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politique nationale - Page 320

  • Les enseignants "désobéisseurs" se dotent d'une charte

    Les réformes de l'enseignement mises en place par Darcos, et  la création de fichiers informatiques  concernant les élèves ont soulevé des protestations dans le monde enseignant.

    Certains se considèrent en résistance contre ces mesures et se nomment les "désobéisseurs". En réunion fin août à Montpellier, ils ont adopté lasserpe-sanction-desobeisseurs.jpgune charte qui reprend collectivement leurs positions.

    Voici le compte-rendu de Libération.

     

    Les Universités d’été des enseignements "désobéisseurs" aux réformes de l’enseignement primaire se sont achevées hier jeudi 27 août à Montpellier.

    Outre la création d’une caisse de solidarité leur permettant de faire face aux sanctions financières –baisse d’échelons, retraits de salaires-, les désobéisseurs ont adopté une charte de la résistance pédagogique mise en ligne sur Internet.

    «La signature de cette Charte se substitue à l’envoie de lettres de désobéissance, personnelles ou collectives à nos inspecteurs, explique Alain Refalo.l’instituteur de Colomiers à l’origine de ce mouvement. Cela permettra d’éviter les sanctions individuelles. Mais nous sommes toujours dans une résistance ouverte affichée et transparente». LibéToulouse publie ici le texte de la Charte.

  • Cantonale NICE 6e : candidature unitaire !

    A Nice, l'unité s'élargit.

    arton21-1ffc9.jpg(Une information reprise du site des Alternatifs)

     

     

    Du nouveau à Nice : à l’occasion d’une cantonale partielle le 6 septembre prochain, une candidature unitaire de "Rassemblement de la Gauche et de l’écologie" soutenue par le PCF et le PG et par le NPA, les Alternatifs et l’association NICEA.


    Le TA des Alpes-Maritimes a confirmé au début de l’été l’invalidation de l’élection de l’UMP (et ancien neo-nazi) JP Mangiapan dans le canton Nice 6 (au centre-ville) Dans l’attente des dates du futur scrutin partiel, l’association NICEA (1) (dans laquelle militent les Alternatifs, le NPA et -pour moitié- des syndicalistes et associatifs sans appartenance politique) avait prévu dès le mois de juin la candidature d’Olivier Sillam (NPA) et Sylvaine Bourquin (militante syndicale, associative et altermondialiste), avec le soutien des Alternatifs et du NPA.

    Des contacts établis en juillet ont permis de trouver un accord plus large encore, avec l’ensemble de la gauche dite antilibérale : Emmanuelle Gaziello*, conseillère municipale PCF, sera la candidate du "Rassemblement de la Gauche et de l’Ecologie (PCF, PG, NPA, Alternatifs, association NICEA) avec Olivier Sillam (NPA) en suppléant.

    Pour la seconde fois en quelques semaines (élection cantonale partielle Nice 12 en juin 2009(3)), le préfet a fixé une date de scrutin dans des conditions extrêmement précipitées, excellent moyen de réduire encore la participation électorale (et en particulier celle des milieux populaires) : le scrutin a été fixé aux 6 et 13 septembre…

  • Nouvelle Calédonie: Jodar parle

    Le leader de l'USTKE est toujours en prison.

     


    Gérard Jodar, le laeder de l'USTKE, syndicat indépendentiste de Nouvelle-Calédonie est toujours en prison. Il a été condamné à la prison ferme, suite à un conflitau sein de l'entreprise de transport aérien Aircal. Ce conflit a été réglé depuis, mais G Jodar n'a pas bénéficié d'un aménagement de peine.

    Certains ont refusé de considéré l'Ustke et son principal dirigeant comme des militants. Le combat qui est mené par ces structures est bien un combat syndical ou politique; Tout le monde n'est bien sûr pas obligé de partager leur analyse de la société calédonienne, mais il est pas acceptable de les considérer comme des terroristes de droit commun.

    Voici un extrait d'un interview de G Jodar à Libération.



