Vouziers n'est pas épargnée (01/08/2011)
L'absence de quartier concentrant les problèmes sociaux ne met pas Vouziers à l'abri des difficultés de société.
La taille de la ville, sa composition sociale, son éloignement des centres urbains ont relativement épargné à Vouziers la problématique des "quartiers difficiles".
Pour autant le chômage sévit largement, et une partie de la population vit à la limite de la société : logement insalubre, manque de formation, sans emploi prolongé, entraînent une précarité qui prend de l'ampleur.
Il est un facteur que l'on ne retrouve pas à Vouziers, c'est la présence de l'immigration. Les quelques familles d'origine étrangères font partie de celles qui ne posent pas de problèmes dans la cité.
N'en déplaise aux tenant des thèses racistes du Front National, ce sont bien des "Français de souche" qui sont la composante de cette fraction fragilisées de la population. Et c'est parmi eux que se retrouvent les personnes qui doivent avoir recours à la solidarité (RSA, Restos du Cœur,..) et qui sont les plus exposées aux problèmes sociaux (chômage, précarité, accès aux soins,...)
Le malaise social est bien lié à cette situation, et il peut se traduire également par une "petite" délinquance. L'incivisme et la petite criminalité ne sont pas liés automatiquement à la situation sociale, mais l'exclusion, le désœuvrement peuvent mener à des comportements de violence.
Les drogues"dures" sont présentes depuis des années dans le Vouzinois, et à un niveau important.
Cette consommation peut aussi être comprise comme une agression contre soi-même, une auto destruction programmée. L'héroïne, la cocaïne sans oublier l'alcool font des ravages ici comme ailleurs. Les plus démunis payent un lourd tribu à ces dépendances, bien que l'on retrouve des victimes dans toutes les couches de la société.
On peut regretter le manque flagrant de moyens mis à disposition pour lutter contre ces fléaux, et ce n'est pas le désengagement actuel de l'État qui va arranger les choses.
La violence se traduit également par des conflits intra-familiaux ou de voisinage pour lesquels les Gendarmes sont de plus en plus amenés à intervenir. Là aussi le manque de travailleurs sociaux est criant, puisque les Gendarmes n'ont ni la mission ni les moyens de régler ces problèmes sur le fond.
De temps en temps un fait divers nous rappelle qu'une telle situation peut dégénérer en un incident mineur. Faudra-il attendre une conséquence dramatique pour que chacun mesure bien l'ampleur du problème ?
Hier soir une voiture à brûlé sur le parking de l'école Dodeman, réveillant le voisinage au milieu de la nuit. Que faudra-il qu'il arrive pour réveiller les responsables locaux et nationaux ? Espérons que des mesures à la hauteur de la situation seront prises avant la survenue d'un drame d'une autre ampleur.
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