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ècologie - Page 95

  • Sports mécaniques et écologie

    La question de la pertinence des sports mécaniques doit se poser.

     

    Il y a quelques semaines, à l'occasion du tracteur-pulling de Bouconville, nous nous sommes permis d'ouvrir le débat localement.

    L'essentiel n'est probablement pas de créer une polémique entre les "pour" et les "contre", mais de voir comment de telles activités se justifient à l'heure actuelle, et de savoir quelle place elles peuvent garder sur un territoire.

    On entend souvent dire que l'écologie n'est pas propriété d'un groupe, mais une valeur que la grande majorité soutient. Soit, mais alors que cette appropriation collective se traduise au quotidien.

    En ce qui concerne la communauté de commune de l'Argonne ardennaise, nous nous réjouissons de son implication dans une démarche de développement durable (pôle d'excellence rurale sur ce thème).

    Ce choix est en cohérence avec un projet de pôle nature (Olizy, Boult-aux Bois,...).

    La réussite de telles entreprises repose aussi sur la communication et l'image.

    Et là, manifestement le rassemblement de Bouconville pose problème. Il suffit de voir par exemple le compte rendu du magazine "la semaine en Ardennes". Voici  le début de leur article :

     

    Jours de tonnerre à Bouconville !

     

    Jours de tonnerre à Bouconville !

     

    Dimanche, était un jour marqué par d'assourdissants rugissements : tout le week-end, les tracteurs pulling sont à Bouconville, vous avez été nombreux à les accueillir.

    Les écolos repasseront ! Les 21 et 22 août à Bouconville, l'Eurocup de tracteur pulling a fait la part belle à l'acier, à l'essence et aux rugissements des moteurs surpuissants.

     

     

    Il est permis et pertinent de se poser la question de l'impact d'un tel compte-rendu, qui est donné comme exemple. " La semaine des Ardennes" n'a a priori aucune raison de présenter négativement cette journée. Le compte-rendu est à l'image de ce que le rédacteur a du ressentir à cette occasion.

     

    La 2C2A était présente sur le programme, avec l'image des loups à Olizy ; cela donne un contraste pour le moins perturbant.

    Pour construire une image, il faut beaucoup de temps et de patience.

    Nous persistons à penser que le soutien de la 2C2A à cette manifestation, aussi modeste soit son ampleur, ne peut que gêner voir annuler les efforts faits par ailleurs pour  donner de notre secteur une image "verte " et impliquée dans le développement durable.

     

    Il est à noter qu'un débat de même nature se déroule actuellement en Alsace , sur une plus grande échelle.

    La prochaine manche du championnat du monde des rallyes va se dérouler en Alsace.

    Pour l'organiser,  l'image écologique de cette région est écornée: le préfet suspend même un arrêté de protection de zone sensible, au moins en partie. Il semble plus important d'accueillir des spectateurs en masse sur le site des Ballons d'Alsace que d'en protéger l'éco-système.

    La polémique enfle et l'affaire se joue aussi devant les tribunaux. Pour plus de détails voir "le Parisien".

     

    Nous sommes opposé à un écologie qui dicterait la conduite de chacun dans ses actes privés ou publics

    Ce serait une forme de dictature, incompatible avec la liberté individuelle.

    Par contre, nous somme persuadé que le choix d'une démarche écologique impose que cette vision reste présente dans l'ensemble des initiatives que l'on prend ou que l'on soutien.

  • Le biogaz au coeur de nos fermes

    Pour découvrir une énergie renouvelable avec l'ALE 08

     


    les 24 et 25 septembre prochains dans les Ardennes
    sur l’exploitation du GAEC Oudet (Clavy-Warby).

     


    Au programme :

    • Des conférences laissant la part belle aux agriculteurs méthaniseurs, des interventions sur l’injection réseau, le biométhane carburant, la menue paille etc ...;
    • Des visites des unités de méthanisation ardennaises (inscription préalable);
    • Une démonstration d’épandage de digestat organisée par la FD Cuma des Ardennes;
    • Un chapiteau avec des exposants (bureaux d’étude, équipementiers, associations ...)
    • Un atelier “montage de projet”.

     

     

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  • Agro-carburants : stop ou encore ?

