Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ècologie - Page 70

  • Le Conseil d'État annule le classement de certaines espèces "nuisibles"

    Le Conseil d’État vient de rendre sa décision sur l’arrêté de classement des espèces « nuisibles » contre lequel France Nature Environnement et Humanité et Biodiversité avaient déposé un recours commun.

    Cet arrêté, pris en 2012 par le ministre de l’Ecologie, concerne une dizaine d’espèces (mammifères et oiseaux) et autorise leur destruction par piégeage ou par tir dans certains départements ou certaines communes.

    Le Conseil d’Etat a jugé que ce classement n’était pas justifié dans une vingtaine de cas et il a annulé l’arrêté en ce qui concerne :
    - la pie dans l’Aube, l’Aude, le Calvados, la Dordogne, l’Isère, la Marne, la Seine-et-Marne et le Rhône,
    - la fouine dans la Dordogne, l’Eure-et-Loir, l’Isère, la Seine-Maritime et le Rhône,
    - la martre dans le Calvados, la Dordogne, la Lozère et la Moselle,
    - la corneille dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales,
    - le geai dans le Var,
    - la belette dans le Calvados.

    La décision du Conseil d’État est applicable dès sa publication : ces espèces ne peuvent donc plus être piégées ni détruites dans ces départements, sans qu’une modification de l’arrêté ministériel soit nécessaire.

    France Nature Environnement et Humanité et Biodiversité se félicitent de cette décision, qui sanctionne des classements abusifs. « Le concept de « nuisible » n’a pas de sens en biologie », indique Christophe Aubel, de Humanité et Biodiversité, « car toutes ces espèces jouent un rôle utile dans les écosystèmes. En particulier, les petits prédateurs (fouine, martre et belette) sont des auxiliaires précieux de l’agriculture car ils contribuent à réguler les populations de rongeurs ».

    Dominique Py, administratrice de France Nature Environnement en charge de la faune sauvage poursuit : « Au-delà de cette décision du Conseil d’État, c’est l’ensemble de la réglementation sur les « nuisibles », concept périmé, qui devrait être revu pour prendre en compte les réalités biologiques et privilégier les méthodes préventives, afin de mettre un terme aux destructions injustifiées de dizaines de milliers d’animaux sauvages chaque année ».

    France Nature Environnement et Humanité et Biodiversité poursuivront leurs actions de plaidoyer auprès du ministère en faveur d’une modernisation de cette réglementation.

    geai_rolandclerc_72dpi.jpg

    Geai des chênes

  • Cabaret encore plus Vert

    Informations reprises du site ALE 08

    L’éco-festival rock du Cabaret Vert n’est pas seulement un évènement musical. C’est aussi l’occasion de mettre en valeur des savoir-faire du territoire et des associations, de doper l’économie locale et de faire de la pédagogie sur les questions environnementales. Cette année, les festivaliers bénéficient de nouvelles offres pour réduire l’impact transport de l’évènement.

    logo.jpg

     

    La charte de développement durable du festival couvre les domaines de l’environnement, de l’économie et de la solidarité. Élu Greener festival trois étoiles en 2013, le Cabaret Vert poursuit ses efforts sur le volet environnemental notamment dans le domaine de l’énergie et des émissions de gaz à effet de serre.

    Les consommations et émissions directes sont celles nécessaires à l’activité du site. Elles sont liées au fonctionnement des groupes électrogènes pour les scènes, à l’éclairage du site, à l’animation des stands et du village associatif ...

    Les consommations indirectes sont celles induites par le festival : consommation d’énergie en amont et en aval pour la préparation et la clôture de l’évènement, déplacement des festivaliers, salariés, bénévoles, contenu énergétique des repas ...

    Sur l’alimentation, il est prévu d’établir, à terme, une charte de restauration durable avec des objectifs concernant l’origine et la saisonnalité des produits.

    Mais la plus grande marge d’amélioration se situe dans le domaine des transports. En effet, l’essentiel des émissions de gaz à effet de serre et des consommations d’énergie provient du déplacement des festivaliers pour rejoindre le site. Une enquête a permis d’établir que près des 3/4 des participants utilisent la voiture. Des efforts avaient déjà été entrepris dans les éditions précédentes pour favoriser le train par des offres promotionnelles. L’axe transport a été renforcé cette année et sera encore améliorer dans les années à venir.

    Répartition des moyens de transport utilisés par les festivaliers (Souce FLAP / CCI)



    L’accès en bus. Le Cabaret Vert et la compagnie « OnTours » propose aux festivaliers un pack comprenant le transport, le camping et l’entrée pendant 4 jours au festival. Cette offre concerne plusieurs villes de Belgique et du Nord-Est de la France.

