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écologie - Page 89

  • Le transport à haut risque de la France vers l'Allemagne avancé d'une journée

    Communiqué de presse commun  du réseau " Sortir du Nucléaire" avec SUD-RAIL

     



    Train+et+d%25C3%25A9chets+irradi%25C3%25A9s.jpgUn transport de déchets nucléaires extrêmement radioactifs va à nouveau traverser la France d'Ouest en Est, ainsi qu'une partie de l'Allemagne, exposant ainsi les populations et les agents SNCF au risque nucléaire. Initialement prévu ce jeudi 24 novembre, le départ du train depuis le terminal ferroviaire de Valognes est avancé d'une journée par AREVA et la SNCF pour tenter d'éviter la mobilisation d'ampleur, actuellement en préparation. Le convoi devrait donc quitter Valognes le mercredi 23 à 14h36. Les deux trajets envisagés par les autorités à partir d'Amiens restent inchangées, le convoi pourrait prendre la direction nord vers Arras ou la direction sud vers Reims. Onze conteneurs transporteront 301 fûts de déchets de très haute activité « retraités » à l’usine Areva de la Hague (Manche).


    Tchernobyl roulant : l’Europe à nouveau sous la menace d'un convoi nucléaire à haut risque

    L’inventaire officiel de radioactivité de ce transport s’élève à 3756,5 péta becquerels (Pbq), soit 3,75 milliards de milliards de becquerels de becquerels. A titre de comparaison, ce convoi transportera donc plusieurs fois la radioactivité émise lors de la catastrophe de Tchernobyl  Eparpillée dans l’environnement, la radio- toxicité potentielle  de ce convoi suffirait à empoisonner l’ensemble de l’espèce humaine


    Des protections insuffisantes pour transporter les déchets extrêmement radioactifs

    Les colis de déchets radioactifs vont être transportés dans des emballages blindés (les castors HAW 28 M) mais les exigences de sûreté de ce transport imposées par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) sont notoirement insuffisantes pour résister aux hypothèses d’accidents et d’attaques les plus graves.

    Ainsi un déraillement du convoi radioactif dans un tunnel à deux voies, suivi d’une collision par un traincastoraffichetravailFiniLeger.jpg chargé de matières inflammables qui prendrait feu, pourrait conduire à la dispersion des déchets radioactifs . Un feu d’hydrocarbures atteint près de 1 200°C en une vingtaine de minutes ; dans un tunnel, il peut monter jusqu’à 1 600°C et durer des heures. Or l’emballage des déchets vitrifiés est conçu pour résister à un feu de 800°C pendant 30 minutes. De même les emballages ne résisteraient pas à certaines attaques terroristes ou à un crash d'avion de ligne. Enfin, ce convoi doit s’arrêter plusieurs fois sur des triages dont l’état des voies de service est l’occasion de nombreux déraillements. Ce convoi dépassera les 2000 tonnes et un écartement de voie n’est pas à exclure. Loin de vouloir être alarmistes, nous pensons que ces hypothèses doivent être envisagées puisque pas moins de 5 % des accidents sont plus graves que les scénarios envisagés et que la catastrophe de Fukushima a démontré que l’impensable pouvait arriver.

    Des travailleurs SNCF dangereusement exposés

    Une fois de plus, sur ce convoi, ni les conducteurs, ni les agents de manœuvre ne seront équipés de dosimètres individuels, contrairement aux forces de police présentes dans le train. Avec ce transport très hautement radioactif compris dans les 500 trains de déchets radioactifs qui traversent la France chaque année, les cheminots sont réellement exposés et pour certains peuvent dépasser la dose limite annuelle. Tant que la SNCF ne fera pas une réelle évaluation des risques, le syndicat SUD-Rail appelle tous les agents pouvant intervenir sur ce train à exercer leur droit de retrait.

    Un transport sans assurance réelle

    Si la radioactivité de ce transport se dispersait à cause d’un accident ou d’un attentat, Areva serait quasiment déchargée de toute responsabilité. La responsabilité financière maximale d’Areva est limitée à 22,9 millions d’euros . Qui peut croire qu’un accident impliquant une telle radioactivité coûterait aussi peu ? Ce transport roulera donc quasi sans assurance réelle.

