politique locale - Page 69
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Anti-nucléaires sans frontières
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Bazeilles, Buzancy, Le Chesne : le ministère soutient la position du Dasen
Dans la lutte des opposants contre les fermetures annoncées dans les établissements scolaires ardennais, la personne qui a le plus été désignée comme l'adversaire est le Dasen.
Or le Directeur académique des services de l'éducation nationale (Dasen) représente directement le ministère dans son département. Il applique localement les directives nationales, il ne peut donc exister de différence significative entre ses décisions et la politique menée par son ministre de tutelle. C'est une des difficultés que doivent affronter les opposants locaux : tenter de faire changer une décision qui a été prise pour son principe au plus haut niveau de l'Etat.
Il est possible de critiquer les méthodes et le comportement du Dasen des Ardennes, il peut éventuellement être "recadré" par sa hiérarchie sur ces points. Mais sur ses décisions politiques, il ne sera pas lâché par le ministre ou son cabinet, puisqu'il applique les choix qu'ils ont fait. Tout au plus un aménagement mineur peut être obtenu, sur une décision "tactique", en fonction d'une analyse de la situation locale.
Pour se convaincre de cette réalité, il suffit d'écouter la réponse faite à l'assemblée au nom du ministre de l'éducation, suite à une question de J-Luc Warsmann député de Sedan-Vouziers. A aucun moment le Dasen ou le recteur ne sont désavoués dans la réponse ministérielle. La grève de la faim d'Emmanuel Jacquemin est indiquée par le député, le ministre n'en fait absolument pas état dans sa réponse
Le collège de Le Chesne (photo DR)
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Givet : la mobilisation pour le maintien de la filière L au lycée continue !
Emmanuel Jacquemin a entamé il y a 13 jours une grêve de la faim, soutenu par le collectif ardennais "sauvegardons nos écoles".
Le collectif se bat pour le maintien de collèges sur les sites de Buzancy et Le Chesne, pour le maintien des fillières des lycées de Givet et de Bazeilles. Le dialogue avec les autorités départementales et académiques (Dasen et recteur ) est au point mort, le collectif dénonçant le double langage employé. Il demande également l'arrêt des pressions et de la répression qui visent les opposants aux projets de fermeture.
Pour la réussite de son combat le lien avec les parents d'élèves, les enseignants, les élèves et les élus des territoires concernés est primordial. C'est pour cela qu'Emmanuel Jacquemin s'est rendu hier à Givet : le mouvement pour le maintien de la fillière L est en fait une lutte pour que le lycée de Givet ne disparaisse pas. Un fois cette filière transférée, c'est tout l'établissement qui serait fragilisé.
Voici le compte-rendu de cette visite, repris du site du parti de gauche de la pointe (ainsi que la photo).
(...) Un rassemblement avait donc été organisé sur la place de la République, avec l'appui matériel de la municipalité qui avait mis à disposition un podium couvert. Une façon de montrer le soutien de la population à l'action courageuse menée depuis déjà 12 jours par un homme plus déterminé que jamais, mais aussi une occasion pour les élus engagés dans le même combat de rappeler leur position. C'est ainsi que Claude Wallendorff, maire de Givet et conseiller général, a insisté sur le fait que les 13 élèves demandés par le Dasen pour maintenir la 1ère L au lycée Vauban étaient atteints et qu'il considérerait donc un non-respect de l'engagement pris par un haut fonctionnaire comme un acte de "parjure" inadmissible. Il en a aussi profité pour informer les personnes présentes que les autorités académiques envisageaient, en cas de mutualisation des moyens en 1ère L, d'envoyer deux jours par semaine les élèves de Givet à Revin avec un hébergement en internat. Quant à Michèle Leflon qui fut la seule à lui succéder, elle a dénoncé "le rouleau-compresseur de casse des collèges et maintenant des lycées" mis en route dans les Ardennes depuis plusieurs années. Puis, les jeunes talents du lycée ont investi la scène pour créer une ambiance festive tout en montrant l'étendue de ce qu'ils savent faire...