    Pour le haut-commissaire de la République, Yves Dassonville, «Aircal est un prétexte. Ce qui est fondamentalement recherché par l’USTKE, c’est dem:1250706422 créer de la tension». Que pensez-vous de cette affirmation ?

    Dans notre pays, il faut que certains arrêtent de fantasmer. Depuis la prison, j’ai entendu tout et n’importe quoi sur ce conflit. Si, comme nous l’avions souhaité, les négociations avaient débuté dès le départ de la grève, et non plusieurs mois après, le conflit aurait été réglé de suite, et rien de ce qui s’est produit n’aurait eu lieu. Mais comme je vous l’ai dit, il ne faut jamais occulter le fait que nous sommes un syndicat indépendantiste et que l’Etat, le patronat et la droite locale ne rêvent que d’une chose, voir l’USTKE disparaître. Là encore, il faut qu’ils arrêtent tous de fantasmer.

    José Bové accuse Yves Dassonville «de jeter de l’huile sur le feu». Partagez-vous cette analyse ? Pensez-vous qu’il doive rester en fonction ?

    En trente ans, je n’ai jamais vu un haut-commissaire donner des instructions aussi brutales et tenir un discours aussi radical sous prétexte de maintenir l’ordre public. Nous ne sommes pas dans un pays de voyous, comme il se plaît à nous traiter. Il n’a pas su tenir compte de la culture du pays et c’est grave. Il est effectivement préférable qu’il soit muté ailleurs et que quelqu’un de plus diplomate prenne sa place.

  • Nouvelle-Calédonie: un accord trouvé


     

    Un protocole d'accord a été signé entre le syndicat USTKE et le patron de la compagnie aérienne Aircal.

     

    Nous vous avons parlé à plusieurs reprises de ce conflit qui dure depuis plusieurs mois. Il oppose le syndicat indépendentiste USTKE au patron de l'entreprise Aircal. Il a fallu que le conflit se radicalise et que l'économie locale commence à être paralysée pour que  des pressions se fassent sur la direction d'Aircal, et qu'elle signe le protocole d'accord négocié depuis longtemps.

    Les média en France n'ont fait état de ce conflit que depuis quelques jours, suite aux blessés dans les forces de l'ordre et chez les manifestants.

    Cette fin de conflit prouve s'il en était besoin qu'il s'agissait bien d'un conflit syndical. Le contexte était bien sûr particulier : situation coloniale avec perspective proche d'un référendum sur l'indépendance, persistance du droit coutumier, application partielle des lois de la métropole sur le territoire,...

    Mais l'USTKE est bien une force syndicale, la deuxième sur le territoire. Ses convictions indépendantistes ne peuvent lui être retirées, et n'en font pas une structure terroriste ou criminelle pour autant.

    Ceux qui la qualifie ainsi pourraient réfléchir à la violence de certaines décisions patronales, violence souvent non visible, mais qui aboutit à des drames humains sans que personne ne mette le qualificatif de terroriste sur leurs actions (faillite frauduleuse, licenciement abusif, abus de pouvoir, harcèlement moral,....). Ce type de comportement n'est heureusement pas général, mais la crise sert aussi de prétexte à l'utilisation de ces méthodes.

    Pour en revenir à la Nouvelle-Calédonie, rien n'est réglé définitivement. Le syndicat reste mobilisé pour le procès en appel de son dirigent, qui est prévu pour la fin du mois d'août.

     

     

     

     

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    Des membres du syndicat USTKE, qui représente la communauté kanak, applaudissent à l'annonce de la signature d'un accord avec Aircal le 6 août 2009/M. LE CHELARD / AFP

     

     

  • Privatisation de La Poste : votre avis compte

    La riposte au projet de loi de privatisation de La Poste se prépare.

     

    Un comité national regroupant de nombreuses organisations syndicales et politiques a été créé. Suite au refus du président de consulter les Français sur ce sujet, un référendum sera organisé le 03 octobre prochain.

    Voici l'appel du comité :



    Référendum postal le 3 octobre 2009



    La profession de foi, l’affiche et le bulletin de vote pour le 3 octobre sont disponibles dans la rubrique matériel de campagne.


