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  • Le printemps revient, les expulsions aussi

    L'arrivée du printemps signe également le retour des expulsions pour les locataires menacés. La trève hivernale est terminée, et la crise annonce de nombreuses expulsions pour 2009 : non seulement de nombreux foyers ne vont pas pouvoir payer leur loyer, mais en plus la construction de logements (sociaux ou pas) est en baisse . Si l'offre continue à être insuffisante, on peut être certain  que les mal logés seront article_photo_1230569624049-2-0.jpgencore nombreux dans les années qui viennent .

    Chistine Boutin, qui ne craint pas les effets d'annonce, déclare que les expulsés seront tous relogés . La Ligue des Droits de l'Homme dénonce ces propos démagogiques:

     

    En cette classique fin de trêve hivernale du 15 mars, la ministre du Logement, Christine Boutin, vient d’annoncer qu’il n’y aura « plus d’expulsions sans solution de remplacement ».

    Selon elle, c’est grâce à sa nouvelle loi qui prévoit l’obligation de la création dans chaque département d’une « commission de prévention des expulsions ». Pour la LDH, il s’agit au mieux d’une bien générale déclaration d’intention, mais plus vraisemblablement d’un faux semblant. En effet, ces commissions étaient déjà prévues dans la loi contre l’exclusion de 1998. Leur création facultative à l’époque n’a pas empêché en 2008 l’exécution à force ouverte de 10 000 expulsions ! Qu’en sera-t-il p61-1_expulsions1.jpgen 2009 avec les effets de la crise qui conduisent de plus en plus de familles à ne plus pouvoir faire face à leurs dépenses locatives ? La déclaration ministérielle (qui reprend celle de F. Fillon en septembre 2008 aux associations d’aide aux personnes les plus démunies), n’a donc guère de crédibilité.

    On n’a jamais vu une commission réaliser ce qu’une nouvelle loi ne prévoit pas. L’obligation de proposer un hébergement ou un relogement à toute personne de bonne foi victime d’une décision d’expulsion n’est donc qu’un leurre. C’est pourquoi la Ligue des droits de l’Homme, s’appuyant sur les dispositions de la loi « Droit au logement opposable » qui fait obligation à l’Etat de reloger prioritairement les personnes menacées d’expulsion, demande qu’un moratoire des expulsions soit institué en 2009 comme le préconise le collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri et mal logées dont elle fait partie.

    Ce moratoire doit être maintenu jusqu’à ce que l’Etat, par une politique de logement massivement orientée vers la demande sociale, soit en mesure de faire face à ses obligations.

  • Fillon a trouvé 2,5 miliard

    Le pauvre Fillon, chef d'un gouvernement sans moyens l'a annoncé : il n'y aura pas d'argent supplémentaire pour les salariés après la manifestation du 19 mars. Il fait savoir qu'il ne tiendra pas compte du message, avant même que la journée se soit déroulée . Il espère peut-être ainsi décourager la mobilisation dans la rue, mais le mécontentement est fort et il risque devoir écouter le message qui sera délivré.h_9_ill_1166209_4601_tva.jpg

    D'autant que le gouvernement vient de trouver 2,5 milliards(c'est le coût estimé de la baisse de la TVA dans la restauration). Les économistes pensent que cette mesure peut créer  environ 12 000 emplois, c'est à dire que chaque poste coûterait environ 20 000 euros.

    Aller au restaurant ne fait pas partie des activités que peuvent se permettre les plus défavorisés. En ces temps de crise, si l'état pouvait se passer des ces milliards, ils auraient pu être utilisé plus intelligemment .

  • Enfouissement des déchets nucléaires : le débat continue

    Notre(pas encore enterré) confrère "L'Union" rapporte les débats que continue de susciter le projet d'enfouissement des déchets nucléaires . Dans la région, aucune communes des Ardennes n'a répondu positivement, mais dans la Marne plusieurs ont fait acte de candidature .

    La proximité du centre de Bure dans la Meuse fait qu'il existe localement un mouvement d'information indépendant de l'Andra, agence qui gère ces problèmes pour le gouvernement .(voir le site de Bure ).

