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politique locale - Page 69

  • Un opposant aux fermetures en grève de la faim

    Suite à la lettre ouverte au Ministre de l'Education Nationale que nous avons publiée hier, un membre du collectif, Emmanuel Jacquemin a décidé d'entamer une grève de la faim à partir de ce jour.

    Voici sa déclaration publique faite devant la mairie de Le Chesne ce matin.

    Le Chesne écoles 06..2013 018.jpg

    Mes premiers mots et mes premières pensées sont pour Madame Dromzee, Proviseure du lycée de Bazeilles, à qui je dois des excuses publiques et à qui je dois demander pardon pour les mots blessants que j’ai été amené, dans l’emportement de notre combat, à lui adresser. Car notre mouvement pacifique pour la sauvegarde de nos écoles, est avant tout inspiré par des valeurs : de solidarité, d’équité, mais aussi de respect des personnes et des principes démocratiques.

     

    C’est précisément au nom de ces valeurs mêmes, que nous sommes conduits aujourd’hui à dénoncer, après plusieurs mois de lutte, un dysfonctionnement grave et sans précédent du dialogue démocratique sur la question scolaire dans notre département.

     

    Depuis plus d’un an désormais, les autorités du Rectorat de l’Académie de Reims, représentées dans notre département par M. Patrice Dutot, Directeur Académique des Services de l’Education Nationale, se sont engagées, en toute méconnaissance des réalités géographiques et au nom d’une logique comptable aveugle aux spécificités de nos territoires, dans la mise en œuvre à marche forcée d’un véritable processus de désertification scolaire de ce département, compromettant, sous couvert d’optimisation des moyens, l’égalité d’accès de nos jeunes à une éducation de qualité : fermeture des séries générales du lycée de Bazeilles, mutualisation/transfert de la filière littéraire du lycée de Givet, mettant en péril à court terme l’avenir de cet établissement, remise en question arbitraire des collèges multisites de Buzancy-Grandpré et Le Chesne, etc… Autant de projets mortifères pour l’avenir de nos territoires et de leur jeunesse, auxquels parents d’élèves, enseignants, élus et citoyens, rassemblés dans un mouvement large et convergent, se sont opposés sans relâche.

    A cette protestation pacifique, argumentée et souvent porteuse de propositions alternatives délibérément ignorées, les autorités du Rectorat de l’Académie de Reims n’ont répondu que par l’instauration d’un dialogue en trompe l’œil, dissimulant à grand peine leur complète surdité aux objections les plus rationnelles. Cette posture arrogante, confinant parfois au mépris et à la provocation, fut aggravée par l’emploi, de la part de M. le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale des Ardennes, de méthodes par-dessus tout inacceptables venant de représentants d’une institution censée œuvrer à la transmission des plus hautes valeurs de la République. Ainsi l'utilisation du lien de subordination pour faire pression sur des citoyens élus de base, sur des partenaires de l'Education Nationale, sur des enseignants parents d'élèves, sur des enseignants, portant gravement atteinte aux principes les plus élémentaires du dialogue démocratique, a achevé de ruiner, à nos yeux, la crédibilité de cet interlocuteur.

     

    C’est pourquoi, mus par le seul souci de l’avenir de nos jeunes et de notre territoire,Le Chesne écoles 06..2013 006.jpg et acculés par une posture d’intransigeance de ses représentants dans notre région qui conduit à l’impasse, nous avons été conduits à interpeler Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, afin d’obtenir la suspension des projets de fermeture précités et la restauration, par la levée de toutes les menaces ou mesures discrétionnaires susmentionnées contre les personnes, des conditions d’un véritable dialogue respectueux des citoyens et de leurs droits. L’absence de réponse du Ministère à ce jour, m’a conduit à prendre la décision exceptionnellement grave d’entamer à compter d’aujourd’hui une grève de la faim, avec le soutien des usagers, élus et enseignants rassemblés dans le collectif 08 « Sauvegardons nos écoles ». Monsieur le Ministre, à l’heure où vont rouvrir à l’Assemblée Nationale les débats parlementaires sur une loi de refondation de l’école que vous avez voulue refondation de la République par l’école, pourrez-vous tolérer que perdure plus longtemps, dans un département en souffrance, une situation qui fait injure aux valeurs de cette République autant qu’au choix réaffirmé par le Président de la République de refaire de l’éducation de notre jeunesse une priorité de la nation ?

