expulsion - Page 4
-
Faites ce que j'ai dit
Dessin du Canard Enchaîné -
voeux : il n'est pas trop tard
Le réseau éducation sans frontières propose d'envoyer une carte de voeu au nouveau ministre de l'immigration, Eric Besson .
En voici la reproduction, que vous pouvez trouver également sur leur site (lien ci-dessus) en différents formats .
-
carte au père Noël
Voici la carte au père Noël proposée par le réseau éducateur sans fontières . Vous pouvez l'imprimer depuis leur site (voir lien dans la colonne de gauche)
-
L'école, un lieu pour tous les enfants
L'école doit être un lieu préservé,où tous les enfants peuvent venir s'instruire en sécurité . La politique de chasse à l'immigré du gouvernement ne respecte même pas ce lieu : voyez ce qui s'est passé à Grenoble .
Une première en Isère : des enfants raflés à l'école
Bonsoir,
Hier s'est produit un fait très grave à l'école du Jardin de Ville, à Grenoble. A 15h45, un père de quatre enfants (un moins de trois ans, deux scolarisés en maternelle et un en CE1 à l'école du Jardin de Ville) est venu, accompagné de deux policiers en civil, chercher ses enfants, pour "un rendez-vous en préfecture", ont compris les enseignants. A 19h, on apprenait que la famille au complet était au centre de rétention de Lyon. Ils y ont dormi. Ils étaient injoignables hier soir. On a réussi à les joindre tôt ce matin aux cabines téléphoniques du centre de rétention (qui, rappelons-le, est une prison). Ils étaient paniqués. On a prévenu le centre que la CIMADE, seule association ayant le droit d'entrer dans les centres de rétention, irait voir la famille ce matin. Arrivés au centre, les militants de la CIMADE les ont cherchés, sans succès : la famille était en route pour l'aéroport, leur avion décollant une demi-heure plus tard. Nous n'avons rien pu faire, nous attendions que les militants des la Cimade comprennent la situation de la famille, afin de pouvoir les aider en connaissance de cause. Ils ont été expulsés ce matin. Leurs chaises d'école resteront vides. C'est une première en Isère : la traque des étranger-e-s pénètre dans les écoles.
Les seuls enfants en situation irrégulière sont ceux qui ne sont pas à l'école. Nous vous demandons de bien vouloir faire circuler cette information le plus largement possible. Personne ne doit pouvoir dire "on ne savait pas".
Merci,Emmanuelle, pour le Réseau Education Sans Frontières 38
Sur le site de RESF 38, on trouve un communiqué des syndicats enseignants :
Grenoble, le 25 novembre 2008
Madame l’Inspectrice d’Académie de l’Isère
Monsieur le Préfet de l’Isère
Nous avons appris lundi 24 novembre 2008 que 3 enfants d’une même famille, scolarisés à l’école du jardin de ville à Grenoble, ont été retirés de l’école pendant les heures de classe par leurs parents sous escorte policière.
Cette famille de quatre enfants avait fait apparemment une demande de titre de séjour.
Elle a été immédiatement conduite au centre de rétention de Saint Exupéry.
C’est à notre connaissance une première dans une école de l’Isère.
Les syndicats signataires s’indignent et sont profondément choqués par de telles pratiques.
Nous exigeons des explications et des informations complètes de la part de Monsieur le Préfet et de Madame l’Inspectrice d’Académie de l’Isère sur ce qui s’est passé pour cette famille.
Nous demandons que ces enfants retrouvent immédiatement leurs camarades de classe.
SNUipp, Sud éducation, SE-UNSA, FSU, SGEN CFDT, PAS 38On y trouve également un communiqué d'un groupe de parents de l'école en question :
Lundi 24 novembre vers 15h30, nos enfants ont assisté au départ précipité des 3 de leurs camarades. Encadrés par des policiers jusque dans l’enceinte de l’Ecole maternelle, leurs parents sont venus chercher Jashko, Ricardo et Muhamed en pleine classe.
