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ldh - Page 45

  • Hommage à Nelson Mandela

    Communiqué LDH
    De la prison de Robben Island à la présidence de l’Afrique du Sud, la vie de Nelson Mandela a été marquée par son combat pour la liberté, qu’il ne concevait pas sans l’égalité.

    Sous le régime de l’apartheid, qui combinait à la fois le racisme biologique le plus sophistiqué et l’exploitation économique la plus systématique, ces deux mots relevaient d’un challenge cruel et, à première vue, insurmontable.


    Le courage, la détermination de Nelson Mandela et de ses camarades de lutte – défenseurs des droits, mineurs, populations des townships – en sont pourtant venus à bout, sans jamais perdre de vue qu’il faudrait, une fois la victoire venue, préserver l’unité de l’Afrique du Sud, construire la justice et non la vengeance ; enfin, là où régnait une hiérarchie des races, faire place à l’égalité et à la fraternité.

    Avec la mise en place, après la fin de l’apartheid, de la commission « Vérité et réconciliation », Nelson Mandela a indiqué que tout avenir commun doit reposer sur la mémoire et non sur l’oubli des crimes commis.

    La Ligue des droits de l’Homme s’incline devant la dépouille de celui qui fut un révolutionnaire, un immense défenseur des droits, l’incarnation de la marche d’un peuple vers sa dignité et sa liberté. Elle adresse ses condoléances à la famille de Nelson Mandela et à son peuple tout entier.

    Elle invite les Françaises et les Français à participer aux cérémonies qui se tiendront en France, en hommage à celui qui fut, et reste, l’une des plus magnifiques incarnations de l’humanité.

    Paris, le 6 décembre 2013

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  • Non au racisme, rassemblement à Charleville le 30 novembre


    RASSEMBLEMENT CONTRE LE RACISME ET LES DISCRIMINATIONS
    Samedi 30 Novembre 2013
    14h.
    PLACE DUCALE - CHARLEVILLE-MEZIERES

     



    De nombreuses organisations dont la LDH ont signé « le texte de l’appel pour une marche contre le racisme le 30 novembre, à Paris et dans toute la France »

    L'An Vert a diffusé cet appel dans une note récente

    Plusieurs organisations ardennaises, dont la section locale de la Ligue des Droits de l'Homme, ont décidé de relayer localement cette initiative.
    Elles ont décidé de se réunir  à Charleville-Mézières, sans distinction de couleur, de langue, de religion, de sexe, pour dire NON au RACISME, NON à toute forme de DISCRIMINATION.

    Les partis politiques peuvent soutenir le rassemblement, mais les organisateurs demandent qu'ils évitent de faire apparaître des étiquettes partisanes ou des signes distinctifs.

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    Ce qui craint, c'est qu"il y en a certains qui cumulent

  • 1er Novembre : début de la trêve hivernale et arrêt des expulsions locatives, un soulagement « temporaire » pour les familles

    Communiqué du Collectif des associations unies, dont la LDH est membre
    La trêve hivernale qui débute le 1er novembre ne protège que de façon temporaire les familles menacées d’expulsion.

    Puisque la garantie universelle des loyers ne sera pas opérationnelle avant 2016, il faut tout mettre en œuvre dès maintenant pour éviter que les personnes menacées d’expulsion ne viennent à la fin de la trêve hivernale grossir les rangs des personnes à la rue et les sollicitations du 115.

     

    En 10 ans, le nombre de décisions judiciaires d’expulsion pour impayés de loyers a augmenté de 40 %17577_1_FR_380_260.jpg et celui des expulsions avec le concours de la force publique a doublé. En 2012, plus de 115.000 ménages ont fait l’objet d’une décision judiciaire d’expulsion pour impayés de loyers, sachant que seulement 5 % et 8 % d’entre eux sont protégés de l’expulsion au titre du Droit au logement opposable (DALO).

    Pour enrayer ce fléau qui touche avant tout les personnes concernées et interpelle l’ensemble de notre société, le Collectif a porté des amendements au projet de loi ALUR « Accès au Logement et Urbanisme Rénové » pour :
    - inscrire dans la loi et renforcer la portée de la circulaire du 26 octobre 2012 donnant instruction aux Préfets de ne pas expulser de familles reconnues prioritaires au titre du DALO sans proposition de relogement, en l’élargissant à tous les ménages menacés d’expulsion,
    - intervenir le plus tôt possible avant que la dette ne devienne trop importante,
    - conforter le rôle des FSL et des Commissions départementales de coordination des actions de prévention des expulsions locatives (CCAPEX) comme outil de prévention, ainsi que les dispositifs d’intermédiation locative,
    - développer l’intervention du champ social en matière d’expulsions (diagnostic social dès le premier impayé de loyer, accompagnement social des ménages si nécessaire et avec leur adhésion, maintien des allocations logement) ;
    - Informer les ménages sur les recours DALO.