  • Lettre ouverte au ministre de l'Education Nationale

    Nous publions une lettre ouverte du collectif ardennais "sauvons nos écoles" qui présente ainsi son action :

    Le 21 mai 2013 s'est crée à Poix-Terron le collectif 08 "Sauvegardons nos écoles". Il regroupe des associations de parents d'élèves (autonomes ou institutionnelles), des parents d'élèves, des élus des territoires, des enseignants des 1er et 2nd degrés, et des citoyens représentants tous les différents sites ardennais touchés par la réduction des moyens mise en oeuvre par le ministère de l'Education Nationale.
    Un courrier collectif a été adressé le lundi 26 mai 2013 au ministre de l'Education Nationale. Il pose 3 exigences sous forme d'ultimatum avant une radicalisation du mouvement contestataire à partir du 1er juin 2013. Ce courrier est une lettre ouverte qui a pour but d'être publiée/diffusée auprès de vos lecteurs, auditeurs, téléspectateurs.
    Sans réponse du ministère au 31 mai 2013, le collectif tiendra une conférence de presse à 11 heures à la mairie de Le Chesne samedi 1er juin 2013 afin d'exposer publiquement la stratégie de lutte qui se veut évènementielle et médiatique.

     

     

    Collectif 08 « Sauvegardons nos écoles »

    Mairie

    5, rue Petite Ville

    08390 SY

     

    à

     

    Monsieur le Ministre de l'Education Nationale

    Ministère de l'Education Nationale
    110 rue de Grenelle
    75357 PARIS SP07

     

    Lettre ouverte au Ministre

     

     

     

    Monsieur le Ministre de l'Education Nationale,

     

     

     

     

    Vous avez, dès votre prise de fonction, inscrit votre action dans le cadre des orientations définies par le Président de la République, faisant de l'école l'une des priorités nationales de son mandat et par conséquent de l'action du gouvernement. Dans ce cadre, vous avez annoncé la recréation sur cinq ans de 60 000 postes supprimés par la précédente majorité et souhaité l'apaisement des tensions induites par des choix avec lesquels vous avez manifesté la volonté de rompre, en incitant notamment vos cadres à instaurer un dialogue social réel et efficace avec tous les partenaires de l'Ecole de la République.

     

    Si ces orientations nationales ont bien été entendues de tous, force nous est malheureusement de constater qu'elles n'ont pas, à ce jour, trouvé leur concrétisation dans le département des Ardennes dont nous vous invitons à regarder de plus près la situation ainsi que les méthodes employées par les autorités du Rectorat de l'académie de Reims pour y conduire leur action.

     

    De fait, si nous pouvons comprendre que, dans l'effort entrepris pour reconstruire les moyens d'éducation sacrifiés par vos prédécesseurs, les académies dont le solde démographique est déficitaire ne soient pas, en particulier dans ce premier temps, prioritaires, nous ne comprenons pas en revanche, ce qui peut, au regard des choix précités, justifier la mise en œuvre à marche forcée, depuis plus d'un an maintenant, par les autorités du Rectorat de l'académie de Reims représentées par le Directeur académique des services de l'Education Nationale des Ardennes, d'un véritable processus de désertification accélérée de notre département, ressenti comme une provocation dans un territoire marqué par les conditions particulières que lui crée sa forte ruralité, d'une part, et d'autre part sinistré par les ravages causés, sur un paysage industriel déjà fragilisé, par une crise économique sans précédent.

     

    Site de Le Chesne et son contexte :

    Voici plusieurs mois , il a été décidé de fermer le collège de Le Chesne (chef-lieu de canton) pour regrouper tous les élèves à Vouziers. Cette décision a tout de suite été dénoncée par les parents d'élèves, les élus et acteurs locaux. En effet, l'intérêt de l'enfant par le temps de transport qu'il induit, n'est aucunement pris en compte. Sans parler des conséquences économiques dramatiques pour ce canton.