    L’accès en train. Le Cabaret Vert propose aux festivaliers d’allier confort et économie avec le train :
    -Les festivaliers non-champardennais peuvent combiner billet d’entrée festival et billet de train avec l’offre promotionnelle « Instant V » de voyages-sncf.com.
    -Les festivaliers Champardennais peuvent profiter de 50% de réduction sur leur trajet A/R avec TER Champagne-Ardenne.
    -Les habitants du territoire des Crêtes Préardennaises peuvent bénéficier d’un aller-retour en TER gratuit, grâce à la Communauté de Communes des Crêtes Préardennaises, au départ des gares de Poix-Terron et Amagne-Lucquy.

    Le covoiturage. En plus du partenariat qu’entretien le festival avec le site blablacar.fr, le Parc Naturel Régional des Ardennes et la Communauté de Communes des Crêtes Préardennaises s’associent à la démarche de l’association FLaP (organisatrice du festival) pour développer des aires de covoiturage dans les Ardennes.
    Dans ce but, les communes de Rimogne, Revin, Poix-Terron, Attigny et Signy-l’Abbaye proposeront dès le jeudi 21 août et jusqu’à la fin du festival une zone de rencontre et de stationnement à l’attention des festivaliers souhaitant partager leur voiture. Carte des aires de covoiturage cabaret vert

    Autres. Pour les festivaliers à proximité du site, les réseaux de bus menant jusqu’au festival sont présentés sur la page « Infos pratiques » du site internet du Cabaret Vert. De plus, un parking vélo est mis à disposition des festivaliers à l’entrée du site du festival.

    Avec toutes ces possibilités, plus aucune raison de venir seul(e) en voiture !

    Enfin, pour mieux cerner les habitudes des festivaliers et améliorer son offre de transports lors des prochaines éditions, le Cabaret Vert conduira auprès de ses participants une enquête transports, pendant toute la durée du festival.

    Plus d’informations sur la page : http://cabaretvert.com/infos-pratiques/

    cabaret_vert_2014_affiche.jpg

  • Centrales nucléaires, démantèlement impossible ?

    Les problèmes engendrés par la démolition des centrales nucléaires vieillissantes sont multiples et complexes.

    La gestion des déchets contaminés en est un exemple ; on constate en Allemagne, aux États-Unis et en France qu'aucune solution satisfaisante n'existe, alors que la question va se poser de manière de plus en plus pressante.

    Ce soir Arte diffuse un documentaire que nous n'avons pas vu, mais qui doit être regardé comme une pièce à ajouter à ce dossier préoccupant.

    Voici ce qu'en dit "Telerama" :

    Mardi 29 juillet de 20:55 à 22:05 sur Arte

    Synopsis de Centrales nucléaires, démantèlement impossible ?

    nucleaire.jpgDe la France aux Etats-Unis, en passant par l'Allemagne, les pays qui ont misé sur l'énergie nucléaire se trouvent aujourd'hui confrontés à un nouveau défi : le démantèlement de leurs centrales vieillissantes ou définitivement mises à l'arrêt. Voici quarante ans, leurs concepteurs, tout à leur enthousiasme, n'avaient pas prévu que, devenus trop vieux et donc dangereux, ces réacteurs devraient être un jour démontés, et qu'il faudrait stocker leurs déchets hautement radioactifs. Si les opérateurs et les autorités de la sûreté nucléaire assurent pouvoir maîtriser ce processus de démantèlement, la réalité est tout autre.

  • Politique agricole commune : moins de prairies, moins de haies, moins d’oiseaux et plus de CO2 dans nos campagnes !

    Communiqué de la FNE

    D’ici le premier août, la France doit notifier à la Commission européenne ses premiers arbitrages sur la mise en œuvre du verdissement de la nouvelle Politique agricole commune (PAC). Mais le Ministre de l’agriculture a déjà annoncé ses intentions. Cédant une fois de plus aux lobbys agroindustriels, l’Etat français s’apprête à tirer encore plus vers le bas le niveau d’ambition environnementale, déjà désastreux, de la réforme européenne. Les organisations signataires livrent leur analyse.


    Un verdissement de façade
    Pour justifier le budget considérable alloué à la PAC, l’Union européenne a mis en place un « verdissement » : 30% des aides directes aux agriculteurs sont désormais liées à des pratiques environnementales et climatiques (diversification des cultures, maintien des prairies permanentes et mise en place de 5% de surfaces d’intérêt écologique sur l’exploitation agricole). Déjà très peu ambitieuse - malgré les apparences - la réforme laissait aux Etats membres des marges de manœuvre pour son application. Mais au lieu de les utiliser à bon escient, la France s’apprête à affaiblir toute leur portée potentielle !

