Comme nous vous l'annoncions mardi dernier, la démolition des blocs de la rue de l'Agriculture est en route.
Ce vendredi le deuxième bloc a été attaqué par la grue, et il ne reste que des gravats qui vont être évacués dans les prochains jours.
Ces blocs ont été occupés par des familles pendant plusieurs dizaines d'années et avaient été le cadre de bien des épisodes, tristes ou heureux, de la vie des locataires.
Lors de la démolition ,quelques Vouzinois nostalgiques (?) ont assisté à ces derniers instants. Parmi eux, un habitant du quartier qui a passé 37 ans de sa vie dans un logement qu'il regardait disparaître. Il avait connu la construction des blocs, avant d'en occuper un appartement avec sa famille, alors qu'il travaillait comme bûcheron.
En effet ce ne sont pas des familles aisées qui étaient logées à cet endroit, la "rue de l'Agriculture" sonnait à l'oreille de beaucoup de Vouzinois comme "logements pour cas sociaux".
Il ne reste plus qu'un bloc collectif dans cette rue, mais les "cas sociaux" ne sont pas moins nombreux à Vouziers. Les immeubles HLM qui étaient considérés comme "haut de gamme" connaissent aussi les problèmes liés à l'exclusion et à la précarité. Le quartier "Gambetta" concentre de nombreuses familles en difficulté.
La démolition des immeubles de la rue de l'Agriculture était nécessaire, tant leur état rendait les logements pratiquement insalubres.
Cette disparition ne résoud par contre aucunes des difficultés socio-économiques qu'affrontent de nombreuses familles de Vouziers : la "crise" et le chômage endémique qui en découle y sont pour beaucoup.

plus démunies. Les bâtiments avaient mal vieillis et n'offraient plus le minimum de confort nécessaire. L'office HLM a pris la décision de les démolir il y a déjà plusieurs années. Ils ont été totalement évacués de leurs locataires, qui ont été relogés dans d'autres immeubles dans la même rue (il reste un bloc habité) ou dans d'autres quartiers (Gambetta en particulier).
délinquance. L'incivisme et la petite criminalité ne sont pas liés automatiquement à la situation sociale, mais l'exclusion, le désœuvrement peuvent mener à des comportements de violence.
aussi la montée en puissance des structures intercommunales par rapport aux communes.
dire un mot au Préfet sur l'évolution du dossier AMI, alors qu'ils se trouvaient à deux pas de l'usine dont les bâtiments causent tellement de problèmes quant à leur devenir.