    LA POPULATION DOIT SE PRONONCER sur la privatisation de la Poste par une consultation populaire

    Le Président de la République n’a pas répondu aux interpellations du Comité National qui l’appelle à organiser un référendum sur le service solde_poste.jpgpublic postal.

    Réuni en assemblée plénière le 6 juillet 2009, le comité national contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal a choisi la date de la consultation nationale sur l’avenir de La Poste :

    Elle se tiendra le samedi 3 octobre 2009.

    Les organisations signataires de l’appel pour La Poste s’engagent à tout mettre en œuvre pour la réussite de cette consultation.

    Organisée localement partout en France par les comités locaux et collectivités partenaires de l’action du comité national, cette consultation pourra se tenir dans les mairies comme devant les bureaux de poste, dans la transparence et la démocratie pour que chacun ait une chance de se prononcer sur le projet de privatisation de La Poste.

  • La Poste bientôt privatisée

    Le Changement de statut de "La Poste" était à l'ordre du jour du conseil des ministres de ce jour.

     

    Le gouvernement,  en particulier par les voix de Christian Estrosi  et Chistine Lagarde, affirme que ce changement de statut ne doit pas être considéré comme le début d'une privatisation. Ils répètent que l'actionnariat sera à 100% public . D'après eux, le changement aurait comme seul but de favoriser l'entreprise face à la concurrence qui s'annonce en Europe. Ils donnent malgré tout l'impression d'insister un peu trop, et de nous prendre pour des naîfs.

    Le prétexte est bien l'ouverture à la concurrence"grâce" à l'Europe. Bien entendu, ce qui va être concurrentiel, ce sont les secteurs rentables.LogoPoste.gif Et pour se situer dans les plus performants, il faudra faire des économies dans les secteurs non rentables, comme la distribution du courrier dans les zones rurales. Ce qui existe déjà comme les fermetures de bureaux et la diminution de la qualité du service postal n'est qu'un début.

    La privatisation est le but à moyen terme, histoire de rendre les salariés moins protégés, et de mieux faire passer la disparition de la notion de service public. Les promesses n'engagent pas ceux qui les font, et comme d'habitude elles seront bien vite oubliées.

    Le site nouvelobs.com reprend utilement les exemples de GDF et de France Telecom ; c'est édifiant.



    "C'est clair, c'est simple et c'est net"


    "Pas de privatisation" : c'est ce qu'avait soutenu en 2004 Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie et des Finances au moment de l'augmentation du capital d'EDF-GDF. Le 6 mai 2004 lors d'un déplacement à Chinon (Indre-et-Loire), Sarkozy contente les représentants syndicaux de l'entreprise énergétique devant les caméras de télévisions : "On ne viendra pas à la privatisation, c'est clair, simple et net". Et à nouveau pour sommaire_pic.jpgtout ceux qui n'avait pas bien entendu : "Il n'y aura pas de privatisation d'EDF et Gaz de France, c'est clair, c'est simple et c'est net."
    Le 15 juin 2004, il réaffirme avec aplomb devant les députés : "EDF-GDF ne sera pas privatisée, le gouvernement ne le souhaite pas et l'Europe ne nous le demande pas".
    Toutefois, pour qu’EDF et Gaz de France puisse "lutter à armes égales contre leurs concurrents", Nicolas Sarkozy estime qu'il est "indispensable de transformer ces établissements publics en sociétés anonymes."
    Le 22 juillet 2004, le Parlement vote l'ouverture du capital de Gaz de France (GDF) avec une participation de l'Etat ne pouvant pas descendre au-dessous de 70%.
    Quatre années plus tard, jour pour jour, le tout nouveau groupe GDF-Suez est coté en Bourse. L'Etat ne détient que 35,6% de son capital.

