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hongrie

  • Covid-19 : Viktor Orbán se donne carte blanche

    Communiqué d'Amnesty International

    Le lundi 30 mars 2020, le Parlement hongrois votera une loi qui permettra d’accorder les pouvoirs illimités à Viktor Orbán et à son gouvernement. Effrayant.

    Mise à jour du 30/03/20 : C'est officiel. Sous prétexte de lutter contre la pandémie, Viktor Orbán a fait voter une loi lui conférant un pouvoir illimité en Hongrie. Cette situation est d'autant plus effrayante que le Premier ministre s'acharne à faire reculer les droits humains depuis quelques années.

    Le projet de loi, que le Parlement hongrois s’apprête à voter, va créer un état d’urgence permanent sans contrôle et donner carte blanche à Viktor Orban et son gouvernement pour restreindre les droits humains. Elle lui permettra de gouverner par décrets sans réelle supervision et sans date de fin clairement établie. Aucune mesure ne permet au Parlement d’exercer un rôle de contrôle efficace. Ce n’est pas de cette façon qu’il faut traiter la crise bien réelle engendrée par la pandémie du coronavirus.

    Nous avons besoin de garanties solides pour nous assurer que toute mesure de restriction des droits humains adoptée dans le cadre de l’état d’urgence soit strictement nécessaire et proportionnelle afin de protéger la santé publique. Cette nouvelle loi ne doit pas conférer au gouvernement des pouvoirs illimités lui permettant de gouverner par décrets au-delà de la pandémie.

    Le vote de cette loi est d’autant plus inquiétant que Viktor Orbán a orchestré un recul massif des droits humains dans le pays, alimentant l’hostilité envers les groupes marginalisés et tentant de museler les voix critiques. Permettre à son gouvernement de gouverner par décrets accélérerait probablement ce recul.

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  • « Nous sommes solidaires de la société civile en Hongrie »

    Tribune publiée le 20.02.2018 par plus de 250 organisations et plateformes du monde entier.

    Le 13 février 2018, le gouvernement hongrois a présenté au Parlement un pack législatif comprenant trois projets de loi, communément appelé « Stop Soros ».

    Ces nouveaux textes de loi restreindraient encore davantage la possibilité pour la société civile hongroise de faire son travail, en exigeant des organisations qui « soutiennent l'immigration » qu'elles obtiennent un avis favorable des services de sécurité et une autorisation gouvernementale pour mener à bien leurs activités de base.

    Aux termes de ces nouvelles lois, les organisations devraient par ailleurs s'acquitter d'une taxe de 25 % sur tout financement en provenance de l'étranger destiné à « soutenir l'immigration », sous peine de s'exposer à des mesures extrêmement sévères. Les amendes exorbitantes risqueraient de provoquer leur faillite, puis leur dissolution.

    Ces propositions s'inscrivent dans un contexte où la société civile en Hongrie a déjà perdu beaucoup de latitude et sont contraires à l'obligation de la Hongrie, aux termes du droit international, de protéger les droits à la liberté d'association et d'expression ainsi que le droit de circuler librement.

    Nous pensons que ces projets de loi représentent la dernière initiative du gouvernement hongrois dans le cadre de sa politique visant à réprimer le travail légitime des organisations de la société civile, qui s’efforcent de promouvoir et défendre les droits humains, fournissent des services légaux et sociaux à ceux qui en ont besoin à travers le pays, et expriment publiquement des opinions dissidentes dans la presse ou sur Internet.

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  • Protégeons la démocratie et les droits en Hongrie


    Communiqué de l’AEDHL (Association Européenne pour la Défense des Droits de l’Homme)


    Entrée en vigueur le 1er janvier 2012, malgré les nombreuses critiques dont elle avait fait l’objet*, la nouvelle Constitution hongroise (appelée Loi fondamentale) et les lois cardinales qui l’accompagnent portent gravement atteinte à la démocratie et l’Etat de droit en Hongrie, et sont contraires aux valeurs fondamentales de l’Union européenne telles qu’établies dans l’article 2 du Traité sur l’Union européenne.
    L’AEDH dénonce la passivité de la Commission européenne qui a tardé à réagir malgré la demande du Parlement européen d’examiner ladite Constitution et les lois cardinales** et les multiples alertes lancées par la société civile hongroise et européenne.

    A travers cette nouvelle Constitution, ce sont des principes démocratiques fondamentaux qui sont remisimages?q=tbn:ANd9GcQ_0t5FD0hwMSEYYiMLknuvhjVegj8jNWKFIvVP8dPp5f4Ci_2p en cause : l’équilibre des pouvoirs exécutifs et judiciaires, l’indépendance des organes assurant la protection des droits et la légalité des lois, l’indépendance de la justice, la liberté de religion et le principe de séparation de l’église et de l’Etat, pour n’en citer que quelques uns.
    Des institutions clés telles que la Cour constitutionnelle, l’autorité de protection des données personnelles, les divers organes du système judiciaire, la Banque centrale, voient leur indépendance disparaître ou leurs pouvoirs limités. A cela s’ajoutent plusieurs décisions récentes du gouvernement qui visent à contrôler de près les institutions judiciaires : par exemple le mandat du président de la Cour Suprême a été interrompu et une personne très proche du parti Fidesz a été élue à la tête du Bureau national pour la justice (National Judicial Office). Infliger un tel revers à l’Etat de droit n’est pas tolérable dans un pays de l’UE.

