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ldh - Page 45

  • Solidaires avec les chrétiens d’Irak

    Appel à la communauté internationale pour sauver les chrétiens d’Irak, cosigné par la LDH et son président, Pierre Tartakowsky

    Depuis quelques semaines – et particulièrement ces derniers jours –, une population entière de chrétiens d’Irak fait l’objet d’une extermination ethnique et religieuse déclarée, au nom de l’islam, de la part des troupes barbares de l’EIIL (Da‘ich). Femmes, hommes, enfants, civils et religieux sont expropriés, dépossédés de leurs biens, pourchassés de leurs maisons, de leur terre, ou tout simplement lâchement assassinés. A Mossoul, des églises et des bibliothèques sont brûlées.

    Déjà muette devant les crimes et les destructions perpétrés à Gaza, la communauté internationale ne semble pas s’émouvoir, outre mesure, de la tragédie que vivent les chrétiens d’Irak, comme s’il s’agissait d’un incident mineur, d’un dommage collatéral ! Le massacre impuni prend de l’ampleur, s’approche de Bagdad et s’étend à la Syrie, et personne ne paraît en mesurer la gravité ni se soucier de l’arrêter !

    Au nom des hautes valeurs de la liberté de culte, des droits fondamentaux de l’humain, au nom du droit à la vie, au nom du droit inaliénable à une terre et à une nationalité :

    Nous, associations, organisations, personnalités de l’émigration en France et en Europe, et citoyen(ne)s des pays du Maghreb signataires de cet appel, conscients que l’injustice et la barbarie doivent être combattues sans relâche, tant en Irak qu’à Gaza et ailleurs, interpellons les gouvernements des pays du monde arabe, la communauté mondiale – musulmans, juifs, chrétiens, croyants, non-croyants, libres penseurs… –, ainsi que les institutions et les instances internationales (ONU, Ligue arabe…), et les pressons à réagir vivement, à condamner énergiquement ce qui se passe sous nos yeux et à intervenir concrètement pour mettre fin aux souffrances d’une communauté entière dont le seul tort est d’être chrétienne, en la rétablissant dans son droit.

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  • Unité pour les droits en Palestine, unité contre l’antisémitisme

    Communiqué LDH

    Une fois encore, l’interdiction d’une manifestation de solidarité avec Gaza a favorisé les conditions de la violence ; une fois encore, des groupes de casseurs ont su profiter de cette interdiction pour surfer sur la tension, provoquer des violences, violences ponctuées de slogans, gestes et chants au caractère nettement antisémite.

    La Ligue des droits de l’Homme, qui a condamné les interdits de manifester aussi bien que les manifestations d’antisémitisme, met solennellement en garde ; on entend d’évidence substituer une sorte de jeu de rôles aux expressions fortes et responsables de la solidarité et de la paix. La LDH rappelle que partout où les manifestations ont été autorisées, elles se sont déroulées dans le calme. Elle invite à la vigilance toutes celles et ceux qui veulent crier leur colère face à l’agression israélienne et leur solidarité avec les victimes, toutes celles et tous ceux qui veulent manifester leur désir de justice pour le peuple palestinien. Elle les appelle à refuser toute instrumentalisation par des groupes provocateurs et haineux, entretenant des relations plus ou moins troubles avec des leaders d’extrême droite.

    Plus que jamais, la justice et la paix ont besoin d’une expression unitaire et forte. Plus que jamais, il nous faut rester fermes et rassemblés sur les demandes d’urgence et d’avenir qui fondent notre solidarité : cessez-le-feu, levée du blocus, reprise de pourparlers et de négociations pour la création d’un Etat palestinien. La LDH appelle à poursuivre et à amplifier tout ce qui permettra de favoriser la libre expression des voix et des énergies autour de ces objectifs. Elle rejette et condamne toute manifestation d’antisémitisme, toutes expressions et forces qui travaillent à délégitimer la cause de la paix et à isoler le peuple palestinien.

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    Paris, le 28 juillet 2014

  • Le droit d’exprimer ses opinions pacifiquement, une responsabilité des pouvoirs publics

    Le tribunal administratif de Paris, saisi par les organisateurs, a confirmé l'interdiction de la manifestation en faveur des droits du peuple palestinien.

