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rethel - Page 5

  • Quand on veut noyer son chien ...

    La décision étant prise, il s'agit de trouver un bon prétexte.

     

     

    accueil_sage_femme.jpgLa maternité de Vouziers a été fermée une première fois en 1993. Enfin pas vraiment fermée, puisque la création de la fédération gynécologique sud Ardennes avait pour but de regrouper les maternités de Vouziers et Rethel, sur le site de Rethel.

    La fusion des 2 centres hospitaliers (qui a donné le GHSA) a été faite dans la suite de cette logique : regrouper pour renforcer et maintenir.

     

    On nous annonce maintenant la fermeture de la maternité du GHSA, soit une deuxième fermeture pour Vouziers. Et la preuve que la logique de fusion des services ne préservait rien.

     

    Mais pourquoi la maternité de Rethel ferme-t-elle maintenant? Le chiffre des accouchements se maintient un peu en-dessous de 300.

    Quand la possibilité d'une fermeture a été évoquée, le directeur a déclaré : "Malgré tout ce qui se dit sur le sujet depuis plusieurs années, le seuil des 300 naissances n'a jamais constitué une norme réglementaire » répond Philippe Mercier." (Voir l'article)


    Maintenant que les décisions se mettent en place, il affirme : "Philippe Mercier : Ce seuil des trois cents accouchements est une disposition du code de la santé publique." (Voir l'article).

     

    Maladroit ou bien mal informé le directeur du GHSA ? Probablement pas. Dans une première phase, il s'agissait de rassurer (vous ne craignez le_bloc.jpgrien), dans une deuxième phase il s'agit de faire accepter (on y peut rien).

     

    Il faut donc redire que le conseil d'administration du GHSA a voté de sa propre initiative un projet d'établissement qui comporte la fermeture de la maternité. On peut répondre qu'il est probable que le service aurait fini par fermer. Déjà, ce n'est pas certain, ensuite la démarche est très dangereuse. En reprenant à son compte les objectifs du gouvernement, le conseil d'administration se met en position de faiblesse.

     

    Il est officiel que la prochaine cible sera la fermeture de nombreux blocs chirurgicaux. Quelle confiance peut-on mettre dans le conseil d'administration quant à sa combativité? Va-il proposer de fermer la chirurgie à Rethel avant même que l'on lui demande?

     

  • Maternité de Rethel : quoi de neuf ?

    La situation et l'avenir de la maternité de Rethel font l'objet de peu de communication en ce moment.

     

    Pourtant l'avenir de ce service est en train de se jouer. Rappelons qu'il est le lieu où ont été regroupées les maternités des sites de Vouziers et de Rethel, qui sont tous les deux intégrés dans le Groupe Hospitalier Sud-Ardennes (GHSA).

     

    Logo_ghsa.gifLa maternité du site de Vouziers a été fermée  en 1993, sous différents prétextes, dont la necessité de regrouper les forces pour maintenir une activité.

     

    Le GHSA connaît des difficultés budgétaires, comme de très nombreux hôpitaux en France, difficultés en lien direct avec les choix gouvernementaux. Pour sortir de ses problèmes financiers, le GHSA envisage de couper les branches les moins rentables, comme toute entreprise privée. La gestion d'un service public doit-elle calquer celle qui est imposée par le libéralisme ?

    Le conseil d'administration doit se prononcer très prochainement sur un projet d'établissement qui propose, entre autres, de fermer la maternité.

    Les conséquences seront bien sûr négatives pour le site de Rethel : perte de personnel qualifié, dégradation de l'image en hôpital de seconde 20081021PHOWWW00175.jpgzone, mise en danger d'autres services dont la chirurgie, mais surtout perte pour la population avec un service de proximité qui disparaît.

    Pour Vouziers, ce serait la perte d'un service qui est utile à la population locale, car la proportion de femmes qui accouchent à Rethel n'est pas négligeable. Il existe à Vouziers la possibilité d'un suivi par sage-femme ou gynécologue à l'hôpital : qu'en sera-t-il après la disparition de la maternité de Rethel ?

    Le collectif de soutien à la maternité de Rethel organise un réunion prochaînement. Voici leur appel :

     

    Nous organisons une réunion publique le 12 Mars 2010 à 19h à la salle Eugène Thierry à Rethel.

    Lors de cette réunion, nous pourrons vous expliquer un peu plus en détail la suite des évènements pour notre Maternité, et surtout les conséquences pour la proximité des soins en Sud Ardennes. Encore une fois, seule la mobilisation générale pourra faire pencher la balance en notre faveur.

  • Chirurgie à Rethel : quelle activité actuellement ?

    Le bloc chirurgical de Rethel est en cours de rénovation, l'actuel ne satisfaisant plus aux normes.

