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  • Anomalies de la cuve de l’EPR : le Réseau "Sortir du nucléaire" demande l’abandon du chantier

    Alors que l’Autorité de sûreté nucléaire rend publiques de dangereuses anomalies dans la fabrication de la cuve du réacteur EPR en construction à Flamanville, le Réseau "Sortir du nucléaire" demande l’abandon immédiat du chantier et des projets de nouveaux réacteurs.

    Alors que l’EPR était présenté comme le nec plus ultra de la sûreté, le couvercle et le fond de la cuve du réacteur en construction à Flamanville présentent d’inquiétantes anomalies. En cas de choc thermique lié à l’injection d’eau de refroidissement, des fissures se propageraient plus rapidement, laissant craindre la rupture de la cuve.

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  • Le nucléaire, ça eut payé ...

    Pour reprendre la formulation d'un sketch connu de Fernand Raynaud, le nucléaire, ça eut payé, mais ça ne paye plus !

    Areva, le fleuron français de l'industrie nucléaire, vient de rendre public un communiqué annonçant de mauvais résultats pour 2014 et 2015. Les comptes de l'entreprise sont plombés par les difficultés rencontrées sur le chantier de l'EPR finlandais. Les retards liés à des problèmes techniques s'accumulent, et des tensions fortes apparaissent entre le constructeur et les autorités finlandaises.

    Et c'est ce même type de centrale nucléaire que la France a choisi pour remplacer les réacteurs qui arrivent en fin de vie. Il y a de quoi être inquiet sur la pertinence de ce choix, qui met l'avenir énergétique national à la merci d'une technologie non maitrisée.

    "Le Monde" annonce ce jour un nouveau retard pour la mise en service de l'EPR de Flamaville :

    "Le chantier de ce qui devait être la vitrine commerciale de l'un des premiers EPR dans le monde a commencé en 2007. Prévu pour 2012, le démarrage du réacteur avait déjà été repoussé à 2016, accusant alors quatre ans de retard. Ces travaux étaient estimés au début de 2014 à 8,5 milliards d'euros, un montant presque trois fois supérieur à celui annoncé à son lancement.

    Un peu plus tôt, une autre source proche du dossier avait précisé que de nouveaux « surcoûts importants » étaient à prévoir, sans les chiffrer, mais EDF n'a pas confirmé."

    Voici ce que dit le quotidien spécialisé "Les Echos à propos de la situation financière d'Areva :

    La situation s’aggrave chez Areva. Le groupe nucléaire public a annoncé mardi soir dans un communiqué diffusé avant la clôture de la Bourse qu’il ne tiendrait pas son objectif d’un cash-flow opérationnel libre « proche de l’équilibre » en 2014 et qu’il suspendait l’ensemble des perspectives financières qu’il s’était fixées pour les deux années suivantes. La cotation du titre a été suspendue à la Bourse de Paris à 16H37 à la demande du groupe, a indiqué l’opérateur boursier Euronext  (...)

    Le magazine « Challenges » a indiqué ce matin que le groupe allait annoncer « au cours des prochains jours » un « important profit warning », avec une perte nette sur l’exercice 2014 à hauteur de 1 milliard d’euros. Au premier semestre, le groupe a déjà perdu 694 millions d’euros et a déjà révisé en baisse ses objectifs d’activité, d’excédent brut d’exploitation et de cash-flow libre. Selon « Challenges », deux mesures sont aussi à l’étude au sein du gouvernement : « l’Etat pourrait injecter 2 milliards d’euros dans Areva, grâce à des sommes provenant de la vente d’actifs dans d’autres sociétés de la filière nucléaire ». Par ailleurs, « la création d’une société de défaisance est envisagée, pour loger et externaliser les activités ultra-déficitaires en même temps qu’imprévisibles ».