    Une seule issue : sortir du nucléaire

    Ce transport a pour seule raison d’être une transaction commerciale entre Areva et les industriels nucléaires allemands, qui ont envoyé ces déchets en France pour s'en débarasser provisoirement. En outre, il fait peser sur la tête des populations une véritable épée de Damoclès et expose l’Europe entière au risque de contamination radioactive.

    image_65739954.jpgAujourd'hui, le parc nucléaire français produit chaque année plus de 2 convois similaires de déchets vitrifiés aussi ingérables que dangereux, pour des durées extrêmement longues. Poursuivre dans cette voie en léguant des déchets radioactifs aux générations futures et en les transportant sur de si longues distances est totalement insensé. Il est urgent de sortir du nucléaire et il existe des alternatives crédibles au nucléaire, reposant sur les économies d'énergie et les énergies renouvelables, qui ne demandent qu'à être mises en oeuvre.

    Plutôt que de jouer à des paris hasardeux en attendant l'accident, les responsables politiques français devraient plutôt arrêter les transports de déchets et s'engager immédiatement pour la sortie du nucléaire.


    Informations, trajets et horaires:
    http://groupes.sortirdunucleaire.org/Transport-La-Hague-Gorleben

     

  • Plan de rigueur 2012 : François Fillon oublie une niche de 6 Milliards d’euros !


    Communiqué de la FNE


    Le Premier Ministre vient de dévoiler le plan de rigueur du Gouvernement pour le budget 2012 et propose un nouveau coup de rabot de 20% sur le crédit d’impôt développement durable. Pour le RAC-F, la FNH, FNE, la Ligue ROC et la LPO, il aurait été beaucoup plus judicieux de supprimer les subventions à la pollution. A la clé, 5,8 milliards d’Euros à récupérer.


    Plusieurs rapports récents, dont celui de la sénatrice Nicole Bricq, intitulé « prélèvements obligatoires 8159_une.jpg2007-201 : un quinquennat d'incohérences et d'injustices »1 et celui de la mission Sainteny pour le Conseil d’Analyse Stratégique sur « les aides publiques dommageables à la biodiversité »2 contiennent de nombreuses propositions qui auraient l’avantage de supprimer des subventions à la pollution, tout en dégageant de nouvelles recettes.

    SUPPRIMER LES SUBVENTIONS A LA POLLUTION

    Le rapport Bricq souligne que les dépenses fiscales liées à la consommation d’énergies fossiles s’élèvent chaque année à 5,8 milliards d’euros. Parmi les secteurs privilégiés, on trouve l’aviation, exonérée de taxe sur la consommation intérieure (3,5 milliards d’euros) alors qu’elle représente de loin le mode de transports le plus émetteur de gaz à effet de serre ou encore les agrocarburants de première génération, largement inefficaces d’un point de vue environnemental et social, qui bénéficient également d’une défiscalisation (196 millions d’euros/an).

    FNE-161x95.jpgCes subventions à la pollution pèsent lourdement sur le budget de l’Etat et vont à l’encontre des objectifs que la France s’est fixée lors du Grenelle de l’Environnement, en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de la biodiversité. Elles sont aussi contraires à l’engagement du G20 de réduire et de réorienter les subventions aux énergies fossiles, au profit de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.

    LA FISCALITE ENVIRONNEMENTALE : GRANDE ABSENTE DU QUINQUENNAT DE NICOLAS SARKOZY

    Le Premier Ministre serait bien inspiré de supprimer ces niches fiscales, au lieu de porter un coup defiscalite-ecologique-02.jpg canif supplémentaire à l'accompagnement de modes de vie respectueux de l’environnement (rabot sur le crédit développement durable, augmentation de la TVA pour les travaux de rénovation des logements). De même, afin de réaliser des économies sur le PTZ+, il devrait non pas le centrer sur le neuf (et favoriser ainsi l’étalement urbain), mais le conserver à la fois pour le neuf et l’ancien en le conditionnant à un niveau élevé de performance énergétique3 .
    Le RAC-F, la FNH, FNE, la Ligue ROC et la LPO regrettent donc que la fiscalité écologique soit systématiquement oubliée dans notre pays. La France qui a abandonné en 2009 le projet de Contribution Climat Energie reste l’un des plus mauvais élèves de l’UE en matière de fiscalité écologique.