    Le Collectif rappelle que l’accès et le maintien dans le logement des ménages les plus fragiles sont de plus en plus menacés. Le logement social reste difficile voire impossible d’accès sur les territoires tendus pour un grand nombre de nos concitoyens les plus modestes. En 2012, seuls 100.000 logements sociaux ont pu être financés et les perspectives de production sont en berne pour 2013, nous éloignant chaque jour un peu plus de l’atteinte de l’objectif de 150.000.

    .Treve_m.jpgPar ailleurs, le gel des allocations logements prévu dans le projet de loi de finances en cours de discussion est inacceptable. Cette régression vient renforcer la fragilité des ménages et alourdir la charge des dépenses de logement alors même que plus de la moitié des allocataires sont sous le seuil de pauvreté. Il est donc impératif et urgent d’accélérer la construction de logements accessibles et abordables, de réinterroger l’accessibilité financière des plus défavorisés au logement social, et de mettre en place dès maintenant une véritable politique de prévention des expulsions pour protéger les plus vulnérables qui risquent de se retrouver à la rue dès le 15 mars prochain.

  • A Rethel comme partout, le F.N. est antirépublicain et infréquentable

    Communiqué de la section vouzinoise de la Ligue des Droits de l'Homme.

     

    Il est légitime et parfois nécessaire dans une démocratie de critiquer un élu ou un ministre sur ses actes politiques .

     Mais cela suppose d'avoir un tant soit peu d'arguments dignes de ce nom, ce qui ne semble pas à la portée de Mme Leclère, qui doit puiser son inspiration au niveau zéro des forums de discussion où elle trouve  des supporters aussi peu éclairés qu'elle.

     En déclarant la suspendre de son poste de chef de file aux municipales à Rethel, le Front National, par la voix de Florian Philippot, semble se démarquer des propos nauséeux et racistes qu'elle a tenus à l'encontre de la garde des sceaux, Mme Taubira. Ces propos sont dans la veine des écrits de « Minute », l'hebdomadaire dont Desproges disait qu'avec un seul numéro, il avait lu tout Jean Paul Sartre, car il avait à la fois la nausée et les mains sales.

     Impuissant face à la criminalité croissante à Marseille, en Corse ou en Guadeloupe, Manuel Valls joue les gros bras avec les roms et les sans papiers qu'il expulse avec une énergie à faire pâlir ses prédécesseurs de droite et sombrer la dynastie Le Pen dans les oubliettes. Mme Taubira est une cible plus facile pour le FN, qui ne sait plus comment récupérer un électorat captivé par le ministre de l'intérieur.

     Pendant que son collègue de l'Intérieur occupe ainsi la scène médiatique, Mme Taubira présente sa loi de prévention de la récidive et d'individualisation des peines au conseil des ministres.

    En attaquant violemment ce projet à coup de mensonges destinés à effrayer la population , l'extrême droite à travers ses meneurs et ses médias -Minute, 24 heures actu entre autres, ne fait qu'exciter des centaines d'Anne Sophie Leclère, les poussant au scandale et récupérant une part d'audience.

     Le FN a donc fait semblant de désapprouver sa candidate mais l'annonce d'une procédure judiciaire contre la garde des sceaux lève toute ambiguïté : ce parti est et reste antirépublicain et infréquentable.

     Quel que soit le candidat frontiste à Rethel (où il ne serait pas surprenant que Mme Leclère soit rétablie comme tête de liste), son programme sera comme d'habitude et comme ailleurs une succession de propositions ineptes, bafouant les valeurs de la République. A nous, simples citoyens, de juger les propositions des différents candidats à l'aune des valeurs de la liberté de l'égalité et de la fraternité.


     La section vouzinoise de la Ligue des Droits de l'Homme


    Lien vers la vidéo de France 2 où Madame Leclère s'exprime

     

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  • Arrêter la Valls des expulsions

    Communiqué LDH
    La Ligue des droits de l’Homme salue la mobilisation des lycéens qui manifestent aujourd’hui en France, en soutien à Leonarda Dibrani et Khatchik Kachatryan, et se tient résolument à leurs côtés.


    Devant l’interpellation de collégiens ou lycéens étrangers dans leur environnement scolaire, la LDH réaffirme le droit à la scolarité et à la vie en famille des jeunes étrangers.

    La LDH le répète : il est temps de rompre avec les politiques migratoires du passé, politiques qui piétinent des droits fondamentaux, tel le droit à l’éducation, politiques qui nourrissent les discriminations et les discours de haines racistes.

    Il est grand temps que le gouvernement rompe avec ces politiques du passé, pour faire respecter les droits des mineurs isolés étrangers, des enfants scolarisés, des familles, des travailleurs étrangers, afin de faire vivre la solidarité et la fraternité.

    Paris, le 17 octobre 2013

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    Photo prise par le compte Twitter du Parti de gauche.


  • Ne pas renoncer à la réhabilitation des fusillés de 14-18

    Communiqué LDH
    Le président du conseil scientifique de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, M. Antoine Prost, a remis le 1er octobre 2013 au ministre délégué auprès du ministre de la Défense un rapport intitulé « Quelle mémoire pour les fusillés de 1914-1918 ?

    Un point de vue historien ». La Ligue des droits de l’Homme salue la qualité de ce travail, et se félicite de ce que les plus hauts responsables de la République ont choisi de se tourner vers des historiens pour éclairer leurs prises de décisions.