     

    Site de Buzancy/Grandpré et son contexte :

    En 2000, la proposition du Recteur de mettre nos collèges en multi sites (Vouziers/ Le Chesne et Buzancy /Grandpré) a été acceptée afin de maintenir un service public sur nos territoires. Aujourd’hui, tout est remis en question de façon arbitraire par les instances rectorales et académiques. Pourtant, la densité de population, certes basse, est stable. Si un établissement scolaire de ce type venait à fermer, cela ne ferait qu’accélérer de nouveau la désertification. Notre collège est un tremplin pour la vie sociale et le dynamisme économique en milieu rural.

     

    Site de Bazeilles et son contexte :

    Le Lycée de Bazeilles (ville péri-urbaine de 3 000 habitants) est un établissement polyvalent où cohabitent depuis plus de 20 ans des filières générales avec des filières hôtelières. C'est un lycée à taille humaine dans un cadre rural. Adossé à la ville de Sedan, tourné vers la ruralité, il dessert tout le Nord-Est des Ardennes, soit un bassin de population de 40 000 habitants. Le supprimer c'est signifier que désormais un seul lycée d'enseignement général et public est suffisant pour 60 000 habitants.

     

    Enfin, à Givet, véritable presqu'île française en territoire belge, le projet de mutualisation de la filière littéraire du lycée de cette ville avec celui d'un établissement (le lycée de Revin) distant de plus de 30 kilomètres, impliquant des déplacements d'élèves particulièrement longs dans des conditions de circulation problématiques, constitue, en ignorant définitivement les contraintes géographiques, un défi au plus élémentaire bon sens, et met gravement en péril à court terme l'existence même de la série littéraire dans l'ensemble de la vallée de la Meuse, en même temps que la pérennité du lycée de Givet.

     

    Cette triste liste n'est pas exhaustive.

     

    Face à ces menaces, élus, parents d'élèves, enseignants, représentants d'organisations syndicales et citoyens, dont nous sommes, engagés depuis des mois dans une mobilisation de longue haleine pour la défense de leurs écoles et de l'offre de formation dans ce territoire, se sont trouvés confrontés à un dialogue en trompe-l’œil et finalement à la plus complète surdité du représentant académique de l'Education Nationale des Ardennes, à leurs interpellations et à leurs arguments, mais encore et de surcroît, à l'emploi de moyens inacceptables pour parvenir à ses fins : l'utilisation, notamment, du lien de subordination pour faire pression sur des citoyens élus de base, sur des partenaires de l'Education Nationale, sur des enseignants parents d'élèves, sur des enseignants. En sorte que, pour toutes ces raisons, Monsieur le Directeur académique des services de l'Education Nationale des Ardennes, a cessé d'être, à nos yeux, un interlocuteur crédible.

     

    Vous l'aurez compris, Monsieur le Ministre, il nous faut retrouver au plus vite la sérénité et la confiance en l'Institution que nous avons perdues.

     

    Pour ce faire, nous vous demandons sans délais :

     

    - la suspension de tous les projets de fermeture, de transfert ou de mutualisation des sites, filières et séries susmentionnés visés par les projets du Directeur académique des Ardennes pour la prochaine rentrée, ainsi que la restauration des conditions d'un dialogue social apaisé et constructif, propice à l'élaboration de décisions réellement concertées, entre les autorités du Rectorat de l'Académie de Reims et les usagers, élus et personnels engagés dans la défense de ces établissements;

     

    - la réhabilitation d'un des intervenants extérieurs de l'Education Nationale, le Docteur Deswaene, élu de notre territoire, évincé sans justification;

     

    - la levée des menaces qui pèsent sur un certain nombre d'enseignants également parents d'élèves.

     

    Ces trois conditions sont un préalable indispensable pour envisager le mois de juin sur une confiance retrouvée.

     

    Nous nous permettons enfin d'insister sur « l'exception territoriale » que représente notre département avec sa forte ruralité, ses difficultés socio-économiques aggravées par le contexte actuel, et l'excentration géographique atypique de sa pointe. Il va de soi que nous attendons une prise en compte de cette situation particulière et que nous serons très attachés à ce que les termes d'équité et d'égalité entre les territoires prennent tout leur sens dans la future redistribution des cartes que nous attendons de votre intervention.

