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politique internationale - Page 154

  • Les leçons de l'histoire

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    Dessin du Canard Enchaîné

  • Solidarité avec le mouvement étudiant chilien !

    Communiqué de France Amérique Latine

    Depuis plusieurs mois, un mouvement étudiant d’ampleur historique depuis la fin de la dictature se développe au Chili. Une nouvelle génération de citoyennes et citoyens se mobilise pour exiger des universités publiques et gratuites, tout en questionnant un système éducatif marchandisé et municipalisé, héritage laissé par le régime militaire du Général Pinochet, et jamais remis en cause depuis par les gouvernements élus.

    Ce sont des dizaines de milliers d’étudiants universitaires et du secondaire qui sont en mouvement autour chili-etud.jpgdu mot d’ordre « l’éducation est un droit, pas un commerce ! », alors que le gouvernement de Sebastián Piñera refuse d’entendre leurs revendications. 34 élèves du secondaire sont même en grève de la faim depuis deux semaines. Ces derniers jours, Mr Piñera -au plus bas dans les sondages- a choisi la fuite en avant, avec pour seule réponse la criminalisation du mouvement social et la répression massive. Les manifestations des organisations syndicales étudiantes et d’enseignants ont même été interdites par le ministre de l’intérieur à Santiago et plus de 500 personnes arrêtées, le 4 août dernier.

    France Amérique Latine dénonce fermement cette répression, exige la libération des détenus et soutient les revendications étudiantes en faveur d’une profonde réforme démocratique du système éducatif chilien.

  • Obama et le changement

    Après les années de présidence Bush, l'élection d'Obama a pu apparaître comme un bon signe pour certains.

     

    Il ne faut jamais oublier que les États-Unis comptent deux grands partis, un de droite dure et un centriste.

    obama_2.jpgLes Démocrates n'ont jamais été pour une "révolution" que ce soit dans le domaine économique, social ou autre.  Ils ont un regard plus équilibré sur la société américaine, à l'inverse des républicains qui sont au service des classes les plus aisées (et aux États-Unis cela veut  dire les plus riches, en général blancs et très individualistes).

    Il ne fallait pas attendre de miracles du nouveau président, et il a rapidement déçu une partie des ses électeurs. La crise ne l'a bien entendu pas aidé, mais dans le domaine international (Afghanistan,..) ou dans le domaine écologique (changement climatique) il n'a pas brillé non plus.

    Le voilà maintenant avec une chambre des représentants dominée par ses adversaires Républicains.

    Et dans la recherche d'un compromis sur l'augmentation du plafond de la dette, le président cède à toutes les demandes des Républicains. Les plus riches ne seront pas mis à contribution et les plus pauvres vont voir les programmes d'aide réduits de manière importante.

    La tribune de Genève écrit :

    Lundi soir, 174 républicains ont voté en faveur de l’accord, contre 66 qui s’y sont opposés. Le groupe démocrate s’est divisé, 95 élus votant pour, 95 élus votant contre.

    Dans les rangs démocrate, l’aile gauche déplorait que le texte ne prévoie pas immédiatement de hausses d’impôts pour les foyers les plus fortunés et les grandes entreprises.

    «Nous sommes très inquiets que le texte procède à toutes ces coupes mais n’inclue aucune contribution des gens les plus riches de notre pays, aucun revenu. C’est déconcertant», a déclaré Nancy Pelosi, chef de la minorité démocrate de la Chambre, avant de se rallier finalement au compromis.

    Ce sont les Suisses qui le disent et les démocrates américains qui l'annonçaient. Avec une telle politique, on se demande comment Obama espère mobiliser pour l'élection présidentielle de 2012. Heureusement pour lui que les Républicains sont divisés et qu'il n'existe pas un chef incontesté de leur côté.

  • Les pyromanes saluent le plan anti-incendie de la zone euro

    Un communiqué de ATTAC sur le plan de sauvetage de la Grèce

     

     

    Réuni le 21 juillet à Bruxelles, le sommet de la zone euro a élaboré un nouveau et nième “plan de sauvetage” de la Grèce. Outre le déblocage à court terme de nouveaux prêts pour la Grèce, ce plan comporte une nouveauté principale: le Fonds européen de stabilité financière pourra être autorisé à acheter les obligations grecques, irlandaises et portugaises sur le marché secondaire. En clair, les États et donc les contribuables européens vont pouvoir débarrasser les banques et les fonds d'investissement de ces titres, considérés comme « pourris » puisque les pays débiteurs sont en voie de faire défaut sur leur dette.

