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  • Tout le monde à Bure, pour la manif’ du futur !

    À Bure, ce n’est pas demain mais aujourd’hui que ça se passe ! 

    C’est après-demain que le monstre Cigéo va se mettre en mouvement et qu’il sera alors difficile de l’entraver tandis qu’il avalera forêts et champs et se terrera ensuite profondément dans le sol pour y accumuler son butin toxique, celui de décennies d’une industrie nucléaire qui n’a su quoi faire de ses déchets radioactifs les plus toxiques et mortels.

    C’est demain qu’il projette de dérouler ses routes, ses rails et ses lignes électriques dans le paysage meusien, qu’il dévorerait le Bois Lejuc pour en faire un amas de terre au cœur duquel s’élèveront les cheminées qui recracheront les effluves des profondeurs radioactives. Demain aussi qu’il prévoit de transformer une vaste étendue des terres agricoles en un camp retranché de béton, ferrailles et machineries destiné à accueillir les colis empoisonnés avant de les expédier dans les souterrains.

    Mais c’est bien aujourd’hui que ces tréfonds et les terres situées à l’aplomb, en surface, sont menacés d’expropriation et que l’étau se resserre doucement sur les habitant.es, qui résistent. Notamment l’ancienne Gare de Luméville-en-Ornois située sur le tracé de la future voie d’acheminement des wagons irradiés.

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  • La bio est-elle condamnée ? Un rapport dessine quatre futurs possibles pour la filière

    Article de Fabienne Loiseau publié dans Reporterre le 21.08.2025

    Un rapport publié par le ministère de l’Agriculture dessine quatre scénarios pour l’avenir du secteur. Normes environnementales, concurrence de l’agro-alimentaire, prix... L’étude interroge les politiques publiques actuelles.

    Nous sommes en 2040. Dans la grande surface de votre quartier, plus un seul produit bio en rayon : les grandes marques ont mis la clé sous la porte. Le label bio européen n’existe plus, tout comme les politiques de soutien au secteur. Pour trouver des produits étiquetés AB, il faut habiter à la campagne, près des producteurs locaux qui s’accrochent, ou bien dans une zone urbaine favorisée et bénéficier d’un fort pouvoir d’achat.

    De leur côté, les agriculteurs conventionnels sont contraints de modifier leurs pratiques en cessant ou réduisant le recours aux engrais et pesticides, devenus trop chers face à la crise d’accès aux ressources stratégiques (phosphates, cuivre…). Ils concurrencent directement les agriculteurs bio en revendiquant une production sans intrants de synthèse, mais sans passer par la labellisation bio. Autrement dit, l’agriculture bio est devenue une portion congrue de la production nationale.

    Ce tableau ne prétend pas décrire à l’avance la réalité, préviennent Ceresco, une société de conseil spécialisée dans le secteur agricole et agro-alimentaire, et le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions (Crédoc), les auteurs de l’étude prospective dont il est issu. Ce rapport, dont l’analyse a été publiée le 13 août, explore différents futurs probables. Commandé par le ministère de l’Agriculture, il dessine quatre scénarios d’évolution du secteur bio français au cours des quinze prochaines années.

    L’AB se fait voler la vedette par une « troisième voie »

    Pour les auteurs, « la question d’une possible marginalisation de l’agriculture biologique se pose, face à d’autres démarches mettant elles aussi en avant des promesses environnementales ». C’est le cas du premier scénario que nous venons de décrire.

    Même chose dans le deuxième scénario, où le label AB se fait voler la vedette par une « troisième voie » : dans celui-ci, les acteurs des secteurs agricoles et agro-alimentaires se développent, à grand coup de communication et de marketing. Leurs démarches de durabilité favorisent des techniques environnementales plus ambitieuses, certes, mais moins exigeantes que l’AB. Dans cette hypothèse, les produits bio représenteraient moins de 3 % des dépenses alimentaires des ménages en 2040, contre 5,6 % en 2023.