    C'est dans cet esprit que nous attirons votre attention sur le fait que le solde démographique déficitaire de notre académie ne saurait à lui seul justifier qu'elle ne connaisse rien, dans les rentrées à venir, du bénéfice de la reconstitution des moyens d'éducation que vous avez engagée. L'ampleur des destructions de postes d'enseignants accomplies par le précédent gouvernement est en effet telle, et vous le savez, qu'elle est allée bien au-delà de ce que l'ajustement des moyens à une démographie déficitaire pouvait justifier. Aussi la recréation, même dans un volume modeste, d'heures et de postes d'enseignement secondaire dans notre région, apparaît-elle comme la condition nécessaire pour que le Rectorat de l'académie de Reims ne soit pas en permanence contraint à une politique de redéploiement des moyens telle, que les créations nécessaires en un lieu de l'académie, se fassent toujours aux dépens de territoires déjà en souffrance, et conduisent à en ignorer les spécificités et les besoins propres.

     

    En conclusion, acculés par un brouillage des cartes permanent opéré par le D.A.S.E.N., nous vous demandons d'accéder à nos requêtes d'ici au 31 mai 2013. Sans réponse de votre part, nous saurons prendre nos responsabilités en envisageant un mode d'action qui, tout respectueux qu'il sera des personnes, des fonctions et de la légalité républicaine, ne manquera pas de donner au conflit que nous portons à votre connaissance un tour d'une exceptionnelle gravité.

     

    Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Ministre de l'Education Nationale, nos plus respectueuses salutations.

     

     

    A Douzy, le 26 mai 2013, les signataires :

     

    Pour le Lycée de Bazeilles

    Sophie PERRIN, représentante Parents d'élèves

    Nicolas HANNIER, enseignant représentant du SNES

    Emmanuel JACQUEMIN, élu

     

    Pour le Collège de Buzancy

    Véronique BOULARD-GEOFFROY, présidente de l'association de Parents d'élèves

    Bruno JUILLET, Maire de Belval-Bois-Des-Dames

    Françis POTRON, Maire de Bar-Les-Buzancy

     

    Pour le Collège de Le Chesne

    Gérard DEGLAIRE, Maire de Le Chesne, Président du S.I.V.O.M.

    Elodie GARDAN, présidente de l'association autonome de Parents d'élèves

    Bruno DESWAENE, intervenant auprès de l'Education Nationale, Maire de Sy

     

    Pour le Lycée de Givet

    Sébastien RIO, président de l'association du Collectif de vigilance Scolaire de la Pointe des Ardennes

    Kathy CHAVATTE, Présidente Union Locale F.C.P.E.

    François JANVIER, enseignant

    Judith GEORGES, enseignant

    Frédéric THIBAULT, enseignant représentant du SNES

     

  • Communauté de communes : la piscine, la nuit.

    Hier soir le conseil de communauté de la 2C2A était réuni pour deux réunions consécutives, le précédent conseil du 15 mai étant  convoqué à nouveau pour cause de quorum non atteint.

    On a donc assisté à la quasi rencontre de deux dossiers, celui de la piscine et celui de Nocturnia. Avec un peu d'imagination, on pouvait visualiser une animation nocturne dans le bassin de natation. Ce qui est étonnant c'est que ce concept sera réellement appliqué lors de la soirée du premier juin, date à laquelle se dérouleront les "nuits de l'eau" à la piscine de Vouziers. La vraisemblance et la ressemblance s'arrêtent là, puisqu'aucun animal nocturne ne sera présenté lors de cette soirée organisée au bénéfice de l'UNICEF.

    La première partie de la soirée était donc principalement consacrée à la piscine, des délibérations devant être prises pour faire avancer le dossier et son financement.

    ccaa 27. 05..2013 003.jpgDans un premier temps, Jean-Luc Warsmann avait été invité à présenter son projet de société d'économie mixte destinée à financer les petites entreprises du département. Le député de la circonscription a fait un descriptif de ce dispositif, dont le but est de renforcer le capital de petites entreprises du secteur qui auraient du mal à réunir une "tête de bilan" suffisante. Il ne s'agirait donc pas d'aider des entreprises en difficulté, ni de ce substituer à un entrepreneur. Lorsqu'elle aura réuni un capital suffisant , la SEM pourra entrer pour un temps donné parmi les actionnaires d'une société dont le dossier aura été validé par une commission indépendante. Ce capital serait constitué de contributions  de communautés de communes volontaires, sur la base de parts de 40.000 €. Dès que la phase fragile initiale serait passée, ce capital serait récupéré pour être réinvesti dans une autre société.