    Communiqué de France Nature Environnement sur les choix énergétiques de la France

     

    La France vient de confirmer sur le site de la Commission Européenne ses intentions d'atteindre 23% d’énergies renouvelables d’ici 2020 dont 10% d’énergies renouvelables dans les transports. Si France Nature Environnement se félicite de cet objectif de 23 %, en revanche, la fédération regrette que l’impact géopolitique et environnemental des agro carburant ne soit pas pris en compte.


    L’huile de palme à tout prix ?

    L’objectif européen d’atteindre 20 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale, pour louable qu’il soit, ne peut justifier des solutions néfastes pour d’autres continents. Dans certains pays du Sud tels que la Colombie, la demande européenne en agro-carburants déstabilise tout à la fois l’agriculture, la politique et des équilibres fragiles. Ainsi, certains paysans se voient contraints par les armes de cesser de produire des cultures vivrières et de travailler dans des palmeraies à huile. Ailleurs, comme au Mozambique, les agro-carburants auraient contribué en partie aux « émeutes de la agrocarburant+1+.jpgfaim ».

    Des agro carburants français gourmands d’espaces, d’eau, de fertilisants et de pesticides

    En France, les agro-carburants sont produits au trois quart à partir d'oléagineux. Pour satisfaire l’augmentation de la demande, les surfaces devraient passer de 2,2 millions d'hectares à 3 millions d'hectares, en rognant notamment sur les jachères et les cultures de céréales. Rappelons que la production intensive de colza induit systématiquement une fertilisation abondante et de 5 à 7 traitements aux pesticides par an. Si l'objectif annoncé n'était pas revu à la baisse, on pourrait s’attendre à une dégradation de la qualité des eaux et de leur disponibilité.

    Les agro-carburants : une fausse solution au dérèglement climatique

    Pour Lionel Vilain, chargé de mission au réseau agriculture : « Les partisans des agro-carburants arguent de leur utilité au titre qu’ils seraient la solution au dérèglement climatique. Or en brulant, les huiles émettent des Gaz à Effet de Serre sans compter la consommation de pétrole qu’entraîne leur culture, leur transport et leur transformation. L’efficacité énergétique des agro-carburants est dérisoire puisqu’il faut dépenser 1 L de pétrole pour en produire 1,2 L. »

    Par ailleurs, Jean-Claude Bévillard pilote du réseau Agriculture de FNE souligne : « le changement d’affectation des sols n’est actuellement pas pris en compte. Est-il écologiquement intéressant de détruire des forets qui stockent le carbone pour y substituer des cultures d’agro carburants ? »

    FNE réclame donc que la France révise à la baisse l'objectif d'intégration des agro-carburants dans son bouquet énergétique et qu’elle fasse entendre une voix forte au cours de la consultation sur les changements d’affectation des sols organisée par la Commission Européenne à Bruxelles le 17 septembre.

  • Scandale sanitaire aux Antilles

    L'usage  d'un pesticide, le chlordécone, a été toléré très longtemps aux Antilles.

     

    Utilisé dans les plantations de bananes, les planteurs ont fait pression pour l'autorisation de son usage, malgré des rapports alarmants. Il pu être utilisé 20 ans après les alertes le concernant.

    C'est un produit qui s'élimine très peu naturellement, et des conséquences écologiques et sanitaires sont à craindre pendant de longues années.

     

    La FNE réagit sur ce sujet :

     

     

     

    La catastrophe aurait pu être évitée
    Dans un premier mouvement salutaire, le ministère de l’agriculture avait interdit l’usage de ce pesticide dès 1968, en refusant son homologation. Mais, la pression des lobbies aidant, une autorisation provisoire d’un an a été délivrée en 1972 et a couru, sous différentes formes, jusqu’à 1993 aux Antilles. Les Etats-Unis, pourtant souvent indulgents face au lobby international de l’agrochimie très bien représenté dans leur Parlement, l’ont interdit dès 1976 !

    L’amiante des Antilles ?
    Le chlordécone, considéré comme et perturbateur endocrinien a été identifié comme « bioaccumulatif » dès 1979 : il est peu ou pas éliminé par les organismes dans lesquels il s’accumule et classé comme cancérigène potentiel. Pour José Cambou pilote du réseau Santé environnement : « Les effets sanitaires dus aux produits cancérigènes peuvent mettre plus de dix ans pour se faire jour, comme dans le cas bananeraie_3.jpgdes expositions à l’amiante.». Or du fait de sa diffusion dans le milieu, comme polluant organique persistant (POP), et en particulier dans les cours d’eau et les nappes phréatiques, le chlordécone a vraisemblablement atteint l’ensemble des populations mises en contact.

