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ècologie - Page 91

  • Gaz de schiste : face au mur, la France met les gaz !

    France Nature Environnement et ses associations membres ont découvert avec stupéfaction le très grand nombre de permis exclusifs de recherche pour des hydrocarbures non conventionnels, en particulier les gaz de schiste, délivrés par le précédent ministre de l'environnement Jean-Louis Borloo sur des superficies considérables, sans que la moindre information n'ait été donnée au public et aux associations, en contradiction avec la convention d'Aarhus[1].

    Hydrocarbures mon amour : chaud devant !

    100901schiste-forage-horizontal_8.jpgLe renchérissement du pétrole rend très concurrentielles des ressources d'hydrocarbures dites non conventionnelles, jusque là délaissées, trop chères et trop dangereuses à exploiter. Hélas, si la hausse du prix du pétrole rend les énergies renouvelables désirables, elle pousse aussi l'homme dans ses retranchements tant il est devenu en un siècle dépendant aux hydrocarbures. Qu'importe que ces hydrocarbures soient responsables du réchauffement climatique qui menace notre pérennité ! Qu'importe que la France se soit engagée à diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre ? Qu'importe le risque de pollution des eaux pour lesquelles nous nous sommes engagés, avec toute l'Europe, à atteindre le " bon état " à partir de 2015, demain donc ?

    Gaz de schiste : micro-tremblements de terre et pollutions importantes

    La fracturation hydraulique, technique utilisée à ce jour pour exploiter les gisements de gaz de schiste schist_michael-connell_news.jpg?mask=530x300aux Etats-Unis et au Canada, est d'une grande violence puisqu'il s'agit de créer des micro-tremblements de terre pour fracturer la roche en envoyant des milliers de mètres cubes d'eau, de sable et de divers produits chimiques (plus de 500), dont des produits cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques, afin de récupérer le gaz. De plus, chaque puit ne pouvant drainer qu'une petite quantité de gaz, il faut en creuser un très grand nombre, très proches les uns des autres, avec l'emprise au sol et l'impact paysager induits. Ces forages ont déjà provoqué la pollution de nappes phréatiques rendues impropres à la consommation aux Etats-Unis, jusqu’aux nappes fossiles où l’eau était intouchée depuis des milliers d’années.

    Ouvrir le débat face au risque

    Dans ces conditions, FNE s'interroge sur l'opportunité d'aller vers cette technique. Pour Bruno Genty, président de France Nature Environnement " Il est clair que, une fois les permis de recherche exclusifs distribués, une fois les investissements faits par les industriels pour rechercher les zones exploitables, l'exploitation aura bien lieu si les gisements découverts sont suffisamment rentables quels qu'en soient les risques environnementaux. C'est donc bien avant de commencer les recherches qu'il faut se poser la question de l'éventuelle exploitation en évaluant les conséquences prévisibles ".

    Face aux informations éparses sur les permis de recherche exclusifs délivrés durant l'année 2010 pour des hydrocarbures non conventionnels, la fédération France Nature Environnement (FNE) demande aux ministres en charge de l'environnement et de l'énergie de saisir la commission nationale du débat public (CNDP) avant toute décision d’exploitation et de prendre un moratoire pour les autorisations déjà délivrées. Elle demande en outre à l'Europe une expertise sur la cohérence des politiques européennes afin de vérifier si l'éventuelle exploitation de ces hydrocarbures menace la mise en œuvre des directives eau et énergie-climat.

      1]  Convention d'Aarhus : la convention d'Aarhus porte sur l'accès à l'information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement.

  • L'éolien plus surveillé que le nucléaire

    Le gouvernement tente de se créer une image écologique, entre autres par le "Grenelle " de l'environnement.

     

    Nous avons déjà présenté à plusieurs reprises les décisions qui vident de sens ce "Grenelle" (agriculture bio, transports, énergie,....)

    eolienne-12.jpgLe développement de l'éolien est largement remis en cause, par l'inscription des parcs d'éoliennes en installations classées. Ces parcs devront maintenant prévoir une remise en état du site dès leur ouverture, par une réglementation plussévère que pour le nucléaire. Voici ce qu'en dit Arnaud Gossement sur son site.

     

    Démantèlement : deux poids, deux mesures. Nous sommes tout d'abord priés de croire qu'une éolienne est une activité industrielle - dangereuse pour l'environnement, la santé humaine et les paysages - dont le démantèlement devrait prendre des années tout en laissant sur place des déchets dangeureux qui ressteront actifs pendant des siècles.

    C'est certainement pour cela que la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 a soumis les éoliennes à la police des installations classées. C'est aussi pour ce motif que le projet de décret relatif au démantèlement et à la remise en état des parcs éoliens a prévu un régime de responsabilité des sociétés mères et une obligation de constitution des garanties financières...en début et non plus en cours de production.