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  • 9 ans de retard en prévision pour l’EPR finlandais

    Extrait du communiqué de "Sortir du Nucléaire"

    Le 1er septembre 2014, Areva a annoncé dans un communiqué un énième retard pour le chantier du réacteur nucléaire EPR en construction à Olkiluoto (Finlande). La mise en service serait précédée d’une longue "phase d’essais" qui laisse déjà anticiper de nombreux problèmes non réglés. En attendant, le gâchis financier et humain se poursuit

    L’EPR d’Olkiluoto ne sera pas mis en service avant 2018

    Selon le calendrier actualisé élaboré par Areva, la construction de l’EPR d’Olkiluoto pourrait prendre fin à la mi-2016, avec une mise en service prévue en 2018 suite à plusieurs essais. Avec cette longue période d’essai, Areva prévoit donc déjà que tout ne sera pas au point et qu’il faudra du temps pour régler de nombreux bugs. Au vu des retards récurrents sur ce chantier, on peut raisonnablement s’attendre à ce que cette période "d’essais" s’étale encore sur quelques années supplémentaires…

    Pour rappel, lorsque la construction avait démarré en 2005, l’EPR était censé produire ses premiers mégawatts dès le printemps 2009.

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    Pourquoi ce retard ?

    Officiellement, "l’approbation du contrôle-commande de la centrale est le facteur principal à l’origine des retards enregistrés dernièrement par le projet". Cela fait en effet 5 ans que ce mécanisme crucial pour la sûreté du réacteur pose problème : en 2009, les autorités de sûreté nucléaire françaises, anglaises et finlandaises avaient exprimé leurs inquiétudes devant les insuffisances de sa conception. Récemment validé quant à sa conception théorique, ce mécanisme complexe reste encore à construire.

    Toutefois, la complexité du réacteur n’est pas seule en cause. Les bisbilles entre Areva et TVO, l’opérateur finlandais, ont largement contribué au retard. En février 2014, le quotidien finlandais Kauppalehti avait révélé que le chantier était au point mort suite à ces différends, les deux parties s’accusant mutuellement des retards et surcoûts et se réclamant plusieurs milliards d’euros de compensation.

    La situation ne semble pas apaisée, Areva indiquant que "le calendrier actualisé repose sur des hypothèses et des engagements qui requièrent l’implication de TVO". Une manière bien facile de se décharger en imputant la responsabilité de retards supplémentaires à la mauvaise volonté de l’opérateur finlandais...

  • EPR de Flamanville : toujours plus cher .

    L'EPR de Flamanville,  devait représenter la vitrine de ce type de centrale nucléaire de nouvelle génération .

    Sa construction a posé et continue de poser de nombreux problèmes, entraînant retards et modifications. Tout ceci a un coût, et dans le domaine du nucléaire, cela se chiffre en milliards d'euros.

    En 2011, une première révision avait fait passer l'addition de 3,3 à 6 milliards d'euros, soit + 2,7 en 6 ans.

    A peine deux ans plus tard, fin 2012, EDF arrive à une estimation de plus de 8,5 milliards en valeur EPR-Flamanville-est-ouest-1a0ec.jpegactualisée, soit encore 2,5 milliards de plus. Par rapport à l'estimation initiale de 2005, le coût a plus que doublé, on arrive presque au triple du chiffre annoncé.

    EDF signale " Ont ainsi été pris en compte l’évolution du design de la chaudière, les études d’ingénierie supplémentaires, l’intégration des nouvelles exigences réglementaires, ainsi que les enseignements Post-Fukushima." Ce qui veut dire que les exigences de sécurité n'étaient au top à la conception, et que les aléas liés à un type de construction nouveau n'ont pas été intégrés.

    Dans son communiqué EDF semble cependant fière de son futur bébé, à ce prix elle ne va pas faire la fine bouche.

    Le démarrage est pour le moment prévu en 2016, ce qui constitue un retard de 4 ans par rapport à la date initiale. Flamanville constitue avec la centrale finlandaise d'Olkiluoto les prototypes et les vitrines de la technologie française d'EPR. Les deux sites comptent des retards importants et des surcoûts majeurs : avec des vitrines pareilles, on se demande qui aurait envie d'entrer  dans la boutique des vendeurs d'EPR.

  • EPR : des retards, et des frais

    Communiqué de Greenpeace

     

    L’opérateur finlandais Teollisuuden Voima (TVO) a évoqué ce mercredi des retards dans les travaux de construction de la troisième tranche de la centrale nucléaire finlandaise d’Olkiluoto. La mise en service, prévue en 2013, pourrait donc être encore repoussée… Même si cela n’est pas totalement une surprise : en juillet dernier, Greenpeace publiait une analyse des derniers rapports de sûreté de l’autorité finlandaise STUK, qui révélaient une accumulation de nouveaux problèmes sur le chantier, susceptibles d’entraîner des retards additionnels.

