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alumine

  • Boues rouges : pollution mode d’emploi

    Depuis plus d'un siècle, les boues rouges, déchets d’exploitation rejetés au large de Gardanne par l'usine Alteo, près de Marseille, polluent massivement les Calanques. Un scandale que dénonce France Nature Environnement depuis de nombreuses années.

    Aux origines 

    En 1893, un Autrichien, Bayer, crée la première usine d’alumine à Gardanne. Elle y est toujours installée et appartient au groupe Altéo. A l’époque, la bauxite et le charbon, ingrédients nécessaires à l’extraction de l’alumine, abondent dans les sous-sols provençaux, et la soude, utile à la fabrication des fameux savons, est produite à Marseille.

    Aujourd’hui la bauxite est importée de Guinée et Altéo est le leader mondial avec une production annuelle de 600 000 tonnes d’alumine. On utilise celle-ci dans l’industrie, pour le papier de verre, le carrelage, les écrans de téléphones portables, etc. Cette production couvre 90 % du marché français. Tout irait donc très bien si la production d’alumine ne s’accompagnait d’une quantité équivalente de déchets d’exploitation : les boues rouges. Ces dernières polluent les fonds marins depuis 50 ans.

    Adieu corail rouge, gorgone jaune, corail blanc…

    La Méditerranée, mer fermée, est soumise à des pollutions diverses alors qu’elle recèle un patrimoine unique. Afin de protéger les écosystèmes de la pollution, ainsi que la biodiversité (qu’elle soit commune ou exceptionnelle), le Parc National des Calanques a été créé en 2012. « Contenir la pollution des sols des anciens sites industriels de Marseille » est l’un de ses objectifs.

    Cependant il a bien été spécifié dans son décret de création que les rejets de boue rouge étaient admis jusqu’au 31 décembre 2015. En précisant « boues rouges », le rédacteur a anticipé : Altéo ne rejette plus de boues rouges (seulement leur fraction liquide), elle pollue encore, mais ce n’est pas contraire aux objectifs du Parc National. Or, les fosses sous-marines, dont la fosse de Cassidaigne, constituent un écosystème particulier reconnu.

    Pour l’Agence des aires marines, ce sont « des zones très riches avec des remontées d’eau très chargées en nutriments qui favorisent notamment la concentration de mammifères et d’oiseaux. Ils forment des habitats remarquables, notamment par la présence de coraux profonds d’eau froide et d’espèces biologiques particulières (poissons, crustacés, cnidaires) » comme le corail rouge et le gorgone jaune. Ou encore le corail blanc. Cette espèce endémique méditerranéenne a besoin de conditions stables pour vivre : un substrat rocheux, une température de 13° C, une obscurité totale et un flux continu de particules pour s’alimenter. Lors de sa campagne de 2015 L’Ifremer observe que les coraux blancs de la fosse de Cassidaigne sont affectés par les boues rouges.

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  • Hongrie : une catastrophe humaine et écologique majeure

     

     

    Communiqué de Greenpeace

    (extrait, pour le lire en entier, cliquer sur le lien ci-dessus)

     

     

    Mardi 5 octobre, un accident dans une raffinerie d’alumine a provoqué une vague de boue toxique qui a ravagé trois villages et menace le Danube.
    Greenpeace s’inquiète des impacts sur la santé humaine et l’environnement de cette catastrophe, provoquée par la raffinerie d’aluminium d’Ajkai. Cette vague de boue a déjà dévasté plusieurs villages de l’ouest de la Hongrie. Le bilan actuel est de quatre morts et de 70 personnes hospitalisées.

    Au vu de l’ampleur des dégâts, une quantité phénoménale de déchets toxiques pourrait avoir contaminé les eaux de surface et les sols. Les conséquences, immédiates comme à long terme, pourraient être très graves pour les écosystèmes des cours d’eau situés en aval. Les substances toxiques ont déjà contaminé le fleuve Marcal et devraient bientôt atteindre la rivière Raab, près de Győr, et Greenpeace a déjà envoyé une équipe sur place, afin de garantir que des recherches et des évaluations soient conduites en toute indépendance.

     

     

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