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pauvreté - Page 2

  • ALERTE rappelle que la solidarité annoncée avec le Pacte de solidarité doit commencer par les plus pauvres

    Communiqué du collectif "Alerte" en date du 18 avril 2014

     Restées imprécises jusqu’à présent, les mesures d’économies du gouvernement ont été dévoilées hier à l’issue du Conseil des ministres. Malgré nos alertes au Président de la République et au Premier ministre, la mise en place du Pacte de responsabilité et la réduction du déficit public se feront bien au détriment des plus pauvres de notre pays, le gouvernement prévoyant d’économiser 11 milliards d'euros sur les prestations sociales.

    o1234435824273478557.jpg Pour ALERTE, l’annonce du gel des prestations sociales et de la revalorisation du RSA jusqu’en octobre 2015 est non seulement un message désespérant pour les plus fragiles, à qui l’on demande de participer à l’effort collectif au-delà de leurs capacités, mais un choix politique injuste et irresponsable face à l’augmentation de la pauvreté dans le pays.

     Le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale proposé par ALERTE en 2012 et adopté par l’Etat en janvier 2013, prévoyait de nombreuses mesures et notamment une revalorisation progressive du RSA de 10 % jusqu’en 2017. La suspension de cette mesure provoque la colère des associations de solidarité qui n’acceptent pas que les 2 millions d’allocataires et leurs foyers, qui survivent avec moins de 500 €/mois (pour une personne seule) soient les premiers sacrifiés de ce programme d’économie.

     Autre injustice, le gel de l’APL, qui va toucher plus de 6 millions de bénéficiaires, majoritairement des personnes à bas revenu ou qui vivent sous le seuil de pauvreté, ne fera qu’aggraver la crise du logement et les impayés de loyer.

     Les associations de lutte contre l’exclusion refusent que les plus fragiles soient une variable d’ajustement, servant la mise en place d’un Pacte de responsabilité qui ignore, faute de contreparties en matière de créations d'emplois accessibles aux précaires, la situation sociale des 9 millions de Français qui vivent sous le seuil de pauvreté.

     Peut-on faire des économies sur le dos de ceux qui n'ont déjà rien ? Les associations s’y opposent fermement et demandent aux représentants de la Nation de ne pas voter ce volet du plan d'économies, qui sacrifierait durablement nos concitoyens les plus fragiles. Comment espérer retrouver un emploi et sa place dans la société quand on ne peut plus se vêtir, se loger, s'alimenter ou encore se soigner ?

     

     

     

     Listes des associations membres du collectif ALERTE national

     

    Amicale du Nid
    Association des Collectifs Enfants Parents Professionnels (ACEPP)
    Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA)
    Association des Paralysés de France (APF)
    Association Service Social Familial Migrants (ASSFAM)
    Cimade
    Comité Chrétien de Solidarité avec les Chômeurs et Précaires (CCSC)
    Comité National de Liaison des Associations du Réseau d'Accompagnement des migrants (CLARA)
    COORACE
    Croix Rouge française
    Droits d’Urgence
    Emmaüs France
    Familles Rurales Fédération Nationale
    Fédération des Associations pour la Promotion et l'Insertion par le Logement (FAPIL)
    Fédération Entraide Protestante
    Fédération Française des Banques Alimentaires
    Fédération Habitat et Humanisme
    Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS)
    Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et Gens du voyage (FNASAT-Gens du voyage)
    Fédération des PACT
    Fédération Vacances et Familles
    Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés
    Fondation de l'Armée du Salut
    Fonds Social Juif Unifié (FSJU)
    France Terre d’Asile
    Les petits frères des Pauvres
    Ligue des droits de l’Homme
    Médecins du Monde
    Mouvement ATD Quart Monde
    Secours Catholique
    Société de Saint-Vincent-de-Paul
    Solidarités Nouvelles face au Chômage (SNC)
    Union Professionelle du Logement Accompagné (UNAFO)
    Union nationale ADMR
    Union nationale des associations familiales (UNAF)
    Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (UNAFAM)
    Union nationale pour l'habitat des jeunes (UNAHJ)
    Union Nationale Interfédérale des Œuvres et Organismes privés Sanitaires et Sociaux (UNIOPSS)

  • Les Ardennes au 8ème rang des départements les plus défavorisés

    L'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publie ce mois-ci une étude sur la pauvreté en région.

