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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 941

  • Accord signé en Martinique

    Après 5 semaines de luttes, moins médiatisées qu'en Guadeloupe, un accord vient d'être signé en Martinique . Il est conclu entre le patronat et le mouvement du 5 février qui menait la mobilisation dans l'île . Voici les chiffres concernant les augmentations de salaire (source "Le Monde"):

    Le salaire de référence choisi est un douzième de la rémunération annuelle (incluant les primes et le treizième mois pour ceux qui en reçoiventh_9_ill_1168107_0208_collectif.jpg un). Sur cette base, 47 000 personnes pourront bénéficier des 200 euros d'augmentation. Une augmentation de 4 % est actée pour les 8 400 salariés gagnant entre 1,4 et 1,6 smic, et une augmentation de 2 % pour les 22 000 salariés au-delà de 1,6 smic.

    On peut considérer qu'il s'agit d'une victoire pour les Martiniquais .

    Toujours d'après "Le Monde", le préfet de Martinique a déclaré :

    "C'est un très bon accord, très équilibré", a estimé le préfet Mancini, pour qui "parfois il faut savoir prendre du temps pour en gagner en qualité".

    Si c'est un très bon accord pour ce département, on doit pouvoir aboutir au même résultat pour les autres départements français : le 19 mars sera une journée de mobilisation, elle ne doit pas rester sans réponse de la part du gouvernement et du Medef.

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  • Fillion prépare le 19 mars

    F.Fillion prépare, en tant que premier ministre, la journée du 19 mars. C'est à dire qu'il répond par avance aux revendications que portent l'ensemble des syndicats qui préparent cette nouvelle journée de mobilisation : et sa réponse est claire, rien je ne céderai pas un euro . Voici comment "L'Express"rapporte ses propos :

     

    Sérieux", "responsabilité", "sang-froid" : le Premier ministre entend maintenir sans ciller son cap rigoriste face aux aléas conjoncturels et v-21-1144783-1205488992.jpgcorriger l'aggravation du déficit public (5,6% du PIB en 2009) d'ici à l'horizon 2012.

    "Toute enveloppe supplémentaire, c'est de la dette supplémentaire", a-t-il souligné vendredi en marge d'une visite dans l'entreprise drômoise Lafuma, qui a bénéficié de l'intervention du médiateur du crédit.

    Le chef du gouvernement n'a pas attendu la journée du 19 mars pour répondre aux syndicats qui jugent insuffisantes les 2,6 milliards d'euros de mesures annoncées par Nicolas Sarkozy lors du "sommet social" du 18 février.

     

    Où est le dialogue social ? Si l'état de la dette est préoccupant, on le doit aux "enveloppes" que le gouvernement a laché pour le bouclier fiscal, la baisse des charges pour les entreprises (détaxation des heures suplémentaires, suppression de la taxe professionnelle, baisse de la TVA pour la restauration,...).

    Il s'agit donc de choix qui ont abouti à l'augmentation de la dette, et c'est un choix de ne pas vouloir négocier sur les revendications des syndicats. Les habitants de Guadeloupe, Martinique et de La Réunion ont montré que par la lutte des revendications pouvaient déboucher sur une victoire. Le 19 mars doit être une journée de forte mobilisation, pour faire comprendre à Fillion qu'il doit lâcher aussi pour ceux qui ne sont pour rien dans la survenue de la crise, mais en souffrent le plus.

     

    F.Fillion s'exprime par ailleurs sur la décision de Total de supprimer des emplois, alors que la société vient d'annoncer des bénéfices faramineux. L'AFP reprend ses propos:

     

    total-erika.jpgFrançois Fillon a apporté vendredi son soutien à Total, "une des plus belles entreprises françaises", après l'annonce par le groupe de la suppression de 555 postes, estimant que Total allait "créer plus d'emplois qu'elle n'en supprime".