    Au sein de conseils municipaux qui ont voté pour accueillir éventuellement un centre d'enfouissement, le débat n'est pas clos. Ainsi à Maurupt, il anucleaire-tue-avenir.gif été décidé de consulter les habitants par référendum. C'est une bonne chose, mais comme il a été dit au conseil municipal, cela aurait pu être fait avant de prendre position . Le vote de confirmation parmi les élus a donné 7 "pour" et 6 "contre", ce qui laisse présager un scrutin serré pour la population de la commune marnaise. (vote prévu le 29 mars)

    A trois kilomètres de là, à Pargny sur Saulx, un débat a eu lieu à l'initiative des opposants. Une centaine de personnes ont assisté à cette soirée pour entendre des arguments qui étaient absents dans les documents officiels : tout à été fait pour présenter sous un jour favorable ce projet qui engage un territoire pour des centaines de milliers d'années.

    Quand on leur présente des arguments, les populations locales sont interessées et se sentent concernées.

    Comment sur un sujet si important a-t-on pu demander aux communes de s'engager sans véritable débat contradictoire ?

    Manifestement la tentative de passage en force ne se passe si bien que cela pour l'Andra. Les compensations financières annoncées apparaissent de plus en plus pour ce qu'elles sont : un moyen de masquer les véritables enjeux et de ne pas parler des risques de ce projet .

  • Accord signé en Martinique

    Après 5 semaines de luttes, moins médiatisées qu'en Guadeloupe, un accord vient d'être signé en Martinique . Il est conclu entre le patronat et le mouvement du 5 février qui menait la mobilisation dans l'île . Voici les chiffres concernant les augmentations de salaire (source "Le Monde"):

    Le salaire de référence choisi est un douzième de la rémunération annuelle (incluant les primes et le treizième mois pour ceux qui en reçoiventh_9_ill_1168107_0208_collectif.jpg un). Sur cette base, 47 000 personnes pourront bénéficier des 200 euros d'augmentation. Une augmentation de 4 % est actée pour les 8 400 salariés gagnant entre 1,4 et 1,6 smic, et une augmentation de 2 % pour les 22 000 salariés au-delà de 1,6 smic.

    On peut considérer qu'il s'agit d'une victoire pour les Martiniquais .

    Toujours d'après "Le Monde", le préfet de Martinique a déclaré :

    "C'est un très bon accord, très équilibré", a estimé le préfet Mancini, pour qui "parfois il faut savoir prendre du temps pour en gagner en qualité".

    Si c'est un très bon accord pour ce département, on doit pouvoir aboutir au même résultat pour les autres départements français : le 19 mars sera une journée de mobilisation, elle ne doit pas rester sans réponse de la part du gouvernement et du Medef.

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  • Fillion prépare le 19 mars

    F.Fillion prépare, en tant que premier ministre, la journée du 19 mars. C'est à dire qu'il répond par avance aux revendications que portent l'ensemble des syndicats qui préparent cette nouvelle journée de mobilisation : et sa réponse est claire, rien je ne céderai pas un euro . Voici comment "L'Express"rapporte ses propos :

     

    Sérieux", "responsabilité", "sang-froid" : le Premier ministre entend maintenir sans ciller son cap rigoriste face aux aléas conjoncturels et v-21-1144783-1205488992.jpgcorriger l'aggravation du déficit public (5,6% du PIB en 2009) d'ici à l'horizon 2012.

    "Toute enveloppe supplémentaire, c'est de la dette supplémentaire", a-t-il souligné vendredi en marge d'une visite dans l'entreprise drômoise Lafuma, qui a bénéficié de l'intervention du médiateur du crédit.

    Le chef du gouvernement n'a pas attendu la journée du 19 mars pour répondre aux syndicats qui jugent insuffisantes les 2,6 milliards d'euros de mesures annoncées par Nicolas Sarkozy lors du "sommet social" du 18 février.

     

    Où est le dialogue social ? Si l'état de la dette est préoccupant, on le doit aux "enveloppes" que le gouvernement a laché pour le bouclier fiscal, la baisse des charges pour les entreprises (détaxation des heures suplémentaires, suppression de la taxe professionnelle, baisse de la TVA pour la restauration,...).