    La Banque centrale européenne, jusqu'à présent seule à pouvoir décharger les banques de ces 51094602_pjp3425-8fcf9.jpgcréances douteuses, exigeait que l'Union européenne prenne le relais: elle a eu satisfaction. C'est donc une nouvelle étape de la socialisation des pertes, que les banques européennes auraient théoriquement dû prendre en charge pour avoir prêté de façon inconsidérée à des pays surendettés. Une socialisation par anticipation, à la différence de celle de 2008-2009 : brillante manière de tirer les leçons de la crise financière, puisqu'aujourd'hui les États déchargent les banques de leurs pertes avant même qu'elles ne soient réalisées !

    Certes, l'accord européen prévoit une « participation volontaire » des banques privées sous la forme d'un renouvellement des prêts, d'un rééchelonnement (allongement de la durée du prêt) ou d'un rachat. Mais les spéculateurs ne s'y sont pas trompés : ce défaut sélectif et volontaire ne coûtera pas cher aux banques, dont les actions ont spectaculairement grimpé jeudi à Paris, Londres, Milan, Francfort... Les pyromanes saluent ainsi le plan anti-incendie de la zone euro.

    Enfin l'accord organise un certain allègement du fardeau de la dette des pays attaqués par les marchés, avec un allongement des durées de prêt (à 15 ans minimum) et une diminution d'un point (de 4,5% à 3,5%) du taux d'intérêt consenti par le Fonds de stabilité financière à l'Irlande, au Portugal et à la Grèce. Il s'agit d'un « défaut sélectif » qui ne coûtera qu'aux contribuables européens. Les dirigeants européens prennent ainsi acte de l'échec de la ligne dure qui consistait à punir les pays en difficulté par des conditions de crédit draconiennes. La Grèce en particulier s'enfonçait manifestement dans une crise sans issue, et il fallait adoucir un peu ce traitement de choc.

    Cependant les chefs d'État et de gouvernement européens réitèrent leur engagement à une austérité sans faille: ils appellent à l'adoption rapide par le Parlement européen du « Pacte pour l'euro - plus »et exigent explicitement « le retour des déficits publics au dessous de 3% du PIB dès 2013 ». Ceci implique un tour de vis draconien sur les finances publiques partout en Europe et notamment en France, où le déficit dépasse encore les 6%.

    6a00d83451b18369e20134800cf05c970c-450wiLe sommet de la zone euro a donc confirmé le choix politique des dirigeants européens: faire payer aux contribuables et aux peuples européens le coût de la crise via le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et les plans d'hyper-austérité. Nous exigeons au contraire que soit mis un terme au diktat des banques et des marchés financiers. Une véritable solution à la crise de l'euro passe par l'arrêt des plans d'austérité et l'annulation partielle des dettes, des réformes fiscales revenant sur les cadeaux faits depuis vingt ans aux entreprises et aux riches, la possibilité donnée à la Banque centrale européenne de prêter directement aux États-membres, la régulation stricte et la mise à contribution des marchés financiers.

    Attac France propose à toutes les forces sociales de s’inspirer des initiatives des « indignés » pour mettre la démocratie à l'ordre du jour. Nous voulons décider tous ensemble de Europe de nos vies. Attac propose ainsi la mise en place d'un Comité pour l'audit citoyen de la dette publique pour mettre en débat l'origine de la dette publique, travailler à des alternatives aux plans d'austérité, évaluer qui doit payer pour cette dette et à quelle hauteur celle-ci est réellement légitime. Nous refusons la socialisation des pertes des banques et des fonds d'investissement : c'est à leurs actionnaires de supporter tout le coût des nécessaires restructurations et dénonciations des dettes publiques en Europe.

  • Sénégal : le courant ne passe plus.

    Au Sénégal, le président Wade est aussi impopulaire que Sarkozy en France.