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  • À l’EST de la plage samedi 23 août à Bairon

    Samedi 23 août à 18h - 23h Spectacles / Concert


    Pour la cinquième année l’événement À l’EST de la plage propose une soirée artistique sous le signe de la bonne humeur à l’Est de la plage du Lac de Bairon.
    Un événement GRATUIT au bord de l’eau, où se mêlent rires, surprises et musique live
    Le petit plaisir avant la rentrée
    Amenez vos amis, votre famille… et votre bonne humeur !
    Samedi 23 août
    Lac de Bairon – À l'EST de la plage
    Au programme :


    18h00 Les Ch’lac : Spectacle d’improvisation
    Les Ch’lac, troupe issue des cours d’impro menés à Bairon-et-ses-environs par Nadège Vermot, vous embarquent dans un spectacle unique : aucune scène répétée, aucune histoire écrite ! Portés par vos suggestions, les comédiens créent en direct des moments drôles, touchants et inattendus. Une soirée conviviale, pleine de surprises et d’énergie, où chaque représentation est une expérience nouvelle et éphémère.
    19h00 MASTER PUNCHI de Romuald Collinet : Spectacle - Marionnettes
    Prenez un comédien improvisateur, une marionnette populaire et un public bien chaud. Mélangez le tout et vous obtiendrez soit un One Man Show, soit un One Puppet Show.
    20h00 Deinos MC : Concert
    Deinos MC est un artiste dont les pratiques se déploient entre rap, slam et chant. L'écriture est le point de départ et le pilier de son expression et de l'univers qu'il s'attelle à construire depuis plus de 10 ans.
    Deinos MC prendra le micro pour enflammer la scène avec son flow, son énergie et ses vibes percutantes.

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  • Menace pour l’Amazonie : le moratoire sur le soja suspendu

    Publié le 20 août 2025 par Greenpeace

    À quelques mois de la COP30, le moratoire sur le soja a été suspendu par l’autorité de la concurrence du Brésil, le Conseil administratif de défense économique (CADE). Cet accord multipartite en vigueur depuis près de deux décennies interdit l’achat de soja cultivé dans les zones déforestées du biome amazonien après 2008. La suspension a été annoncée ce lundi 18 août.

    Pour Greenpeace Brésil, si le moratoire est levé, les cultures de soja vont à nouveau rapidement détruire la forêt amazonienne. À l’échelle mondiale, la fin du moratoire sur le soja anéantirait également toute chance pour le Brésil de respecter ses engagements climatiques pris dans le cadre de l’Accord de Paris.

    « Acter le démantèlement d’un accord efficace et reconnu internationalement, construit pendant près de vingt ans, au nom de la liberté de déforester, serait une terrible erreur. Sans le moratoire sur le soja, considéré comme l’un des accords multipartites les plus efficaces au monde, le soja redeviendra un facteur majeur de la déforestation en Amazonie, ce qui anéantira toute chance pour le Brésil d’atteindre ses objectifs climatiques. C’est incroyable que le moratoire ait été suspendu trois mois seulement avant la COP30 », prévient Cristiane Mazzetti, coordinatrice de la campagne forêt de Greenpeace Brésil.

    Le moratoire n’a par ailleurs jamais été un obstacle à l’expansion du soja, mais a fortement réduit son impact sur les forêts : alors que les municipalités surveillées dans le cadre de l’accord ont enregistré une réduction de 69 % de la déforestation entre 2009 et 2022, la superficie plantée en soja dans le biome amazonien a augmenté de 344 %.

    « En suspendant cet accord, le CADE encourage non seulement la déforestation, mais oblige également les marchés à accepter le soja lié à la déforestation et réduit au silence le droit des consommateurs à choisir des produits qui ne contribuent pas à la destruction de l’Amazonie. De plus, cela crée un précédent très néfaste, décourageant d’autres initiatives qui vont au-delà de la loi et visent à réduire l’impact des chaînes d’approvisionnement de l’agro-industrie sur la déforestation et le climat », ajoute Cristiane Mazzetti.

    La décision du CADE étant pour l’instant une suspension, Greenpeace Brésil espère qu’elle sera annulée et que le processus aboutira à la restauration ou au renforcement des accords multipartites tels que le moratoire sur le soja, afin que tous les secteurs puissent relever leurs ambitions en matière d’engagements sociaux et environnementaux essentiels.

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  • Le système Bolloré : quand l’empire médiatique protège l’empire néocolonial

    Extraits de l'article de Jeanne Schuster publié le 19 août par le Monde Diplomatique

    Vincent Bolloré, héritier d’un empire industriel breton, est devenu en quelques décennies l’un des hommes les plus puissants de France. À la tête d’un conglomérat tentaculaire qui mêle logistique portuaire, transport ferroviaire, communication et médias, il a bâti une fortune estimée à plusieurs milliards d’euros [1]. Derrière ces chiffres colossaux, un fait central : l’Afrique a longtemps été, et reste en partie, le principal moteur de cette fortune. De Lomé à Douala, de Cotonou à Abidjan, l’empreinte de Bolloré sur les infrastructures stratégiques africaines est telle qu’il est régulièrement surnommé le “roi de l’Afrique” ou “l’empereur des ports” [2].

