La France est la deuxième nation nucléaire dans le monde par nombre de centrales. Le rapport risques / avantages est pourtant loin d'être en faveur de cette énergie. Sortir du nucléaire est inévitable.
Un coup d'œil sur sa facture suffit pour le comprendre. En France, l'électricité consommée provient à 80 % de l'énergie nucléaire. A elle seule, la France compte plus d'une centaine d'installations civiles contenant des matières radioactives, dont 58 réacteurs répartis dans 19 centrales. Chaque Français vit à moins de 300 km d'une centrale nucléaire.
Notre pays est la deuxième nation nucléaire au monde en nombre de centrales. L'énergie nucléaire ne produit que 2,5% de la consommation mondiale d'énergie. Les 31 pays producteurs d'énergie nucléaire font donc courir des risques d'accident dramatiques ou de pollutions majeures à l'ensemble de l'humanité pour une part dérisoire de l'énergie mondiale. Le 12 mars 2011, le drame de Fukushima est venu rappeler une fois de plus que la France doit sortir du nucléaire. Et cela, pour au plusieurs raisons.
- Le nucléaire n'est pas une énergie propre
- L'énergie nucléaire ne remplacera pas les énergies fossiles
- Le nucléaire n'assure pas l'indépendance énergétique de la France
- Le nucléaire coûte cher
- L'industrie nucléaire n'est pas transparente.
- Le nucléaire vieillit vite et mal
Le nucléaire n'est pas une énergie propre
Il y a d'abord les risques présentés par les déchets nucléaires et les pollutions majeures en cas
d'accident, ce qu'ont illustré et illustrent encore dramatiquement les catastrophes de Fukushima ou Tchernobyl. Même sans ces drames, le nucléaire n'est pas propre. De l'extraction du combustible au traitement des déchets, ce n’est pas une énergie décarbonée. L’uranium est une énergie fossile, dont le stock ne se renouvelle pas. Son extraction nécessite une importante consommation d’énergie fossile, et donc de CO2. Au Niger, il faut extraire une tonne de minerai pour obtenir seulement 3 kg d'uranium. Son transport, en provenance d’Afrique ou d’ailleurs, la construction des centrales, les pics de consommation – qui obligent à appeler les centrales au charbon à la rescousse, font du nucléaire une énergie prédatrice de ressources naturelles et consommatrice de CO2.
L'énergie nucléaire ne remplacera pas les énergies fossiles
Le nucléaire n'est pas une alternative au pétrole, ne remplissant pas les mêmes fonctions. Si tout le parc automobile devenait électrique, il faudrait construire des centaines de centrales nouvelles et les ressources naturelles ne seraient pas suffisantes (uranium, et lithium pour les batteries).
Le nucléaire n'assure pas l'indépendance énergétique de la France
L'indépendance énergétique française est un mythe : 50 % d'énergie nucléaire (le reste très pétrole et gaz) et l'uranium n'est pas français. Les mines se situent dans des régions à la stabilité politique précaire. La seule indépendance énergétique possible est locale et renouvelable, du vent, de la géothermie et du soleil français.
Le nucléaire coûte cher
Fin mars 2011, EDF a demandé une augmentation de 30% en 5 ans du prix de l'électricité, Le coût de l'énergie nucléaire, nécessairement, est répercuté sur les prix au Kwatt. Les prévisions de coût qui avaient été faites pour l'EPR de Flamanville et le centre de stockage souterrain de déchets radioactifs à Bure dans la Meuse ont largement été revues à la hausse au fur et mesure de l'avancement des chantiers. Le centre de Bure devait coûter 15 milliards d'euros. La note s'élève finalement à plus de 35 milliards d'euros !
A Flamanville, les retards pour cause de mauvaise qualité du béton des enceintes du réacteur en 2008 expliquent, selon FNE, en partie les énormes besoins en capital du groupe pour les prochaines années. Ces besoins vont nécessairement être portés par les consommateurs d'électricité. En quelques mois, le coût de l'EPR de Flamanville est passé de 3,3 milliards d'euros à 5 milliards d'euros. Il dépassera sans doute au total les 6 milliards, sans compter des pénalités entraînées par les deux ans de retard dans la fabrication. En tout - pour Flamanville et en Finlande - Areva a enregistré 2,6 milliards d'euros de provisions en 2010 à cause de ses retards. Qui viennent s'ajouter à ses 423 millions de pertes en 2010.Un prix élevé pour une activité économique sensée être très excédentaire !