    Le "risque de trouble de l'ordre public" invoqué est une notion très subjective, puisqu'elle tend à préjuger d'une situation à venir. Dans de nombreux pays, dont Israël, se déroulent des manifestations de protestation contre l'intervention à Gaza . D'après Libération, François Hollande a déclaré : «Il ne peut pas y avoir d’importation du conflit en France, il ne peut pas y avoir des manifestations qui se font face et des risques pour l’ordre public».

    Il vient d'assurer le premier ministre israélien de sa solidarité dans un communiqué repris par "L'Express" : François Hollande a eu ce soir un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Selon un communiqué de l'Elysée, "il lui a exprimé la solidarité de la France face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza". Il contribue ainsi à "importer le conflit", en désignant un camp qui serait l’agresseur et l'autre une simple victime. L'expérience a démontré à plusieurs reprises que les expéditions punitives d'Israel ne règlent en rien le problème du conflit avec les Palestiniens, mais qu'elles contribuent plutôt à attiser les haines.

    Le processus de paix qui était au point mort n'est pas prêt de se remettre en marche, mais qui souhaite vraiment la paix dans la région ?

    Voici ci dessous un communiqué de la LDH au sujet de l'interdiction de la manifestation, communiqué publié avant l'arrêt du Tribunal Administratif.

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    Communiqué LDH

    La décision du ministère de l’Intérieur d’interdire une manifestation en faveur des droits du peuple palestinien au motif « de ne pas importer le conflit israélo-palestinien en France », après avoir autorisé la précédente, constitue une entrave manifeste à une liberté constitutionnelle, et un déni de la réalité.

    Exiger la reconnaissance du droit du peuple palestinien à un Etat souverain aux frontières, aussi sûres et reconnues que celles de l’Etat d’Israël, ce n’est pas importer un conflit, c’est inscrire la politique française dans les principes qu’elle prétend défendre.

    Au moment où la liste des victimes civiles – même si le rappel de la prohibition absolue de tels actes envers toutes les populations civiles s’impose – s’allonge de manière effrayante, il ne sert à rien de tenter d’étouffer le sentiment de révolte que provoque l’intervention militaire israélienne contre la population de Gaza, sauf à vouloir un peu plus accréditer que le gouvernement a fait le choix partisan d’un camp.

    La LDH entend rappeler avec force que le conflit israélo-palestinien ne peut conduire à assigner à résidence communautaire telle ou telle partie de la population. A ce titre, s’en prendre à des lieux de culte et aux croyants est inadmissible et doit être sanctionné.

    En même temps, à en croire les comptes rendus de presse, les faits en cause ont fait l’objet d’un traitement judiciaire partial, en ne rendant pas compte du rôle de la Ligue de défense juive dans leur déroulement. La LDH a déjà eu l’occasion de s’étonner du traitement de faveur dont bénéficie cette organisation qui n’a jamais caché qu’elle se comporte, à l’encontre de la loi, en milice supplétive de certains partis politiques israéliens membres du gouvernement de M. Netanyahou.

    C’est sur les pouvoirs publics que pèse, avant tout, la responsabilité de faire respecter le droit de chacun à exprimer ses opinions pacifiquement et dans le cadre des lois de la République. La paix civile comme le libre débat démocratique ne peuvent être préservés que si les pouvoirs publics ont une attitude claire et impartiale.

    Paris, le 18 juillet 2014

  • Projet de loi de lutte contre le terrorisme : l’effet d’annonce et le mépris des libertés

    Communiqué LDH

    Le projet de loi présenté aujourd’hui en Conseil des ministres relatif à de nouvelles dispositions destinées à lutter contre le terrorisme s’inscrit dans la longue lignée des mesures souhaitées par la police, soumises à un Parlement sommé de les voter au nom de la sécurité des personnes et dont l’efficacité, contrairement à sa nocivité à l’égard des libertés publiques, n’est pas démontrée.

    Ce projet de loi est dans la filiation des lois de 1986, mais aussi des lois adoptées en 2001 et de celles votées au gré de chaque événement depuis le second mandat de Jacques Chirac. La LDH ne peut que déplorer, en premier lieu, la manière dont ce gouvernement endosse ainsi l’habit de ses prédécesseurs.