    Jean-Luc Warsmann a reconnu deux points délicats : ce type d'intervention comporte une prise de risque de la part des investisseurs, et sur un autre plan il semble bien que le Conseil Général des Ardennes se fasse tirer l'oreille pour être partenaire de l'opération. On peut en conclure que les relations entre le président du CG et le député sont toujours aussi tendues.

    L'assemblée ne s'est pas prononcée ce soir sur sa participation au projet de SEM.

    Le deuxième point concernait donc la piscine, avec une présentation par l'atelier Po et Po de l'avant-projet définitif. Celui-ci diffère très peu des précédentes présentations et devrait donc constituer la base du permis de construire et du dossier de financement.

    ccaa 27. 05..2013 012.jpg

    En ce qui concerne le bassin, le carrelage traditionnel sera abandonné pour une surface en résine, plus facile d'entretien et moins coûteuse à la pose. Le chauffage sera assuré par une chaudière au gaz. La solution d'une chaudière au bois ne semble pas réaliste pour la structure seule, elle pourra être réalisée ultérieurement en mutualisant les investissements.

    Des panneaux solaires pourraient être installés pour une préchauffe de l'eau sanitaire.

    Un fond mobile pourrait être disposé, afin d'optimiser le bassin selon le type d'activité (option qui sera validé ou non selon le chiffrage du coût).

    Voici le plan de financement validé à ce stade :

    ccaa 27. 05..2013 020.jpg

    Soit un total de plus de 7 Millions d'€, qui a eu du mal a passer pour quelques délégués. Cependant après un débat portant sur quelques points techniques, le vote a été largement positif (1 contre et 6 abstentions).

    Le point suivant portait sur la construction d'une plate-forme de stockage de bois déchiqueté. C'est  Jean-Pierre Corneille, le maire de Landres et Saint-Georges qui a porté la contradiction. Il a rappelé que la ressource en bois de qualité suffisante était limitée, et qu'elle était déjà bien utilisée par des entreprises existantes ou en création. Pour lui, il n'est pas réaliste de se lancer dans un tel projet aux conditions actuelles. Il faudrait mobiliser les ressources de la forêt privée, ce qui difficilement réalisable. Il a été rejoint sur cet argumentaire et pour des raisons plus locales par d'autres délégués Finalement l'adoption de la proposition s'est faite avec 17 voix contre et 1 abstention.

    Cette première partie s'est terminée par quelques points financiers.

    On retiendra que le bâtiment d'entreprise sera modifié, pour les besoins d'un entrepreneur local qui a des projets nouveaux. Pour créer deux nouvelles sociétés il lui faut deux cellules avec un pont roulant. Suite à son engagement la hauteur du bâtiment sera augmentée sur une partie pour permettre cette installation sans modifier le reste du projet.

     

    L'assemblée a enchaîné sans pause pour un deuxième conseil qui reprenait l'ordre du jour de celui du 15 mai (reporté pour raison de quorum non atteint).

    C'est Anne Frézard qui a remplacé les membres du cabinet l'Harmatan venus faire la précédente présentation. Elle a réussi à faire un exposé beaucoup plus clair et synthétique des améliorations proposées pour Nocturnia.

    ccaa 27. 05..2013 033.jpg

    Le président Signoret a de nouveau insisté sur l'impossibilité de maintenir la scénographie dans sa présentation actuelle (avec beaucoup de pannes constatées et un mécontentement assez général).