    Le Premier ministre a pris le contre-pied de son secrétaire d'Etat à l'emploi Laurent Wauquiez qui s'était dit "scandalisé" par cette annonce et avait demandé un "geste" à l'entreprise pour "l'apprentissage et l'emploi des jeunes".

    François Fillon, qui s'exprimait à Anneyron (Drôme) lors d'un déplacement sur le thème du financement des entreprises, a affirmé ne pas faire "partie de ceux qui se livrent au sport national qui consiste à dénigrer une des plus belles entreprises françaises, une de celles qui investit le plus, une de celles qui crée le plus d'emplois et une de celles qui rapportent le plus de richesses à la France".


    Total condamné dans le naufrage de l'Erika, Total  qui doit comparaître au procès d'AZF à Toulouse, Total responsable du pillage des ressources du tiers-monde : une bien belle entreprise dit Fillion, puisqu'elle gagne beaucoup d'argent.

    Nous n'avons vraiment pas les mêmes critères pour juger de la qualité d'une entreprise .

  • Le FMI dicrédité veut toujours s'imposer

    La crise actuelle est une terrible preuve des mauvais choix économiques qui sont pratiqués depuis des décennies. Certaines institution sont au coeur des prises de décision dans l'économie libérale, parmi elles se trouve le FMI. Celui-ci impose aux états qui ont besoin de ses services des image-caro-fmi.jpgmesures de type ultralibéral. Elles ont fait bien des dégats dans les pays où elles ont été apliquées.

    Malgré la crise, le FMI persiste à imposer aux états en difficulté( et il y en a de plus en plus) des baisses de salaires ou des économies de  fonctionnement qui vont à l'opposé de l'intérêt des habitants de ces pays . Voici une analyse du comité pour l'annulation de la dette du tiers monde (CADTM) :

    Alors que la situation économique se détériore rapidement, les grands argentiers du monde s’efforcent de garder la main et de donner à un FMI discrédité et délégitimé le rôle du chevalier blanc qui va aider les pauvres à faire face aux ravages de cette crise.

    Or c’est tout le contraire qui se passe. Les principes défendus par le FMI depuis les années 1980 et combattus par le CADTM depuis sa création sont toujours de mise. Les gouvernements qui signent un accord avec le FMI pour se voir prêter des fonds doivent appliquer toujours les mêmes recettes frelatées, qui aggravent la dégradation des conditions de vie des populations.

    2008-10-12T080432Z_01_APAE49B0MFM00_RTROPTP_2_OFRBS-CRISE-G7-FMI-20081012.JPGSous la pression du FMI dirigé par Dominique Strauss-Kahn, plusieurs pays confrontés aux effets de la crise s’en sont pris aux revenus des salariés et des allocataires sociaux. La Lettonie a imposé une baisse de 15% des revenus des fonctionnaires, la Hongrie leur a supprimé le 13e mois (après avoir réduit les retraites dans le cadre d’un accord antérieur) et la Roumanie est sur le point de s’engager aussi dans cette voie. La potion est tellement amère que certains gouvernements hésitent. C’est ainsi que l’Ukraine a récemment jugé « inacceptables » les conditions imposées par le FMI, notamment le relèvement progressif de l’âge de mise à la retraite et la hausse des tarifs du logement.

    Le CADTM dénonce le double langage du FMI et de Dominique Strauss-Kahn, qui, d’une part, demandent à la communauté internationale d’augmenter les efforts pour atteindre les objectifs de développement du millénaire déjà bien tièdes et, d’autre part, forcent les gouvernements ayant recours à ses services à baisser les salaires dans la fonction publique. Il s’agit là de l’exact opposé d’une vraie véritable politique destinée à faire face à la crise en défendant l’intérêt de ceux qui en sont victimes.

