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migrants - Page 3

  • Nouveau ministre, même politique : à quand le respect des droits humains à Calais ?

    À l'attention de Monsieur Gérald Darmanin, Ministre de l’Intérieur

    À Paris, le 21 juillet 2020

     

    Objet : Situation des personnes exilées présentes sur le littoral franco-britannique

                                                                                                                        

    Monsieur le Ministre,

    Nous vous écrivons cette lettre ouverte suite à votre passage le 12 juillet à Calais. Dans cette ville et dans le Calaisis, les conditions de survie des personnes exilées sur le littoral franco-britannique sont intolérables.

    Comme tous vos prédécesseurs, il vous fallait donc venir à Calais dès votre nomination. Comme tous vos prédécesseurs, vous êtes venus avec caméras et micros. Comme tous vos prédécesseurs, vous n’aurez vu que ce que l’on a bien voulu vous montrer ou que ce que vous aurez voulu voir.

    Vous avec rencontré une partie seulement des acteurs calaisiens : les forces de l’ordre, la Préfecture et les services de l’Etat, la municipalité, les associations qui gèrent des dispositifs mis en place par l’Etat, les autorités britanniques qui opèrent sur le territoire français. Vous avez fait le choix de ne pas rencontrer les personnes exilées qui survivent dans des conditions innommables ni les associations calaisiennes qui les accompagnent depuis de nombreuses années. Vous n’avez pas cherché à comprendre avec elles les raisons de leur présence sur ce bout de terre.

    Quarante-huit heures avant votre venue, les lieux de vie principaux de ces personnes ont été détruits et les personnes envoyées, quelle que soit leur volonté, loin de Calais. C’est donc plus de 800 personnes qui ont vu leurs maigres abris détruits. 519 qui ont été forcées d’entrer dans des bus. Des hommes, des femmes, des enfants, toutes et tous mélangés, sans aucune évaluation de leur situation et de leur vulnérabilité.

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  • La justice relaxe Cédric Herrou, symbole de l'aide citoyenne aux migrants

    Publié le 13.05.2020 par Infomigrants

    L'agriculteur militant Cédric Herrou a été relaxé de "toutes les poursuites" à son encontre, mercredi, par la Cour d'appel de Lyon. Il était notamment poursuivi pour avoir favorisé "l'entrée illégale" de migrants en France.

    "Je suis relaxé ! La solidarité n'est pas un délit et ne le sera jamais !" C'est avec ce cri du coeur publié sur sa page Facebook que le militant Cédric Herrou a annoncé sa victoire en justice, mercredi 13 mai. Le militant, symbole de l'aide citoyenne aux migrants, a été "renvoyé de toutes les poursuites" à son encontre par la Cour d'appel de Lyon. Celle-ci le rejugeait après une décision historique en 2018 du Conseil constitutionnel, validant le "principe de fraternité" et censurant partiellement le "délit de solidarité".

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    Le militant de la Roya citoyenne Cédric Herrou. crédit : Mehdi Chebil

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  • La France renonce à la livraison de bateaux à la Libye

    La France renonce à la livraison de bateaux à la Libye, une victoire qui doit marquer un tournant dans la coopération sur la politique migratoire !

    Communiqué commun

    Dans le cadre du recours introduit par nos associations devant la cour administrative d’appel de Paris, la ministre des Armées, Florence Parly, vient d’annoncer qu’elle renonçait à la livraison de six bateaux au profit des garde-côtes libyens, livraison que nous contestions. Nous nous félicitons de l’abandon de cette initiative qui aurait fait de la France la complice officielle des crimes commis sur les personnes migrantes et réfugiées en Libye.

    Nous avions, en avril dernier, engagé une action en justice afin d’empêcher la livraison, annoncée en février 2019 par la ministre des Armées, de six bateaux au profit des garde-côtes libyens. Nous dénonçons, depuis plusieurs années, les conséquences de la coopération entre les pays de l’Union européenne et la Libye pour les personnes migrantes et réfugiées piégées dans un véritable enfer.

    Ces pressions juridiques et publiques ont fait céder le gouvernement : il ne donnera pas suite à cette promesse de coopération qui aurait octroyé aux garde-côtes les moyens logistiques de ramener les migrants dans ce pays où ils sont soumis aux pires sévices. Ce renoncement est avant tout une victoire pour des hommes, femmes et enfants que ces bateaux auraient reconduits vers un pays où ils couraient le risque d’être à nouveau détenus, torturés, violés.

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  • Traversées des Alpes : "Les migrants sont victimes d'une chasse à l’homme qui se répète chaque nuit"

    Par  Info migrants     Charlotte Boitiaux 

    Trois migrants ont été secourus à Montgenèvre, cette semaine, alors qu’ils tentaient de passer d’Italie en France. Des militants déplorent les "chasses à l'homme" dont sont victimes les migrants dans la montagne lors du passage de la frontière.

    Mardi 22 janvier, dans l’après-midi, trois migrants qui tentaient la traversée de la frontière italo-française à pied, entre Claviere (en Italie) et Montgenèvre (en France), ont été secourus après avoir appelé le 112, le numéro d’urgence. Ils ont été retrouvés sous un télésiège en haut des pistes. La même semaine, sept personnes ont été emmenées à l’hôpital pour des engelures.

    Avec les températures glaciales de ces derniers jours, les traversées de la frontière par les Alpes inquiètent les associations d'aide aux migrants qui organisent des maraudes dans la montagne pour leur porter secours. La nuit, elles descendent à - 15 degrés "mais avec le vent le ressenti tourne plutôt autour de - 20 degrés", explique Thomas*, un militant qui participe aux maraudes dans la montagne.