    La Champagne Ardenne est mal placée puisque l'INSEE constate qu' " en 2011, 202 800 Champardennais vivent sous le seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec un niveau de vie inférieur à 977 euros par mois. Le taux de pauvreté s'élève ainsi à 15,5 % de la population. Il est supérieur d'un peu plus d'un point à celui de France métropolitaine (14,3 %) et situe la Champagne-Ardenne au 6ème rang des régions les plus défavorisées"

    Pour les Ardennes, la situation est pire puisque notre département est le moins bien placé dans la Région :"Le département des Ardennes, où les situations de précarité monétaire sont les plus fréquentes dans la région, est aussi celui où la pauvreté augmente le plus entre 2008 et 2011. Avec un taux de pauvreté de 19,2 %, il se situe au 8ème rang des départements métropolitains les plus défavorisés. La part de personnes pauvres a encore fortement augmenté entre 2008 et 2011 : +1,8 point contre +1,2 point pour l'ensemble des départements"

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    L'INSEE constate que la crise aggrave les inégalités pré existantes , les 10% les plus riches continuant à améliorer leurs revenus, alors que le 10 % les plus pauvres perdent en pouvoir d'achat : "Comme le niveau de vie des personnes les plus pauvres s'est contracté alors que celui des plus aisées s'est élevé, les inégalités se sont accrues avec la crise. Le rapport interdécile, qui divise le niveau de vie minimal des 10 % des personnes les plus aisées par le niveau de vie maximal des 10 % les plus modestes, passe ainsi de 3,2 à 3,4 en Champagne-Ardenne, entre 2008 et 2011. Exprimé en euros, l'écart de niveau de vie annuel entre une personne se situant en dessous du premier décile et une personne située au-dessus du dernier décile est au minimum de 24 370 euros en 2011."

    Pour les plus jeunes, on constate la même évolution, ils étaient parmi les plus pauvres et la crise accentue cette situation de grande précarité  :" En Champagne- Ardenne, comme en France métropolitaine, le taux de pauvreté diminue avec l'âge et celui des jeunes est particulièrement élevé. Ainsi, en 2011, 23,5 % des jeunes champardennais de moins de 20 ans, qui représentent un quart de la population régionale, sont en situation de pauvreté. Cette proportion est plus élevée de 3,0 points que le niveau national. Déjà plus touchée par la pauvreté avant la crise, cette tranche d'âge est aussi celle qui a connu la plus forte dégradation de sa situation monétaire entre 2008 et 2011. Le taux de pauvreté des jeunes champardennais a en effet progressé de 3,3 points contre 1,5 point pour l'ensemble de la population régionale."

    Il est très difficile d'entendre les discours officiels qui font de la crise une fatalité venue d'on ne sait où, il est encore plus difficile de constater que cette période très pénible a pour conséquence d'aggraver les écarts de richesses déjà existants. Où est la solidarité quand les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres? Ces chiffres officiels confirment la réalité de ce qui peut être constaté sur le terrain, avec des dégâts qui seront pratiquement irréparables pour une génération qui a commencé sa vie active sous le signe de la précarité professionnelle et sociale

  • Zones urbaines sensibles : une nette dégradation

    La France, pays riche, comporte cependant une frange importante de population qui vit dans des conditions très difficiles.

    Un grande partie de cette France d'en bas habite dans des zones urbaines sensibles ( les quartiers "difficiles"). Depuis des années, les politiques parlent de plan pour les banlieues, de politique de la ville et autres programmes spécifiques. C'est aux résultats que l'on juge une politique, et dans ce domaine l'échec est patent.

    L’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) vient de publier son rapport 2012 qui est  lisible avec le lien situé en bas de l'article de "Libération".

    Il montre comme on peut s'y attendre une situation difficile au si bien dans les domaines économiques que sociaux, éducatifs ou sanitaires.

    Il existe des disparités au sein de ces quartiers et entre des quartiers, mais les chiffres moyens sont très parlants.

    Pour les revenus, on note que "en 2010, 36,1% des habitants des ZUS vivaient avec moins de 964 euros par mois, le seuil de pauvreté en France (le taux était de 30,5% en 2006). Comparativement, en dehors des ZUS, 12,6% des gens vivent sous le seuil de pauvreté."

