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La journée de mobilisation unitaire du 19 mars est une réussite: les chiffres des syndicats et la police sont différents comme toujours, mais les deux confirment une augmentation de la participation aux manifestations.
Dans les Ardennes aussi, la manifestation départementale de Charleville a réuni plus de monde que le 29 janvier. De nombreux Vouzinois étaient présents, dont une partie est venue en car .
Voici des photos reprises du blog de JCVB .
La Ligue des Droits de l'Homme s'associe à la journée du 19 mars. Voici son appel :
Alors même que le gouvernement semble ne pas vouloir modifier substantiellement ses priorités politiques, que le Medef s’arc-boute sur des postures idéologiques sans rapport ni commune mesure avec les problèmes posés à la population, la journée du 19 mars entend rassembler à nouveau contre l’accaparement des richesses, les privilèges destructeurs des marchés financiers et boursiers, les injustices sociales toujours plus nombreuses et cruelles qui en découlent.
Les manifestations de colère qui ont traversé les Antilles et la Réunion, les mobilisations multiples et durables que connaissent les champs de l’éducation et de la recherche, la multiplication des appels émanant de travailleurs intellectuels pour le respect de leur éthique professionnelle, dans une société où « vivre ensemble » se décline en termes d’intérêt général, souligne l’ampleur des attentes.
Il faut une autre politique, basée sur la défense et le développement de l’emploi, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, la lutte contre les inégalités et les injustices, la défense des services publics qui protègent les plus vulnérables en assurant l’accès aux droits fondamentaux, une politique fondée sur le respect du lien social, des droits et des libertés.
C’est pourquoi la LDH est partie prenante et appelle à participer largement aux actions et aux manifestations du 19 mars partout en France.
Ce dessin est tiré du blog de Clémentine Autin (dans la liste des favoris du blog de "L'An Vert"), pour vous rappeler si nécessaire que jeudi sera une journée de mobilisation et de manifestations, afin d'exiger du gouvernement une meilleure prise en charge des souffrances sociales de la crise . Ce ne sont pas les banques ou les entreprises qui souffrent le plus, mais des personnes, salarié(e)s, chômeurs(ses), pensionné(e)s, ...
L'arrivée du printemps signe également le retour des expulsions pour les locataires menacés. La trève hivernale est terminée, et la crise annonce de nombreuses expulsions pour 2009 : non seulement de nombreux foyers ne vont pas pouvoir payer leur loyer, mais en plus la construction de logements (sociaux ou pas) est en baisse . Si l'offre continue à être insuffisante, on peut être certain que les mal logés seront encore nombreux dans les années qui viennent .
Chistine Boutin, qui ne craint pas les effets d'annonce, déclare que les expulsés seront tous relogés . La Ligue des Droits de l'Homme dénonce ces propos démagogiques:
En cette classique fin de trêve hivernale du 15 mars, la ministre du Logement, Christine Boutin, vient d’annoncer qu’il n’y aura « plus d’expulsions sans solution de remplacement ».
Selon elle, c’est grâce à sa nouvelle loi qui prévoit l’obligation de la création dans chaque département d’une « commission de prévention des expulsions ». Pour la LDH, il s’agit au mieux d’une bien générale déclaration d’intention, mais plus vraisemblablement d’un faux semblant. En effet, ces commissions étaient déjà prévues dans la loi contre l’exclusion de 1998. Leur création facultative à l’époque n’a pas empêché en 2008 l’exécution à force ouverte de 10 000 expulsions ! Qu’en sera-t-il en 2009 avec les effets de la crise qui conduisent de plus en plus de familles à ne plus pouvoir faire face à leurs dépenses locatives ? La déclaration ministérielle (qui reprend celle de F. Fillon en septembre 2008 aux associations d’aide aux personnes les plus démunies), n’a donc guère de crédibilité.
On n’a jamais vu une commission réaliser ce qu’une nouvelle loi ne prévoit pas. L’obligation de proposer un hébergement ou un relogement à toute personne de bonne foi victime d’une décision d’expulsion n’est donc qu’un leurre. C’est pourquoi la Ligue des droits de l’Homme, s’appuyant sur les dispositions de la loi « Droit au logement opposable » qui fait obligation à l’Etat de reloger prioritairement les personnes menacées d’expulsion, demande qu’un moratoire des expulsions soit institué en 2009 comme le préconise le collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri et mal logées dont elle fait partie.
Ce moratoire doit être maintenu jusqu’à ce que l’Etat, par une politique de logement massivement orientée vers la demande sociale, soit en mesure de faire face à ses obligations.
Le pauvre Fillon, chef d'un gouvernement sans moyens l'a annoncé : il n'y aura pas d'argent supplémentaire pour les salariés après la manifestation du 19 mars. Il fait savoir qu'il ne tiendra pas compte du message, avant même que la journée se soit déroulée . Il espère peut-être ainsi décourager la mobilisation dans la rue, mais le mécontentement est fort et il risque devoir écouter le message qui sera délivré.
D'autant que le gouvernement vient de trouver 2,5 milliards(c'est le coût estimé de la baisse de la TVA dans la restauration). Les économistes pensent que cette mesure peut créer environ 12 000 emplois, c'est à dire que chaque poste coûterait environ 20 000 euros.
Aller au restaurant ne fait pas partie des activités que peuvent se permettre les plus défavorisés. En ces temps de crise, si l'état pouvait se passer des ces milliards, ils auraient pu être utilisé plus intelligemment .