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Actualité vouzinoise - Page 181

  • Tracteur-pulling : jusqu'où aller trop loin ?

    La compétition de tracteur-pulling de Bouconville a connu ce dernier week-end des difficultés, qui montrent les limites de ce spectacle.

    Ce rassemblement est présenté comme un temps fort de l'animation de l'été pour les Sud-Ardennes, et bénéficie d'une couverture médiatique forte, en particulier du quotidien local. Notre (très puissant) confrère écrit pourtant dans son édition du 20 août "qu'un gros couac est venu gâcher cette belle fête".

    En effet la piste s'est dégradée à un tel point qu'il a fallu interrompre deux heures la compétition pour Tracteur-Pulling-a-Bouconville.jpgla remettre en état. Et il n'est pas évident de faire patienter les spectateurs pendant une telle durée, au milieu de la nuit. Cet incident met le doigt sur une fragilité de la structure de la piste et sonne comme un signal d'alarme pour les organisateurs. Ils avaient comme objectif d'accueillir la coupe d'Europe en 2014, cela ne sera possible qu'avec un équipement irréprochable aux yeux des juges officiels.

    Sans que ce problème puisse être mis en avant, il semble bien que le succès populaire n'ait pas été au rendez-vous de cette édition . L'hebdomadaire "La Semaines des Ardennes " annonce une diminution importante des entrées :"les organisateurs déplorent une baisse du nombre d’entrées vendues (environ 4 000)", au lieu de 8000 l'an dernier.

    Si ce chiffre est bien confirmé, il faut constater que moitié moins d'entrées vendues est un résultat plus que décevant, et certainement dramatique pour l'équilibre financier de l'organisation.

    Nous avions critiqué en 2010 certains aspects de cette compétition, mais sans en faire une fixation puisque nous ne sommes revenu sur le sujet depuis.

    Le téléscopage de ces deux difficultés, problème technique et baisse de fréquentation, doit être l'occasion d'une remise à plat de ce qui justifie et de ce que peut apporter une telle compétition. Aux organisateurs et aux financeurs de voir si la poursuite de ces journées reste souhaitable, voire possible.

  • Joël Dubreuil fait mieux que Tony Parker, en somme.

    La sous-préfecture de Vouziers accueillait du beau monde cet après-midi, à l'occasion de la cérémonie de départ de Joël Dubreuil.

    Le préfet, des sous-préfets, un sénateur, un député, une conseillère régionale, des conseillers généraux, des maires, et des responsables administratifs ou associatifs étaient venus rendre hommage au sous-préfet qui quitte son poste.

    Dans le cadre agréable des jardins de la sous-préfecture, ils ont écouté les discours un peu protocolaires mais pas trop. Le Maire de Vouziers a en premier salué celui qui a passé deux ans au chef-lieu d'arrondissement, en bonne entente sur tous les dossiers avec le premier magistrat de la ville.

    Le sénateur et le député ont ensuite ajouté leurs compliments pour le travail accompli, en se félicitant qu'un remplaçant soit déjà nommé.

    C'est au préfet que revenait la tâche de retracer la carrière de Joël Dubreuil. Il l'a fait en insistant sur le bon travail effectué par celui-ci, qui occupait son premier poste dans cette fonction.

    L'intéressé a pris brièvement la parole en dernier. Il a salué les personnes présentes et celles rencontrées tout au long de ces mois passés, soulignant les bonnes relations qu'il a pu avoir avec chacun. Avec son humour habituel, il avait débuté sa prise de parole en annonçant qu'il prévoyait de parler 2 heures ou deux heures et demi pour faire le bilan des dossiers. Il a été en fait beaucoup plus bref, se disant satisfait d'avoir découvert les Ardennes et le Vouzinois.

    Il fait remarquer que c'était un 08/08 qu'il marquait son départ de Vouziers (08) pour Péronne (80), les adeptes de la numérologie y verront peut-être un signe.

    Le préfet lui a remis une médaille commémorative, la deuxième de la journée après celle remise par le Maire de Vouziers. Il a donc fait plus fort que Tony Parker et l'équipe de basket-ball, battus par l'Espagne ce même jour et qui repartiront sans médaille de Londres.