    3dg.jpg



    Diversification des cultures… sauf pour la monoculture de maïs !
    Avec la diversification des cultures sur les exploitations agricoles, l’objectif est d’encourager la rotation, qui est l’un des principes de base de l’agronomie. Mais, sous la pression des lobbys, la France a déjà demandé à la Commission Européenne d’exonérer la monoculture de maïs de cette obligation. Ce cadeau aux maïsiculteurs conduira à l’aggravation de la banalisation des paysages, du déclin de la faune et de la flore, et fait perdre toute crédibilité à la réforme.

    Surfaces d’intérêt écologiques… avec des cultures et des pesticides !
    5% de l’espace agricole doit être consacré à des surfaces d’intérêt écologique. Ces surfaces devraient être constituées de haies, de bosquets, de mares… abritant des oiseaux et des insectes participant à la lutte contre les parasites des cultures. Au lieu de cela, la France permettra que ces espaces soient réservés à des cultures qui recevront des engrais chimiques et des pesticides évidemment destructeurs de la biodiversité. Comment dans ces conditions, peut-on encore parler de surfaces d’intérêt écologique ?

    Prairies permanentes… déclin annoncé !
    Les prairies permanentes représentent un patrimoine en termes de paysages, de biodiversité, de qualité de l’eau, mais aussi de lutte contre les changements climatiques grâce au stockage de carbone. Leur surface diminue de manière inquiétante en France notamment au profit des céréales.
    Dans le cadre du verdissement, les Etats doivent veiller à ce que la surface des prairies permanentes ne diminue pas. Au lieu d’organiser une veille précise, au plus près du terrain, la France s’apprête à opter pour un système d’observation au niveau national aussi approximatif qu’inefficace qui aboutira à une inévitable régression des prairies.

    Changement climatique : tout faux !
    De plus, la France qui dit vouloir faire preuve d'exemplarité en vue de la grande conférence sur le climat qu'elle accueillera en 2015, s'apprête à prendre deux mesures qui vont mettre à mal cette prétendue exemplarité : le retournement annoncé des prairies permanentes au profit des céréales ne fera que relâcher plus de CO2 dans l’atmosphère et l’encouragement de la monoculture de maïs, culture très gourmande en eau, fragilisera la situation des agriculteurs face aux événements climatiques extrêmes. Or ces mesures sont pourtant essentielles pour favoriser l’adaptation au changement climatique ainsi que l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre !

    Une analyse plus détaillée se situe en annexe

    Pour Samuel Féret, coordinateur de la plateforme Pour Une Autre PAC, « Autoriser des pesticides sur des cultures admissibles aux surfaces dites d'intérêt écologique irait clairement à l'encontre de l'agenda agro-écologique fixé par le ministre de l'agriculture. Une telle incohérence, non seulement démobiliserait les agriculteurs les plus vertueux, mais décrédibiliserait la réforme de la PAC pourtant annoncée comme plus verte ».

    Jean-Claude Bévillard, vice-président de FNE en charge des questions agricoles, conclut : « Le Ministre de l’agriculture doit prendre la mesure des conséquences graves des arbitrages qu’il s’apprête à rendre à la Commission européenne sur la PAC. Si les mesures de la PAC ne servent pas l’intérêt général, le citoyen-contribuable n’acceptera plus de verser des sommes aussi importantes aux agriculteurs. »

    ecologie,pac,politique agricole commune,fne

    Prairie près de Savigny sur Aisne (photo L'An Vert DR )

  • STOP TAFTA

    Loin d'être un traité commercial, le traité de libre-échange transatlantique serait surtout un grand pas en arrière en matière de réglementation environnementale. France Nature Environnement s'engage contre ce traité. Et vous ?

    En négociation jusqu'en 2015, le TAFTA, Trans-Atlantic Free Trade Agreement, prévoit l'instauration d’un vaste marché de libre-échange entre l’Union Européenne, les Etats-Unis et le Canada. Un traité qui risque de bouleverser en profondeur nos acquis environnementaux, sociaux, sanitaires et démocratiques au profit d’une dérégulation quasi-totale et assumée de l'économie.

