plantevin, sollicité à plusieurs reprises par l'avocat du Réseau "Sortir du nucléaire" Me Busson, avait enfin répondu, assurant que l'accès au dossier serait possible "sous quinzaine", dès que la DST aurait "transmis les derniers actes effectués". Or, plus d'un an après, malgré d'autres relances, rien n'a changé.


    Aussi, le 4 mai 2009, Réseau "Sortir du nucléaire" a saisi Laurent Le Mesle, Procureur général près la Cours d'appel de Paris. Nous soutenons cette démarche, demandons la clôture de l'enquête préliminaire et, surtout, demandons un classement "sans suites" en faveur de Stéphane Lhomme.

    Par ailleurs, toujours dans cette affaire de document confidentiel défense, EDF aurait mis en place des opérations illégales d'espionnage (*) de Stéphane Lhomme et du Réseau "Sortir du nucléaire", lesquels se sont constitués parties-civiles. Nous demandons là aussi à ce que toute la vérité soit faite.

     

     

     

  • EPR : le fiasco finlandais se confirme

    AREVA, l'entreprise de pointe dans le nucléaire,  a été surtout très en pointe dans les incidents et accidents de l'an dernier (Tricastin, ...).

    Elle veut promouvoir les nouvelles centrales EPR, et a fait du site finlandais un site pilote, qui devait montrer ses compétences.

     

    Mais le chantier s'embourbe dans les retards, les prix explosent et l'autorité de sûreté locale dénonce les comportement de l'entreprise. La vitrine est en train de devenir un boulet pour AREVA, qui doit provisionner des pertes dans ses comptes.

    Voici l'analyse de Greenpeace, qui a toujours dénoncé le danger et les coûts d'une telle centrale.

     

    Paris, le 07 mai 2009 - Greenpeace vient de demander en Finlande, l'annulation du permis de construire de l'EPR, actuellement en construction sur le site d'Olkiluoto dans ce pays.
    Ce recours fait suite à la révélation d'une lettre de l'autorité de Sûreté et de Contrôle, STUK, adressée à Areva, lors d'une 20070404-action-greenpeace-epr-finlande.jpgémission de la télévision finlandaise. Celle-ci fait état de graves problèmes, ainsi que d'un manque de «réels progrès» dans la conception, notamment des systèmes électroniques de contrôle de sécurité. «
    Cela signifie que la construction va s'arrêter et qu'il n'est pas possible de commencer les essais », déclare dans cette lettre Jukka Laaksonen Directeur général de STUK.

    Les systèmes de contrôle sont pourtant une des composantes les plus essentielles d'une centrale nucléaires, pour assurer la sécurité du réacteur. Or, le respect de la réglementation en matière de conception des systèmes de contrôles électroniques faisait partie des conditions posées par l'autorité de régulation finlandaise, avant l'attribution du permis de construire, accordé en 2005. Aujourd'hui ces conditions ne sont plus remplies.

    Greenpeace avait déjà tiré la sonnette d'alarme, dès 2005, car la conception du prototype apparaissait insuffisante et parce qu'AREVA ne garantissait pas un respect de la réglementation sur le nucléaire.
    Dans la lettre, envoyée à la directrice d'Areva, Anne Lauvergeon, en Décembre 2008, la STUK déplore un sérieux manque de professionnalisme dans la construction du réacteur Olkiluoto 3, et fait valoir que «
    l'attitude ou le manque de connaissances professionnelles » d'Areva empêche tout progrès dans la résolution des erreurs et malfaçons. Selon la lettre, STUK est toujours dans l'attente qu'Areva lui fournisse un « modèle qui satisfasse les principes de base de la sécurité nucléaire ».

    Ces révélations sur le chantier du réacteur d'AREVA à OLKILUOTO ne sont que les dernières d'une longue série depuis quatre ans. A cause de malfaçons, de problèmes continus et du manque de sérieux d'AREVA, le chantier accuse maintenant 3 ans de retard et une augmentation de plus de 50% de son coût initial.

    «
    L'industrie se targuait de pouvoir construire un réacteur de type EPR rapidement et pour 3 milliards d'euros... Nous sommes loin des promesses de départ ! Et pourtant Areva et le gouvernement français s'entêtent et continuent de promettre des miracles grâce à ce programme nucléaire » déclare Laura Hameaux, chargée des questions énergie à Greenpeace France.

    75405.jpg«
    C'est un coup dur porté à AREVA, alors que le constructeur a fait de ce prototype une vitrine commerciale à l'international et présente l'EPR comme un projet sûr. Une fois encore, de graves problèmes sont découverts, les principales règles de sécurités ne sont pas respectées mais l'entreprise française reste muette. Cela devrait refroidir les pays qui envisageaient encore de construire des EPR sur leur territoire ! Ainsi, les acheteurs potentiels d'EPR devraient suivre l'exemple des producteurs d'électricités d'Afrique du Sud ou de ceux des USA qui ont décidé d'annuler les constructions d'EPR qu'ils avaient prévus », ajoute Laura Hameaux.

    En France, un réacteur de type EPR est actuellement en construction sur le site de Flamanville, dans la Manche et là aussi, le chantier cumule les problèmes.
    L'Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) a déjà ordonné l'arrêt du chantier à l'été 2008 -ce qui est exceptionnel dans l'histoire du nucléaire français-, pour des malfaçons dans la qualité du béton et du liner, qui nécessitait un fort taux de réparation des soudures. Et le 4 février 2009, elle demandait à EDF de «
    présenter un plan pour améliorer significativement la qualité de leur réalisation et, dans l'attente de nette amélioration, de les contrôler à 100% ».

    Face à ces irrégularités constantes, Greenpeace demande l'arrêt immédiat du programme EPR dans sa globalité, qu'il s'agisse de Olkiluoto 3, Flamanville 3 ou du projet de Penly, annonçait le 30 janvier dernier, par le Président de la République. L'industrie ne peut plus continuer à présenter le nucléaire comme la solution à la crise énergétique et au changement climatique. Elle ne doit plus empêcher le développement des vraies solutions.