Alors que de toute évidence, de nouveaux projets de réacteurs ne sont pas nécessaires en France, d'autres projets sont encore d'actualité. Lors du débat sur l'EPR Penly (réacteur de "troisième génération "), nous avons demandé et obtenu une expertise complémentaire sur les perspectives de demandes à venir en électricité. La réponse a été claire : l'EPR de Penly ne répond pas à des besoins nationaux. L'Etat est l'actionnaire principal d'AREVA et d'EDF. VRP du nucléaire français à l'étranger, l’Etat est en France juge et partie. Le développement du parc nucléaire est dans son intérêt financier.
L'industrie nucléaire n'est pas transparente.
Le nucléaire français vit dans le culte du secret. En France, depuis toujours, l'énergie nucléaire est un
domaine réservé. Règles et lois s'y appliquent comme nulle part ailleurs. Les décisions prises sont classées en secret défense. Nous aurions donc de bonnes raisons de nous demander si ces mesures sont nécessaires. Publié en juin 2010, le rapport Roussely sur l’avenir du nucléaire civil a été classé secret défense.
Le nucléaire vieillit vite et mal
Chaque centrale a une durée de fonctionnement d'environ 40 ans. Huit réacteurs nucléaires de la première génération sont arrêtés et désormais en attente de démantèlement, auquel il faut ajouter Superphénix à Creys-Malville (Isère). 60 000 employés travaillent au sein des 58 centrales et des usines de retraitement du pays.
En parallèle, le marché du démantèlement pourrait fournir des emplois pour 50 ans et permettrait d'organiser la transformation des métiers de l'énergie nucléaire vers ceux des énergies renouvelables.
qu’un sismologue japonais, qui avait prévu en 2007 exactement ce qui vient de se passer, a été écarté de ses fonctions ? La leçon terrible de ce nouveau drame, c’est que si la bureaucratie et la rusticité technologique avaient pesé lourd à Tchernobyl, la privatisation et la priorité à la profitabilité, alors même que la vie de trente-cinq millions de Tokyoïtes (habitant à moins de deux cent cinquante kilomètres de la centrale) est en jeu, n’ont pas mieux pris en compte la sécurité des habitants ni leurs droits à l’information et au débat démocratique… Quand il en était encore temps.
en premier une proposition de loi pour interdire les forages d'exploitation du gaz de schiste, suivi de Borloo qui les avait autorisés en tant que ministre, puis a été déposée une proposition de loi de l'UMP.
quarantaine d’années. Il faut commencer par sortir de l’absurde comme le chauffage électrique, peu efficace et coûteux pour les ménages, puis lancer un plan massif de rénovation des bâtiments et réduire la consommation des appareils électriques. Par ailleurs il faut investir massivement dans les transports collectifs, mais aussi réduire drastiquement la consommation des moteurs des véhicules. Objectif : diminuer la consommation de l’énergie de 62% en 40 ans. D’après le scénario de Négawatt*, ce sont des pistes crédibles et réalisables. Pour atteindre les 23% d’énergies renouvelables d’ici 2020, comme la France s’y est engagée, il est nécessaire de réorienter les investissements vers les énergies renouvelables, toutes les énergies renouvelables : solaire thermique et photovoltaïque, éolien terrestre et off shore, énergies marines, hydraulique, biomasse, et géothermie.
En janvier nous avons repris un
surprenant, étant donné que c'est lui qui avait signé les autorisations en tant que ministre de l'environnement! Il tente de se justifier en disant que l'Etat n'y pouvait rien jusqu'à maintenant, mais puisqu'il n'est plus ministre il va faire changer tout cela.
objectif, réduire l’utilisation des pesticides de moitié d’ici 2018, une mobilisation de l’ensemble des parties prenantes sera indispensable. Ce qui est loin d’être gagné.
de présenter « les données pertinentes » (sans en préciser la signification) parmi une liste limitative. Cette liste est non seulement en retrait par rapport à celle de la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE) de 2001 qui s’appliquait aux grandes entreprises cotées en bourse, notamment en matière sociale, mais pire encore, elle place les droits de l’Homme avec la lutte contre la corruption et les mesures concernant la santé et la sécurité des consommateurs, sous une rubrique intitulée « loyauté des pratiques ».