    Il s'agit donc de choix qui ont abouti à l'augmentation de la dette, et c'est un choix de ne pas vouloir négocier sur les revendications des syndicats. Les habitants de Guadeloupe, Martinique et de La Réunion ont montré que par la lutte des revendications pouvaient déboucher sur une victoire. Le 19 mars doit être une journée de forte mobilisation, pour faire comprendre à Fillion qu'il doit lâcher aussi pour ceux qui ne sont pour rien dans la survenue de la crise, mais en souffrent le plus.

     

    F.Fillion s'exprime par ailleurs sur la décision de Total de supprimer des emplois, alors que la société vient d'annoncer des bénéfices faramineux. L'AFP reprend ses propos:

     

    total-erika.jpgFrançois Fillon a apporté vendredi son soutien à Total, "une des plus belles entreprises françaises", après l'annonce par le groupe de la suppression de 555 postes, estimant que Total allait "créer plus d'emplois qu'elle n'en supprime".

    Le Premier ministre a pris le contre-pied de son secrétaire d'Etat à l'emploi Laurent Wauquiez qui s'était dit "scandalisé" par cette annonce et avait demandé un "geste" à l'entreprise pour "l'apprentissage et l'emploi des jeunes".

    François Fillon, qui s'exprimait à Anneyron (Drôme) lors d'un déplacement sur le thème du financement des entreprises, a affirmé ne pas faire "partie de ceux qui se livrent au sport national qui consiste à dénigrer une des plus belles entreprises françaises, une de celles qui investit le plus, une de celles qui crée le plus d'emplois et une de celles qui rapportent le plus de richesses à la France".


    Total condamné dans le naufrage de l'Erika, Total  qui doit comparaître au procès d'AZF à Toulouse, Total responsable du pillage des ressources du tiers-monde : une bien belle entreprise dit Fillion, puisqu'elle gagne beaucoup d'argent.

    Nous n'avons vraiment pas les mêmes critères pour juger de la qualité d'une entreprise .

  • Le FMI dicrédité veut toujours s'imposer

    La crise actuelle est une terrible preuve des mauvais choix économiques qui sont pratiqués depuis des décennies. Certaines institution sont au coeur des prises de décision dans l'économie libérale, parmi elles se trouve le FMI. Celui-ci impose aux états qui ont besoin de ses services des image-caro-fmi.jpgmesures de type ultralibéral. Elles ont fait bien des dégats dans les pays où elles ont été apliquées.

    Malgré la crise, le FMI persiste à imposer aux états en difficulté( et il y en a de plus en plus) des baisses de salaires ou des économies de  fonctionnement qui vont à l'opposé de l'intérêt des habitants de ces pays . Voici une analyse du comité pour l'annulation de la dette du tiers monde (CADTM) :

    Alors que la situation économique se détériore rapidement, les grands argentiers du monde s’efforcent de garder la main et de donner à un FMI discrédité et délégitimé le rôle du chevalier blanc qui va aider les pauvres à faire face aux ravages de cette crise.

    Or c’est tout le contraire qui se passe. Les principes défendus par le FMI depuis les années 1980 et combattus par le CADTM depuis sa création sont toujours de mise. Les gouvernements qui signent un accord avec le FMI pour se voir prêter des fonds doivent appliquer toujours les mêmes recettes frelatées, qui aggravent la dégradation des conditions de vie des populations.

    2008-10-12T080432Z_01_APAE49B0MFM00_RTROPTP_2_OFRBS-CRISE-G7-FMI-20081012.JPGSous la pression du FMI dirigé par Dominique Strauss-Kahn, plusieurs pays confrontés aux effets de la crise s’en sont pris aux revenus des salariés et des allocataires sociaux. La Lettonie a imposé une baisse de 15% des revenus des fonctionnaires, la Hongrie leur a supprimé le 13e mois (après avoir réduit les retraites dans le cadre d’un accord antérieur) et la Roumanie est sur le point de s’engager aussi dans cette voie. La potion est tellement amère que certains gouvernements hésitent. C’est ainsi que l’Ukraine a récemment jugé « inacceptables » les conditions imposées par le FMI, notamment le relèvement progressif de l’âge de mise à la retraite et la hausse des tarifs du logement.