     

    Ce rapport a le mérite de souligner que le terme de « fusillés » englobe plusieurs situations et plusieurs types de faits ; de fournir des données numériques et chronologiques à leur propos, ainsi que sur la disparité des archives conservées ; de rappeler l’importance, depuis la guerre, des mobilisations sur ce sujet, animées notamment par la LDH, et de nier qu’il aurait été tabou ou que la République n’aurait jamais voulu s’en saisir. A juste titre, il écarte la possibilité de tout nouveau procès en révision, et met en garde contre tout jugement anachronique sur une époque où la mort n’était pas perçue de la même façon qu’aujourd’hui ; il refuse toute instrumentalisation militante de cette question qui tendrait à la confondre ou l’assimiler à celles de l’antimilitarisme ou du pacifisme. Il a le mérite de conclure que la réintégration des fusillés dans la mémoire nationale, qui a fait de grand pas depuis le discours du Premier ministre Lionel Jospin en 1998, doit désormais passer par l’Histoire.

    Reste que, pour la Ligue des droits de l’Homme, la réhabilitation ne peut pas être considérée comme achevée. Celle d’un certain nombre de victimes flagrantes d’injustice et d’arbitraire, dont plusieurs cas ont été défendus depuis longtemps par la LDH sans obtenir encore satisfaction, doit enfin aboutir. Elle ne peut consister en de simples déclarations ministérielles comme à propos du sous-lieutenant le_fusille_maupas-27f63.jpgChapelant, le 11 novembre 2012. Selon la LDH, des décisions de cassation sans renvoi doivent, comme en 1906 dans le cas du capitaine Dreyfus, être prises simultanément sur un ensemble de cas emblématiques. Cette question n’est pas seulement liée à une période passée, elle renvoie à des problèmes actuels relatifs aux obligations et droits des militaires au sein des forces de défense françaises. Condamné à mort en juin 1917 pour refus d’obéissance en présence de l’ennemi, mais en réalité pour avoir joué le rôle de porte-parole dans un dialogue entre les hommes et les officiers, l’instituteur Paul Breton, dont le président du conseil Paul Painlevé a pris la défense et obtenu la grâce en Conseil des ministres, avait, en déclarant « Nous sommes dans une armée républicaine, que nous voulons républicaine », résumé un enjeu qui dépasse largement la guerre de 14-18.

    La LDH souhaite également que, dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale, le travail historique sur ces questions soit encouragé. En particulier sur des problèmes qui lui tiennent à cœur depuis l’époque des faits, comme le sort des étrangers vivant en France, engagés volontaires affectés à des régiments de marche de la Légion étrangère, celui des « mauvais sujets » versés dans les « sections d’exclus », les « compagnies de discipline » ou victimes de la déportation judiciaire ou administrative dans des bagnes coloniaux, parmi lesquels il y eut probablement davantage de morts qu’il n’y eut de fusillés après condamnation d’un conseil de guerre aux armées. Au-delà de leur cas, ce centenaire doit être l’occasion d’avancer dans la connaissance historique du sort des cent quarante mille soldats de l’armée française morts durant le conflit, et qui n’ont pas eu droit à la mention « mort pour la France ».

  • La réforme pénale en période de probation

    Communiqué LDH
    Attendue depuis un an, la réforme pénale nécessitait grandeur de vue et pédagogie.

    Il est regrettable que le débat estival auquel elle a donné lieu ait été marqué par l’esprit polémique et politicien. La justice méritait mieux, particulièrement après les multiples lois sécuritaires sous la période Sarkozy.

    Il faut donc se féliciter que les derniers arbitrages présidentiels semblent ouvrir la voie à des avancées notables, dont la création d’une peine de probation, déconnectée de l’emprisonnement, n’est pas la moindre. En effet, si cette sanction est mise en application de manière lisible et avec les moyens nécessaires, elle est susceptible de favoriser une rupture d’avec le tout-carcéral. Il convient de même31796481.jpg de se féliciter de l’abrogation des peines planchers et de la révocation automatique des sursis simples, qui participent de cette même volonté.

    La mise en place d’un examen automatique au deux tiers de la peine, afin de limiter les sorties sèches, constitue de même un progrès incontestable.

    En attendant de prendre connaissance du futur projet de loi, il faut toutefois s’inquiéter du silence autour de grands enjeux tels que la disparition de la rétention de sûreté, ou encore de la réhabilitation du droit pénal des mineurs. Il est tout autant regrettable que la réforme n’envisage pas de transformer certains délits en contraventions, ou, allant plus loin, de dépénaliser certains comportements qui constituent plus de simples manquements à la discipline sociale que des hostilités déclarées à des valeurs sociales fondamentales.

    Le débat parlementaire devra nourrir ce projet afin de lui donner la force et l’ambition essentielles à sa réussite. C’est ce à quoi la Ligue des droits de l’Homme invite les parlementaires, tout en pressant le gouvernement de ne pas attendre et d’inscrire au plus vite ce chantier à l’ordre du jour de la représentation nationale.