    Cependant la hauteur des investissements prévus a heurté des délégués, certains se souvenant des promesses faites lors de la présentation de la première version de Nocturnia. Avec son directeur, ils ont voulu rassurer l'assemblée : les nouveaux investissements sont inférieurs à ceux faits au départ. Et ils ne s'ajouteront pas à ceux-ci en charge financière, puisque ces premiers travaux sont amortis totalement. A fréquentation égale, le bilan devrait donc s'améliorer, et les responsables tablent en fait sur une fréquentation en hausse, liée à cette nouvelle offre.

    Cet vision optimiste n'a pas été partagée par la vingtaine de délégués qui ont voté contre ce projet (avec 5 abstentions), mais au final la rénovation est validée.

    Il restait deux points techniques à étudier :

    La loi organisant la représentation des communes au sein des communautés a été modifiée. Pour garder la représentation actuelle qui déroge à la nouvelle loi, les communes devront délibérer dans les trois mois.

    Le directeur de la 2c2a était en position de détachement de son établissement d'origine. Pour pouvoir l'intégrer au personnel communautaire un poste sera créé.

  • Nocturnia ou le paradigme perdu

    La mise en place de Nocturnia a été un des événements structurants de l'existence de la Communauté de Communes de l'Argonne Ardennaise (2C2A).

    Le site d'Olizy-Primat a constitué la première réalisation d'envergure de la 2C2A et a longtemps été un sujet de discorde au sein du conseil de communauté.

    Le relatif rééquilibrage des comptes depuis deux saisons a mis un peu en retrait la fronde permanente d'une partie des délégués communautaires contre Nocturnia et son déficit budgétaire. Comme nous l'avons signalé avant-hier (voir la note), le renouvellement programmé de la scénographie a ravivé les plaies à peine cicatrisées. Faut-il investir à nouveau des sommes importantes pour ce musée ? Peut-on faire confiance aux bureaux qui présentent leurs études et leurs chiffrages ?

    Il faut revenir en arrière pour saisir toutes les implications du débat. Les objectifs initiaux (voir thèse O. Rousseau page 327)donnés pour l'exposition étaient notamment :

    être en lien avec la réalité du territoire (impératif 5)

    être une porte d'entrée facilitant le renvoi du visiteur sur le territoire (impératif 6)

    Ces deux impératifs représentaient le tiers (2 sur 6) des objectifs initiaux sur lesquels le projet a été validé et à partir desquels les subventions ont été demandées.

    Le projet du pôle nature devait être complété par des sites satellites (Bairon, Boult-aux-Bois, Germont, Buzancy,...). Mais la définition et la place de ces sites satellites n'ont jamais été clairement établies (voir la thèse d'Olivier Rouseau, une mine de renseignements en 410 pages !)

    Ces sites devaient viser à "une appropriation du Pôle Nature mais surtout du territoire par les habitants de la 2C2A "( Thèse O. Rousseau page 319).

    L'évolution constatée nous amène assez loin des ces intentions.

    Nous avons contribué à lancer le débat sur la mise en place du parc à loups (voir notre note et les commentaires).

    Il ne s'agit pas de revenir à nouveau ici sur ce débat intéressant.

    686748997.JPG


    Mais il faut constater que cette installation a constitué un tournant pour Nocturnia, dans sa structure et dans ses résultats financiers. D'ailleurs c'est depuis ce moment que le nom de Parc Argonne Découverte s'est pratiquement substitué à celui de Nocturnia.

    Pour revenir à la présentation faite hier par le cabinet Harmatan, une phrase anodine a bien mis en évidence l'évolution actuelle. Un responsable du cabinet a déclaré " nous avons mis en cohérence l'installation intérieure avec ce que propose l'extérieur" Ce qui peut sembler tout à fait logique. Mais en reprenant l'histoire du site, on s'aperçoit donc que l'extérieur a évolué sans tenir compte des objectifs initiaux et que maintenant on adapte l'intérieur non pas aux principes posés au départ mais à l'état de fait créé depuis.

    nocturnia_batiment.pngL'avantage est bien entendu d'obtenir quelque chose de cohérent, mais en perdant totalement de vue une grande partie des objectifs initiaux. Il semble d'ailleurs qu'aucun objectif ne se soit substitué à ceux abandonnés, si ce n'est d'obtenir un déficit financier le moins élevé possible. C'est un but tout à fait louable et même indispensable, mais qui ne peut se suffire à lui-même.