    "Le changement de statut de l'entreprise est nécessaire"


    Autres temps, autres pratiques. En juin 1996, le gouvernement Juppé promulgue les lois de déréglementation et d’ouverture à la concurrence de France Télécom. Selon un modèle déjà bien rodé, l'opérateur public est transformé en société anonyme. "Le changement de statut de l'entreprise est nécessaire", explique alors le ministre des Technologies de l'Information et Poste, François Fillon, "dans la perspective d'une ouverture à la concurrence". Il est évidemment entendu que l’Etat conservera au moins 51% de son capital.
    La dissolution de l'Assemblée nationale en 1997 retarde l'ouverture du capital de l'opérateur téléphonique. Au nom de la défense des services publics, chère à la gauche, les socialistes s'engagent lors de la campagne législative à stopper le processus de privatisation. "Parce qu’il y a mission de service public, les socialistes souhaitent que France Télécom reste avec un capital à 100 % public", indique Dominique Strauss-Kahn. Une fois nommé Premier ministre, Lionel Jospin se ravise et fixe les modalités d'une privatisation partielle, qui conduit à la 23052006_big_436.jpgmise sur le marché 20,9% du capital de France Télécom. Cette ouverture du capital, "lui permettra de rester l'un des tous premiers opérateurs mondiaux", justifie-t-il. La vente des actifs de l'Etat se poursuit.

    Privatisation


    En décembre 2003, les députés adoptent une loi permettant à l’Etat de réduire sa participation sous le seuil de 50% du capital de France Télécom. Le ministre de l'Economie de l'époque, Francis Mer, défend les choix du gouvernement : "Le fait de voir son capital figé par une obligation juridique peut devenir un handicap stratégique pour l'entreprise."
    Nicolas Sarkozy transforme l'essai le 1er septembre 2004. France Télécom est privatisée. Aujourd'hui l'Etat ne détient plus que 26,65% de son capital.
    A la lumière de ces précédents, il faut donc croire le chef de l'Etat : "La Poste changera de statut, mais ne s'ouvrira qu'à des capitaux publics".

  • pouvoir et copinage

    La démocratie nécessite que le pouvoir politique soit contrôlé par d'autres pouvoirs indépendants : presse, justice,...

    Avec Sarkozy, et R Dati, l'indépendance de la justice a pris de sacrés coups, ce qui a provoqué beaucoup de réactions dans le monde judiciaire.

    Pour la presse, le pouvoir politique peut compter sur des patrons amis (TF1, Le Figaro,etc). Il peut aussi nommer les responsables de l'audiovisuel public, en s'assurant ainsi au moins une neutralité bienveillante.

    Le scandale des sondages payés par l'Elysée et revendus à des journaux est un exemple particulièrement choquant de la confusion entre information et communication officielle.

    Voici un article du Monde diplomatique sur ces faits:

     

    Manipulations de l'opinion aux frais du contribuable

    Un rapport de la Cour des comptes a révélé l'existence d'une convention, signée le 1er juin 2007, entre la présidence de la République et un cabinet d'études chargé de commander des sondages à l'institut Opinion Way « pour un coût avoisinant 1,5 million d'euros ». Sur les trente-cinq études facturées en 2008, au moins quinze, payées 400 000 euros par l'Elysée, ont aussi été publiées par Le Figaro - dirigé par M. Etienne Mougeotte, ancien PDG de TF1 - et LCI. Connu pour produire des sondages particulièrement complaisants à l'égard du chef de l'Etat, Opinion Way réalise ses « enquêtes » en ligne, ce qui fait encore chuter le crédit déjà très limité qu'on pouvait leur accorder (lire « Consécration pour les sondages en ligne », par Alain Garrigou, La valise diplomatique, 25 mai 2009).

    Le cabinet en cause, Publifact, est dirigé par M. Patrick Buisson, proche conseiller de M. Nicolas Sarkozy. En 2008, Publifact a encaissé pour cette activité de conseil 10 000 euros d'honoraires mensuels. Directeur de la chaîne Histoire, M. Buisson est aussi l'ancien rédacteur en chef de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute.

     

    1_67.jpgPatrick Buisson( photo ci-contre), proche du président est donc au centre de ce scandale. Il dirige la Chaîne "Histoire" qui appartient à TF1. Cette chaîne est l'objet d'un autre méli-mélo politico-financier, que relate "Le Monde" . Cela fait beaucoup pour un seul homme, qui bénéficie pour des entreprises qu'il dirige d'apport financier venant du pouvoir qu'il conseille.