  • Assemblée générale d'Argonne Parc Naturel Régional

     

     

    L’association «Argonne Parc Naturel Régional» par son Président Olivier Aimont, Conseiller Général du canton de Ste Ménéhould, et le Conseil d’administration vous convie à sa  IIIème Assemblée générale :

    le Samedi 26 Novembre 2011
    au Pôle des Quatre Saisons - Clermont en Argonne


      9h.00 Accueil convivial
      9h.30 Début des travaux
    10h.30 Interventions
    11h.00 Conférence-débat

    avec Yves Gorgeu Directeur d’études à Mairie-Conseils sur le thème :

    Le Parc Naturel Régional, un outil de développement du territoire



    .
    Depuis maintenant trois ans, APNR, ce sont près de 250 adhérents, des Communes, des Communautés de Communes qui nous ont rejoints.


    Votre participation à cette Assemblée générale nous conforterait dans cette démarche,

     

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  • La sortie du nucléaire en Allemagne nous condamne-t-elle aux pannes de courant ?


    Communiqué de "Sortir du nucléaire"


    Selon une étude de Cap Gemini parue cette semaine, la sortie du nucléaire en Allemagne nous condamnerait à des coupures de courant en privant la France d’électricité. Mais ne serait-ce pas d’abord notre système énergétique qui nous mène dans l’impasse ?


    Le dernier rapport de Cap Gemini vient de paraître, mettant en avant une prévision qui a fait grand bruit : du fait de la sortie du nucléaire en Allemagne, la France risquerait des coupures de courant cet hiver.

    Peu de journalistes ont relevé les liens étroits entre le personnel du cabinet Cap Gemini, en particulierBougie3.JPG sa Directrice Internationale du secteur énergie et l’industrie . Peu ont souligné qu’il était bien étrange qu’après s’être tant vantée de l’ « indépendance énergétique » procurée par ses 58 réacteurs nucléaires , la France fasse ainsi l’aveu de sa dépendance au courant allemand. L’important est de marteler le message : à cause des antinucléaires, ça va grelotter dans les chaumières !

    Mais si notre pays n’est pas en mesure de faire face aux pics de consommation, n’est-ce pas avant tout à la politique énergétique française qu’il faut s’en prendre, plutôt que de reprocher à l’Allemagne d’avoir su prendre la mesure de la menace nucléaire ?

    Au lieu d’accuser les antinucléaires de vouloir le retour à la bougie, ne faudrait-il pas se rendre à l’évidence que c’est le nucléaire qui risque de nous condamner à la bougie cet hiver ? Pourquoi la France se préoccupe-t-elle plus de vendre des réacteurs que d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments ? Pourquoi le chauffage électrique, aberration énergétique responsable de la majeure partie de la pointe hivernale, est-il encouragé à tout prix alors qu’il est minoritaire, voire proscrit chez nos voisins européens ? Pourquoi la France a-t-elle privilégié le développement du nucléaire plutôt que les économies d’énergie, si bien que nous consommons plus de pétrole par tête, à niveau de développement équivalent, que nos voisins britanniques ?

    Ne pourrions-nous pas enfin remettre les choses à l’endroit et penser d’abord à l’isolation, aux économies d’énergie, aux moyens les plus efficaces de produire la chaleur (et l’électricité n’en fait pas partie) avant de raisonner en kWh quand nous sommes confrontés à une vague de froid ?

    Rappelons enfin que 3,5 millions de ménages ont froid l’hiver, du fait entre autres de logements mal isolés et de difficultés à régler des factures élevées . Incriminer l’Allemagne, c’est aussi une manière bien pratique de botter en touche sur la précarité énergétique... et une bien piteuse excuse pour refuser de remettre en question notre système énergétique. Il est plus que temps de sortir du nucléaire et de s’engager enfin dans une politique énergétique digne de ce nom !

