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  • À Bure, contre le mouvement antinucléaire, une justice politique

    2 mai 2020 / Hervé Kempf (Reporterre)

    Un départ d’incendie dans un hôtel ; l’organisation d’une manifestation interdite ; des dégradations contre un bâtiment. Voici les trois éléments qui servent de prétexte à l’enquête judiciaire la plus coûteuse menée actuellement en France, ayant conduit pour plus d’un million d’euros à la mise sous contrôle judiciaire de dix personnes, à l’écoute cumulée de 16 ans de conversations téléphoniques, à l’examen de plus de 85.000 conservations et messages, à l’écoute durant de longs mois de 29 personnes, ainsi que de journalistes et d’avocats, à la mise en examen d’un avocat. Et tout ceci sans qu’aucune des personnes ainsi sanctionnée ou écoutée ne puisse se voir, pour l’instant, reprocher un délit concret. Il faut préciser que cette enquête hors norme se déroule dans un contexte où, dans un coin de la Meuse, les habitants opposés à un projet nucléaire sont sans arrêt surveillés – parfois avec des caméras postées aux fenêtres de leur maison – et contrôlés.

    Des magistrats prétendent sans rire que des enquêtes aussi démesurées sont menées pour démanteler des trafics de voitures ou de stupéfiants. Pour autant que cela soit vrai – on attend que l’on nous indique quelles enquêtes ont coûté autant d’argent à une justice qui crie misère dans toutes ses activités quotidiennes et utiles -, il faudrait expliquer pourquoi un départ de feu, une manifestation interdite et quelques dégradations méritent un tel déploiement de forces.

    Disons-le nettement : dans ce dossier, la justice n’est que de nom. Les moyens mis en œuvre par l’appareil judiciaire ont pour véritable but de casser l’opposition au projet d’enfouissement de déchets nucléaires dit Cigeo. C’est une justice politique.

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  • La vérité sur la souveraineté alimentaire

    Communiqué de la confédération paysanne le 30.04.2020

    La souveraineté alimentaire n'est pas née avec les récentes prises de parole d'Emmanuel Macron. Le concept a été développé par La Via Campesina et porté au débat public à l'occasion du Sommet Mondial de l'Alimentation en 1996. Depuis son origine, il présente une alternative aux politiques néo-libérales appliquées au secteur agricole. La souveraineté alimentaire désigne en effet le droit des populations, de leurs Etats ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire, sans détruire celle des pays tiers.

    N'en déplaise à la FNSEA*, la souveraineté alimentaire n'est pas et ne sera jamais un protectionnisme à géométrie variable qui laisse libre cours au dumping de nos exportations à bas-prix.

    Des expressions comme indépendance, autonomie, souveraineté ont été empruntées et sont aujourd'hui utilisées par les politiques, l'agrobusiness, la grande distribution et leur communication. Toutefois, aucun d'entre eux n'a entrepris des actions pour réaliser concrètement la souveraineté alimentaire. Ils ont préféré au contraire, la course au "toujours plus, à moins cher" et la mise en concurrence des paysan.ne.s sur la planète - le renouvellement de l'accord de libre-échange entre l'Europe et le Mexique nous le rappelle cruellement.

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  • Raymond

    Cela fera 15 ans à la fin de cette année que Raymond Goury nous a quittés. Tous ceux qui l'ont connu savent la place qu’il a tenue dans la vie vouzinoise et ardennaise, aussi bien sur le plan syndical que politique ou associatif.

    Il a dirigé la section locale du P.S.U. ( qui rejoindra L'A.R.E.V et ensuite "Les Alternatifs"), puis le groupe Ecologie-Solidarité. L'An Vert a été le journal de ce groupe, sous forme papier au départ, avant de devenir le blog que vous connaissez.

    En hommage au militant convaincu et au personnage solidaire qu'il était, ses amis se recueillent devant sa tombe chaque premier mai, en compagnie de Jeannette son épouse. Cette année, les circonstances n'ont pas permis la tenue de ce rassemblement. Un bouquet de fleurs a cependant été déposé ce jour sur sa tombe au cimetière de Vouziers.

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    Vous trouverez ci-dessous le texte lu le jour de ses obsèques au nom de ses camarades.

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