    L’avenir de l’agriculture hypothéqué
    Les ravages du chlordécone ont été identifiés en 2009. L’OPCEST (1) dressait un tableau sombre dans un rapport peu suspect « d’écologisme » : « à la Martinique et en Guadeloupe, respectivement 19% et 15% des surfaces agricoles utiles sont contaminées, et 8% et 9% très contaminés, c’est-à-dire avec une concentration supérieure à 1milligramme par kilo. Elle correspond à la valeur-seuil au-dessus de laquelle la contamination des végétaux est trop importante pour permettre des cultures, notamment des légumes racines ». Le scandale est donc tout à la fois écologique et sanitaire.

    FNE : partout où la nature et les hommes ont besoin de nous
    Pour Bruno Genty, président de la fédération France Nature Environnement : « FNE, avec ses associations ultramarines membres sera très vigilante. Si une prévalence forte de cancers apparaissait dans les Antilles françaises et qu’elle était imputée à l’usage prolongé du chlordécone, FNE et ses associations pourront agir en justice pour atteinte à la nature et en soutien des victimes éventuelles. »

  • Déforestation en Indonésie : un communiqué de Greenpeace

     

     

    La destruction des forêts dans les pays tropicaux est un enjeu majeur entre équilibre écologique et exploitation industrielle.

    Voici un communiqué de Greenpeace sur la situation dans les plantations indonésiennes.

     

    Le géant indonésien de l’huile de palme Sinar Mas a été forcé à une très humiliante marche arrière concernant la publication la semaine dernière d’un rapport d’audit indépendant censé les blanchir des accusations portées depuis des années par Greenpeace.

    Le cabinet d’audit BSI auquel Sinar Mas avait commandé un audit indépendant en début d’année a publié hier une déclaration selon laquelle leur audit a été « déformé dans la façon dont il a été publié et présenté ». Le cabinet d’audit en profite pour reconfirmer que le groupe a opéré dans le non respect de la loi indonésienne en détruisant des tourbières et des forêts sans les permis requis depuis plusieurs années.

    Voir la déclaration du cabinet (en anglais) :
    http://www.bsigroup.com/en/About-BSI/News-Room/BSI-News-Content/General/Verifying-Greenpeace-Claims-report-BSI-Group-issues-clarification-and-summary-statement/

    Le cabinet d’audit a même demandé que les clarifications soient publiées sur le site web de Sinar Mas. Ce qui n’a pour l’heure pas été fait.

    Lors de deux conférences de presse organisées la semaine dernières à Jakarta et à Londres, Sinar Mas a voulu manipuler les résultats de l’audit pour tenter de rassurer clients et partenaires commerciaux voire même d’empêcher certains d’entre eux de rompre leurs contrats avec le géant Indonésien.

    SMART, la filiale productrice d’huile de palme de Sinar Mas, a menti en déclarant qu’ils « opéraient de façon responsable et dans le cadre des lois indonésiennes ». Le rapport d’audit confirmait que sur 8 des 11 concessions auditées, la destruction de forêts a été conduite sans les permis environnementaux nécessaires et que des zones de tourbières ont été détruites de façon totalement illégale.

    Il a aussi été exigé de Sinar Mas qu’ils informent officiellement leurs partenaires, clients ainsi que le gouvernement indonésien et les médias de la réalité des conclusions du rapport d’audit.

    Le rapport soulignait aussi que Sinar Mas a détruit des forêts dans des zones de forêts dites à haute valeur de conservation, ou bien dans des zones forestières dont la valeur de conservation n’a pas été évaluée. Ces procédés sont totalement contraires aux obligations auxquelles sont soumises les entreprises –comme Sinar Mas- faisant partie du RSPO (Roundtable for Sustainable Palm Oil) une table ronde regroupant producteurs d’huile de palme et ONG pour promouvoir une huile de palme dite « durable ».

    Sinar Mas a violé ces propres engagements en matière de durabilité, de progression vers un plus grand respect des forêts et de l’environnement.

    Les groupes clients de Sinar Mas, comme le géant mondial du négoce de matières premières agricoles Cargill, devraient suivre Nestlé, Kraft et Unilever et arrêter de supporter indirectement la destruction des forêts et des tourbières indonésiennes en rompant leurs contrats avec Sinar Mas.