    Le CADTM dénonce le double langage du FMI et de Dominique Strauss-Kahn, qui, d’une part, demandent à la communauté internationale d’augmenter les efforts pour atteindre les objectifs de développement du millénaire déjà bien tièdes et, d’autre part, forcent les gouvernements ayant recours à ses services à baisser les salaires dans la fonction publique. Il s’agit là de l’exact opposé d’une vraie véritable politique destinée à faire face à la crise en défendant l’intérêt de ceux qui en sont victimes.

  • Continental ferme son usine

    L'usine de Clairoix dans l'Oise fabrique des pneus pour le groupe Continental. Devant la crise qui frappe l'automobile, celui-ci vient de décider de fermer purement et simplement le site qui emploie 1200 salariés . Scandale crient les élus de tout bord, UMP compris qui semblent découvrir comment fonctionne le libéralisme . Ce sont pourtant les mêmes qui ont supprimé l'autorisation administrative de licenciement, fait 427049_sans-titre.JPGsauter le "carcan" des 35 heures, augmenté le contingent d'heures supplémentaires, etc . Et tout cela pour permettre au capitalisme de s'exprimer pleinement, pour créer des emplois disaient-ils .

    Et bien le libéralisme s'exprime pleinement, et les cris des élus UMP sont pour le moins déplacés :ils ne font que constater les conséquences de leurs choix. Les réactions d'après "lesechos.fr" :

     

    Cette fermeture peut être "considérée comme une trahison" par les salariés qui avaient passé un accord avec la direction il y a trois ans, a indiqué mercredi Luc Chatel, porte-parole du gouvernement et secrétaire d'Etat à l'Industrie. Lors de son compte tendu du Conseil des ministres, il a insisté sur le fait qu'il avait prévenu les dirigeants de Continental "que si le groupe persistait dans sa volonté d'une restructuration du site de Clairoix, il aurait à justifier devant les tribunaux de la motivation de tels licenciements, surtout dans une période où le groupe Continental a annoncé -c'était certes en 2008- des résultats positifs dans sa branche de pneumatiques". "C'est au comité central d'entreprise -qui doit se réunir le 31 mars- que doit être réservée" l'annonce de la fermeture, a-t-il rappelé.

    Le président PS du conseil général de l'Oise, Yves Rome, a qualifié de "cataclysme" et de "drame social d'une ampleur exceptionnel qui va frapper durement des milliers" d'habitants du département. "Je mesure et je partage le désarroi de tous les salariés (...) qui, pour défendre leur outil de travail, n'avaient pas hésité à revenir sur des avantages acquis en acceptant" de repasser début 2008 à 40H de travail hebdomadaire contre 37 heures et demi.


    La pire des hypothèses

     

    "C'est la pire des hypothèses", a estimé de son côté Laurence Rossignol, vice-présidente du conseil régional de Picardie et secrétaire nationale du PS. "On travaillait pour l'instant sur l'hypothèse d'un plan social quatre étoiles , pas sur une fermeture", a-t-elle ajouté.

    Le sénateur UMP Philippe Marini (Oise) a exprimé son "indignation" face à cette annonce. "Il n'y a pas de justification économique pour cette photo_1236772265503-1-original.jpgdécision" et "la direction de Continental ne représente plus personne et n'est pas en mesure d'imposer une restructuration aussi dramatique", a déclaré le sénateur-maire de Compiègne dans un communiqué. "La société n'a plus de président de conseil de surveillance, on ne sait pas qui exerce le pouvoir au nom des actionnaires", a assuré Philippe Marini, également rapporteur général de la commission des finances du Sénat. Pour lui, "il est invraisemblable qu'une menace aussi lourde soit agitée alors que la France et l'Allemagne devraient s'organiser ensemble pour faire face à la crise du secteur automobile".

    La CFDT a qualifié de "catastrophique" la nouvelle : "on a alerté maintes et maintes fois sur les dommages collatéraux que cela allait provoquer. Imaginez, plus de mille suppressions d'emplois sur un département. Il n'y a pas de mots. La direction a tellement été manipulatrice", a expliqué à l'AFP le responsable Picardie de la fédération Chimie Energie CFDT, Sylvain Bellemère.

    "Il va falloir qu'il (le directeur) donne des explications claires et nettes. Je n'ai pas encore vu mes collègues, mais il va y avoir des actions de faites", a indiqué de son côté Philippe Bernacki, délégué CFDT de l'usine picarde.