  • Continental ferme son usine

    L'usine de Clairoix dans l'Oise fabrique des pneus pour le groupe Continental. Devant la crise qui frappe l'automobile, celui-ci vient de décider de fermer purement et simplement le site qui emploie 1200 salariés . Scandale crient les élus de tout bord, UMP compris qui semblent découvrir comment fonctionne le libéralisme . Ce sont pourtant les mêmes qui ont supprimé l'autorisation administrative de licenciement, fait 427049_sans-titre.JPGsauter le "carcan" des 35 heures, augmenté le contingent d'heures supplémentaires, etc . Et tout cela pour permettre au capitalisme de s'exprimer pleinement, pour créer des emplois disaient-ils .

    Et bien le libéralisme s'exprime pleinement, et les cris des élus UMP sont pour le moins déplacés :ils ne font que constater les conséquences de leurs choix. Les réactions d'après "lesechos.fr" :

     

    Cette fermeture peut être "considérée comme une trahison" par les salariés qui avaient passé un accord avec la direction il y a trois ans, a indiqué mercredi Luc Chatel, porte-parole du gouvernement et secrétaire d'Etat à l'Industrie. Lors de son compte tendu du Conseil des ministres, il a insisté sur le fait qu'il avait prévenu les dirigeants de Continental "que si le groupe persistait dans sa volonté d'une restructuration du site de Clairoix, il aurait à justifier devant les tribunaux de la motivation de tels licenciements, surtout dans une période où le groupe Continental a annoncé -c'était certes en 2008- des résultats positifs dans sa branche de pneumatiques". "C'est au comité central d'entreprise -qui doit se réunir le 31 mars- que doit être réservée" l'annonce de la fermeture, a-t-il rappelé.

    Le président PS du conseil général de l'Oise, Yves Rome, a qualifié de "cataclysme" et de "drame social d'une ampleur exceptionnel qui va frapper durement des milliers" d'habitants du département. "Je mesure et je partage le désarroi de tous les salariés (...) qui, pour défendre leur outil de travail, n'avaient pas hésité à revenir sur des avantages acquis en acceptant" de repasser début 2008 à 40H de travail hebdomadaire contre 37 heures et demi.


    La pire des hypothèses

     

    "C'est la pire des hypothèses", a estimé de son côté Laurence Rossignol, vice-présidente du conseil régional de Picardie et secrétaire nationale du PS. "On travaillait pour l'instant sur l'hypothèse d'un plan social quatre étoiles , pas sur une fermeture", a-t-elle ajouté.

    Le sénateur UMP Philippe Marini (Oise) a exprimé son "indignation" face à cette annonce. "Il n'y a pas de justification économique pour cette photo_1236772265503-1-original.jpgdécision" et "la direction de Continental ne représente plus personne et n'est pas en mesure d'imposer une restructuration aussi dramatique", a déclaré le sénateur-maire de Compiègne dans un communiqué. "La société n'a plus de président de conseil de surveillance, on ne sait pas qui exerce le pouvoir au nom des actionnaires", a assuré Philippe Marini, également rapporteur général de la commission des finances du Sénat. Pour lui, "il est invraisemblable qu'une menace aussi lourde soit agitée alors que la France et l'Allemagne devraient s'organiser ensemble pour faire face à la crise du secteur automobile".

    La CFDT a qualifié de "catastrophique" la nouvelle : "on a alerté maintes et maintes fois sur les dommages collatéraux que cela allait provoquer. Imaginez, plus de mille suppressions d'emplois sur un département. Il n'y a pas de mots. La direction a tellement été manipulatrice", a expliqué à l'AFP le responsable Picardie de la fédération Chimie Energie CFDT, Sylvain Bellemère.

    "Il va falloir qu'il (le directeur) donne des explications claires et nettes. Je n'ai pas encore vu mes collègues, mais il va y avoir des actions de faites", a indiqué de son côté Philippe Bernacki, délégué CFDT de l'usine picarde.

  • De mon temps ...

