Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jodar

  • Nouvelle Calédonie: Jodar parle

    Le leader de l'USTKE est toujours en prison.

     


    Gérard Jodar, le laeder de l'USTKE, syndicat indépendentiste de Nouvelle-Calédonie est toujours en prison. Il a été condamné à la prison ferme, suite à un conflitau sein de l'entreprise de transport aérien Aircal. Ce conflit a été réglé depuis, mais G Jodar n'a pas bénéficié d'un aménagement de peine.

    Certains ont refusé de considéré l'Ustke et son principal dirigeant comme des militants. Le combat qui est mené par ces structures est bien un combat syndical ou politique; Tout le monde n'est bien sûr pas obligé de partager leur analyse de la société calédonienne, mais il est pas acceptable de les considérer comme des terroristes de droit commun.

    Voici un extrait d'un interview de G Jodar à Libération.



    Pour le haut-commissaire de la République, Yves Dassonville, «Aircal est un prétexte. Ce qui est fondamentalement recherché par l’USTKE, c’est dem:1250706422 créer de la tension». Que pensez-vous de cette affirmation ?

    Dans notre pays, il faut que certains arrêtent de fantasmer. Depuis la prison, j’ai entendu tout et n’importe quoi sur ce conflit. Si, comme nous l’avions souhaité, les négociations avaient débuté dès le départ de la grève, et non plusieurs mois après, le conflit aurait été réglé de suite, et rien de ce qui s’est produit n’aurait eu lieu. Mais comme je vous l’ai dit, il ne faut jamais occulter le fait que nous sommes un syndicat indépendantiste et que l’Etat, le patronat et la droite locale ne rêvent que d’une chose, voir l’USTKE disparaître. Là encore, il faut qu’ils arrêtent tous de fantasmer.

    José Bové accuse Yves Dassonville «de jeter de l’huile sur le feu». Partagez-vous cette analyse ? Pensez-vous qu’il doive rester en fonction ?

    En trente ans, je n’ai jamais vu un haut-commissaire donner des instructions aussi brutales et tenir un discours aussi radical sous prétexte de maintenir l’ordre public. Nous ne sommes pas dans un pays de voyous, comme il se plaît à nous traiter. Il n’a pas su tenir compte de la culture du pays et c’est grave. Il est effectivement préférable qu’il soit muté ailleurs et que quelqu’un de plus diplomate prenne sa place.

  • Nouvelle-Calédonie: un accord trouvé


     

    Un protocole d'accord a été signé entre le syndicat USTKE et le patron de la compagnie aérienne Aircal.

     

    Nous vous avons parlé à plusieurs reprises de ce conflit qui dure depuis plusieurs mois. Il oppose le syndicat indépendentiste USTKE au patron de l'entreprise Aircal. Il a fallu que le conflit se radicalise et que l'économie locale commence à être paralysée pour que  des pressions se fassent sur la direction d'Aircal, et qu'elle signe le protocole d'accord négocié depuis longtemps.

    Les média en France n'ont fait état de ce conflit que depuis quelques jours, suite aux blessés dans les forces de l'ordre et chez les manifestants.

    Cette fin de conflit prouve s'il en était besoin qu'il s'agissait bien d'un conflit syndical. Le contexte était bien sûr particulier : situation coloniale avec perspective proche d'un référendum sur l'indépendance, persistance du droit coutumier, application partielle des lois de la métropole sur le territoire,...

    Mais l'USTKE est bien une force syndicale, la deuxième sur le territoire. Ses convictions indépendantistes ne peuvent lui être retirées, et n'en font pas une structure terroriste ou criminelle pour autant.

    Ceux qui la qualifie ainsi pourraient réfléchir à la violence de certaines décisions patronales, violence souvent non visible, mais qui aboutit à des drames humains sans que personne ne mette le qualificatif de terroriste sur leurs actions (faillite frauduleuse, licenciement abusif, abus de pouvoir, harcèlement moral,....). Ce type de comportement n'est heureusement pas général, mais la crise sert aussi de prétexte à l'utilisation de ces méthodes.

    Pour en revenir à la Nouvelle-Calédonie, rien n'est réglé définitivement. Le syndicat reste mobilisé pour le procès en appel de son dirigent, qui est prévu pour la fin du mois d'août.

     

     

     

     

    article_caledonie2.jpg

    Des membres du syndicat USTKE, qui représente la communauté kanak, applaudissent à l'annonce de la signature d'un accord avec Aircal le 6 août 2009/M. LE CHELARD / AFP