    Et pour les chômage :«Dans les villes qui comptent une ZUS, quasiment toute l’augmentation du chômage s’est concentrée sur les quartiers sensibles, explique Bernadette Malgorn. Cela ne veut pas dire que les habitants de ces zones sont "tombés" au chômage, mais que les nouveaux habitants sont paupérisés.» En 2011, le taux de chômage chez les actifs de 15 à 64 ans habitant les ZUS était de 22,7%.

    En ce qui concerne l'éducation : «Le parcours professionnel et technologique devient quasiment obligatoire pour les jeunes des ZUS». Dans ces quartiers, seuls 23,7% des filles et 17,4% des garçons rejoignent la filière générale au lycée. Les proportions sont bien plus importantes dans les zones hors ZUS (45,7% des filles et 37,3% des garçons).

    Ce qui est encore plus inquiétant, c'est que ces chiffres marquent une aggravation de l'écart entre les zones urbaines sensibles et le reste du pays. Et cela alors que la crise continue à frapper en touchant d'abord les plus fragiles.

    Les riches "pigeons" se révoltent, les pauvres crèvent en silence.

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  • Plus de pauvres, plus d'inégalités en 2010

    L'INSEE vient de publier son étude sur les niveaux de vie en 2010, un document officiel mais accablant.

    Ce document montre que le nombre de pauvres en France augmente, et pas seulement parmi les chômeurs. La pauvreté est définie par le fait d'avoir un revenu inférieur à 60% du revenu médian en France soit 964 € par mois . Ce sont les retraités, les autres inactifs que les chômeurs et surtout lespauvrete-cgtcg08-cg08-syndaicat-cgt-ardennes-08.jpg enfants qui font grossir le nombre de pauvres.

    L'INSEE indique : "Structurellement, le niveau de vie des enfants de moins de 18 ans est inférieur à celui de l’ensemble de la population. D’une part, un enfant entraîne un coût financier alors qu’il ne contribue pas aux ressources du ménage, même si les transferts (prestations sociales et quotient familial) atténuent sensiblement cet effet. D’autre part, les adultes ont en moyenne des revenus d’activité plus faibles dans les familles nombreuses. Le taux de pauvreté des enfants est donc plus élevé que celui de l’ensemble de la population. Les enfants pauvres vivent par ailleurs beaucoup plus fréquemment dans des familles monoparentales (35 % d’entre eux contre 12 % des autres enfants), en particulier celles dont le parent isolé ne travaille pas, ainsi que dans des familles composées d’un couple où au moins l’un des parents ne travaille pas".

    Cette étude montre également que dans le même temps les plus riches ont continué à s'enrichir, ce qui donne un accroissement des inégalités.

    "En tendance sur moyenne période, la progression des inégalités « par le haut » est nette : entre 1996 et 2010, le niveau de vie moyen des 10 % de personnes les plus aisées a augmenté d’environ 2,1 % par an en moyenne, contre 1,4 % pour le niveau de vie moyen de l’ensemble de la population.

    (...)

    En haut de l’échelle des niveaux de vie (au-dessus du 9e décile), les salaires sont plus dynamiques. En 2010, le salaire moyen des cadres augmente en euros constants, en particulier dans le secteur financier, tandis qu’il diminue pour les ouvriers."

    Plus de pauvres, plus d'inégalités , il est évident de constater pour qui roulait la droite au pouvoir en 2010. Les décisions prises à l'époque sont à l'origine directe de ces résultats.

    Au nom des 5 % des plus riches Français, merci encore à Sarkozy et Fillon. Pour les 95% qui restent, regardez bien pour qui vous votez et quelles sont les conséquences de votre choix.

  • Ardennes : les indicateurs dans le rouge

    Dans notre note d'hier, nous vous avons présenté les très mauvais chiffres du chômage dans notre département, pour janvier 2012 et pour les 12 derniers mois.

     

    Malheureusement, il n'a pas que dans ce domaine que le rouge est mis pour les Ardennes. On connait les mauvais indicateurs démographiques qui mettent la Région et le Département dans les très rares collectivités indentiques à perdre régulièrement des habitants. Ce fait est lié à la fois à l'absence d'accroissement naturel (plus de décès que de naissances) et à une fuite des habitants vers d'autres régions (plus de départs que d'entrées). Cela traduit une situation dégradée en profondeur, de manière encore plus significative que le taux de chômage.