    Le 14 juin 2013, la Commission européenne obtenait un mandat de la part de tous les États membres pour négocier le TAFTA avec les États-Unis et le Canada. Elle est désormais la seule autorité en charge des négociations. Si l'élaboration du traité brille par son absence de transparence, les citoyens n'y étant pas associés, deux objectifs officiels sont affichés : la mise en place d’un marché transatlantique via le démantèlement des droits de douane et la suppression des barrières non tarifaires, ainsi que l’extension de l’utilisation des mécanismes de règlement des différends entre investisseurs et Etats (RDIE). Accentuant la concurrence, la suppression des normes douanières actuelles entraînerait le nivellement par le bas des normes de sécurité alimentaire européennes en les calquant sur les normes internationales bien plus laxistes.

    Cet accord ouvre la voie à l’importation de semences OGM, de bœuf aux hormones ou de poulet au chlore

    Le TAFTA ouvrirait donc la voie à l’importation de semences OGM, de viande aux hormones ou encore de volaille chlorée, des produits autorisés sur le sol américain. Avec le RDIE, les entreprises étrangères pourront poursuivre en justice un gouvernement si elles estiment que des mesures politiques peuvent entraver leurs futurs bénéfices. Des cas jugés à huis clos, au mépris de l’institution judiciaire, et aux frais du contribuable en cas d'amende. Au nom de la liberté de commercer, la privatisation des marchés de l’eau et de l’énergie s'accentuerait encore davantage et la fracturation hydraulique serait autorisée. En somme, c’est toute la règlementation environnementale, aujourd'hui imparfaite mais restrictive, qui risque de se voir mise à mal.Aberration juridique et démocratique, le TAFTA s’attaque à toutes les institutions, dont l’agriculture française, grande perdante, au profit de la filière agricole américaine.

    stoptafta.jpg

    La menace est vaste : le projet d'accord va entre autres saper des acquis sociaux du travail fondamentaux, instaurer de nouvelles lois liberticides (protection des données et brevets) et limiter le pouvoir des Etats. Conclu à l’unique profit des multinationales, le TAFTA n’apportera en prime qu’un gain minime en termes de PIB. Informée en amont par nos fédérations européennes Transport & Environment et le Bureau Européen de l’Environnement (BEE), France Nature Environnement s’est engagée contre ce traité et participe au "Collectif National Unitaire STOP TAFTA" qui regroupe un collectif d’associations militantes. Il est encore temps de faire entendre la voix citoyenne, notre seul recours. Disons non à TAFTA !

    http://stoptafta.wordpress.com/

     Pour signer en ligne : www.collectifstoptafta.org/

    Ou sur Facebook : www.facebook.com/collectifstoptafta

  • Pêche profonde : l’Ifremer donne raison aux ONG

    En 2011, Greenpeace partait en campagne en mer pour dénoncer les dégâts de la pêche en eaux profondes, qui décime des espèces que l’on connaît à peine, génère des taux de rejets très importants, et n’est même pas rentable !

    action_Irlande1.jpg

    L’Ifremer vient de rendre publique des données sur cette activité de pêche en France que Greenpeace et d’autres ONG réclamaient depuis le Grenelle de la mer de 2009, et qui viennent confirmer ce que nous affirmons : l’interdiction du chalutage profond aurait des conséquences économiques et sociales moindres mais représente un grand pas dans la protection des fonds marins.

    Bataille des chiffres et contrevérités des autorités françaises

    En effet, les prises d’espèces profondes ne représentent qu’1,5% des espèces débarquées au sein de l’Union européenne. Soit un peu moins de 4000 tonnes en France en 2012, représentant moins de 1% des prises françaises.

    Or, le 16 juillet 2012, lorsque la Commission européenne a annoncé son projet de mettre fin au chalutage profond, Frédéric Cuvillier affirmait qu’ “une éventuelle interdiction de certains engins de pêche, sans discernement, aurait de très lourdes conséquences socio-économiques et ne serait pas acceptable, au regard des efforts déployés par les pêcheurs pour une gestion durable de ces ressources“. Aujourd’hui, nous avons la preuve qu’il avait tort.

    Durant les débats au Parlement européen sur la réforme de la réglementation pêche profonde, les élus français, les représentants du secteur, l’administration des pêches et le ministre avancent des chiffres non fondés : des centaines de bateaux et des milliers d’emplois seraient menacés. Mais les ONG maintiennent que seuls une dizaine de navires réellement spécialisés seraient concernés.

    Les données fournies par l’Ifremer révèlent que les navires ayant une activité de chalutage profond sont effectivement très peu nombreux.
    En 2012, 35 chalutiers avaient fréquenté des profondeurs supérieures à 600 mètres, mais 23 sur 35 les avaient fréquentées moins de 10% de leur temps de pêche. Seuls 12 chalutiers français fréquentaient des profondeurs de plus de 600 mètres plus de 10% de leur temps uniquement !Seulement 10 d’entre eux pêchaient au-delà de 800 mètres de profondeurs.