    Joël Dubreuil devrait quitter Vouziers en fin de semaine, son successeur étant attendu pour les premiers jours de septembre.

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    Le Préfet des Ardennes remet sa médaille à Joël Dubreuil, Sous-préfet de Vouziers

  • Avenir des sous-préfectures : anticiper ou subir ?

    Plusieurs signaux se sont déjà allumés concernant les fermetures envisagées de sous-préfectures.

    Nous avons  eu l'occasion de vous présenter le rapport de la Cour des Comptes, et l'avis du nouveau ministre de l'intérieur.

    Ces derniers jours, c'est au tour d'un vice-président PS du Sénat, Didier Guillaume, de déclarer que des sous-préfectures devraient peut-être fermer pour lutter contre les  doublons qui coûtent cher dans l'action de l'État et des départements.

    Ce tir de barrage annonce que quelque chose  se prépare à court ou moyen terme : il s'agit d'étudier les réactions à ces déclarations avant de mettre en place les mesures concrêtes.

    Vouziers a vécu plusieurs fermetures majeures, dont la maternité, la gare SNCF, le tribunal ou le bloc opératoire de l'Hôpital. Des batailles défensives plus ou moins intenses ont eu lieu, sans avoir de résultat positif.

    Pour  défendre la Sous-préfecture, Vouziers aura peu d'arguments solides à opposer face à d'autres sites menacés. Le monde rural, les services publics de proximité,  l'attachement des populations, ce sont des lieux communs que toutes les petites sous-préfectures pourront mettre en avant.

    L'isolement de la ville ne tiendra pas, hors zone de montagne et à seulement 30 Km de Rethel.

    A partir de 2013 l'Etat va faire sérieusement des économies, et cela va se traduire sur le terrain. Les responsables locaux doivent se préparer à riposter s'ils veulent être entendus le moment venu.

    Et la meilleure défense reste l'attaque, d'être  une force de proposition et d'obliger l'autre à se positionner sur le terrain que l'on a choisi et préparé.

    Il est nécessaire de prévoir dès maintenant des possibilités de riposte, qui mobiliseraient un maximum de monde sur des choix positifs et innovants.

    Par exemple, il est envisageable de réfléchir à une proposition de sous-préfecture commune entre Vouziers et Sainte-Menehould.

    L'Argonne possède une cohérence qui dépasse les divisions administratives. En mars 1981, un plan d'aménagement rural de l'Argonne était publié sous l'égide des services régionaux du ministère de l'intérieur.

    En avant-propos de ce travail de plus de 400 pages, il est écrit :

    L'Argonne offre deux caractéristiques qui justifient amplement un document d'aménagement global :

    - sa marginalité

    -son unité

    Marginale, elle l'est en effet dans chacun des trois départements auxquels elle est rattachée, à l'écart donc des principaux centres de services, d'emploi ... et de décision.

    Quand à son unité, liée à la géographie et à la conscience des hommes, elle a donné la preuve de sa réalité en survivant aux divisions administratives et aux influences centrifuges auxquelles elle a été toujours soumise.

    Cette analyse reste d'une totale pertinence. Il remarquable de constater que  le projet de création d'un parc naturel régional repose sur une argumentation qui recoupe largement celle-ci.

    Saura-t-on mettre en avant cette unité, cette marginalité et en faire des atouts?

    Les élus et responsables locaux auront-ils l'audace de briser les carcans administratifs ?

    Les Argonnais prendront-ils conscience que seules des propositions audacieuses et innovantes les sauveront du déclin et de l'oubli ?

    Pour répondre aux défis et changements inévitables, il ne faut pas partir sur la simple défense d'acquis. Le passé nous apprend que ce type de combat est perdu d'avance face à des centres de décisions qui ont la connaissance des enjeux, qui possédent la maîtrise du calendrier et le temps nécessaire et, peut-être plus important que tout,  qui sont ceux qui tiennent les cordons de la bourse.

    Voici une première idée lancée, il est important que d'autres suivent et surtout qu'un travail existe pour que de la réflexion commune sorte les meilleures propositions.

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    Vouziers, l'ancien tribunal.

     

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    Vouziers, l'ancienne gare.