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    L'insee, organisme officiel au service de l'Etat, publie un état des lieux de la pauvreté en Champagne Ardenne. Pour notre département, le titre est déjà bien révélateur :

    Dans les Ardennes, déjà en difficulté, la pauvreté s’aggrave fortement

     

    Voici l'intégralité de ce chapitre, malheureusement assez terrible à lire.

    Dans les Ardennes, le taux de pauvreté passe de 17,4 % en 2008 à 18,6 % en 2009, soit une hausse de 1,2 point, hausse la plus élevée des départements de France métropolitaine après la Seine-Saint-Denis. En 2009, la moitié des 52 600 Ardennais pauvres vit avec moins de 769 € par mois, soit un écart de 19,4 % au seuil de pauvreté, intensité de pauvreté la plus élevée des quatre départements de la région.

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    Le niveau de vie annuel en dessous duquel se situe la moitié des Ardennais diminue de 1,0 % en passant de 17 236 € en 2008 à 17 056 € en 2009, en euros constants. La baisse est encore plus marquée pour les 10 % des habitants les plus modestes (-1,9 %), tandis que la situation monétaire des 10 % les plus aisés continue de progresser avec une hausse du niveau de vie plancher de 1,7 %. Aussi, comme au niveau régional, les inégalités se sont légèrement accrues dans les Ardennes : le niveau de vie au-dessus duquel se situent les 10 % les plus aisés représente, en 2009, 3,2 fois plus que le niveau de vie en dessous duquel se situent les 10 % les plus modestes (3,1 en 2008).
    La situation monétaire des Ardennais témoigne d’un marché du travail en grandes difficultés structurelles, difficultés qui se sont fortement accrues avec la crise. Entre 2007 et 2009, les Ardennes ont perdu 3 700 emplois salariés dans les secteurs marchands non agricoles, soit une baisse de 6,6 %, la plus forte de la région et la 8e plus élevée des départements de France. En conséquence, entre 2008 et 2009, les ménages fiscaux déclarant des revenus d’activités salariées sont moins nombreux (-3,0 %), pendant que ceux déclarant des indemnités chômage augmentent (+6,3 %). Fin 2009, avec un taux de chômage à 12,1 % de la population active, taux le 8e plus défavorable de France, 3,6 % du revenu déclaré des ménages ardennais se compose d’indemnités chômage, 5e contribution la plus élevée de France. De surcroît, dans le département, 16,4 % des demandeurs d’emploi sont inscrits à Pôle emploi depuis plus de deux ans et ne peuvent plus prétendre à des indemnités. En conséquence, 5,4 % de la population vit à cette même date avec le RSA socle non majoré (ex-RMI), deux fois plus que dans le département de la Marne.

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    Dans un département au tissu économique fortement marqué par l’industrie de main-d’œuvre, où les grands ménages ouvriers sont nombreux et l’activité féminine moins développée, la crise a particulièrement aggravé la pauvreté des grandes familles. En 2009, pour les personnes vivant dans un ménage d’au moins quatre personnes, le taux de pauvreté augmente de 2,5 points, passant de 20,8 % en 2008 à 23,3 % en 2009.
    Plus les familles avec enfants sont affectées par la pauvreté, plus le taux de pauvreté des enfants est important : parmi les Ardennais de moins de 20 ans, 26,9 % sont en situation de pauvreté en 2009, 2,2 points de plus qu’en 2008 et 5e taux le plus élevé de France. Dans le Pas-de-Calais, la pauvreté des jeunes est la plus forte de France de province avec 28,4 % des moins de 20 ans concernés.

  • Les oubliés du RSA

    Il est de bon ton actuellement de dénoncer la "fraude sociale", en particulier au sein la fraction la plus dure de l'UMP, la droite populaire.

     

    Cette campagne cherche à montrer du doigt  et à culpabiliser les plus démunis, ainsi qu'à détourner l'attention sur les inégalités croissantes dans la société française.

    Un récent rapport montre que la richesse existe bien en France: 2,6 millions. C'est le nombre de millionnaires en dollars en France. Selon une étude du Crédit suisse, l'Hexagone est le pays européen qui compte le plus de gens fortunés, loin devant le Royaume-Uni (1,6 million) et la Suisse (620 000).

    Il faut savoir qu'à l'autre bout de l'échelle sociale, il y a près de 2 millions de personnes qui sont au RSA, dispositif qui a succédé au RMI.