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  • Lettre de 14 associations à Emmanuel Macron : "L'Etat met en danger les migrants"

    "Monsieur le Président, votre engagement, prononcé le 28 juillet 2017, a été vite oublié par votre gouvernement, votre majorité, vos services. Plus grave, par vous-même. À l'heure où s'intensifie l'injonction de justice sociale, nous vous rappelons vos propres mots : "Je ne veux plus d'ici la fin de l'année avoir des hommes et des femmes dans les rues, dans les bois ou perdus. Je veux partout des hébergements d'urgence."

    Un an après, des milliers de personnes, femmes, hommes, enfants, familles, se partagent les interstices des villes, s'abritent sous des échangeurs, sont échoués sur les trottoirs de Paris et de son immédiate périphérie. S'ajoute un cycle infernal entretenu depuis maintenant trois ans fait de campements, d'inaction, de démantèlements, de dispersions parfois violentes mais aussi de harcèlements à l'encontre des personnes exilé.e.s ainsi que des citoyens solidaires et des collectifs qui leur viennent en aide.

    Aujourd'hui, ces personnes à la rue ont toujours plus de difficultés à se nourrir, à se soigner, à trouver une information fiable pour faire valoir leurs droits élémentaires. Elles sont moins visibles dans l'espace public, elles sont contraintes de se cacher pour se soustraire à la violence policière et à la pression administrative. Pourtant elles sont là.

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  • Afrique du Nord et Moyen-Orient : l’enfer pour les migrants

    Publié le 27.12.2018 par Amnesty International.

    Les gouvernements de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient s’abstiennent collectivement de protéger les migrants dans leur pays. Panorama.

    Qu'il s’agisse de migrants d’Afrique subsaharienne traversant des pays d’Afrique du Nord pour gagner l’Europe, ou d’ouvriers locaux ou venus d’Asie qui vivent dans des pays du Golfe ou dans d’autres pays du Moyen-Orient, ces personnes sont trop souvent privées de la protection que devrait leur fournir le droit du travail.

    Selon l’Organisation internationale du travail, on dénombrait 17,8 millions de travailleurs migrants dans les États arabes en 2013. La majorité d’entre eux venaient d’Asie, et un grand nombre d’autres régions du continent africain. Elle a estimé que quelque 600 000 migrants sont victimes du travail forcé dans ces États.

    En Afrique du Nord

    En Algérie, la répression discriminatoire exercée contre les migrants venant d’Afrique subsaharienne et contre les réfugiés et les demandeurs d’asile s’est accentuée en 2018, les forces de sécurité ayant arrêté et placé en détention de façon arbitraire des dizaines de milliers de personnes, qu’elles ont renvoyées illégalement au Niger et au Mali.

    Beaucoup de ces personnes ont été expulsées alors qu’elles détenaient des visas ou des documents consulaires en cours de validité.

    Au cours des deux dernières décennies, en Algérie, le nombre de migrants a considérablement augmenté, mais le pays ne dispose toujours pas d’un cadre juridique clair pour les travailleurs migrants et il n’a pas adopté de loi sur l’asile.

    Une loi datant de 2008 relative aux ressortissants étrangers considère les migrants en situation irrégulière comme des délinquants qui peuvent être sanctionnés par une peine allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.

    Au Maroc, pays frontalier, les autorités ont également accru la répression exercée contre les migrants en 2018, en partie pour endiguer l’immigration irrégulière depuis le Maroc vers l’Espagne.

    Depuis le mois de juillet, plus de 5 000 personnes ont été appréhendées souvent lors d’opérations violentes, placées dans des bus et ensuite abandonnées dans des zones proches de la frontière algérienne, alors que le Maroc a pris en 2013 de nouveaux engagements en ce qui concerne sa politique sur l’asile et la migration afin de mettre ses pratiques en conformité avec les normes internationales.

    En Libye, tout comme les réfugiés et les demandeurs d’asile, les migrants économiques subissent des traitements abominables aux mains de groupes armés, de milices, de trafiquants et des autorités libyennes.

    Des milliers d’entre eux sont enfermés pour une durée indéterminée dans des centres de détention où ils sont systématiquement soumis à des violences, notamment à la torture, au viol et à l’extorsion.

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  • Les 7 de Briançon lourdement condamné-e-s par le tribunal de Gap

    Communiqué du Comité de soutien aux 3+4, Gisti, La Cimade et l’Anafé, dont la LDH est membre.

    Le 13 décembre 2018, le tribunal correctionnel de Gap a déclaré les 7 de Briançon coupables d’aide à l’entrée sur le territoire d’une personne en situation irrégulière. Si la circonstance aggravante de bande organisée a été abandonnée, la lourdeur des peines prononcées (conformes aux réquisitions du parquet) marque un tournant dangereux dans la répression des personnes solidaires.

    Benoit, Théo, Bastien, Lisa et Eleonora ont été condamnés à 6 mois d’emprisonnement avec sursis simple. Juan a été condamné à 12 mois d’emprisonnement dont 8 avec sursis simple et 4 fermes et Mathieu à 12 mois d’emprisonnement dont 4 fermes et 8 avec sursis avec mise à l’épreuve.

    Nos organisations sont scandalisées et indignées par ce jugement qui criminalise encore une fois et de manière inédite des militant-e-s agissant en faveur des droits des personnes migrantes.

    Le droit fondamental constitutionnel de manifester a donc été nié au profit d’une pénalisation toujours plus forte des personnes solidaires. Aussi, ce jugement va-t-il à l’encontre de l’obligation légale qu’a chacun·e de porter secours à une personne en danger. C’est un signal alarmant pour les défenseurs des droits humains en France qui font l’objet de pressions de plus en plus fortes de la part des forces de l’ordre et des autorités judiciaires.

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