Ils ont été expulsés de France mardi matin à la première heure sans possibilité effective de recours. Comme nos enfants, nous sommes choqués par cet évènement. Nous tenons à exprimer notre profonde indignation :
face à la présence de la police dans l’enceinte de l’école,
face au départ contraint de trois enfants pendant la classe.Nous demandons au Préfet des explications sur cette intrusion policière dans l’Ecole. Une audience au service de la préfecture a été demandée pour le jeudi 27 novembre à 18h00. Une délégation de Parents d’élèves quittera l’école à 17h45 pour se rendre à la préfecture. La place de ces enfants est à l’école pour poursuivre leur année scolaire au côté de leurs camarades !
Collectif de parents d’élèves du jardin de ville
-
Communiqué RESF 51
Dans toute la France, les préfectures rivalisent
de fourberie, d'hypocrisie et d’inhumanité pour
atteindre, cette année encore, les quotas imposés
par Hortefeux.
La loi, lorsqu'elle protège les droits élémentaires
des personnes, est ignorée. Les coups tordus,
l’acharnement sont devenus la règle, dès lors
qu’on doit expulser à tour de bras.
La famille, valeur si souvent instrumentalisée
quand il s’agit de se faire élire, devient valeur
négligeable et ne doit plus faire obstacle au
grand nettoyage : on sépare le mari et la femme,
on empêche un mariage, on prive des enfants de
la présence de leur père, on arrête une femme
sur le point d’accoucher… on va jusqu'à menotter
les enfants !
Le travail, tellement encensé pendant les dernières
campagnes électorales, devient lui aussi
un moyen de pression : quand on ne peut pas
renvoyer, on refuse le droit de travailler même à
des gens que leur employeur attend. Une régularisation
par le travail est possible, mais la liste
d’emplois proposée barre définitivement l’accès
au travail à la majorité des sans-papiers et
devient une solution piège comme le fut la circulaire
Sarkozy pour la régularisation des familles.
La solidarité, à laquelle les pouvoirs savent
si bien appeler quand ça les arrange, devient un
délit lorsqu'on aide ou héberge un sans papiers.
La chasse à l'étranger continue
Etre un opposant dans son pays, fuir une dictature
des persécutions, la guerre... ne suffit plus à vous assurer
l'accueil de la France.
L'éducation des enfants est sacrifiée par le
départ vers un pays dont ils ne connaissent rien (et parfois
même pas la langue). L'éducation et les apprentissages
sont aussi fragilisés par la menace de l'expulsion,
par la peur des parents qui rejaillit sur les enfants.
Reims n’est pas épargnée
Aux Chatillons, aux Epinettes, à Croix Rouge, à
Orgeval des travailleurs, des familles, des étudiants,
vivent sous la menace concrète et quotidienne d’une
arrestation, d’un placement en rétention, et d’une
expulsion vers le pays qu’ils ont fui pour sauver leur
peau ou pour fonder une famille. Ces familles comptent
sur notre soutien et notre protection.
Il faut encore et encore faire savoir au gouvernement
qu’on ne le laissera pas faire n’importe quoi, qu’on ne
le suivra pas dans cette stigmatisation des immigrés,
qu’il ne peut pas déshonorer notre pays en notre nom,
qu’on ne supporte pas la honte de ce qu’il fait subir à
d'autres humains.
Le 5 avril, à l’appel du Réseau Education Sans Frontières,
soutenu par des dizaines de syndicats et d’associations,
nous devons faire la démonstration de notre
opposition forte au principe et aux méthodes de la
chasse aux sans papiers, à leurs enfants, à leurs familles.
Personne, aucune famille ne doit être expulsée !
Exigeons la régularisation des personnes sans papiers !
Samedi 5 avril, manifestons notre solidarité
- à 11 h, à la maison de quartier des Epinettes, pour un repas solidaire autour
d'un casse-croûte, avant de rejoindre ensemble :
-à 15 h, rassemblement devant le palais de justice et manifestationContacts :
1 place Paul Claudel Reims - Tél : 06 64 41 57 67 ou 06 76 36 52 11
Internet : RESF51@club-inernet.fr - http://resf.reims.free.fr/