    Une personne seule touche 450 euros par mois. Il existe probablement un certain nombre de fraudeurs dans ce domaine. Mais tricher pour toucher 15 euros par jour, il faut vraiment vivre dans la misère.

    Quand on pense aux sommes en jeu dans la fraude fiscale par exemple, il faut avoir de sacrés préjugés pour dénoncer comme prioritaire la lutte contre la fraude sociale.

     

    Un récent rapport montre que, dans la réalité, de très nombreux bénéficiaires potentiels du RSA ne le touchent pas. Le RSA "socle" ne serait pas perçu par 35% de ceux qui pourraient y prétendre, et ce images?q=tbn:ANd9GcQmR1EVRW2kGZ_p_g21-2e9d68Q_pIIOkSaZfTFTTD2jj5MusgbKwchiffre monterait à 68% pour le RSA "activité" qui concerne ceux qui sont des "travailleurs pauvres"

    L' Etat économiserait ainsi 1,8 milliard d'euros, somme à mettre en face de ce que la fraude est sensée coûter.

    Les personnes qui renoncent au RSA le font parfois volontairement (refus de dépendre des autres) mais le plus souvent par manque de connaissance du dispositif.

    Le RSA peut donc largement  être amélioré : il est mal connu de beaucoup, sous-utilisé, et le RSA "activité" montre encore plus ses limites dans cette période de crise où le chômage devient de masse.

    On entend souvent les politiques, en particulier à droite, appeler à accepter des sacrifices pour sauver le pays. On les entend moins affirmer que la solidarité doit être encore plus forte dans les périodes de crise. Et il difficile de demander de se serrer la ceinture à ceux qui sont déjà au dernier cran.

  • comment se soigner quand on est pauvre ?

    La pauvreté nuit gravement à la santé


    Jeudi 25 septembre 2008 (repris du site doctissimo.fr)

    Un sondage Ipsos réalisé par le Secours populaire français les 22 et 23 août auprès d'un échantillon de 1 002 personnes, révèle une très triste réalité : près de quatre Français sur dix (39 %) ont déjà renoncé à un soin, ou l'ont retardé, en raison de son coût.

    Face à l'augmentation du coût de la vie, les ménages réduisent leur budget santé. Ainsi, 40 % des Français ont renoncé ou retardé à se soigner à cause du coût trop élevé des soins. Au palmarès des soins sacrifiés ou retardés : l'achat de prothèses dentaires arrive en tête (31 % des personnes interrogées), suivi de l'achat de lunettes ou de lentilles de contact (29 %), puis d'une consultation chez un spécialiste (24 %) ou AlertePauvrete2Une-220.jpgchez un dentiste (23 %).

    Les petits revenus (moins de 1 200 euros par mois) sont 22 % à penser que leur état de santé n'est "pas satisfaisant" contre 3 % de ceux qui gagnent plus de 3000 euros mensuels et 8 % de ceux qui gagnent entre 2000 et 3 000 euros.

    Pour une large majorité des sondés, la situation ne devrait faire que se détériorer puisque 85 % d'entre eux estiment que les risques sont plus élevés pour leurs enfants de "connaître un jour une situation de pauvreté". Autre constat inquiétant, 30 % ont le sentiment de ne pas "avoir les moyens financiers pour disposer d'une alimentation saine et équilibrée".

    Jean-Marie Le Guen, Député PS de Paris, demande au gouvernement "de décréter l'urgence sanitaire, de réformer une médecine libérale qui ne répond plus aux exigences de santé publique et d'investir massivement dans la santé pour mener à bien les principales réformes qui s'imposent".

    Le Secours populaire aborde le thème de la santé pour les plus démunis dans son deuxième numéro exceptionnel de Convergences : Alerte pauvreté (n° 285 d'octobre), publié le 25 septembre.

    Vous pouvez acheter ce numéro au prix de 5 euros sur le site Internet du Secours Populaire dans l'espace boutique.

    Il est aussi disponible dans toutes structures du Secours Populaire (les coordonnées des fédérations dans chaque département se trouvent sur le site internet www.secourspopulaire.fr)

    Source : dossier de presse Secours Populaire Français, "Pauvreté-Précarité" 2008, Convergence : Alerte Pauvreté, n°285, octobre 2008