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Nouvelle-Calédonie: un accord trouvé


 

Un protocole d'accord a été signé entre le syndicat USTKE et le patron de la compagnie aérienne Aircal.

 

Nous vous avons parlé à plusieurs reprises de ce conflit qui dure depuis plusieurs mois. Il oppose le syndicat indépendentiste USTKE au patron de l'entreprise Aircal. Il a fallu que le conflit se radicalise et que l'économie locale commence à être paralysée pour que  des pressions se fassent sur la direction d'Aircal, et qu'elle signe le protocole d'accord négocié depuis longtemps.

Les média en France n'ont fait état de ce conflit que depuis quelques jours, suite aux blessés dans les forces de l'ordre et chez les manifestants.

Cette fin de conflit prouve s'il en était besoin qu'il s'agissait bien d'un conflit syndical. Le contexte était bien sûr particulier : situation coloniale avec perspective proche d'un référendum sur l'indépendance, persistance du droit coutumier, application partielle des lois de la métropole sur le territoire,...

Mais l'USTKE est bien une force syndicale, la deuxième sur le territoire. Ses convictions indépendantistes ne peuvent lui être retirées, et n'en font pas une structure terroriste ou criminelle pour autant.

Ceux qui la qualifie ainsi pourraient réfléchir à la violence de certaines décisions patronales, violence souvent non visible, mais qui aboutit à des drames humains sans que personne ne mette le qualificatif de terroriste sur leurs actions (faillite frauduleuse, licenciement abusif, abus de pouvoir, harcèlement moral,....). Ce type de comportement n'est heureusement pas général, mais la crise sert aussi de prétexte à l'utilisation de ces méthodes.

Pour en revenir à la Nouvelle-Calédonie, rien n'est réglé définitivement. Le syndicat reste mobilisé pour le procès en appel de son dirigent, qui est prévu pour la fin du mois d'août.

 

 

 

 

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Des membres du syndicat USTKE, qui représente la communauté kanak, applaudissent à l'annonce de la signature d'un accord avec Aircal le 6 août 2009/M. LE CHELARD / AFP

 

 

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