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  • Cecilia : un anniversaire en chantant

    Finalement la surprise aurait été qu'ils fêtent leur anniversaire en donnant un spectacle de chevalerie ou en organisant un triathlon.

    Mais les membres de la chorale Cecilia sont restés sur des valeurs sûres et c'est en chantant qu'ils ont célébré les 35 ans de leur association.

    Le public a répondu en nombre à leur invitation, puisque la salle Bellevue s'est montrée trop petite pour accueillir tous les auditeurs. C'est donc dans une salle comble (c'est meilleur pour l'acoustique) que le concert a été donné.

    cecilia,chorale ,vouziers

    En première partie les "Golden Cecilia", voix d'hommes du groupe, ont présenté un programme majoré de quelques titres par rapport à celui prévu.

     En effet, la formation féminine, qui devait se produire pour la première fois, en a été empêchée à cause d'une chanteuse souffrante.

    cecilia,chorale ,vouziers

    En deuxième partie, c'est l'ensemble au complet qui a pris place sous les ordres de son chef de cœur, Gilles Déroche. Un répertoire varié a été présenté au public qui a manifestement apprécié la prestation et qui n'a pas ménagé ses applaudissements.

    cecilia,chorale ,vouziers

     

    Pour terminer sur un côté rétro, des chansons des années 60 ont été reprises avec le public, qui bénéficiait de l'affichage des paroles par un projecteur diapositives d'époque. Du quasi karaoké, avec un peu de nostalgie en plus.

     C'est avec un verre offert par Cecilia que l'après-midi s'est poursuivi. Anniversaire oblige, le moment festif s'est prolongé en musique en danse jusque tard dans la soirée..

  • Buzancy : mobilisation réussie contre la fermeture des collèges

    Les opposants à la fermeture des collèges ruraux avaient décidé de faire de ce samedi une grande journée de manifestation.

    Ils ont gagné leur pari, et montré au Dasen (le représentant du ministère dans le département) que la partie était loin d'être terminée.

    Plusieurs centaines de personnes se sont concentrées sur Buzancy, venant principalement du canton mais aussi du canton voisin de Le Chesne. Pour celui-ci, la menace de fermeture du site local du collège est identique.

    La question du collège dépasse largement le cadre de l'Education Nationale, c'est pourquoi le thème de survie du monde rural a été beaucoup abordé. Ce qui explique également que la mobilisation ait touchée bien au-delà des parents d'élèves et des enseignants. C'est toute une population qui s'est sentie injustement attaquée par la décision du Dasen. Le peu de concertation (c'est un euphémisme) dont a fait usage M. Dutot, le Directeur en question, a augmenté la colère des habitants concernés.

    Les maires des communes qui dépendent de ces collèges ont menacé de présenter leur démission collective si le projet devait aboutir.

    Une entrevue avec le président du Conseil Général (qui a la compétence pour les collèges) et avec le supérieur hiérarchique du Dasen, le recteur de l'académie de Reims a été demandée. Un tel recours semble indispensable, le dialogue avec le Dasen paraissant impossible au stade actuel de l'évolution de la situation.

    Voici des images de cette manifestation (clichés de notre journaliste-photographe, droits réservés pour un usage commercial).

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    Le cercueil en tête de cortège.

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    La jeunesse également mobilisée.

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    Devant la Mairie de Buzancy.

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    Des banderoles nombreuses et une manifestation combative.

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    C'est pas de l'amour, c'est de la rage!

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    Les jeunes ruraux solidaires.

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    La prise de parole du maire de Bar, à ses côtés le maire de Buzancy.

     

     

  • Savigny : s'unir pour faire barrage à l'Entente

    L'Assemblée générale de l'association "Défense Sud Vallée de l'Aisne" (DSVA) a marqué un tournant dans le combat contre l'Entente Aisne Oise.

    Les habitants des communes concernées se sont organisés contre le projet qui prévoyait de retenir des millions de mètres cube d'eau juste en amont de Savigny. Ce "casier de sur-stockage" était sensé protéger les communes d'aval des inondations liées aux crues de l'Aisne.

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    L'expertise menée par l'association a montré principalement deux choses :

    Le danger de cet ouvrage qui en cas de rupture à pleine charge entraînerait la création d'une vague de plusieurs mètres de haut qui dévalerait la vallée sur plusieurs kilomètres.

    L'inutilité de l'ouvrage, bien insuffisant pour lutter réellement contre la montée des eaux.