    La 2C2A ne pourra faire longtemps l'impasse sur une redéfinition de ses objectifs en terme de tourisme, et sur la place et le rôle qu'elle souhaite donner à Nocturnia-PAD au sein du territoire de l'Argonne Ardennaise.

     

  • Rectorat et lectorat

    Tandis que certains s'insurgent contre l'attitude du rectorat, d'autres s'interrogent sur notre lectorat, mais tout cela pour quel résultat ?

    Jean-Luc Warsmann, homme pondéré et élu d'expérience s'emporte quand il parle de la façon dont le rectorat et ses représentants locaux (le DASEN pour le département) se comportent dans les groupes Manif e.JPGde travail mis en place. Il déclare selon notre toujours pondéré confrère " L'Union" : "C'est inqualifiable, je n'ai jamais vu ça !"

    Il ajoute"Les engagements ont été trahis dès la baisse de 30 heures de la dotation qui a suivi". Il faut savoir que cette baisse de dotation est la conséquence directe de la mise en place de la dotation horaire globalisée, mise en place du temps où Jean-Luc Warsmann était dans la majorité et président de la commission des lois. Un élu (André Chassaigne) déclarait dès ce moment :

    "Au regard de la baisse d’effectifs des collèges ruraux, notamment en zone de montagne, l’éducation nationale initie la création de collèges multisites. Ces établissements constituent une structure unifiée, avec notamment une équipe pédagogique mutualisée, un chef d’établissement unique, un seul conseil d’administration et un budget commun. Entraînant des économies importantes, ces évolutions permettraient, selon l’administration, le maintien de petits collèges de proximité avec des divisions à faible effectif. Cependant, l’attribution d’une dotation horaire globalisée unique entraînerait automatiquement des dotations horaires en forte baisse, puisque calculées sur une prise en compte globalisée des effectifs par division."

    Il est donc clair que la disparition des petits collèges et des multisites est programmée depuis plusieurs années, et qu'il faut  faire preuve de beaucoup de métier pour défendre aujourd'hui ce que l'on contribué à détruire hier.

    Tout ceci n'est pas pour surprendre notre lectorat, au sujet duquel certains s'interrogent (voir les commentaires récents).

    L'An Vert n'a jamais eu l'ambition d'être une source d'information complète, ni dans le fait de relater les événements locaux, ni pour annoncer les manifestations à venir. "Le petit canard qui remet les choses à l'endroit" se positionne plutôt comme un contre pouvoir en face des professionnels de la presse et des communications officielles.

    Il est vrai, notre modestie dût-elle en souffrir, que le blog à pris une place dans le paysage médiatique du Vouzinois. Il sert de lieu d'informations (en général fiables !), d'espace de débat (parfois animés) et offre la possibilité d'annoncer des événements. Mais sa forme (blog) et ses moyens (bénévoles) resteront limités et la croissance de son lectorat aura un plafond. Nous vous avons à plusieurs reprisesblog2-1.jpeg fait état des statistiques de ce blog (voir la rubrique blog dans la colonne de gauche ci-contre). Pour les premiers jours de mai 2013, la fréquentation dépasse  450 visiteurs par jour, avec plus de 350 "visiteurs uniques" pour le 01/05. Nous n'avons de chiffres précis pour la fréquentation article par article. Mais il est certain que, par exemple, la période autour de la manifestation de Buzancy a constitué une pointe de fréquentation avec des lecteurs nouveaux (le relais par Facebook y contribuant).

    Tout cela pour un résultat qui reste modeste, mais qui a permis de mettre en place un outil assez fiable. Et la durée de ce fonctionnement amène une certaine relation de confiance dans ce que L'An Vert écrit, même quand le lecteur ne partage pas un point de vue identique.

    Comme il est logique de supposer que l'avenir du Vouzinois ne sera pas qu'un long fleuve tranquille, vous pouvez compter sur L'An Vert pour vous annoncer les crues et les périodes de sécheresse à venir, pour commenter et vous permettre de commenter tous ces grands et petits événements qui confluent pour créer la vie de notre secteur.

  • Le Chesne : une manifestation pour le collège

    Ce premier mai, les habitants et élus de Le Chesne et des environs se sont mobilisés pour la défense du collège.

