Si la question des rythmes scolaires fait débat dans nombre d'endroits, ce n'est pas le cas au sein du Conseil municipal de Vouziers. Après avoir lu le compte-rendu de la commission des affaires scolaires, puis le projet de délibération, le Maire a ouvert le débat. Et il l'a refermé aussitôt : aucune demande de prise de parole, aucune question de la part des élus présents.
La méthode choisie pour valider le choix de la semaine scolaire est une explication de ce silence général. Yann Dugard s'est engagé depuis le début du processus à suivre le choix des parents d'élèves. Ceux-ci ont largement voté pour la semaine des quatre jours lors de la consultation organisée fin janvier. Les trois conseils d'école ont confirmé ce choix, dès lors la messe était dite (si on peut se permettre cette expression pour un débat concernant l'école laïque).
Pourtant, l'opposition était montée au créneau sur ce sujet, accusant le Maire d'avoir un parti-pris en faveur du maintien de la semaine de quatre jours et demi. C'est également ce reproche que des parents d'élèves avaient adressé à Yann Dugard lors du débat privé qui s'est déroulé à la salle des fêtes le 22 janvier dernier.
Yann Dugard a laissé paraître à nouveau son attachement à la mise en place des Nouvelles Activités Périscolaires (NAP) : le compte-rendu de la commission Affaires scolaires du 6 février rapporte ses propos "la ville était un exemple pour le territoire, qui malheureusement va être amené à disparaître".
Le Maire avait fait savoir en préambule que Dominique Lamy avait posé une question orale sur les rythmes scolaires. Mais le Maire a désamorcé le débat en affirmant que les réponses seraient données au fur et à mesure de l'avancée du dossier, notamment sur le financement qui sera vu avec le budget.
Le texte soumis aux conseillers validait donc le retour à la semaine de 4 jours. La délibération proposée par le Maire a recueilli une large majorité, mais cependant 5 votes contre, dont plusieurs venant d'adjoints. Il y avait donc bien matière à débat, mais le public et les Vouzinois en ont été exclus.