    Le président Thierry Machinet a déclaré d'emblée que cette année serait consacrée prioritairement à la rencontre des autres associations concernées et à la coordination de leurs actions.

    L'Entente Aisne Oise a un objectif sur tout le bassin des ces deux rivières, et seule une riposte au même niveau peut se montrer efficace.

    Après les points obligés de toute assemblée générale (différents rapports, élection desentente aisne oise,dsva,savigny sur aisne,vallée de l'aisne administrateurs), le président Machinet a présenté trois diaporamas qui donnaient une vision claire de différents aspects du problème.

    En premier ce fût un rappel de la situation locale et de l'évolution des choses. Savigny ayant commencé le combat tôt, le chantier local est peu engagé. Les responsables de l'association se sont montrés raisonnablement optimistes quant à l'abandon du choix de ce site, pour des raisons techniques et politiques.

    Il a été démontré qu'une démarche associant une hydraulique douce et des protections ciblées était bien plus efficace que des barrages.

    En deuxième lieu, la réflexion s'est étendue à tout le bassin. L'exemple de Proisy a été analysé en détail. Ce site qui est comparable à ce qu'aurait pu être Savigny se situe sur l'Oise, l'autre rivière concernée. L'expert de l'association, M. Theret, a démontré qu'il ne jouait pas le rôle auquel il était destiné. En cas de crue le réservoir est saturé en quelques heures, et doit ensuite relâcher de l'eau dans la rivière pour éviter que la digue soit entente aisne oise,dsva,savigny sur aisne,vallée de l'aisnedépassée. De plus la stratégie globale serait logiquement de ralentir l'Aisne pour que les crues des deux rivières n'arrivent pas ensemble au confluent. Or cette installation retarde la crue de l'Oise , comprenne qui pourra.

    Sauf à penser qu'une fois les travaux finis sur l'Oise, l'Entente se retourne vers l'Aisne pour dire "maintenant des ouvrages sont indispensables sur cette rivière pour rétablir le décalage souhaité"

    En dernier lieu, la réflexion à porté sur l'utilité finale de tout ces projets. Il s'agit en fait de protéger la région parisienne, ce qui pourrait se comprendre. Mais dans ce secteur, de nombreuses constructions ont été réalisées en zone inondable, et de gros projets sont en cours dans le lit même des rivières.

    Dans l'Argonne on a su vivre avec les crues et on a évité de construire en zone inondable. Doit-on payer l'imprudence des autres avec une des rares richesses qui nous reste, la nature préservée?

    En fin de réunion des échanges avec la salle ont eu lieu, en particulier avec des personnes engagées dans un combat identique sur un site concernant l'Oise.

    Les élus présents ont pris la parole en dernier. Le conseiller général Th. Deglaire a fait un point de entente aisne oise,dsva,savigny sur aisne,vallée de l'aisnel'action de son institution, le CG08 étant un des membres de l'Entente Aisne-Oise.

    Le député J-Luc Warsmann a salué le travail de l'association. Il a remis au président un chèque de 1000 €, subvention obtenue auprès du ministère de l'environnement qui souligne l'action de fond menée par la DSVA pour la défense de la vallée et pour l'utilisation de méthodes écologiques dans la lutte contre les inondations.

    La réunion s'est terminée de manière conviviale, les participants pouvant échanger leur réflexions en dégustant la petite collation offerte.

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    Un aspect de la vallée de l'Aisne inondée ce jour : Falaise vu de Savigny

  • Mali : les civils menacés par toutes les parties au conflit

    Lors d'un conflit armé, on présente le plus souvent la situation sous la forme simpliste, les bons d'un côté et les méchants de l'autre.

    Cette façon de faire présente l'avantage évident qu'il n'y a plus besoin de réfléchir aux enjeux plus ou moins nombreux et complexes, pas plus qu'à se poser des questions au fur et à mesure de l'évolution des événements. Cette vision manichéenne cherche également à forcer chacun à se positionner dans un camp, à le soutenir à 100% et à considérer toute opinion différente comme "traître à la patrie" ou "vendue à l'ennemi".

    Le conflit malien ne peut être analysé avec des certitudes qui reposent sur des a priori idéologiques (les ennemis sont tous des terroristes à éliminer, les Français n'ont qu'un objectif néo-colonialiste,..) mais doit être regardé au travers des faits réels, que ceux-ci nous plaisent ou pas.