    Arrêt du chalutage profond : peu d’impact pour les armateurs mais un grand pas pour les espèces de grands fonds

    chalut-de-fond_4536468.jpgLe chalutage profond engendre la prise accessoire d’une centaine d’espèces alors que seulement 3 sont visées. Parmi elles se trouvent des espèces menacées d’extinction comme les requins profonds : 232 770 kg de requins interdits de capture et de débarquement ont été capturés et rejetés morts ou mourant par-dessus bord. Par ailleurs, le chalutage profond entraîne un taux de rejet de 20%.

    Il aura fallu 5 ans pour obtenir de la transparence sur cette activité de pêche. Le maintien de l’opacité a permis au gouvernement de déployer son énergie politique au service d’une dizaine de bateaux. On est à mille lieues de la défense d’une pêche durable.
    Mais la France a encore une chance de modifier sa position et de se prononcer en faveur de l’arrêt de cette pratique destructrice. Elle ne peut plus se cacher derrière le chantage à l’emploi. Les chiffres sont désormais publics. Nous comptons sur Ségolène Royal, qui a permis la publication de ces données, pour aller au bout de la démarche et engager la France sur la voie d’une pêche durable.

    Les États membres de l’Union européenne ont jusqu’au 15 juillet pour confirmer leur position sur le règlement pêche profonde. A suivre de très près.

  • L’économie linéaire est morte… Vive l’économie circulaire !

    Le Gouvernement souhaite inscrire dans la loi sa volonté de passer d’une économie linéaire à une économie circulaire. Le projet de loi sur la transition énergétique présenté le 18 juin contient un chapitre consacré à ce sujet. Ce projet de loi fait écho au paquet « économie circulaire » de la Commission européenne.


    Econocirc.pngDepuis des décennies, notre économie est fortement consommatrice de ressources et génère de nombreux gaspillages. Pour inverser cela et créer des emplois locaux ainsi que du lien social, il devient urgent de changer nos modes de production, distribution et consommation. Ces changements doivent s’inscrire dans une logique d’économie circulaire qui prolonge la durée de vie des produits et améliore le recyclage des déchets. La valorisation énergétique des déchets qui n’auront pu être évités ou recyclés n’entre pas dans le champ de l’économie circulaire mais est complémentaire.

    Prévention et recyclage : rien de neuf

    FNE fait part de sa déception concernant les objectifs de prévention et de recyclage qui manquent clairement d’ambition. Le projet affiche un objectif de stabilisation du volume des déchets des entreprises et des objectifs de recyclage moins ambitieux que ceux du précédent Plan déchets (2009-2012). L’inscription du principe de proximité des activités de prévention et de recyclage est un élément positif. Pour que cela ne reste pas un vœu pieu, il serait pertinent qu’une évolution de la TGAP1 et des soutiens des dispositifs REP2 l’encouragent.

    L’Europe choisit le recyclage

    Le 2 juillet, la Commission européenne a présenté son paquet sur l’économie circulaire. Des objectifs de recyclage contraignants y sont fixés. FNE salue l’interdiction progressive de mise en décharge, d’ici à 2025, des biodéchets et des déchets recyclables. Sur ce dernier point cependant, FNE s’inquiète qu’aucune mesure n’empêche ces déchets d’être envoyés en incinération. FNE déplore le fait qu’aucun objectif spécifique de réemploi et de réutilisation n’ait été fixé. La Commission propose également une cible de réduction des déchets alimentaires de 30 % d’ici 2025 : FNE regrette que l’objectif de réduction de moitié du gaspillage alimentaire, évoqué dans une résolution du Parlement de 2012, ne soit pas prévu.

    Pour Patrick Hervier, en charge du dossier Prévention des déchets de FNE : « l’inscription de l’économie circulaire dans la législation française est un bon début. Il faut maintenant concrétiser cette ambition et intégrer dans la loi des mesures de soutien à l’allongement de la durée de vie des produits et à une augmentation quantitative et qualitative du recyclage des matières. Il convient également de mettre des garde-fous autour de la valorisation énergétique qui ne doit pas se développer au détriment de la prévention et du recyclage. »

    1Taxe générale sur les activités polluantes
    2Responsabilité élargie des producteurs. Les metteurs sur le marché doivent prendre en charge, notamment financièrement, la collecte sélective puis le recyclage ou le traitement des déchets issus de leurs produits.

    obsolescence-programmee.jpg