     

    C'est dire combien les Sénégalais sont exaspérés par cet homme de 85 ans, à la tête du pays depuisimages?q=tbn:ANd9GcR1v9BmDLaanMx0IYCl9_Ho2v9vxq8O10JW5c1_YRP536lfikVkSA 2000. La situation économique du pays et de ses habitants s'est aggravée depuis la crise mondiale . Les coupures incessantes de l'electricité sont un signe de la désorganisation de l'état, et les habitants ne supportent plus cette situation.

    A cela s'ajoute une crise politique, car Wade voudrait continuer à diriger le pays, directement ou indirectement. Il a inventé pour ce faire une loi électorale magique, qui permet d'être élu avec 25 % des voix.

    Ce tour de passe-passe à fait réagir toute l'opposition qui demande le départ du président actuel. Son fils et successeur envisagé est encore moins populaire que lui : malgré le soutien de son père et des services de l'Etat, il n'a pas réusi à se faire élire maire de Dakar.

     

    Voici une analyse de la situation tirée de " marchés tropicaux et méditerranéens"

     

     

    on_a_faim_31_03_2.jpgPire encore : pour vraiment assurer le coup, on change les règles de la représentation démocratique. Plus besoin de recueillir la majorité des voix. Désormais, puisqu’on est deux sur le ticket, avec 25 % des voix, on gagne  dès le premier tour. Magique. Certains chefs d’État accrochés à leur siège pourraient être tentés par ce miraculeux tour de passe-passe.

    Mais voilà, la très grosse goutte d’eau a fait déborder le vase. Le 23 juin fut la journée du printemps sénégalais. Celle où le peuple se rebiffe, alors que le projet est discuté à l’Assemblée nationale. Devant les manifestations de colère qui ont embrasé le pays, le président a fait marche arrière. Et les Sénégalais ne comptent plus lâcher prise. Partis d’opposition et société civile créent le « mouvement du 23 juin » et se disent déterminés. Il ne s’agit plus seulement d’obtenir le retrait d’une réforme constitutionnelle : « Nous demandons aux populations de poursuivre la mobilisation jusqu’au départ d’Abdoulaye Wade », a lancé Abdoulaye Bathily au nom des différents groupes qui composent ce nouveau cadre d’action.

    Au moment où le président sénégalais demandait au dirigeant libyen de céder sa place – « Plus tôt tu partiras, mieux ça vaudra », lui avait-t-il lancé - dans la rue, les Sénégalais lui adressent le même message.

    Quelques jours plus tard, le 27 juin, c’est une énième coupure de courant, peut-être encore plus longue que d’habitude, qui pousse les Dakarois et les banlieusards dans les rues. Principales cibles, les bâtiments de la Sénélec ont été incendiés dans le quartier de la Patte d’Oie, des Parcelles assainies, de Yembeul et de Daroukhane… Pour rappel, le fils du président est en charge du ministère de l’Énergie, entre autres.

  • Tunisie : il est temps de venir en aide aux "doubles" réfugiés

    L'intervention militaire en Lybie ne devait durer que le temps nécessaire à protéger les populations civiles de Benghazi et de sa région.

    Elle se transforme de plus en plus en guerre directe contre le régime libyen, et semble s'installer dans une longue guerre de position.

    Des réfugiés ont été obligés de fuir la Libye, et se retrouvent "doubles réfugiés" en Tunisie : ils doivent être pris en charge par la communauté internationale. Voici une analyse de la situation par Amnesty International.

     

     

    Au camp de Choucha, la vie est difficile. Dans le désert tunisien près de la frontière avec la Libye, le soleil brûlant de midi s’abat sur les rangées de petites tentes où des milliers de réfugiés s’abritent de la chaleur, des vents de sable et des scorpions.

    Les hommes, les femmes et les enfants, parmi lesquels des malades et des personnes âgées, se rassemblent en petits groupes dans les tentes, pour essayer de recréer une vie normale et un esprit de communauté dans cet environnement impitoyable. Ils mangent ensemble, gèrent de petites boutiques, donnent naissance, élèvent leurs enfants et même se marient. Mais la vie ici n’a rien de normal.