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    Dessin du Canard Enchaîné

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  • L'archevêque de Recife soutenu

    On aurait pu croire que l'archevêque de Recife avait pris une position qui n'engageait que lui, en condamnant l'avortement d'une fillette de 9 ans violée par son beau-père. Dans ce cas précis, la grossesse(des jumeaux) mettait gravement en péril la vie de la petite fille (35 Kg ), et au-delà de considérations théologiques sur le début de la vie, la protection de son existence est une évidence . Pas pour l'archevêque de Recife, qui l'excommunie, avec sa mère et l'équipe médicale qui les a pris en charge .

    Dans le très catholique Brésil, l'avortement est légal quand il y a eu viol, ou que la vie de la mère est en danger : les deux circonstances étaient réunies. Mais pour l'archevêque, "les lois divines sont au-dessus des lois humaines". Quelle belle négation de la démocratie, et une porte ouverte à tous les intégrismes .

    Au Vatican, la hiérarchie approuve la position de l'archevêque.Voici rapportée par "Libération" les déclarations du préfet de la congrégation des évêques :

    «C’est un triste cas, mais le vrai problème est que les jumeaux conçus étaient deux personnes innocentes, qui avaient le droit de vivre et qui ne 2911.jpgpouvaient pas être supprimées», a déclaré Mgr Re(photo ci-contre), qui est également président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine. «Il faut toujours protéger la vie, l’attaque contre l’Eglise brésilienne est injustifiée.»

    «L’excommunication pour ceux qui ont provoqué l’avortement est juste», car cette opération constitue «toujours la suppression d’une vie innocente», a commenté le préfet de la congrégation pour les évêques, notamment compétent pour élire des évêques.

     

    Voilà un homme qui sait reconnaître les vrais problèmes . On comprend qu'à l'inverse, le viol de la fillette et le risque pour sa vie n'étaient que des faux problèmes .

  • Nuisibles ? Mais pour qui?

    La FNE alerte sur un projet qui classerait à nouveau la martre et la belette pami les nuisibles, donc bons à abattre . Elles avaient été sortie de la liste en 2008 : qu' auraient-elles bien pu faire de nouveau depuis cette date ?

    On pourrait avoir l'avis localement du CERFE, où travaillent des chercheurs spécialistes en comportement animal . La FNE signale que le museum d'histoire naturelle a entrepris une étude sur ces animaux, et elle demande de tenir compte de ses conclusions avant de prendre une décision . Voici le communiqué de la FNE :

     

    martre.jpgLe Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage (CNCFS) examinera demain mercredi 11 mars un projet d'arrêté ministériel qui classerait à nouveau la martre et la belette sur la liste nationale des espèces dites « nuisibles ». France Nature Environnement s'oppose à cette mesure qui ne repose sur aucune justification biologique et demande au ministre d'attendre les conclusions de l'étude commandée au Muséum National d'Histoire Naturelle sur ces deux espèces.

    La martre et la belette sont deux mustélidés dont le régime alimentaire est essentiellement constitué de rongeurs, ce qui en fait d'excellents auxiliaires de l'agriculture. Ces deux espèces ne posent aucun problème vis-à-vis de la santé et de la sécurité publique, et aucun dommage important, ni aux activités agricoles ou forestières, ni à la faune et la flore, ne peuvent leur être imputées.

    Sous la pression des chasseurs

    Pour ces raisons, elles ont été retirées de la liste des espèces « nuisibles » en décembre 2008. Or, cédant aux revendications des piégeurs et Belette.jpgdes chasseurs, le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo s'apprête à revenir sur cette décision, alors même qu'il a commandé au Muséum une étude scientifique sur la martre et la belette, qui doit être rendue le 15 mai. Le même scénario s'est déjà déroulé en 2002 pour la martre, la belette et le putois, et les arguments en faveur du déclassement de ces trois espèces étaient déjà sans ambiguïté.

    Pour Dominique Py, responsable de la thématique Faune Sauvage à FNE : « il s'agit d'un geste politique en faveur du monde cynégétique, ignorant les avis scientifiques. Nous demandons au ministre de retirer ce projet d'arrêté dans l'attente des conclusions de l'étude conduite par le Muséum. »