En Grèce, pays déjà à genoux, l'Europe et le FMI impose encore plus de sacrifices pour la population, en particulier pour les plus démunis.
Ils veulent les voir écrasés, anéantis par toutes les mesures dictées. Et tout cela serait pour leur plus grand bien, évidemment.
Les notions de droits de l'Homme et de solidarité semblent avoir disparu dans les décisions des instances européennes et mondiales. Il est bien clair qu'en dernier choix, c'est la finance qui reste la priorité pour nos libéraux. Si on en doutait encore, la preuve en est faite.
Communiqué commun
L’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH), la Ligue hellénique des droits de l’Homme (HLHR), la Ligue française des droits de l’Homme (LDH) considèrent que les plans d’austérités imposés à la Grèce conduisent à une situation sociale dramatique et suicidaire
Plus de réformes, plus d’économie, plus de rigueur. Surtout plus de rigueur. Ainsi peut-on résumer le message envoyé à la Grèce par l’Union européenne, la Banque centrale et le FMI. Pour se voir octroyer une aide de 130 milliards d’euros, le gouvernement grec est sommé, brutalement, de mettre de l’ordre chez lui, à trois niveaux. D’abord, en faisant en sorte que le parlement grec approuve sans discussion un nouveau plan de rigueur ; ensuite, en dégageant les voies et moyens d’une économie supplémentaire de 325 millions d’euros, soit un sérieux tour de vis supplémentaire pour l’économie grecque, déjà lourdement pressurée ; enfin, en obtenant des partis au pouvoir l’engagement formel de mettre en œuvre les réformes prévues, quels que soient les résultats des élections législatives à venir.
Cette course folle vers un « toujours plus » d’austérité ne peut qu’exacerber une dynamique de
récession économique et sociale, dans un contexte déjà fortement dégradé au plan des conditions de vie des grecs.
Aucun hasard, donc à ce que cette politique chemine de concert avec une obligation « d’abstinence critique » et s’accompagne du vœu de remplacer « le gouvernement des hommes par l’administration des choses ». Avec ces nouvelles conditionnalités, c’est l’avenir d’un peuple et d’une nation qu’on condamne au sous développement. Au-delà, c’est l’Union européenne qu’on fragilise gravement, c’est la démocratie européenne qui est mise en cause.
Pour l’AEDH, la HLHR et la LDH, les solutions à la crise systémique qui frappe entre autres la zone euro ne sauraient se réduire à une cure d’austérité faisant fi des droits économiques et sociaux, des libertés démocratiques, entre autres le droit des peuples à élire leurs représentants et à déterminer librement leurs orientations politiques. De ce point de vue, le sommet de Bruxelles, qui fait de la croissance et des solidarités des non sujets, n’est pas que décevant mais profondément inquiétant. Loin de constituer un encouragement, le signe positif d’une Europe attentive à l’urgence sociale et aux conditions d’un développement solidaire et durable, il risque de creuser davantage l’écart qui va croissant entre les peuples et l’idée même de construction européenne.
Nous appelons à un sursaut des institutions européennes face à ces politiques qui ne conduisent qu’à une impasse sociale et économique, qui remettent en cause les droits sociaux légitimes de la population grecque, et au-delà de l’ensemble des résidents de l’Union européenne qui sont ou seront touchés par ces politiques d’austérité suicidaires.
1945 à l’indépendance fut député français avant de devenir le premier président sénégalais. Senghor, qui décida d’engager une politique de grands travaux de l’état sénégalais destinés à rendre le pays souverain autonome et moderne, reléguant une partie du territoire « hors de l’histoire », hors de l’industrialisation, de l’électrification, de la création de réseaux routiers, destiné à devenir le grenier –arriéré- du Sénégal ; Senghor qui laissa les confréries mourides s’imposer comme le groupe d’influence religieux incontournable au Sénégal ; Senghor qui réprima violemment les mouvements sociaux ; Senghor, surtout, qui défendit avec âpreté les intérêts de l’état français au Sénégal. Pendant 5 mandats, le vieux Senghor étouffa l’espace public sénégalais, omniprésent dans les quelques médias nationaux (tous aux mains de son parti), façonnant le « débat démocratique » à sa convenance. Lors de son 5eme mandat, Senghor démissionne, après avoir été réélu, pour se garantir que le pouvoir resterait dans de bonnes mains, loin des dangers des caprices du suffrage universel. Après 20 ans de pouvoir, Senghor place Abdou Diouf, son ancien directeur de cabinet, son ancien ministre, son ancien Premier ministre, premier secrétaire du même Parti Socialiste. Et à son tour Diouf va tenir le pays, ses syndicats, ses médias, ses institutions. Et toujours Diouf saura mater les mouvements sociaux, la contestation d’une société qui continue à ne pas changer, à museler les médias, à s’arranger avec le système électoral pendant 19 ans. Enfin, en 2000, il est battu par Wade, à la tête d’une large coalition anti-Diouf. Les Sénégalais espèrent enfin la rupture avec l’ancien monde. Mais qu’est-ce qui pourrait changer ?
mois pour garder le pouvoir. La constitution ne permet que deux mandats pour ce poste présidentiel, et Wade a déjà été élu à deux reprises. Il a tenté de faire une réforme pour se faire élire en duo avec son fils Karim, puis a envisagé une autre réforme où il pouvait être élu au premier tour avec 25 % des voix.
que leur sécurité est en jeu. La création du centre de Guantanamo par l'administration Bush a généré une zone où aucune règle ne s'applique. Le candidat Obama avait promis de fermer ce centre, nous sommes à la fin de son mandat et Guantanamo héberge toujours des prisonniers qui ne bénéficient pas des droits élémentaires.