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    Cette nouvelle intervient au moment où Marc Goua, député, rend un pré rapport à la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale. Selon ce rapport présenté mardi par le député à la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Areva va devoir inscrire de nouvelles provisions dans ses comptes pour faire face aux coûts de l’EPR finlandais et aux coûts d’acquisition des mines d’uranium en Afrique.

    Le rapporteur souligne ainsi dans son rapport d’étape qu’Areva a enregistré une 8ème provision pour l’EPR finlandais en 2010, pour un total de 2,6 milliards d’euros, provision directement liée aux surcoûts et aux retards successifs du chantier. Car chaque malfaçon constatée sur le chantier EPR entraîne des nouveaux délais : au final, la perte estimée du projet s’élève à 2,6 milliards d’euros au 31 décembre 2010 pour Areva.
    En avril 2009, TVO a réclamé 1,4 milliard d’euros au consortium (composé d’AREVA NP et Siemens AG à respectivement 73% et 27%). Aucune provision n’est constituée à ce titre par le consortium. Le contentieux est en cours, le consortium ayant contesté les faits. (voir le document de référence Areva 2010 page 261).

    Ce nouveau délai annoncé aujourd’hui par TVO viendrait ajouter un nouveau surcoût (actuellement le prix est de 5,6 mds d’euros officiellement contre 3 milliards annoncés lors de la vente) . Comme Marc Goua le pressentait, Areva devrait donc à nouveau devoir provisionner pour faire face… Dès lors une question s’impose de combien sera la nouvelle provision et comment ces pertes seront elles financées ? Un EPR finlandais au coût astronomique… Alors qu’un EPR est en ce moment en construction en France, à Flamanville, ainsi que deux en Chine !

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    Où Areva va-t-elle trouver ces milliards supplémentaires ?

    L’État français détient 87% du capital d’Areva. L’année dernière, l’État actionnaire a poussé Areva à vendre sa filiale T&D, afin de “récupérer” 4 milliards d’Euros …
    En novembre 2010, lorsque l’État souhaitait ouvrir le capital d’Areva, le Qatar avait valorisé l’entreprise à hauteur de 8 milliards d’euros, un chiffre très en-deçà des valorisations réalisées en interne par le groupe Areva, pour qui la seule activité d’extraction d’uranium est estimée entre 6 et 7 milliards d’euros… L’ensemble du groupe, selon l’Etat actionnaire, valait entre 12 et 14 milliards d’euros.

    Aujourd’hui pour provisionner, les solutions ne semblent pas multiples : une ouverture du capital pourrait s’imposer … Mais quelle marge de négociation reste-t-il aujourd’hui à l’État face aux Qatari ?
    Le nouveau président du directoire d’Areva, Luc Oursel, doit être entendu mercredi par la Commission des affaires économiques de l’Assemblée, une occasion pour lui de faire toute la transparence sur le montant total des provisions nécessaires pour le chantier de l’epr finlandais.


  • EPR de Flamanville : le gouffre financier se creuse de plus belle

     

    Communiqué du réseau"Sortir du nucléaire"

     

     

    Nouveaux records battus pour l'EPR de Flamanville : mercredi 20 juillet, EDF a annoncé que le réacteur n’entrerait en service qu’en 2016 (au lieu de 2014), et que le coût du chantier s'élevait désormais à 6 milliards d'euros, soit le double du prix originellement annoncé. Pour justifier ce surcoût, EDF prétend que ce réacteur est le premier modèle du genre. C’est oublier un peu vite que Flamanville 3 a été précédé de l’EPR d’Olkiluoto, qui cumule d’ailleurs 3 ans ½ de retard et dont les coûts ont bondi jusqu’à 5,7 milliards d’euros, aux frais du contribuable français .