    Bolloré est devenu l’exemple emblématique d’un néocolonialisme économique qui ne s’appuie plus sur les armées, mais sur la capture d’infrastructures vitales par des capitaux étrangers, en échange de concessions, licences et contrats imposés dans un contexte de privatisations massives. Les accusations sont nombreuses : corruption pour l’obtention des ports de Lomé et de Conakry, accaparement de terres, violations des droits humains, exploitation illégale de ressources comme le coltan, évasion fiscale, et proximité assumée avec des dirigeants autoritaires, souvent avec le soutien discret des ambassades françaises.

    À ce pouvoir économique s’ajoute un vaste empire médiatique tout aussi déterminant. En France comme en Afrique, cette concentration sans précédent lui permet de modeler le récit public, de diffuser des idées d’extrême droite et de taire certaines enquêtes. En Afrique, Canal+ et ses filiales sont un levier majeur pour façonner l’imaginaire collectif, tout en minimisant ou occultant les controverses liées à ses activités économiques.

    Le “système B” incarne la continuité de la Françafrique : un pouvoir économique bâti sur l’accaparement d’infrastructures vitales, doublé d’un pouvoir symbolique qui contrôle l’information et les imaginaires. De l’exploitation des quais africains aux plateaux télé parisiens, l’empire Bolloré illustre comment le capitalisme contemporain articule puissance économique et pouvoir symbolique pour perpétuer les logiques coloniales

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  • Visitez les fouilles de l'abbaye de Chéhéry

    La nouvelle campagne de fouilles archéologiques vient de commencer et se déroulera pendant deux semaines.

    Cette année, trois secteurs différents seront étudiés, avec l’espoir de retrouver les traces d’un bâtiment du XIIᵉ siècle.

     Dimanche 24 août 2025 de 14h à 18h

     Abbaye de Chéhéry – Châtel-Chéhéry

    Les archéologues du SRA vous présenteront leur travail et répondront à vos questions.

     Visites gratuites toutes les heures.

    Venez découvrir l’archéologie en direct et partager avec nous ce moment unique !

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  • Gaza : un rapport de MSF dénonce les tueries organisées et la déshumanisation aux sites de distribution alimentaire de la GHF et appelle à leur démantèlement

    Les données et observations médicales de Médecins Sans Frontières (MSF) dans deux de ses cliniques à Gaza, ainsi que des témoignages de patients, illustrent la nature à la fois ciblée et indiscriminée des tueries perpétrées par les forces israéliennes et les sous-traitants américains contre des Palestiniens affamés sur des sites de distribution alimentaire gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF). MSF appelle au démantèlement immédiat du système de distribution de la GHF, au rétablissement du mécanisme d'aide coordonné par l'ONU, et appelle les gouvernements, en particulier les États-Unis, ainsi que les bailleurs privés à suspendre tout soutien financier et politique à la GHF, dont les sites de distribution alimentaire ne sont rien d’autre que des pièges mortels. 

    1 380 blessés soignés par MSF en sept semaines

    Un rapport de MSF, intitulé « This is not aid. This is orchestrated killing », documente les blessures et témoignages observés dans deux cliniques de MSF recevant régulièrement des afflux de victimes des violences survenues sur des sites gérés par la GHF. Entre le 7 juin et le 24 juillet 2025, 1 380 personnes blessées, dont 28 étaient déjà mortes à leur arrivée, ont été admises dans les cliniques de MSF d’Al Mawasi et Al Attar, dans le sud de Gaza, à proximité immédiate des sites de distribution gérés par la GHF. Au cours de ces sept semaines, MSF a soigné 71 enfants pour des blessures par balle, dont 25 âgés de moins de 15 ans. Faute d'alternative, les familles affamées envoient souvent leurs fils adolescents à ces distributions, car ils sont souvent les seuls encore en état d'effectuer le trajet et de se battre pour tenter de récupérer de la nourriture. 

    Parmi les patients de MSF figuraient notamment un garçon de 12 ans touché par une balle qui lui avait traversé l'abdomen, et cinq jeunes filles, dont l'une n'avait que huit ans et a été blessée par balle à la poitrine.

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