    La majorité des habitants du camp de Choucha sont des réfugiés originaires du Soudan, de Somalie, d’Érythrée et de la Côte d’Ivoire qui vivaient ou se trouvaient en Libye au moment où le conflit a éclaté.


    tunisia-choucha280.jpgNéanmoins, contrairement aux milliers de travailleurs migrants qui ont été rapatriés depuis longtemps, ces personnes ne peuvent rentrer chez elles à cause des persécutions et des guerres auxquelles elles seraient confrontées dans leurs propres pays : ce sont des "doubles" réfugiés, déplacés de chez eux puis de Libye. Alors pour l’instant, ils sont coincés au camp de Choucha et attendent que leurs problèmes soient résolus pour retrouver un peu d’apaisement.


    Des délégués d’Amnesty International sont venus dans le camp ces derniers jours pour rencontrer des réfugiés ainsi que pour documenter les conditions de vie. Faduma, une mère somalienne, ses deux petites filles assises à côté d’elle, nous a raconté : "Ici, le problème principal, c’est que nous ne sommes toujours pas en sécurité. Je suis si inquiète pour mes filles que je n’en dors pas la nuit. Je n’ai pas de mari et personne ici ne peut nous protéger."


    Azmina, une autre femme originaire de Somalie, mère de jeunes enfants, nous a expliqué : "Cela fait des mois que nous attendons ici. La vie ici n’est pas supportable, et beaucoup de personnes de notre communauté sont reparties en Libye parce qu’elles ne pouvaient pas rester. Il n’y a pas d’espoir ici."

    Pour de nombreuses personnes, la seule solution serait une réinstallation dans un autre pays pour commencer à reconstruire une vie et retrouver réellement et durablement paix et sécurité.

    Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a émis un appel d’urgence demandant aux pays européens ainsi qu’aux États-Unis et à l’Australie, entre autres, de participer à la réinstallation d’un grand nombre des réfugiés de Choucha afin qu’ils puissent trouver la paix et la sécurité dont ils ont tant besoin.

    Par Charlotte Phillips, chercheuse sur les droits des réfugiés et des migrants pour Amnesty International.

  • Egypte : les femmes demandent à participer à égalité à la vie publique

     

     Les révolutions arabes ont largement été faites avec la participation active des femmes des pays concernés. Leur combat n'est pas fini puisque beaucoup voudraient les voir retourner dans l'ombre.

    Voici un article d'Amnesty International sur ce sujet

     

    Durant le soulèvement en Égypte, les femmes se sont avancées sur les devants de la scène politique et ont réclamé un changement. Elles continuent de revendiquer le respect de leurs droits et celui des promesses de réformes. Mais alors que se dessinent les contours de la nouvelle Égypte, les femmes sont exclues de la vie publique. Pourtant, l’Égypte dispose d’une occasion historique de mettre fin à la266924-146630-jpg_155134_434x276.jpg discrimination et de garantir l’égalité des droits pour tous. Les voix des femmes doivent être entendues.

    La "Révolution du 25 janvier" en Égypte a fait naître de grands espoirs. Les femmes et les hommes ont ensemble, sur un pied d’égalité, demandé le respect de leurs droits.

    Après 30 ans de répression et de privations économiques, un nombre sans précédent d’Égyptiens sont descendus dans la rue afin de réclamer plus de justice sociale, une réforme démocratique et un plus grand respect en faveur des droits humains.  Pendant les mouvements de contestation, les femmes ont imposé leur présence, en défilant aux cotés des hommes, en utilisant les réseaux sociaux sur internet et en se mobilisant aux cotés des associations de défense des droits des femmes. Impliquées dans toutes les phases de la révolution, aujourd’hui, elles veulent croire aux perspectives de la future vie politique égyptienne.

     Si les femmes aussi ont souffert de la brutalité de ce gouvernement répressif, elles ont également subi depuis des décennies les effets des lois et pratiques discriminatoires. Pour ces femmes qui sont sorties dans la rue pour faire entendre leur voix, ce fut aussi parfois une double révolution, dont la première a commencé dans leur maison.