    Pour les sites nucléaires : rien de tel. Nous sommes alors priés de croire que ces installations auraient contributé à la lutte contre le changement climatique en n'émettant pas de CO² et que leur démantèlement ou - mieux - leur renouvellement, ne posera aucun problème.

  • Le bio"ça eût payé, mais ça ne paye plus"

    Communiqué du WWF

     

    Le 15 décembre dernier, le WWF-France lançait avec ses partenaires la deuxième édition de la campagne «Oui au Bio dans ma Cantine !» visant à sensibiliser citoyens et élus sur la nécessité de favoriser les denrées issues de l’agriculture biologique et d’assurer ainsi le capital santé des plus jeunes en leur offrant une alimentation saine.

    Le constat en effet est médiocre : à ce jour, la France est le plus gros utilisateur européen de pesticides et se classe même en 2ème position mondiale après les Etats-Unis. Elle occupe seulement le 22ème rang en Europe pour sa part de surface en bio, avec 2,46% de sa SAU (Surface Agricole Utile). A titre de wwf-2518291.jpg?v=1comparaison, l’Autriche est à 17,4%, l’Italie à 7,9% et l’Allemagne à 5,9%.

    Malgrè cela, le gouvernement a adopté dans le cadre de la loi de finances pour 2011, une réduction drastique du crédit d’impôt en faveur de l’agriculture biologique. Cette mesure est en totale contradiction avec les objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement qui prévoient d’atteindre 6% de la SAU française en bio en 2012 et 20% en 2020.

    Le WWF déplore la réduction de ce crédit qui passe de 3500 euros sur 3 ans à 2000 euros sur 2 ans. Les fermes de petite taille, sur des productions telles que l’apiculture et le maraîchage notamment, seront les plus impactées par la mesure.

    Les économies qui seront réalisées à cette occasion, quelques millions d’euros gagnés, apparaissent agriculture-biologique_940x705.jpgdérisoires face aux enjeux pour l’environnement et la santé liés aux modes de production de notre alimentation.

    Plutôt que d’augmenter la capacité d’appui et de conseil aux producteurs dans leur démarche de passage au bio, le gouvernement préfère accorder un soutien à hauteur de 196 millions d’euros à la filière agro-carburants ne visant qu’à l’écoulement des stocks de grands acteurs de l’agriculture intensive.

    Avec la réduction du crédit d’impôt sur les panneaux photovoltaïques qui met à mal la filière, cette mesure confirme ce fait navrant : la régression en matière de politique environnementale est devenue un réflexe gouvernemental.

    La politique fiscale décidée à l’orée 2011 s’avère négative pour l’environnement. Le soutien apporté aux solutions d’avenir pour une société durable doit être une priorité gouvernementale.

  • L'Etat ne respecte pas ses engagements et fait saisir "La Boudeuse"

     

    Dans le domaine de l'écologie, le gouvernement Fillon Sarkozy n'est pas à un reniement près.

     

    Jean-Louis Borloo, alors ministre  d'Etat en charge de l'écologie, avait donné mission en octobre 2009 LaBoudeuse_MissionTerreOcean.jpgau navire "La Boudeuse"  d'aller explorer les fleuves de l'Amérique du Sud. Cette mission scientifique s'inscrivait dans le "Grenelle de la mer".

    Mais cette exploration a du être interrompue, faute de financement, le gouvernement ayant d'autres priorités, et un gros trou dans ses finances (mais ses difficultés étaient connues en 2009).

    L'Etat abandonne le financement de "La Boudeuse", mais le fisc ne l'oublie pas . Les services de l'Etat réclament  66.000 euros de TVA, et envoient un huissier pour signifier la saisie du bateau.

    Le commandant du bateau a interpellé la nouvelle ministre de l'écologie, qui ne montre pas une volonté farouche de défendre sa cause. Voici ce qu'en dit "Le Télégramme" de Brest.

     

    «Un service de l'Etat nous donne une mission mais ne respecte pas ses engagements financiers pour la dite mission, ce qui provoque son arrêt. Mais le non-versement des sommes promises m'empêche de m'acquitter légitimement d'une dette à un autre service de l'Etat (le fisc), lequel finit par saisir le navire pour le vendre», a expliqué, amer, le commandant de La Boudeuse. Mercredi, Patrice Franceschi a été reçu à sa demande par la nouvelle ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. Il a sollicité son intervention auprès du fisc. Selon le cabinet de la ministre, «c'est une intervention difficile. Mme Kosciusko-Morizet a conseillé à Patrice Franceschi d'accompagner sa demande de gel de la procédure en cours, de nouvelles pièces et notamment de documents signés par des nouveaux partenaires, montrant leur intérêt pour le bateau et ses éventuelles futures missions».