    L’AEDH se félicite que la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen ait inscrit un débat sur ce sujet le jeudi 12 janvier, la Commission européenne devant présenter son évaluation de la situation en Hongrie.
    L’AEDH appelle la Commission européenne, gardienne des Traités et des valeurs et principes fondant images?q=tbn:ANd9GcQvQ74MP2JGOSwdOoaHgWhWm0q9rA5F_4Yylen_kVM19x0But4dl’Union, à faire des propositions concrètes pour que la Constitution et les lois en Hongrie promeuvent et respectent la liberté et les droits fondamentaux, tels qu’inscrits dans la Charte des droits fondamentaux et la Convention européenne des droits de l’Homme. L’Union européenne doit mettre en accord ses actes avec ses déclarations en matière de droits de l’Homme et de libertés publiques, s’il le faut en appliquant l’article 7 du TUE, prévoyant des mesures de sanctions contre les Etats membres allant à l’encontre de ces principes.

    La situation en Hongrie est un test de crédibilité pour l’Union européenne, dans une période de résurgence des nationalismes, des populismes et du recours toujours plus fréquent à une rhétorique publique et à un discours politique n’hésitant pas à valoriser le repli sur soi, à stigmatiser certaines populations ou groupes au sein d’un Etat, et instrumentalisant la situation sociale de plus en plus difficile d’une part croissante des populations. L’AEDH appelle les parlementaires européens, les organisations de la société civile, les citoyens, à prendre position et à s’élever pour que les citoyens hongrois et les résidents de ce pays ne soit pas exclus de la communauté de valeurs et des principes démocratiques qui doivent être le fondement de l’Union européenne.

  • Marée rouge en Hongrie : le gouvernement a dissimulé les concentrations élevées d’arsenic et de mercure

     

     

     

    (communiqué)

     

    Greenpeace a présenté les résultats d’analyses effectuées par ses soins sur des échantillons de
    boue rouge, prélevés mardi dernier en Hongrie. Ces analyses ont révélé des taux de concentrations anormalement élevés, notamment pour l’arsenic, près de deux fois supérieure à la normale. Cette pollution toxique présente un risque à long terme pour les écosystèmes, notamment pour les sources d’eau potable. Les autorités hongroises dans leurs communiqués rassurants ont dissimulé la quantité des substances toxiques auxquelles sont exposés les citoyens !

    50 tonnes d’arsenic se baladent dans la nature

    Dès le lendemain de la catastrophe survenue à Kolontar, Greenpeace a recueilli des échantillons de arsenic.jpgboue rouge qu’elle a immédiatement confiés à l’Agence autrichienne fédérale pour l’environnement, à Vienne, ainsi qu’au laboratoire Balint, à Budapest en Hongrie. Les analyses effectuées par l’agence autrichienne ont révélé les valeurs suivantes : 110 mg d’arsenic par kg ; 1,3 mg de mercure par kg et 660 mg de chrome par kg.

    Si l’on rapporte ces quantités au volume total du flux toxique, 50 tonnes d’arsenic se sont déversées dans l’environnement. D’après les analyses du laboratoire hongrois, effectuées sur des échantillons d’eau provenant d’un ruisseau de Kolontar, la concentration d’arsenic par litre est de 0,25 mg– soit un taux 25 fois supérieur aux limites fixées pour l’eau potable.

    L’arsenic est toxique pour les végétaux et les animaux. Cette substance peut s’accumuler dans
    l’organisme, particulièrement chez les invertébrés et les êtres humains, et affecter le système
    nerveux. Le mercure peut s’infiltrer et s’accumuler dans la chaîne alimentaire, notamment dans les poissons, et provoquer également des lésions nerveuses. Lorsque le pH est élevé, comme dans la boue rouge, ces polluants restent relativement figés. Mais une diminution de la valeur du pH, comme c’est le cas dans les rivières, peut favoriser une lente dispersion de ces substances à grande échelle.
    Malgré les déclarations officielles, l’écosystème du Danube reste menacé !

    Le gouvernement hongrois doit faire face à ses responsabilités

    poison_sign.gifGreenpeace accuse donc le gouvernement hongrois d’avoir dissimulé des informations concernant la toxicité de la marée rouge. Nous pensons que les autorités hongroises savent exactement ce que contient cette boue toxique. Pourtant, aujourd’hui, c’est Greenpeace qui doit informer victimes et citoyens des risques qu’ils encourent. Sans plus attendre, le Premier ministre hongrois Viktor Orban doit rendre publiques toute les informations dont il dispose, et demander à l’entreprise d’aluminium – et à ses riches propriétaires –d’indemniser les dommages subis par l’environnement et les victimes.

  • Hongrie : une catastrophe humaine et écologique majeure

     

     

    Communiqué de Greenpeace

    (extrait, pour le lire en entier, cliquer sur le lien ci-dessus)

     

     

    Mardi 5 octobre, un accident dans une raffinerie d’alumine a provoqué une vague de boue toxique qui a ravagé trois villages et menace le Danube.
    Greenpeace s’inquiète des impacts sur la santé humaine et l’environnement de cette catastrophe, provoquée par la raffinerie d’aluminium d’Ajkai. Cette vague de boue a déjà dévasté plusieurs villages de l’ouest de la Hongrie. Le bilan actuel est de quatre morts et de 70 personnes hospitalisées.

    Au vu de l’ampleur des dégâts, une quantité phénoménale de déchets toxiques pourrait avoir contaminé les eaux de surface et les sols. Les conséquences, immédiates comme à long terme, pourraient être très graves pour les écosystèmes des cours d’eau situés en aval. Les substances toxiques ont déjà contaminé le fleuve Marcal et devraient bientôt atteindre la rivière Raab, près de Győr, et Greenpeace a déjà envoyé une équipe sur place, afin de garantir que des recherches et des évaluations soient conduites en toute indépendance.

     

     

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