    Le mérite d'Amnesty International, parmi d'autres associations, est de s'intéresser aux civils qui sont toujours les premières victimes de ces conflits.

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    Voici un communiqué d'A.I. sur le Mali :

    L'armée malienne a commis de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire (DIH) au cours du conflit qui continue contre les groupes armés, notamment des exécutions extrajudiciaires de civils, selon les témoignages recueillis par Amnesty International lors d'une mission de dix jours au Mali.

    Un nouveau document "Mali : premier bilan de la situation des droits humains après trois semaines de combats"  tirant les conclusions de cette mission indique également que les groupes islamistes armés ont commis de graves atteintes aux droits humains et violations du DIH, notamment des homicides illégaux et le recrutement d'enfants soldats.

    En outre, il est établi qu'au moins cinq civils, dont trois enfants, ont été tués dans un raid aérien dans le cadre d'une opération conjointe menée par les armées française et malienne afin de stopper l'offensive des groupes islamistes armés.

    Durant sa mission, la délégation d’Amnesty International a mené ses recherches dans les villes de Ségou, Sévaré, Niono, Konna et Diabaly.

    Des exécutions extrajudiciaires et arrestations arbitraires

    Amnesty International a recueilli des témoignages indiquant que, le 10 janvier 2013, soit la veille de l'intervention française, l'armée malienne a arrêté et exécuté de manière extrajudiciaire plus d’une vingtaine de civils, principalement dans la ville septentrionale de Sévaré.

    Des témoins oculaires ont raconté qu’ils avaient vu des soldats jeter les corps de plusieurs personnes dans un puits dans le quartier Waïludé à Sévaré.

    "Une fois que les corps ont été jeté au fond du puits, ils ont tiré des rafales à deux ou trois reprises", a déclaré un témoin.

    Plusieurs personnes ont évoqué la façon dont les forces de sécurité maliennes ont apparemment ciblé des personnes soupçonnées d’avoir des liens avec les groupes islamistes armés - souvent sur des bases ténues, telles que les vêtements qu'ils portaient ou leur origine ethnique.

    Les autorités doivent ouvrir immédiatement une enquête indépendante et impartiale sur tous les cas d'exécutions extrajudiciaires par les forces armées, et suspendre tout membre du personnel de sécurité soupçonné d'implication dans des violations des droits humains.

    De plus, l'armée malienne a procédé à l’arrestation arbitraire de personnes soupçonnées de liens avec les groupes islamistes armés. Amnesty International s'est entretenue avec plusieurs détenus qui ont déclaré avoir été battus ou maltraités durant leur détention.

    Par ailleurs, Amnesty International a recueilli des témoignages d’homicides illégaux perpétrés par les groupes islamistes armés.

    Un témoin a raconté que des membres des groupes armés islamistes avaient sommairement tué cinq soldats maliens blessés ainsi qu’un civil dans la ville de Diabaly les 14 et 15 janvier, après sa prise par des groupes islamistes armés.

    Recrutement d’enfants soldats

    En outre, Amnesty International détient des informations selon lesquelles des membres des groupes islamistes armés ont enrôlé de force et eu recours à des enfants soldats dans leurs rangs.

    À Diabaly, plusieurs personnes ont raconté qu’elles avaient vu des enfants, certains âgés de dix ans, armés de fusils aux côtés des combattants islamistes.

    À Ségou, Amnesty International a pu s'entretenir avec deux enfants soldats en détention - dont l'un présentait des signes de déficience mentale.

    Le garçon était silencieux, abattu, et n'était pas en mesure de nous parler – il semblait absent » a déclaré Gaëtan Mootoo.

    Le recrutement d'enfants soldats doit cesser immédiatement, et tous ceux qui se trouvent dans les rangs des groupes islamistes armés doivent être libérés.

    Des frappes de l’armée malienne et française

    Il existe également des indices troublants sur la mort de cinq civils - dont une mère et ses trois jeunes enfants - tués dans un raid aérien lancé dans le cadre d'une contre-offensive menée par les armées française et malienne.

    La frappe s'est produite le matin du 11 janvier 2013, le premier jour de l'intervention française, dans la ville de Konna.

    Des responsables français ont déclaré à Amnesty International qu'ils n'avaient pas effectué de frappe à cette heure à Konna tandis qu'un membre du gouvernement malien et un haut responsable militaire malien ont confirmé à l’organisation qu'une opération conjointe avait commencé à cibler la ville dans la matinée du 11 janvier avec la participation de l’armée française.