    Parallèlement, le gouvernement Indonésien doit stopper les groupes comme Sinar Mas en mettant en place un moratoire sur la coupe forestière, y compris dans les concessions existantes, et s’assurer de la protection de toutes les tourbières.

    La tentative de « contre attaque » orchestrée par Sinar Mas la semaine passé avec l’aide de la grande agence de communication britannique Bell Potinger se solde par un échec retentissant. Greenpeace continuera de dénoncer ses agissements tant que le groupe Indonésien continuera à détruire les forêts tropicales et les tourbières en Indonésie.

  • Le Biogaz dans les Ardennes

    Parmi les énergies renouvelables, le biogaz ne tient pas une place importante.

     

    L’ALE des Ardennes organise un salon sur la méthanisation agricole les 24 et 25 septembre 2010. Pour sa 2ème édition, ce salon biogaz se tiendra à Clavy-Warby dans l’exploitation du GAEC Oudet, pionnier en la matière. Au programme : des conférences, des exposants, des démonstrations et des visites d’unités de méthanisation ardennaises.

     

     

    affiche_biogaz.jpg
  • OGM : la pratique confirme les dangers pour l'environnement

     

    Les opposants aux plantes transgéniques avaient surtout des arguments théoriques à mettre en avant.


    Leurs arguments s'appuient sur le monopole créé en faveur des grands producteurs de semences, sur le danger pour l'environnement et sur le risque potentiel pour l'alimentation humaine et animale.

    Malgré tout, les plantes OGM sont autorisées dans de nombreux pays, dont les USA.

    Dans ce pays, la culture du colza transgénique est déjà très développée. Des scientifiques se sont ferri-monsanto-ogm.jpgintéressés aux conséquences de cette introduction de plantes devenues résistantes.

     

    Le résultat est inquiétant : les plants "sauvages" de colza sont très majoritairement transgéniques, ils ont parfois repris des résistances venant de deux semences différentes, et ils risquent de transmettre ces résistances multiples à d'autres "mauvaises herbes". On imagine ce que va devenir la lutte contre ces plantes lorsqu'elles se retrouveront dans les parcelles cultivées.

    L'utilisation massive d'OGM a rapidement abouti aux conséquences prévisibles : mais nous ne sommes plus dans le débat théorique, les conséquences pratiques sont bien mesurables.

    Voici un extrait d'un article du "Monde" sur ce sujet :

     

    L'équipe, qui présentait ses résultats vendredi 6 août, a parcouru 5 400 kilomètres de routes, avec un arrêt tous les 8 kilomètres, pour examiner une bande de 50 mètres carrés sur les bas-côtés et y compter les plants de colza.

    "DOUBLE RÉSISTANCE"

    Deux de ces plants revenus à l'état "sauvage" portaient chacun deux gènes de protection contre le glyfosate (herbicide que l'on trouve dans le Roundup commercialisé par Monsanto), mais aussi contre le glufosinate, un herbicide produit notamment par Bayer.

    Or un tel colza "double résistance" n'existe pas dans le commerce. Cela signifie que des croisements dans la nature ont "inventé" un nouvel OGM.

    Ces découvertes, qui ne surprennent pas les spécialistes, ne sont pas de bonnes nouvelles. Le colza conventionnel disperse facilement ses graines et a tendance à faire des repousses, ce qui est un inconvénient pour la rotation des cultures – il est vrai moins pratiquée aux Etats-Unis qu'en Europe.

    "On peut alors considérer le colza lui-même comme une mauvaise herbe", note le biologiste Pierre-Henri Gouyon. Sa forme transgénique aurait plus de latitude encore pour coloniser d'autres territoires, surtout là où glyfosate et glufosinate tuent les plantes concurrentes.

    Mais il y a plus préoccupant : le colza peut s'hybrider naturellement avec une dizaine de mauvaises herbes présentes sur le sol américain. Il paraît inévitable que des croisements confèrent à ces indésirables une protection contre les herbicides. Ces considérations avaient conduit, en 2003, la Commission du génie biomoléculaire à donner un avis défavorable à la culture de colza transgénique en France.

    "La multiplication des formes de résistance aux herbicides, tant dans les champs cultivés qu'en dehors, va devenir problématique pour les agriculteurs, prévient Cynthia Sagers. Parce que le contrôle de ces mauvaises herbes demandera l'utilisation d'une combinaison d'herbicides."

    Hervé Morin