     

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    Vouziers, l'ancienne maternité.

  • Un nouveau Sous-préfet à Vouziers

    Dans une note datée du 22 juillet, nous indiquions que Joël Dubreuil, actuel Sous-préfet de Vouziers était nommé à Péronne.

    Le Journal Officiel daté du premier août publie  l'arrêté de nomination de Jean-Luc Jaeg à ce poste qui vient de se libérer.

    Âgé de 40 ans, il a effectué la majeure partie de sa carrière dans la magistrature. Il a connu un moment de visibilité médiatique bien involontaire en 2010 : il a été agressé par un prévenu dans son cabinet , l'homme n'étant pas satisfait du lieu de son incarcération décidée par le juge.

    Ce poste sera le premier qu'il occupera en tant que Sous-préfet, ce qui était déjà le cas pour sonJoêl Dubreuil 09.2011.JPG prédécesseur.

    Joël Dubreuil (photo ci-contre) va donc quitter les Ardennes au bout de deux ans de présence, sa nomination dans la Somme est plutôt une promotion : l’arrondissement de Péronne compte près de 80.000 habitants.

    Il fera ses adieux aux Vouzinois la semaine prochaine, avant de rejoindre définitivement son nouveau poste. Si nous sommes convié à cette cérémonie, nous vous ferons part de son discours d'adieu et des réactions des personnalités du Vouzinois.

    Nous lui souhaitons une bonne arrivée dans sa nouvelle résidence et la meilleure poursuite dans sa carrière.

  • Chômage : on en voit pas la fin.

    Les chiffres du chômage pour juin 2012 ne marquent pas d'amélioration, au contraire la hausse s'accélère.

    Pour la France entière,voici ce qu'indique le communiqué officiel :

    breves50101b85ee0a0_1-624936.jpgLes chiffres des demandeurs d’emploi pour le mois de juin publiés aujourd’hui par Pôle Emploi et la DARES restent orientés à la hausse : +0,8% pour les demandeurs d’emploi de catégorie A (soit 23 700 demandeurs d’emploi supplémentaires), +1,1% pour ceux des catégories A, B et C. Sur un an, la progression est respectivement de +7,8% (soit 212 900 demandeurs d’emploi supplémentaires) et +6,9%.


    Pour notre région, les chiffres ne sont pas meilleurs :

    Fin juin 2012, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle Emploi de catégorie A s'établit à 64 394 en Champagne-Ardenne. Ce nombre augmente de 2,0 % par rapport à la fin mai 2012 (+ 1 258). Sur un an, il est en hausse de 9,9 %.

    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A, B, C s'établit à 97 865, fin juin 2012. Ce nombre croît de 2,5 % (+ 2 432) au mois de juin. Sur un an, il croît de 7,9%.

    Et par département :

    S'agissant de la catégorie A, par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en juin 2012 par rapport à fin mai 2012 entre + 0,6 % et + 2,6 % : Ardennes ( + 2,1 % ), Aube ( + 1,6 %), Marne ( + 2,6 % ), Haute-Marne ( + 0,6 % ).
    S'agissant de la catégorie A,B,C, par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en juin 2012 par rapport à fin mai 2012 entre + 1,6 % et + 3,4 % : Ardennes ( + 1,7 % ), Aube ( + 2,4 %), Marne ( + 3,4 % ), Haute-Marne ( + 1,6 % ).

    Le département des Ardennes ne tire toujours aucun bénéfice dela zone franche"Warsmann"

    Les offres d'emploi sont en chute libre :

    images?q=tbn:ANd9GcTbg8EUgp7uD9EteQ9nIt27Q7oN9IYv_2hoXvyOOvW81XYDBchCLes offres d'emploi collectées par Pôle emploi diminuent en Champagne-Ardenne, au cours des trois derniers mois de 12,6 % par rapport aux trois mois précédents. L'évolution est variable selon les types d'offres : les offres d'emplois non durables (moins de 6 mois : - 12,5 %) et les offres d'emplois durables (6 mois ou plus : - 12,8 %).

    Le gouvernement n'a pas de raisons d'être optimiste, ni vis à vis de la situation nationale, ni sur l'évolution en Europe. Son volontarisme affiché se traduira-t-il assez rapidement dans les faits ?