    Le rassemblement s'est fait à 14 h devant le bâtiment du collège, qui est administrativement un des sites du regroupement Vouziers-Le Chesne.

    Le Chesne, collège,collèges ruraux

    Pourtant aucun élu de Vouziers n'était présent et pratiquement aucun parent d'élève du chef lieu d'arrondissement n'avait non plus fait le déplacement. Cette absence traduit le côté artificiel du multi-site créé, chaque site conservant une spécificité forte. Et la population de Le Chesne continue de considérer que la ville compte un collège et que celui-ci doit rester ouvert.

    Une quinzaine d'élus étaient présents, avec parmi eux deux élus nationaux : le sénateur Marc Laménie et le député Jean-Luc Warsmann.

    Près de 200 personnes ont formé le cortège, ce qui est largement en-dessous de ce que la grande manifestation de Buzancy avait rassemblé. De nombreuses banderoles et panneaux rappelaient l'exigence de maintenir le collège, insistaient sur la défense de la ruralité ou dénonçaient le comportement du Dasen (Directeur académique des services de l'éducation nationale).

    La manifestation s'est dirigée vers le centre de Le Chesne, la circulation ayant été interrompue par la gendarmerie.

    Le Chesne, collège,collèges ruraux

    Les manifestants ont bloqué un moment tout passage au niveau du pont sur le canal, sans créer de retenue considérable en ce jour férié.

    Les élus présents se sont réunis un peu plus tard, pour définir une position commune : ils vont demander une entrevue au Préfet des Ardennes, afin que soit respectés les engagements pris par le Dasen et le Recteur sur ce dossier des collèges ruraux.

    La manifestation s'est terminée sans incident notable. On peut juste signaler que les participants ont fait Le Chesne, collège,collèges rurauxinterrompre une partie de football qui se déroulait sur le stade municipal,sans qu'aucune violence ait été à déplorer.

    Le dossier de l'avenir des collèges ruraux n'est manifestement pas réglé : quelle suite sera donnée à cette journée de mobilisation ? Les habitants de Le Chesne devront-ils faire plus fort pour que les choses bougent ? Les élus vont-ils reprendre la main et être reçu par le Préfet ?

    Beaucoup de questions se posent encore alors que le temps passe et que la fin de l'année scolaire n'est plus si éloignée, et qu'il sera difficile de rester mobilisé pendant les grandes vacances.

    Le Chesne, collège,collèges ruraux

  • Services publics : Etat des lieux dans l'Argonne ardennaise

    Nous avons vous avons déjà informés de la démarche de la 2C2A sur les services publics , leur existence et leur devenir sur son territoire . (voir la note)

    Deux grandes étapes sont prévues : en premier un état des lieux, puis la proposition d'un schéma d'organisation.

    La première étape se termine et le cabinet IAD chargé de ce travail par la 2C2A a organisé des réunions cantonales pour finaliser  le premier volet de son étude.

    C'est à Vouziers  que se terminait hier soir cette série de réunions, qui auront au total rassemblé plusieurs dizaines de personnes (environ 80) selon les organisateurs.

    Le cabinet IAD avait listé les catégories de services publics et les difficultés identifiées dans ses premières démarches. Les participants dans la salle devaient conforter ou non la validation de cette vision par leur remarques et commentaires.

     

     

    Conférence Services publics b.JPG

    services publics,2c2a

    Assez curieusement, on notait l'absence du collège et du lycée dans cet énumération. Pour le collège,il semble que l'actualité brûlante ait fait choisir de laisser le thème de côté, par contre pour le lycée on comprend moins bien que son existence et son avenir n'entrent pas dans les cadres présentés.

    Si dans l'ensemble le constat s'est trouvé plutôt partagé par les présents, le deuxième stade de proposition d'un schéma d'organisation sera plus difficile à réaliser.

    Par exemple sur la thématique des transport et de la mobilité, retenue comme une des plus importantes, de nombreux facteurs rendent délicate une mise en place d'un nouveau schéma : faiblesse démographique, dispersion de l'habitat, multiplicité des compétences, hétérogénéité de la demande...