    En ce qui concerne les limites à la liberté d’aller et venir d’une personne, sous la seule signature du ministre de l’Intérieur, la LDH ne peut que constater, comme le gouvernement, que cela ne suffira pas à empêcher quiconque de quitter le territoire français.

    Le fait de retirer du droit de la presse l’apologie du terrorisme pour le soumettre au droit commun, d’une part, et, d’autre part, l’assimilation à une démarche terroriste de la publication de toute information relative à la fabrication d’un explosif (à quand la prohibition des livres de chimie…) laissent à penser que le gouvernement imagine que la bataille des idées se gagne à coup de poursuites judiciaires.

    Quant à la création d’une nouvelle incrimination qui permettrait la poursuite d’une entreprise terroriste individuelle, elle n’était pas nécessaire tant l’arsenal législatif qui existe déjà suffit largement à sanctionner tout début d’actes, y compris par le biais de la détention d’armes.

    Enfin, et comme à l’habitude, d’autres dispositions, qui ne concernent pas directement ce pour quoi ce projet est officiellement annoncé, viennent, presque subrepticement, renforcer les moyens d’investigations de la police sans aucune garantie pour les libertés publiques et individuelles.

    La LDH déplore à la fois la méthode gouvernementale et le projet de loi soumis au vote du Parlement. Elle demande aux parlementaires de ne pas se laisser entraîner sur le terrain où le gouvernement croit devoir traiter une question aussi importante : l’effet d’annonce et le mépris des libertés.

    Paris, le 11 juillet 2014

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    Dessin de Geluck

  • ABCD de l’égalité : le gouvernement doit confirmer sa généralisation dès la rentrée 2014

    Communiqué de la LDH

    L’annonce du gouvernement d’abandonner la généralisation des enseignements à partir des ABCD de l’égalité, après son expérimentation positive en 2013, signe une capitulation honteuse pour lui, un recul inquiétant pour la démocratie, dramatique pour cette pierre de touche républicaine qu’est l’égalité, inacceptable pour ceux qui sont du côté des droits de l’Homme…

    ABCD.jpgAlors que l’égalité femmes-hommes est un objectif sociétal central depuis des décennies, le gouvernement cède face à une offensive des plus minoritaires, ouvertement patriarcale, dont les relais se recrutent au sein des franges les plus radicales de l’extrême droite et d’activistes fondamentalistes. L’usage de la « novlangue » ne permettra pas de transformer en subtilité tactique ce qui apparaît clairement comme une débandade. Ainsi, les promesses de la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem et de Benoît Hamon, expliquant que les ABCD de l’égalité contre les stéréotypes filles-garçons à l’école ont un bilan positif et qu’on ne les abandonne qu’au profit d’un programme « très ambitieux », sonnent comme autant d’arguties pitoyables. En choisissant de faire le dos rond, en plaidant pour qu’ « on remette un peu de calme, qu’on arrête d’en faire une bataille politicienne », le gouvernement crée les conditions au mieux de l’immobilisme, au pire de la régression.

    Les femmes, les enseignants, la jeunesse et tous les démocrates attachés au respect des droits et de l’égalité attendaient sur cette question, ô combien majeure, une position ferme. Généraliser l’utilisation des ABCD de l’égalité dans tous les établissements scolaires, c’était d’abord affirmer que l’enseignement de l’égalité entre les filles et les garçons est bel et bien un sujet en soi. Ensuite, qu’il s’inscrivait de façon forte et naturelle dans les missions élémentaires de l’école publique. C’était enfin, en tenant compte des émois d’une partie de la population troublée par des tombereaux de rumeurs et de calomnies déversées contre l’école laïque, faire le choix de la pédagogie citoyenne et de la fermeté des principes.

    En choisissant de reculer devant une minorité refusant l’égalité femmes-hommes, le gouvernement envoie le plus négatif des messages quant à la mission qu’ont les enseignants d’éclairer les enjeux majeurs de la réalité sociale à partir de leur compétence professionnelle.

    Il s’illusionne totalement sur la perspective d’un quelconque apaisement du débat public car les forces mission_02.pngqu’il légitime, en satisfaisant à leurs campagnes mensongères, ne s’en arrêteront pas là dans leurs exigences d’instauration d’un ordre traditionaliste.