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Emmanuel Jacquemin poursuit sa grève de la faim
Dans le cadre de la lutte contre la fermeture de sites et de filières dans l'Education Nationale, Emmanuel Jacquemin a débuté la semaine dernière un grève de la faim.
Il entend ainsi protester contre les méthodes employées par le DASEN des Ardennes et il exige le retrait des projets de fermeture avec une réelle concertation pour l'avenir des établissements concernés. Vous pouvez avoir des nouvelles de son combat au quotidien sur le site d'Europe Ecologie Les Verts de Sedan-Vouziers.
Il sera mercredi à Givet où la filière littéraire du lycée est menacée de fermeture, au risque de mettre à mal l'équilibre de tout l'établissement.
Voici le communiqué du comité de Givet, repris du site du Parti de Gauche local :
Depuis le 1er juin, Mr Emmanuel Jacquemin, élu écologiste, a entamé une grève de la faim pour protester contre l'ensemble des projets de mutualisation ou de fermeture des établissements scolaires de la Pointe. A ce jour, il n'a toujours pas été entendu par les instances académiques...
il viendra à Givet le mercredi 12 juin à 11h30 et il nous semble opportun de l'accueillir comme il se doit. Nous avons choisi de prendre le contre pied de toutes les manifestations en organisant ' le concert de l'éducation pour tous'
Le maire de Givet nous met à disposition, scène, sono, et barre la place de la République.
Nous vous attendons..plus nombreux que jamais pendant la pause de midi..
Nous avons besoin de l'engagement de tous les adhérents, citoyens, élus, élèves, parents, grands parents, de Givet et des communes voisines pour cette manifestation qui risque bien d'être la dernière avant les épreuves du bac., Je lance également un appel aux personnes de talent souhaitant participer à l'évènement... je compte sur la mobilisation de tous, diffuser ce mail très largement...
Communiqué de Kathy pour GIVI et la FCPE -
Hommage à Clément Meric à Charleville-Mézières
Le jeune militant antifasciste a été tué par des membres d'un groupuscule d'extrême droite, qu'il combattait avec une ferme conviction et une grande énergie.
Des réunions en son hommage se sont tenues ce jour et se tiendront demain dans beaucoup de villes. A Reims, le collectif de lutte antifasciste lance un appel à rassemblement samedi 8 juin, à partir de 14 heures, Fontaine de la Solidarité sur la Place d’Erlon de Reims.
A Mézières un rassemblement a eu lieu ce jour devant la stèle contre les crimes racistes. 200 personnes ont répondu à l'appel lancé et de nombreuses délégations de partis de gauche, de syndicats et d'associations de défense des droits de l'Homme étaient représentées. Plusieurs prises de parole ont eu lieu dont celle de S Dalla Rosa pour le PCF (photo ci-dessous).
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Assassinat d’un militant : Ecoeurement et colère dans les Ardennes.
Un jeune étudiant, militant antifasciste, a été assassiné par des membres d’un groupe d’extrême droite, mercredi à Paris.
C’est la haine et la violence à l’état pur qui ont animé les agresseurs, encouragés par la banalisation des thèses du Front National dans la vie politique.
Le Front de gauche des Ardennes est écoeuré de la mansuétude qui prévaut à l’égard des idées d’extrême droite.
Nous réclamons justice pour notre camarade et nous adressons à tous ses proches nos sincères condoléances.
Le Front de gauche des Ardennes appelle à un rassemblement unitaire et ouvert à tous les républicains le : Vendredi 7 juin à 18 h 00 place de l’Hôtel de Ville de Mézières (côté stèle contre les crimes racistes).
Nous voulons exprimer notre horreur et notre condamnation face au crime de notre camarade Clément MERIC.
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Un opposant aux fermetures en grève de la faim
Suite à la lettre ouverte au Ministre de l'Education Nationale que nous avons publiée hier, un membre du collectif, Emmanuel Jacquemin a décidé d'entamer une grève de la faim à partir de ce jour.
