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chirurgie

  • Communiqué de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité

     

     

    Suite à la décision de report du décret sur la fermeture des petits blocs chirurgicaux, la coordination nationale réagit.

     

    Voici un large extrait du texte diffusé à tous les comités locaux et aux organes de presse.


    Le gouvernement est moins sûr de lui pour différentes raisons :

    logo-coordination.gif- le rejet massif par l'opinion de la politique bling-bling et de la collusion entre pouvoir politique et forces d'argent ; les affaires Woerth-Bettencourt, les cigares et les jets privés, les dispenses immobilières… sont insupportables et rendraient toute restriction de services nécessaires en chirurgie ou maternité absolument irrecevable.

    - la réforme pénitentiaire engagée par le même gouvernement avec là aussi suppressions programmées de prisons de proximité touche souvent les mêmes localités menacées dans leurs hôpitaux, leurs gares, leurs postes, leurs tribunaux, leurs écoles… le  cumul des fermetures dans le domaine sanitaire et dans le domaine judiciaire aurait évidemment concentré et multiplié les oppositions et les aurait rendu plus dangereuses.

    - la résistance massive des usagers et des élus dans les lieux menacés a pris de l'ampleur et de la radicalité ; les différents jugements condamnant Mme BACHELOT à Valréas ou le mouvement des maires de la Creuse autour de Guéret qui s'engagent contre l'État pour sauvegarder la radiothérapie… sont lourds de menace et risquent de faire tache d'huile.

    Bref la période estivale est pour une fois néfaste à la politique de rigueur et de destruction du service public menée par l'actuel gouvernement.


    Mais il ne faut pas se leurrer : le mal est déjà fait et se poursuit:

    - la loi HPST est malheureusement passée, et va rapidement porter ses fruits en matière de réduction de l'offre de soins et en continuant à étrangler financièrement les établissements, en imposant les regroupements là ou les zélés agents du pouvoir n'auront pas agi avec assez de diligence.

    - le dénigrement des hôpitaux montrés du doigt par les décrets successifs leur a de toute manière causé un tort immense : déstabilisation, démobilisation des personnels, et secteur devenu répulsif tant pour les patients que pour les personnels appelés à y exercer. On aura beau jeu par la suite de dire "vous voyez bien, on avait raison de vouloir les fermer, puisque les patients et les médecins ne viennent plus chez vous !"

    - Nous avons affaire à  un gouvernement sourd et aveugle : ce n'est pas le bien commun qu'il envisage, ni les besoins essentiels des personnes et des territoires - c'est sa volonté contre toute réalité et toute analyse de vouloir concentrer au maximum, et de faire des usines à bébés ou des hôpitaux gigantesques à taille inhumaine… De telles structures vont forcément craquer, car avec des moyens et des personnels réduits, ils ne pourront évidemment pas faire face à l'augmentation du nombre d'usagers provenant de structures fermées ou menacées. Pire, comme nous le savons tous, la désertification entraîne la désertification : un service fermé en affaiblit un autre qui va à son tour fermer ; la médecine libérale, ne disposant plus d'un secteur public solide, ne va plus s'installer dans ces secteurs déshérités… Bref les patients et leurs familles, soit vont connaître des transferts coûteux et dangereux et une perte de chance en matière de soin, soit faute de moyens et de connaissances, vont s'autocensurer en consultant moins ou plus du tout : 13% d'entre nous sont déjà concernés.


    Triste bilan social et sanitaire d'une politique de santé qui fut pourtant une des premières du monde.

    Où est le bon sens ? Si les réformes analogues suivies depuis des années avec un acharnement hoppnet.jpginquiétant avaient été efficaces, l'hôpital serait devenu plus sûr, le trou de la sécurité sociale serait réduit, les patients seraient mieux accueillis, et nous serions toujours dans les tous premiers rangs mondiaux en matière de santé… Mais malheureusement, c'est tout l'inverse dont il s'agit et pire, les seules réponses que le gouvernement apporte  aux citoyens, c'est de faire appel une quatrième fois d'une décision du tribunal administratif lui donnant tort, comme vient de le vivre la population de Valréas dans le Nord Vaucluse.


    La Coordination nationale  :

    - Demande le retrait de la loi HPST !

    - Exige une réponse aux besoins réels de santé des personnes et des territoires !

    - Exige une démocratie sanitaire qui émane des personnes concernées : les usagers, les personnels et les élus locaux, et non plus de l'autocratie des ARS et du gouvernement !

    - S'oppose aux  fermetures de services hospitaliers et demande des moyens pour  améliorer leurs conditions d'existence, au profit de toutes et de tous, partout et à toute heure sur le territoire !

    - Appelle l'ensemble de la population à rester vigilante et à se tenir prête à se mobiliser pour la défense de l'hôpital public et de notre système de santé solidaire.

  • Un report pour la fermeture des petits blocs.

    Roselyne Bachelot vient d'annoncer que le décret annonçant l'arrêt des blocs de chirurgie faisant moins de 1500 actes ne sera pas publié tout de suite.

     

    Le gouvernement a prévu de fermer tous les sites qui n'arrivent pas à la moyenne de 1500 actes sur la période 2009-2011.

    Pour Vouziers cela ne change rien, puisque la chirurgie est déjà fermée(regroupement avec Rethel car_bloc2.jpgpour sauver l'activité !)