    La Ligue des droits de l’Homme, dont le combat tout entier est tourné vers la défense et la promotion de l’égalité, singulièrement entre les femmes et les hommes, demande solennellement au gouvernement de reconsidérer sa décision. Elle encourage toutes les femmes et les hommes, enseignants et parents d’élèves, toutes celles et ceux qui ont à cœur l’égalité, à manifester leur réprobation vis-à-vis d’une décision aussi dangereuse qu’incompréhensible. Elle entend poursuivre ses efforts pour la promotion de l’égalité femmes-hommes au sein de l’Education nationale, et contre la progression des idées d’extrême droite.

  • François Hollande, accordez l’asile politique à Edward Snowden

    Pétition signée par la LDH
    En juillet prochain, le visa d’Edward Snowden arrivera à expiration en Russie. Nul ne sait alors ce qu’il adviendra de lui dans le contexte international tendu qui est celui d’aujourd’hui.

     

    Nous, intellectuels, philosophes, chercheurs, essayistes, journalistes, mais avant tout citoyens engagés, demandons à François Hollande, président de la République, à Manuel Valls, Premier ministre, et à Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, de l’accueillir, sans tarder, sous le statut de réfugié politique en France, pays des droits de l’Homme et de la liberté de la presse. La France, pays des droits de l’Homme et de la liberté de la presse, a une obligation particulière à l’égard d’Edward Snowden car sa constitution prévoit que « tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la république ». Les révélations d’Edward Snowden ont montré que les collectes massives d’informations par la NSA, concernant des citoyens du monde entier, dépassaient le cadre de la lutte nécessaire contre le terrorisme ou contre les autres risques géopolitiques. Lanceur d’alerte, Snowden a permis d’informer le grand public de ces dérives, en plaçant l’intérêt général et l’ éthique au-dessus de la raison d’Etat. Désormais, dans de nombreuses nations démocratiques, un débat est engagé sur la légitimité des écoutes et la nécessité de les encadrer par des dispositions légales et internationales. Avec le développement des nouvelles technologies de communication, cette réflexion est salutaire et urgente. Pour toutes ces raisons, il est indispensable d’accueillir Edward Snowden dans un véritable Etat de droit, afin qu’il puisse se défendre et participer au débat sur le renforcement des libertés publiques.

    Voir la liste des premiers signataires en cliquant ici

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  • Face à la violence et la haine…

    La Ligue des droits de l’Homme s’incline devant la mémoire des victimes de l’attentat meurtrier commis au musée juif de Bruxelles. Ce drame combine l’odieux de l’antisémitisme et l’horreur d’une stratégie aussi tragique qu’insupportable. Avec sa part d’horreur, il alimente les inquiétudes les plus légitimes de l’opinion publique, comme les instrumentalisations les plus dangereuses.


    On observe en effet, dans la société française, une libération et une instrumentalisation de la haine : la parole antisémite s’est libérée comme jamais depuis la Deuxième Guerre mondiale, et focalise des convergences qui vont de l’extrême droite à certaines mouvances musulmanes fanatiques. Désinhibée, elle flambe sur Internet, se pose en victime et se targue d’être une opinion comme une autre.

    Cette montée d’antisémitisme est d’autant plus dangereuse qu’elle accompagne la montée en puissance d’autres haines, d’autres violences.

    Dans ce contexte, la multiplication des appels à la cantonade à lutter contre tous les « djihadistes potentiels » risque d’alimenter les amalgames les plus irresponsables, et les tensions les plus dangereuses.

    antisc3a9mitisme.jpgLa LDH rappelle à la réalité des mesures prises par les pouvoirs publics en matière de sécurité publique. Elle les appelle à redoubler d’efforts en matière de lutte contre l’antisémitisme, et contre toute tentative de stigmatisation de quelque communauté que ce soit. Elle invite les citoyennes et citoyens français, toutes celles et ceux qui vivent, étudient et travaillent en France, à faire preuve de calme et de détermination face à toutes les manifestations de violence et de haine.

    (N B : le dessin ci-contre n'appartient pas à l'article de la LDH, il a été ajouté en illustration par le rédacteur du blog.)