  • Fukushima: la plus grosse pollution maritime radioactive de tous les temps

    C'est par ce titre que "La tribune de Genève " annonce la publication des chiffres des rejets qui ont suivi la catastrophe de Fukushima.

     

    Cette pollution rejetée à la mer est le double de celle annoncée en juillet par la même agence, l’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

    Elle représente surtout 20 fois ce qu'avait annoncé Tepco, l'entreprise japonaise qui gère les centrales atomiques en cause.

    De 1 à 20 l'erreur est colossale, et cela prouve que Tepco ne maîtrise pas son sujet ou ment sans vergogne. Il est tout à fait possible que ce soit les deux à la fois.

    Les rejets de césium 137 sont donc maintenant estimés à 27 millions de milliards de becquerels.

    Cet énorme chiffre doit cependant être pris avec prudence : il ne mesure que le nombre de désintégrations d'atomes par seconde. Un peu comme si, en cas de pluie, on comptait les gouttes d'eau qui tombent. Les dégâts d'un orage sont liés à d'autres facteurs : la nature du sol, la zone habitée ou non, l'état des infrastructures,etc. De même pour une pollution radioactive, les conséquences dépendent de beaucoup de facteurs : type de radioactivité, dilution de la source initiale, présence humaine ou animale, etc.

     

     

    écologie,fukushima daiichi,centrale nucléaire

    Toujours est-il que des milliards d'éléments radioactifs ont été déversés dans les océans, sans aucun contrôle et sans savoir leur devenir. Dans la panique des premiers jours, tout était préférable à une fusion du coeur de la centrale. Mais c'est justement pour ne pas arriver à cette extrémité que nous opposons depuis toujours au nucléaire. Répétons qu'un accident nucléaire n'est pas seulement possible, il est certain. Et plus le nombre de centrales augmente, plus le nombre d'années d'activité grandit et plus un accident risque de se reproduire. C'est un fait mathématique.

    Ce fait est vérifié pour toute activité, à conditions de fonctionnement stables, que ce soit un accident d'avion, une intoxication alimentaire collective ou être le gagnant du Loto.

    Mais dans le cas d'un accident nucléaire les conséquences sont telles qu'il est criminel de jouer avec la vie des populations.

  • Warsmann simplifie, la FNE réagit

    Jean-Luc Warsmann s'est fait le spécialiste de la simplification des lois qui sont en application.

     

    Ce qui paraît être du bon sens, tant le poids des textes législatifs et réglementaires est lourd, n'est pas sans danger. A force d'élaguer, on peut couper une bonne branche, ou même faire périr l'ensemble de l'arbre.

    On se souvient de la gaffe qui avait mené à ne pouvoir condamner une secte, car le texte de référence avait été "simplifié" par la commission Warsmann.

     

    Le travail de cette commission se poursuit, et la Fédération Nature Environnement en dénonce unpublicite-panneaux-douchet.jpg nouvel effet pervers. Dans le domaine de la publicité invasive (les panneaux géants ) le Grenelle de l'Environnement avait prévu des mesures strictes. Une proposition discutée à l'assemblée prévoit une modification qui n'a rien d'une simplification, mais qui risque de faire perdre toute valeur au texte. Voici la réaction de la FNE :

     

    Hier, la proposition de loi de simplification du droit, dite proposition de loi Warsmann, était examinée en séance publique à l’Assemblée Nationale. Simplifier ? Nous sommes certes pour un droit plus simple et mieux appliqué. Mais quand simplifier devient un euphémisme pour déréguler, FNE, la LPO, la Ligue ROC et la Fondation pour la Nature et l’Homme alertent.


    Affichage publicitaire : priorité à l’intérêt purement financier !

    Alors que la loi de 1979 a prévu la mise en conformité des dispositifs publicitaires, des préenseignes et des enseignes dans un délai de 2 ans avec les nouvelles dispositions, la « proposition de loi Warsmann » organise un délai de mise en conformité de 6 années.