    Le site de Rethel, qui est donc seul à pratiquer la chirurgie au sein du GHSA ,(Groupe Hospitalier Sud-Ardennes) n'atteint pas ce niveau. Pour 2009, dernier chiffre connu, on compterait 917 actes avec séjour hospitalier, soit bien loin de l'objectif fixé.

    Ce report peut être pris comme une bonne chose, cela laissera le temps à certains de faire leur preuve.

    Pourtant, le ministère semble vouloir persister dans le même cadre, puisqu'un responsable déclare :

     

    Interrogé sur une date de publication, un porte-parole a répondu que le ministère attendrait "le temps qu'il faudra pour réexpliquer le pourquoi" de ces fermetures.

    "La ministre a pris conscience qu'il y avait encore un besoin d'explications" et va lancer une mission d'information "à la rentrée", a-t-il ajouté, précisant aussi que le principe de ces fermetures n'était pas remis en cause."


    Un besoin d'explication est en effet utile, mais le gouvernement devrait prévoir également de la concertation, et entendre les arguments de ceux qui sont opposés à cette réforme.

    Il est vrai que 2012 sera une année électorale au niveau local (cantonales), et qu'étant donnée la situation difficile de l'UMP, il n'était pas urgent de rajouter un sujet de mécontentement.

  • Fermetures de blocs de chirurgie : les usagers de Vouziers réagissent

    L'annonce de la fermeture de services de chirurgie entraîne des réactions. Voici un large extrait de celle des usagers de l'hôpital de Vouziers .


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    Les arguties employées : sécurité, fuites des patients, regroupement plus efficaces... ne doivent pas nous tromper. Ce sont des arguments à géométrie variable, surtout quand on fixe des chiffres ou quotas, on l'a bien vu pour les maternités : 300 accouchements par an, et alors Juvisy, Ivry, St Antoine... Rethel et ailleurs ! Et pourquoi 1500 actes chirurgicaux et pas 1000 ou 2000 ? D'autant que cela ne veut rien dire, il faut connaître les actes répertoriés, le nombre de chirurgiens... Il arrive que dans de grands services avec un nombre conséquent de chirurgiens, chacun d'entre eux fasse moins d'actes que ceux d'un hôpital de petite dimension... Et d'autre part la chirurgie n'est pas une question de quantité mais de qualité, et ceux qui font trop d'actes n'ont parfois pas le  temps de bien s'occuper des patients concernés… Mais le bon sens n'est pas ici de mise.


    Un nouveau bloc opératoire en construction à Rethel pour 3 Millions 600 000 euros pour  le fermer (?), selon le même processus que celui de Vouziers (Flambant neuf et aussitôt fermé !!!) Quel gaspillage de l’argent public!!! Qui s'en offusque? Quelle inconséquence de la part de ceux qui  osent prendre ce genre de décision !!! (Des responsables certes mais pas de coupables!) La maternité de Rethel (dont la fermeture a été décidée, contre d'avis du CA, par le Directeur du GHSA, sur instruction de l'ARS Agence Régionale de l'Hospitalisation, était le seul argument, du maintien de médecins anesthésistes à Rethel, par conséquent de la chirurgie !


    A Vouziers,  le SPID  (Service de Prévention d'Information et Dépistage), ouvert depuis 2004, est fermé depuis plusieurs semaines sans que quiconque s'en préoccupe ! Voilà un service de proximité qui a fait ses preuves en direction de jeunes femmes en difficultés  qui étaient conseillées et accompagnées (moyens contraceptifs, pilule du lendemain, IVG, dépistage VIH avec une prise en charge gratuite des mineurs et anonymement). Ce lieu d'accueil et d'écoute financé par le Conseil Général qui a fermé les crédits sans prévenir la population ni proposer un moyen de substitution... Dans le Vouzinois, c'est de plus en plus, l'abandon et l'isolement des populations les plus fragiles et c'est l'accélération de la désertification...

  • Chirurgie à Rethel : quelle activité actuellement ?

    Le bloc chirurgical de Rethel est en cours de rénovation, l'actuel ne satisfaisant plus aux normes.

     

    Pourtant le service de chirurgie de Rethel fait partie de ceux qui sont menacés de fermeture, pour activité insuffisante.141406548904.jpg.jpg

    Nous savons malheureusement par expérience, dans le domaine de la santé comme dans d'autres, que le fait d'effectuer un investissement important n'est pas une garanti pour la perénité d'un établissement.

     

    Il faut savoir que le rapport Vallancien, qui préconise la fermeture des "petits" blocs de chirurgie prend comme référence l'activité minimale définie ainsi :

    l'activité annuelle minimale de chirurgie (...) est fixée, par site, à 1 500 séjours chirurgicaux avec acte classant opératoire.


    Les chiffres officiels du GHSA font état de 1486 actes (date ?) ou 1514 (2008) pour la chirurgie. Pour les entrées en chirurgie, le GHSA annonce 1226 en 2008.

    Il est difficile de savoir le nombre de séjours chirurgicaux avec acte classant opératoire : c'est pourtant celui-ci qui est déterminant.

    Il serait intéressant que la direction  du GHSA fournissent ces chiffres pour les années récentes, afin de mesurer si la menace de fermeture du bloc de Rethel est à prendre très au sérieux, ou si l'espoir d'un survie grâce au nouveau bloc est réaliste.