     
    Fortes inquiétudes quant à l’exclusion des femmes du processus politique de la future Egypte

    Alors que le pays commence à regarder vers l’avenir, elles sont exclues par les autorités provisoires du processus de construction de cette nouvelle Égypte.
    Ainsi, elles l’ont été  du nouveau comité chargé de la révision de la Constitution. En outre, le nouveau cabinet du Premier ministre annoncé en mars ne comprenait qu’une seule femme. Le 8 mars 2011, Journée internationale de la femme, des femmes qui manifestaient pacifiquement ont été agressées par des groupes d’hommes.
    Au même moment, en Tunisie, la parité sur les listes électorales pour l’élection de l’Assemblée constituante tunisienne du 24 juillet 2011 était consacrée. Cette décision prévoit que toutes les listes doivent impérativement être paritaires et faire figurer en alternance des candidats hommes et femmes.

    L’égalité et l’implication des défenseures des droits des femmes, garanties de leur participation au processus de réforme

    Il est fondamental que les défenseures des femmes soient  représentées et consultées  pour pouvoir jouer leur rôle sur les plans politique et des droits humains. Ces derniers, au même titre que la non-discrimination et l’égalité doivent être au cœur de la nouvelle constitution, faute de quoi la stabilité et la prospérité futures de l’Égypte seraient à nouveau menacées.

    images?q=tbn:ANd9GcQM7Ng98q5oUtptaT3NT1_NiVQnl50PKp-ypQg-gKe1hyZoXUaCPwDurant le soulèvement en Égypte, les femmes se sont avancées sur les devants de la scène politique et ont réclamé un changement. Elles continuent de revendiquer le respect de leurs droits et celui des promesses de réformes. Mais alors que se dessinent les contours de la nouvelle Égypte, les femmes sont exclues de la vie publique. Pourtant, l’Égypte dispose d’une occasion historique de mettre fin à la discrimination et de garantir l’égalité des droits pour tous. Les voix des femmes doivent être entendues.

    La "Révolution du 25 janvier" en Égypte a fait naître de grands espoirs. Les femmes et les hommes ont ensemble, sur un pied d’égalité, demandé le respect de leurs droits.

    Après 30 ans de répression et de privations économiques, un nombre sans précédent d’Égyptiens sont descendus dans la rue afin de réclamer plus de justice sociale, une réforme démocratique et un plus grand respect en faveur des droits humains.  Pendant les mouvements de contestation, les femmes ont imposé leur présence, en défilant aux cotés des hommes, en utilisant les réseaux sociaux sur internet et en se mobilisant aux cotés des associations de défense des droits des femmes. Impliquées dans toutes les phases de la révolution, aujourd’hui, elles veulent croire aux perspectives de la future vie politique égyptienne.

     Si les femmes aussi ont souffert de la brutalité de ce gouvernement répressif, elles ont également subi depuis des décennies les effets des lois et pratiques discriminatoires. Pour ces femmes qui sont sorties dans la rue pour faire entendre leur voix, ce fut aussi parfois une double révolution, dont la première a commencé dans leur maison.


     
    Fortes inquiétudes quant à l’exclusion des femmes du processus politique de la future Egypte

    Alors que le pays commence à regarder vers l’avenir, elles sont exclues par les autorités provisoires du110221124015788_70_000_apx_470_.jpg processus de construction de cette nouvelle Égypte.
    Ainsi, elles l’ont été  du nouveau comité chargé de la révision de la Constitution. En outre, le nouveau cabinet du Premier ministre annoncé en mars ne comprenait qu’une seule femme. Le 8 mars 2011, Journée internationale de la femme, des femmes qui manifestaient pacifiquement ont été agressées par des groupes d’hommes.
    Au même moment, en Tunisie, la parité sur les listes électorales pour l’élection de l’Assemblée constituante tunisienne du 24 juillet 2011 était consacrée. Cette décision prévoit que toutes les listes doivent impérativement être paritaires et faire figurer en alternance des candidats hommes et femmes.

    L’égalité et l’implication des défenseures des droits des femmes, garanties de leur participation au processus de réforme

    Il est fondamental que les défenseures des femmes soient  représentées et consultées  pour pouvoir jouer leur rôle sur les plans politique et des droits humains. Ces derniers, au même titre que la non-discrimination et l’égalité doivent être au cœur de la nouvelle constitution, faute de quoi la stabilité et la prospérité futures de l’Égypte seraient à nouveau menacées.