     

    Pourtant le service de chirurgie de Rethel fait partie de ceux qui sont menacés de fermeture, pour activité insuffisante.141406548904.jpg.jpg

    Nous savons malheureusement par expérience, dans le domaine de la santé comme dans d'autres, que le fait d'effectuer un investissement important n'est pas une garanti pour la perénité d'un établissement.

     

    Il faut savoir que le rapport Vallancien, qui préconise la fermeture des "petits" blocs de chirurgie prend comme référence l'activité minimale définie ainsi :

    l'activité annuelle minimale de chirurgie (...) est fixée, par site, à 1 500 séjours chirurgicaux avec acte classant opératoire.


    Les chiffres officiels du GHSA font état de 1486 actes (date ?) ou 1514 (2008) pour la chirurgie. Pour les entrées en chirurgie, le GHSA annonce 1226 en 2008.

    Il est difficile de savoir le nombre de séjours chirurgicaux avec acte classant opératoire : c'est pourtant celui-ci qui est déterminant.

    Il serait intéressant que la direction  du GHSA fournissent ces chiffres pour les années récentes, afin de mesurer si la menace de fermeture du bloc de Rethel est à prendre très au sérieux, ou si l'espoir d'un survie grâce au nouveau bloc est réaliste.

  • Blog maternité de Rethel

    Un colectif de soutien vient de se créer au sein de la maternité de Rethel.

     

    carole-sage-femme.jpgVoici l'adresse du blog que ce colectif vient de mettre en ligne :

     


    http://soutienmatrethel.over-blog.com/

  • La Maternité de Rethel va-t-elle fermer ?

    Les instances hospitalières ont quelques défauts, mais au moins une qualité, la patience.

     

    Notre (pas né de la dernière pluie ) confrère "L'Union" consacre ce jour sa page de Rethel à la menace de fermeture de la maternité de la ville. Rappelons que le site de Rethel forme avec celui de Vouziers le GHSA ( Groupe Hospitalier Sud-Ardennes). Et que ce groupement est la suite logique de la fédération gynécologique sud-ardennes, qui avait vu le jour après la fermeture de la maternité de Vouziers.

    A l'époque il était question de sacrifier Vouziers pour maintenir une activité viable dans le sud des Ardennes. Le même discours a été tenu pour les services de chirurgie. Tout cela pour arriver aux menaces de fermeture de la maternité et du bloc opératoire de Rethel.

     

    lanore_choisir_son_accouchement.jpgA Rethel, le directeur s'exprime sur le sujet . Il déclare : « Malgré tout ce qui se dit sur le sujet depuis plusieurs années, le seuil des 300 naissances n'a jamais constitué une norme réglementaire » répond Philippe Mercier.

    Ce n'est pas dans nos habitudes d'être contrariant, mais ce chiffre de 300 accouchements n'est pas sorti du chapeau d'un magicien. Il est officiel depuis 1998, était déjà officieux avant cette date, et il est utilisé en pratique pour la fermeture des petites maternités. La restructuration par les schémas régionaux ( les fameux sross) est pratiquement terminée au plan national, c'est d'ailleurs pour cela que le plan de fermeture de petits blocs opératoires se met en place.

    Si le directeur ne connaît pas le texte, on lui rappelle que le décret 98-895 du 09/10/1998 a été publié au Journal Officiel du 10/10/1998. Voici son article le plus intéressant au sujet de normes de fermeture des maternités:

     

    « Art. R. 712-88. - L'autorisation d'obstétrique ne peut être accordée ou renouvelée, en application des articles L. 712-8 et L. 712-9, que si l'établissement justifie d'une activité minimale annuelle constatée, ou prévisionnelle en cas de demande de création, de 300 accouchements. Toutefois, elle peut exceptionnellement être accordée à titre dérogatoire lorsque l'éloignement des établissements pratiquant l'obstétrique impose des temps de trajet excessifs à une partie significative de la population.

     

    Nous nous sommes permis de mettre en gras les termes les plus pertinents, le texte est d'une clarté exemplaire.

    En fait, il est vrai que ce côté réglementaire a peu d'importance. Le gouvernement a trouvé beaucoup mieux, faire fermer les services par les établissements eux-mêmes . Il suffit pour cela d'asphyxier financièrement les hôpitaux. Comme ceux-ci doivent présenter un équilibre accouchement.jpgfinancier, ils sont amenés à couper eux-mêmes les branches les plus coûteuses (petites maternités, petits blocs, ...)

    C'est ce qu'explique le directeur du GHSA dans l'article du journal : c'est le projet d'établissement qui va proposer cette fermeture.

    Bien entendu le personnel de la maternité de Rethel réagit et propose des projets innovants pour maintenir la maternité. On ne peut que les encourager dans leur démarche.

    Mais on peut aussi rappeler que lors de la fermeture de la maternité de Vouziers, tous les arguments mis en avant (proximité, qualité, satisfaction des usagers, ..) n'avaient rien changé à la décision finale. Et que Vouziers avait en plus un argument fort que Rethel ne pourra mettre en avant, c'est l'éloignement d'un grand centre hospitalier.