Voici sa déclaration publique faite devant la mairie de Le Chesne ce matin.
Mes premiers mots et mes premières pensées sont pour Madame Dromzee, Proviseure du lycée de Bazeilles, à qui je dois des excuses publiques et à qui je dois demander pardon pour les mots blessants que j’ai été amené, dans l’emportement de notre combat, à lui adresser. Car notre mouvement pacifique pour la sauvegarde de nos écoles, est avant tout inspiré par des valeurs : de solidarité, d’équité, mais aussi de respect des personnes et des principes démocratiques.
C’est précisément au nom de ces valeurs mêmes, que nous sommes conduits aujourd’hui à dénoncer, après plusieurs mois de lutte, un dysfonctionnement grave et sans précédent du dialogue démocratique sur la question scolaire dans notre département.
Depuis plus d’un an désormais, les autorités du Rectorat de l’Académie de Reims, représentées dans notre département par M. Patrice Dutot, Directeur Académique des Services de l’Education Nationale, se sont engagées, en toute méconnaissance des réalités géographiques et au nom d’une logique comptable aveugle aux spécificités de nos territoires, dans la mise en œuvre à marche forcée d’un véritable processus de désertification scolaire de ce département, compromettant, sous couvert d’optimisation des moyens, l’égalité d’accès de nos jeunes à une éducation de qualité : fermeture des séries générales du lycée de Bazeilles, mutualisation/transfert de la filière littéraire du lycée de Givet, mettant en péril à court terme l’avenir de cet établissement, remise en question arbitraire des collèges multisites de Buzancy-Grandpré et Le Chesne, etc… Autant de projets mortifères pour l’avenir de nos territoires et de leur jeunesse, auxquels parents d’élèves, enseignants, élus et citoyens, rassemblés dans un mouvement large et convergent, se sont opposés sans relâche.
A cette protestation pacifique, argumentée et souvent porteuse de propositions alternatives délibérément ignorées, les autorités du Rectorat de l’Académie de Reims n’ont répondu que par l’instauration d’un dialogue en trompe l’œil, dissimulant à grand peine leur complète surdité aux objections les plus rationnelles. Cette posture arrogante, confinant parfois au mépris et à la provocation, fut aggravée par l’emploi, de la part de M. le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale des Ardennes, de méthodes par-dessus tout inacceptables venant de représentants d’une institution censée œuvrer à la transmission des plus hautes valeurs de la République. Ainsi l'utilisation du lien de subordination pour faire pression sur des citoyens élus de base, sur des partenaires de l'Education Nationale, sur des enseignants parents d'élèves, sur des enseignants, portant gravement atteinte aux principes les plus élémentaires du dialogue démocratique, a achevé de ruiner, à nos yeux, la crédibilité de cet interlocuteur.
C’est pourquoi, mus par le seul souci de l’avenir de nos jeunes et de notre territoire,
et acculés par une posture d’intransigeance de ses représentants dans notre région qui conduit à l’impasse, nous avons été conduits à interpeler Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, afin d’obtenir la suspension des projets de fermeture précités et la restauration, par la levée de toutes les menaces ou mesures discrétionnaires susmentionnées contre les personnes, des conditions d’un véritable dialogue respectueux des citoyens et de leurs droits. L’absence de réponse du Ministère à ce jour, m’a conduit à prendre la décision exceptionnellement grave d’entamer à compter d’aujourd’hui une grève de la faim, avec le soutien des usagers, élus et enseignants rassemblés dans le collectif 08 « Sauvegardons nos écoles ». Monsieur le Ministre, à l’heure où vont rouvrir à l’Assemblée Nationale les débats parlementaires sur une loi de refondation de l’école que vous avez voulue refondation de la République par l’école, pourrez-vous tolérer que perdure plus longtemps, dans un département en souffrance, une situation qui fait injure aux valeurs de cette République autant qu’au choix réaffirmé par le Président de la République de refaire de l’éducation de notre jeunesse une priorité de la nation ?