    Déjà, en 2010, l'Agence de l’Energie Nucléaire de l’OCDE estimait que le coût du MWh EPR pouvait atteindre près de 75 € , bien au-delà des 42 € obtenus de haute lutte par Henri Proglio pour la revente du MWh nucléaire. Avec ces nouveaux surcoûts, et alors même que les résultats des stress tests, encore inconnus, pourraient entraîner des exigences supplémentaires, le coût du kWh pourrait atteindre de nouveaux sommets. Que justifie l'entêtement de la France à continuer à alimenter un tel gouffre financier, alors même qu'elle se vante de produire l'électricité la moins chère d'Europe ?

     

    EPR1.jpgLe Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle également que si l'EPR n'est décidément pas un réacteur "low-cost", il n'est pas plus sûr pour autant. En effet, les risques liés à ce réacteur sont légion : risque d'explosion d'hydrogène, vulnérabilité à un crash d'avion de ligne (type 11 Septembre), défaut du système de contrôle-commande souligné par trois autorités de sûreté, choix d'un mode de pilotage pouvant conduire à l'emballement du réacteur ... Par ailleurs, sa dangerosité sera renforcée par un approvisionnement en MOX, combustible particulièrement toxique à base de plutonium.

     

    En 2007, il avait déjà été prouvé que la fourniture en électricité du Grand Ouest aurait été bien mieux assurée si les 3,3 milliards d'euros que l'EPR était alors censé coûter avaient été consacrés aux alternatives énergétiques . Ne gaspillons plus de temps et d'énergie pour ce projet aussi dispendieux que dangereux, et commençons dès maintenant à tourner la page du nucléaire en stoppant l'EPR !

  • Nucléaire : Encore Plus de Retard

    La nouvelle génération de réacteur nucléaire type EPR a bien des soucis.

     

    La France se veut pionnière en ce domaine : AREVA construit un prototype en Finlande, et EDF est en charge de celui de Flamanville.

    Pour ce chantier, EDF annonçait en juillet dernier des mauvaises nouvelles (source Le Figaro 30.07.2010):

    C'est désormais officiel, EDF a annoncé un retard pour l'EPR de Flamanville, dans la Manche. Le report de la date de démarrage du réacteur est de deux ans «l'objectif de première production commercialisable est désormais fixé à 2014», souligne la direction.

    Et le coût du chantier est « ré-estimés autour de 5 milliards d'euros » confirme le groupe. Jusqu'ici, la construction du réacteur de 3e génération avait été évalué à 4 milliards d'euros.


    On apprend ce jour un nouveau report de la date de mise en service du réacteur  Finlandais. D'après Le Monde.fr :

     

    Le démarrage du réacteur nucléaire de type EPR construit par le consortium Areva-Siemens en Finlande 1381395_3_a9df_le-chantier-du-futur-reacteur-epr-d-olkiluoto.jpga encore été reporté et n'interviendra qu'en 2013, avec un fonctionnement normal attendu au deuxième semestre 2013, a annoncé vendredi le groupe finlandais d'électricité TVO.

    Entamé en septembre 2005, le chantier d'Olkiluoto, dans le sud-ouest de la Finlande, devait initialement se terminer en avril 2009. Mais la fin des travaux a été reportée successivement à au moins cinq reprises. Le dernier calendrier fourni par Areva à son client TVO faisait état jusque-là d'un démarrage fin 2012.

    Le coût ce ce nouveau retard n'est pas chiffré, mais chaque report correspond à une ardoise supplémentaire qui se compte en millions d'euros.

    Cette nouvelle génération est confrontée à de nombreux problèmes techniques avant même sa mise en service. L'électricité sera donc produite beaucoup plus chère que l'estimation initiale, alors que cette technologie n'apporte pas de réponse satisfaisante aux problèmes de sécurité liés au nucléaire ( traitement et élimination des déchets en particulier).

     

    Il faut savoir qu'un deuxième EPR a été imposé par Sarkozy à Penly, alors que le bilan du lancement du premier n'est bien entendu pas disponible.

    On aura au moins appris quelque chose : Areva, pas plus  qu'EDF, n'a la maîtrise de la conduction d'un tel chantier, alors que le mariage forcé des deux entreprises est prévu par l'Etat. On voit mal comment cela s'arrangerait en ajoutant aux difficultés actuelles celles liées à une fusion imposée.