    Alors la maternité de Rethel n'est pas encore fermée, il faut que ceux et celles qui sont concernés se battent, mais le contexte est vraiment difficile.

     

    Pour d'autres précisions, voir nos notes précédentes, en particulier du 25/10 et du 28/10.

     

  • Chirurgie spécialisée : pas pour le GHSA

    Le GHSA est le sigle du groupement hospitalier sud-Ardennes, qui comporte les hôpitaux de Vouziers et de Rethel . Cette fusion a été Logo_ghsa.gifprésentée comme nécessaire pour préserver les activités de chirurgie dans les deux sites, en mutualisant les moyens. Dans la réalité, le bloc chirurgical de Vouziers n'a plus d'activité : tout est regroupé à Rethel.

    Mais même ce site est menacé : on apprend qu'il ne sera bientôt plus possible d'y effectuer des opérations pour des cancers des voies digestives, ce type d'intervention étant réservé à des gros centres (minimum 30 interventions de ce type par an, alors qu'il s'en pratique une vingtaine à Rethel)

    On constate donc que le regroupement fait disparaître de l'activité à Vouziers, sans garantir le maintien de cette activité à Rethel.

    On peut comparer cette situation à l'acivité de la maternité: celle de Vouziers a fermé au bénéfice de Rethel, mais les normes exigées (500 accouchements annuels, présence d'un pédiatre 24h sur 24) sont une menace pour la maternité de Rethel.

    Voici un extrait de l'article du Point qui annonce ces mesures:

     

    En exclusivité, Le Point a choisi de publier les listes de ces structures de soins qui, à ce jour, n'atteignent pas les seuils minimums d'activité le_bloc.jpgfixés par un décret ainsi que par un arrêté officiels.

    Ces documents, que ni le ministère de la Santé ni l'Institut national du cancer (Inca) n'ont l'intention de rendre publics dans l'immédiat, ont été bâtis à partir des données statistiques d'activité du PMSI (1) pour les trois dernières années disponibles (2005, 2006 et 2007). Six types de cancer sont concernés par ces seuils d'activité impératifs : les cancers digestifs, du sein, du poumon et du thorax, urologiques, gynécologiques et ORL.

    Lepoint.fr publie ci-dessous les listes des hôpitaux et cliniques concernés pour les quatre premiers cancers cités. Ainsi, 306 hôpitaux et cliniques devraient arrêter la chirurgie des cancers du sein (soit 37 % des établissements la pratiquant), 199 la chirurgie cancéreuse digestive (23 % des établissements), 188 les opérations des cancers du poumon et du thorax (63 % des établissements) et 195 hôpitaux et cliniques celles des tumeurs urologiques (31 % des établissements).

  • Brimont à Rethel en liquidation

    La société Brimont Agraire de Rethel vient d'être mise en liquidation judiciaire. Cette entreprise est très connue dans les Ardennes pour ses bennes agricoles, pour la fabrication desquelles elle est spécialisée depuis 1948.

    image_52588481.jpgLa société est en difficulté depuis plusieurs mois, et  le mois dernier FR3 alertait déjà sur la situation de l'entreprise. L'unité compte une trentaine de salariés, et se trouvait en redressement judiciaire depuis 2006. Elle a bénéficié à ce titre d'aides diverses, dont celle du conseil général. Celui-ci aurait versé plus de 700 000 euros pour que le site soit rénové, ce que la direction n'a pas fait. Il semble que l'argent ait uniquement servi à soulager la trésorerie. Le conseil régional aurait également versé 100 000 euros à Brimont.

    "L'Union" rapporte des réactions de salariés :

     

    « On s'y attendait, mais on est déçu. Ça a été brutal. Malgré tous les efforts qu'on a pu faire auprès des banques, des collectivités, de l'État, ça n'a pas marché. Pourtant, le carnet de commandes est toujours plein : 1,650 million de commande, environ 75 véhicules. Tous les jours, on a des appels. Les clients ont été très patients » confie Carole Michel, secrétaire de direction, 44 image_52556776.jpgans, dont la moitié passée chez Brimont.
    Avenir incertain
    « Ça m'a fait mal au ventre quand j'ai appris la nouvelle. Ça fait un choc au moral. Brimont, c'était notre vie. Ça aurait pu se passer autrement », déplore Jean Jovic, qui n'a connu que Brimont comme employeur depuis qu'il y est entré à l'âge de 17 ans. Père de quatre enfants, aujourd'hui âgé de 49 ans, Jean sait qu'après ce week-end pascal, il ne prendra pas sa voiture pour se rendre au boulot et prendre son poste au montage sur chaîne. « Ça va faire tout drôle de passer devant Brimont sans s'arrêter », poursuit-il. Il sait qu'il va devoir se serrer la ceinture pour continuer à payer les études du dernier. Et ils sont beaucoup comme lui à s'interroger sur leur avenir.