    La chaîne privée Histoire a-t-elle bénéficié des mannes du ministère de la culture du fait de la proximité de son directeur général, Patrick Buisson avec Nicolas Sarkozy, dont il est un des conseillers officieux ?

    Entre 2008 et 2009, 270 000 euros ont été accordés par la rue de Valois à cette chaîne de télévision diffusée sur le câble et le satellite, détenue à 100 % par TF1. Selon les explications officielles fournies au Monde par le ministère de la culture, la somme accordée à la chaîne Histoire visait à "valoriser l'action du ministère en faveur du patrimoine".

    Après avoir pris part à la campagne présidentielle de M. Sarkozy, M. Buisson ex-proche de l'extrême droite, ancien journaliste à Minute et à Valeurs Actuelles, a quitté LCI en novembre 2007. Il a alors été nommé à la tête de la chaîne Histoire, dont le PDG est Laurent Solly, ex-directeur de campagne adjoint du candidat Sarkozy.

    Au printemps 2008, le ministère de la culture a publié un appel d'offres pour obtenir le droit d'utiliser un programme de télévision disponible sur le marché "à des fins de communication institutionnelle". Il se trouve que le directeur de la chaîne Histoire, M. Buisson, a alors le projet de consacrer une émission au patrimoine.

    PARRAINAGE

    L'affaire s'est conclue très vite. Pour les marchés publics inférieurs à 133 000 euros, les délais légaux sont très rapides. L'appel d'offres est publié le 29 avril. La commission qui est chargée au ministère d'attribuer les marchés a retenu la candidature de la chaîne, le 23 mai. Malgré l'absence de concurrent susceptible d'être mieux-disant, le ministère ne déclare pas l'appel d'offres infructueux. "Le prix proposé par la chaîne nous a semblé raisonnable", insiste-t-on rue de Valois.

    Le ministère obtient ainsi le droit de rediffuser l'émission, intitulée "Vive le patrimoine", et verse, 65 000 euros HT à la chaîne dirigée par M. logo_histoire.jpgBuisson. Cette somme est suivie d'un second versement de 35 000 euros HT par le ministère, pour obtenir le droit d'avoir son logo au générique de chaque émission. " Puisqu'il s'agit cette fois d'un accord de parrainage, un second appel d'offres n'est pas nécessaire", explique-t-on rue de Valois.

    Après l'obtention de ce premier marché pour un total de 120 000 euros TTC, l'administration a signé, le 9 juin 2009, un nouvel accord avec la chaîne Histoire pour un montant total de 150 000 euros. Cette fois encore le marché s'est conclu sans aucun appel d'offres, puisqu'il s'agit toujours d'un contrat de parrainage.

    Discret avant le premier marché, M. Buisson s'est manifesté auprès de Mme Albanel de nombreuses fois avant le second accord de juin 2009. La ministre et le conseiller de M. Sarkozy ont déjeuné plusieurs fois ensemble "pour évoquer avec elles ses relations avec le président de la République", confie le même proche de la ministre. Quelques jours avant le remaniement du 23 juin, M. Buisson s'est fait fort de promouvoir son action à l'Elysée.

    "Il aurait été demandé deux fois plus à la ministre, Christine Albanel, elle aurait signé des deux mains pour être dans les petits papiers de M. Buisson", assure une source proche de l'ex-ministre de la culture, qui tient à garder l'anonymat par crainte pour sa carrière.

    Le ministère du tourisme parraine lui aussi la même émission. "Il est normal que le ministère cherche à valoriser son action en participant à un programme sur le patrimoine", explique le cabinet du ministre Hervé Novelli, un proche de M. Buisson depuis de nombreuses années. Son administration n'a pu communiquer à ce jour le montant des crédits ni les modalités de leur affectation.

    Sollicité par Le Monde, M. Buisson a répondu qu'il ne voulait pas s'exprimer. Il a précisé qu'il n'avait pas "à déférer au tribunal médiatique" et qu'il était "garant de l'intégrité de la chaîne qu'il dirige".

    Béatrice Jérôme