    La confiance que la majorité des Français a exprimé pour F. Holande pourrait fondre dans les mois qui viennent si la situation du marché de l'emploi ne s'améliorait pas visiblement.

  • Anne Frézard : elle pense avec les loups.

     

    Suite à la publication d’un article concernant le parc à loups sur ce blog, Anne Frézard a publié un commentaire en réponse.

    Celui-ci se terminait par cette phrase : «  En ce qui concerne le bien-être des animaux en captivité, je pense bien connaître le sujet, je vous invite donc à venir en discuter de vive voix. »

     Nous nous sommes donc rendu au Parc Argonne Découverte pour y rencontrer sa responsable et entendre son argumentation.

     Rappelons que le principal reproche fait par André Théret portait sur l’association entre écologie et animaux captifs « Ce qui est par contre inadmissible, c'est de tenter de faire passer cette opération commerciale pour une action écologique » écrivait-il.  Sur ce point, Anne Frézard est plutôt d’accord, elle ne revendique pas le label « écologie » pour le parc à loups. Cette étiquetage a été l’œuvre de quelques organes de presse, sous leur propre responsabilité.

     Pour Anne Frézard, plusieurs conditions doivent être réunies pour valider une présentation d'animaux en captivité.

     Elle estime qu’un critère pédagogique est indispensable. Il s’agit de présenter des animaux ayant vécu localement, même si l’homme a provoqué leur disparition dans le territoire.

     Il lui paraît indispensable que l’animal soit disponible dans d’autres parcs, où il serait né en captivité. La capture d’un animal sauvage est exclue, et en plus elle est illégale.

     Elle demande que l’animal puisse bénéficier de conditions locales qui lui permettent de s’adapter dans de bonnes conditions.

     Ce critère est primordial pour la responsable du parc. Les choix de l’emplacement, de sa superficie, de sa configuration ont été mûrement réfléchis avant d’être validés. Les loups doivent avoir une distance de sécurité avec les visiteurs, avoir une position dominante sur une crête, trouver des refuges à l’abri des regards si nécessaire.

     Pour le bien-être des animaux, les soigneurs leur laissent chaque fois que cela est possible un choix. C’est le cas pour l’eau, qu’ils peuvent trouver dans un abreuvoir ou dans une mare alimentée à l’eau de pluie (ce qu’ils préfèrent) de la nourriture qui est variée et bien sûr de leur zone de vie au sein de l’enclos.

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     Anne Frézard observe dans le comportement des loups des signes d’une bonne adaptation à leur situation : organisation sociale, alimentation et aussi cette récente naissance multiple. Les parents et le reste de la meute s’occupent des louveteaux qui sont maintenant sevrés. Les loups gardent leur instinct de chasseurs et attaquent les oiseaux qui voudraient profiter de leurs réserves de nourriture.

     Pour l’avenir, des nouvelles arrivées de loups semblent exclues. Une stérilisation des mâles est envisagée, pour ne pas agrandir la meute au-delà du raisonnable.

     Par contre, d’autres animaux pourraient  être accueillis au sein du parc sur des critères équivalents (non prélevés dans la nature, pouvant trouver des conditions de vie satisfaisantes, ayant existé sur le territoire, ...).

     Cette visite sur place donne l’image d’une équipe attentive aux conditions de vie des loups, et pour qui la recherche d’un profit n’est pas un critère essentiel.

     Des questions sur le rôle écologique du parc ou de son utilité dans la préservation de l’espèce sont légitimes, mais les responsables du PAD ne revendiquent pas un tel positionnement.

    Des interrogations peuvent exister quant à l'intérêt pédagogique du parc, en particulier sur le maintien d'animaux captifs dans ce but,

    Si l'An Vert a été partie prenante à ce débat en ouvrant ses colonnes à différents contributeurs, nous en sommes satisfait.

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    A. Frézard observe les loups, à moins que ce ne soit l'inverse ...

  • Fusion des hôpitaux : il y a de l'eau dans l'Igas

    L'inspection générale des affaires sociales (Igas) vient de rendre son rapport sur la fusion des hôpitaux.

