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insee - Page 3

  • Plus de pauvres, plus d'inégalités en 2010

    L'INSEE vient de publier son étude sur les niveaux de vie en 2010, un document officiel mais accablant.

    Ce document montre que le nombre de pauvres en France augmente, et pas seulement parmi les chômeurs. La pauvreté est définie par le fait d'avoir un revenu inférieur à 60% du revenu médian en France soit 964 € par mois . Ce sont les retraités, les autres inactifs que les chômeurs et surtout lespauvrete-cgtcg08-cg08-syndaicat-cgt-ardennes-08.jpg enfants qui font grossir le nombre de pauvres.

    L'INSEE indique : "Structurellement, le niveau de vie des enfants de moins de 18 ans est inférieur à celui de l’ensemble de la population. D’une part, un enfant entraîne un coût financier alors qu’il ne contribue pas aux ressources du ménage, même si les transferts (prestations sociales et quotient familial) atténuent sensiblement cet effet. D’autre part, les adultes ont en moyenne des revenus d’activité plus faibles dans les familles nombreuses. Le taux de pauvreté des enfants est donc plus élevé que celui de l’ensemble de la population. Les enfants pauvres vivent par ailleurs beaucoup plus fréquemment dans des familles monoparentales (35 % d’entre eux contre 12 % des autres enfants), en particulier celles dont le parent isolé ne travaille pas, ainsi que dans des familles composées d’un couple où au moins l’un des parents ne travaille pas".

    Cette étude montre également que dans le même temps les plus riches ont continué à s'enrichir, ce qui donne un accroissement des inégalités.

    "En tendance sur moyenne période, la progression des inégalités « par le haut » est nette : entre 1996 et 2010, le niveau de vie moyen des 10 % de personnes les plus aisées a augmenté d’environ 2,1 % par an en moyenne, contre 1,4 % pour le niveau de vie moyen de l’ensemble de la population.

    (...)

    En haut de l’échelle des niveaux de vie (au-dessus du 9e décile), les salaires sont plus dynamiques. En 2010, le salaire moyen des cadres augmente en euros constants, en particulier dans le secteur financier, tandis qu’il diminue pour les ouvriers."

    Plus de pauvres, plus d'inégalités , il est évident de constater pour qui roulait la droite au pouvoir en 2010. Les décisions prises à l'époque sont à l'origine directe de ces résultats.

    Au nom des 5 % des plus riches Français, merci encore à Sarkozy et Fillon. Pour les 95% qui restent, regardez bien pour qui vous votez et quelles sont les conséquences de votre choix.

  • Vouziers : la baisse d'habitants mesurée par l'INSEE

    La dernière publication officielle sur le nombre d'habitants de Vouziers confirme la tendance à la baisse .


    2012 sera l'année d'un nouveau recensement pour Vouziers, et nous saurons dans quelques mois si lesEnvelhecimento.JPG chiffres mesurés amplifient ou pas ce qu'indiquent ces estimations.

    Il est difficile de voir l'avenir en rose quand on connaît la réalité de la commune : les offres d'emploi sont rares, la proportion de personnes âgées augmente, les plus jeunes sont attirés vers d'autres bassins de vie.

    Il ne s'agit d'ailleurs pas d'être optimiste ou pessimiste, mais de tenir compte de la réalité pour essayer de se projeter dans l'avenir et d'imaginer ce qui serait utile pour la ville et ses habitants.

    Voici les chiffres de l'INSEE, la population de 2009 sera celle prise officiellement en compte au premier janvier 2012, en particulier pour les dotations de l'Etat.

     

     

    Vouziers

    Population municipale

    Comptés à part

    Population totale

    2009

    4158

    219

    4377

    2008

    4183

    216

    4399

    2007

    4226

    216

    4442

    2006

    4292

    228

    4520

     

    Des chiffres détaillés de 2008 sont sur le site de l'INSEE

  • Ardennes : des chiffres qui interrogent.

     

    L'évolution de la démographie est un  élément fondamental pour l'avenir des territoires.


    Toute décision à moyen et long terme demande des chiffres de population prévisionnels pour être validée. On n'envisage pas de réseau de transport, d'équipement de santé, de zone industrielle ou même d'équipement de loisir sans connaître le nombre de personnes qui pourront les utiliser.

    C'est pourquoi l'INSEE vient de publier une étude sur la population des régions en 2040.

    A cette date la France devrait compter 73 millions d'habitants, si les tendances actuelles se maintiennent.

    Et en 30 ans, peu de choses peuvent bouger en ce domaine, puisque les femmes en âge d'avoir des enfants en 2040 sont déjà nées pour la plupart (étant donné l'âge moyen des grossesses, qui est de 29 ans).

    Cette augmentation de population est très inégale dans les régions. Une seule affiche une diminution de population, la Champagne-Ardenne. Ce résultat est conforté par les chiffres réels mesurés dernièrement.

    L'étude montre que la région devrait perdre des habitants par migration vers d'autres régions, mais aussi par un solde de croissance naturelle négatif (naissances moins décès). Ceci est nouveau, car jusqu'alors le solde naturel était positif, le départ de la région expliquant la perte de population.

    carte1_t.jpg

    Si on détaille les données, le tableau est encore plus noir pour les actifs  et les jeunes. L'INSEE écrit :

    Chez les 20-59 ans, qui concentrent l’essentiel des ressources de main-d’œuvre, la baisse des effectifs atteindrait 13 % en Lorraine et même 17 % en Champagne-Ardenne. C’est la conséquence de leur dynamique démographique d’ensemble, mais aussi de leur déficit migratoire chez les jeunes, qui, les années passant, se répercute sur les tranches d’âge plus élevées. Pour les moins de 20 ans, dans ces deux régions, les baisses respectives seraient supérieures à 10 %.

    Une dynamique négative se met donc en place, dont on voit les résultats potentiels à 30 ans et dont on imagine une projection encore plus négative pour la suite. Comment une région qui ne renouvelle pas ses classes d'âge pourrait-elle espérer croître, ou simplement se maintenir démographiquement ? Par une immigration massive d'autres régions ou de l'étranger ? Difficile de penser que le dynamisme économique local puisse attirer en masse des chercheurs d'emploi.

    Cette étude pose donc de sérieuses questions sur l'avenir de la Champagne-Ardenne, et encore plus sur celui de notre secteur qui est un des moins peuplés et des plus fragiles de la région.

    Il faudrait une étude plus fine pour mesurer l'impact sur le Vouzinois, mais cela ne pourrait être mieux que pour l'ensemble de la région.

    Nos responsables locaux ne peuvent pas répondre par l'éternel "on a des atouts, arrêtez de vous lamenter tout le temps". Il ne s'agit pas de se plaindre, mais de constater une situation et son évolution probable. Et les décisions à prendre devront tenir compte de ce constat, qu'il fasse plaisir ou pas.