    En d’autres termes, les exploitants de dispositifs publicitaires bénéficieraient d’un délai de 6 ans après l’adoption d’un règlement local de publicité (règlement introduit par la Loi Grenelle II), de sorte que les maires, auteurs d’un règlement local de publicité, ne pourraient voir respecter les dispositions de ce règlement au cours de leur mandature municipale de 6 ans. C’est inciter les élus à ne pas adopter de règlements locaux de publicité. Ce délai de 6 ans empêche l’organisation de toute politique locale d’harmonisation de la signalétique locale.

    Tout le dispositif de la loi Grenelle II visant à réduire l’affichage publicitaire est réduit à néant.

  • EPR : des retards, et des frais

    Communiqué de Greenpeace

     

    L’opérateur finlandais Teollisuuden Voima (TVO) a évoqué ce mercredi des retards dans les travaux de construction de la troisième tranche de la centrale nucléaire finlandaise d’Olkiluoto. La mise en service, prévue en 2013, pourrait donc être encore repoussée… Même si cela n’est pas totalement une surprise : en juillet dernier, Greenpeace publiait une analyse des derniers rapports de sûreté de l’autorité finlandaise STUK, qui révélaient une accumulation de nouveaux problèmes sur le chantier, susceptibles d’entraîner des retards additionnels.

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    Cette nouvelle intervient au moment où Marc Goua, député, rend un pré rapport à la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale. Selon ce rapport présenté mardi par le député à la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Areva va devoir inscrire de nouvelles provisions dans ses comptes pour faire face aux coûts de l’EPR finlandais et aux coûts d’acquisition des mines d’uranium en Afrique.

    Le rapporteur souligne ainsi dans son rapport d’étape qu’Areva a enregistré une 8ème provision pour l’EPR finlandais en 2010, pour un total de 2,6 milliards d’euros, provision directement liée aux surcoûts et aux retards successifs du chantier. Car chaque malfaçon constatée sur le chantier EPR entraîne des nouveaux délais : au final, la perte estimée du projet s’élève à 2,6 milliards d’euros au 31 décembre 2010 pour Areva.
    En avril 2009, TVO a réclamé 1,4 milliard d’euros au consortium (composé d’AREVA NP et Siemens AG à respectivement 73% et 27%). Aucune provision n’est constituée à ce titre par le consortium. Le contentieux est en cours, le consortium ayant contesté les faits. (voir le document de référence Areva 2010 page 261).

    Ce nouveau délai annoncé aujourd’hui par TVO viendrait ajouter un nouveau surcoût (actuellement le prix est de 5,6 mds d’euros officiellement contre 3 milliards annoncés lors de la vente) . Comme Marc Goua le pressentait, Areva devrait donc à nouveau devoir provisionner pour faire face… Dès lors une question s’impose de combien sera la nouvelle provision et comment ces pertes seront elles financées ? Un EPR finlandais au coût astronomique… Alors qu’un EPR est en ce moment en construction en France, à Flamanville, ainsi que deux en Chine !

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    Où Areva va-t-elle trouver ces milliards supplémentaires ?

    L’État français détient 87% du capital d’Areva. L’année dernière, l’État actionnaire a poussé Areva à vendre sa filiale T&D, afin de “récupérer” 4 milliards d’Euros …
    En novembre 2010, lorsque l’État souhaitait ouvrir le capital d’Areva, le Qatar avait valorisé l’entreprise à hauteur de 8 milliards d’euros, un chiffre très en-deçà des valorisations réalisées en interne par le groupe Areva, pour qui la seule activité d’extraction d’uranium est estimée entre 6 et 7 milliards d’euros… L’ensemble du groupe, selon l’Etat actionnaire, valait entre 12 et 14 milliards d’euros.

    Aujourd’hui pour provisionner, les solutions ne semblent pas multiples : une ouverture du capital pourrait s’imposer … Mais quelle marge de négociation reste-t-il aujourd’hui à l’État face aux Qatari ?
    Le nouveau président du directoire d’Areva, Luc Oursel, doit être entendu mercredi par la Commission des affaires économiques de l’Assemblée, une occasion pour lui de faire toute la transparence sur le montant total des provisions nécessaires pour le chantier de l’epr finlandais.