    Le  moins que l'on puisse dire , c'est que ce rapport est critique sur la validité du rapprochement de plusieurs centres hospitaliers dans le but de réaliser des économies. Pourtant la création du GHSA qui regroupe les hôpitaux de Vouziers et Rethel avait été présentée comme nécessaire pour la pérennité des structures.

    L'Igas écrit dans son rapport :"Dans la réalité, si le lien entre taille de l’hôpital et qualité des soins igas_logo.gifexiste bel et bien, les études montrent que celui-ci n’est pas automatique : il est spécifique à chaque acte, varie dans le temps et cesse de s’observer au-dessus d’un certain volume, au demeurant difficile à déterminer.
    Sur le plan financier, la fusion n’est en général pas l’outil le plus pertinent pour réduire les déficits hospitaliers, qui supposent surtout, pour les établissements concernés, un effort de réorganisation interne pour réduire leurs dépenses. De plus, au-delà d’un certain seuil que les études disponibles situent entre 600 et 900 lits de court séjour, la grande taille présente pour un hôpital plus d’inconvénients que d’avantages. L’expérience enseigne en outre que les processus de fusion sont en eux-mêmes sources de surcoûts ou de dysfonctionnements."

     

    Concernant la chirurgie ambulatoire, celle qui est prévue pour le bloc chirurgical de Rethel, l'Igas est également critique :


    La chirurgie ambulatoire n’est pas la solution toute trouvée pour les petits établissements hospitaliers dans lesquels les chirurgiens n’avaient pas d’activité non programmée ni de clientèle personnelle. Elle n’est pas non plus facile à mettre en oeuvre sans aide externe dans des blocs opératoires désorganisés, ravagés par les querelles internes, comme l’IGAS en voit parfois malheureusement.


    possibilites-soigner-lhopital-nont-fait-degra-L-1.jpeg Les constats faits par la mission montrent que son implantation peut réussir, en cas de regroupement ou de fusion, lorsque le gros établissement propose son aide, gère le programme et organise les équipes en tout ou en partie. C’est le cas à Aix les Bains, où l’équipe chirurgicale de Chambéry, à l’étroit dans ses propres murs, a mis en oeuvre, avec les endoscopistes d’Aix les bains, une unité de 12 lits très active. C’est encore le cas à Crest, où l’équipe chirurgicale de Valence vient aider le chirurgien local. Dans ces deux situations, c’est la fusion d’un gros établissement avec un plus petit qui a permis le développement fructueux de cette méthode.

     

    Quand on sait qu'à Rethel l'activité chirurgicale participe pour une part importante au déficit de l'établissement, on peut douter de l'efficacité de faire tourner le bloc avec des actes uniquement ambulatoires.

    Concernant l'activité de médecine le rapport estime que :"La part de la médecine dans l’ensemble des
    séjours hospitaliers publics représente 66 % dans les hôpitaux publics et a plutôt tendance à augmenter (+1% par exemple entre 2007 et 2008), alors qu’elle ne représente que 56 % de celle des PSPH et 39 % des séjours des cliniques privées. La restructuration des services de médecine constitue donc un enjeu majeur pour le secteur hospitalier public."

    Le rapport cite des conditions à la réussite d'une fusion :

    "Le directeur de l’hôpital fusionné doit avoir une légitimité incontestée. Lorsqu’il a été directeur de l’un des deux établissements pendant longtemps, ou encore lorsqu’il n’a pas une personnalité fédératrice, les tensions s’exacerbent."

    "Le changement doit être conduit avec méthode, dans la transparence, et en associant l’ensemble des acteurs aux moments opportuns. Une bonne communication vis-à-vis du personnel, des élus, de la population est indispensable."

    "Le manque d’accompagnement social du personnel est un facteur de blocage important. L’incertitude sur les conditions de travail doit au contraire être minimisée dès que possible."

     

    Ce rapport compte 270 pages, il est impossible d'en faire un résumé ici . Les quelques extraits cités montrent que les choix faits pour Vouziers et Rethel n'étaient forcément les plus pertinents et que la fusion ne s'est pas effectuée de la façon la plus efficace possible. Ce qui explique en bonne partie la situation dramatique dans laquelle les finances du GHSA se trouvent.