  • Des conseils pour réduire ses factures d’énergie à Vouziers

    L'hiver n'est pas terminé, il est toujours temps de penser aux économies d'énergies avec l'ALE

     

    La ville de Vouziers en se positionnant parmi les membres fondateurs de l’Agence Locale de l’Energie Vouziers sous la neige 19.12.2010 006.jpgdes Ardennes (ALE 08) avait déjà signifié son implication pour les économies d’énergies et la lutte contre le réchauffement climatique. Elle poursuit aujourd’hui son engagement en accueillant tous les premiers mercredis de chaque mois de 8h30 à 12h une permanence de l’Espace Info Energie qui sera animée par l’ALE 08.

    Si vous avez des projets de réhabilitation, de construction, de changement de chaudière ou si vous voulez tout simplement réaliser des économies en faisant un geste pour la planète et tout connaître sur les aides, alors n’hésitez pas à vous rendre à cette permanence où un conseiller vous renseignera gratuitement et objectivement.

    Date des permanences au Centre Communal d’Action Social (7 Place Carnot) :

    • le mercredi 5 janvier 2011
  • Faut vous l'emballer ?

    Dans la lutte pour la diminution des ordures ménagères, la réduction de la production d'emballages inutiles est prépondérente.


    Les industriels et publicitaires aiment bien ces emballages qui attirent l'oeil du client vers ce qu'ils souhaitent, et font paraître le produit pour ce qu'il n'est pas.

    Mais ces diverses couches finissent par représenter un volume ou un poids supérieur à l'objet eco-emballages-01lui-même. L'emballage est souvent en plusieurs matériaux et son recyclage est complexe, voire impossible.

    Eco-emballage est un organisme qui certifie la conformité à la règlementation en ce domaine. Il distribue aussi les primes aux collectivités qui sont performantes dans le tri.Concernant la diminution de la production à la source, la FNE considère que son action est insuffisante.


    Elle fixe donc des conditions à la poursuite de l'agrément d'Eco-emballage :

    Aujourd’hui, Eco-emballages ne prend pas de réelles mesures pour que nous réduisions les déchets d’emballages. FNE, en tant que membre de la commission consultative d’agrément des emballages ménagers, pourrait donc s’opposer au renouvellement de son agrément d’éco-organisme, qui doit être examiné le 7 décembre.

    « Depuis 10 ans, FNE se bat pour que la priorité soit donnée à la prévention des déchets. Dans cet objectif, les éco-organismes ont un rôle primordial à jouer. Mais Eco-emballages ne sait plus être force de proposition », déplore Penelope Vincent-Sweet, pilote du réseau prévention et gestion des déchets.

    FNE demande que le ré-agrément soit conditionné à :

    - La mise en place par Eco-Emballages d’une plate-forme éco-conception par Eco-Emballages. Elle devra permettre l’identification avec les associations des catégories de produits où il y a le plus de sur-emballage et donc d’efforts d’éco-conception à faire.
    - L’inscription d’une ligne budgétaires de 5% de son budget de fonctionnement consacrée à une politique proactive de réduction des déchets à la source (fabricants, commerçants)
    - La mise en place d'éco-contributions qui incitent à la prévention, avec des pénalités pour le sur-emballage et un engagement ferme de pénaliser à terme les emballages surdimensionnés.
    - La mise en place d’une réelle stratégie d'action sur l'éco-conception auprès des entreprises adhérentes à Eco-Emballages

    Alors que la Semaine Européenne de la réduction des déchets vient de s’achever, les emballages représentent, en poids, le tiers de nos ordures ménagères. Les réduire est une nécessité.

  • Elevage : FNE interpelle le Président de la République


    Des élevages coupés de leur terroir

    Pour FNE, la crise que traverse l’élevage français est essentiellement due à son inadaptation au terroir . Les élevages sont surdimensionnés et concentrés sur des surfaces agricoles insuffisantes pour nourrir les animaux et pour absorber leurs effluents (lisiers, etc.).


    chestres vaches crépuscule 08.2010 014.jpg

    Photo L'An Vert


    FNE rappelle par ailleurs que l’Europe importe 80% des protéines nécessaires à son élevage, notamment sous forme de soja OGM. Quant aux problèmes de pollution liés à ces élevages intensifs, on ne les compte plus. La prolifération des algues vertes en Bretagne en est l’exemple le plus criant. Cette situation devient intenable.

    Pour Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à FNE : « Fragiles sur les plans économique, social et environnemental, ces élevages sont de toute manière condamnés à moyen terme. Les subventions publiques ne peuvent plus continuer dans cette impasse. »

    Vers des élevages plus autonomes et plus durables

    Pour FNE, les subventions publiques, de la PAC notamment, doivent encourager la reconversion des élevages vers une meilleure valorisation des ressources locales. Il s’agit donc de distribuer les aides aux élevages les plus autonomes en intrants (aliments, énergie, engrais, pesticides...) et les plus respectueux du bien-être animal.

    Marie-Catherine Schulz, chargée de mission agriculture, précise : « Ces élevages plus autonomes ne sont pas seulement moins polluants. Ils sont les mieux à même de résister aux aléas économiques et sont plus durables d’un point de vue social.»

    Jean-Claude Bévillard conclut : « Ces élevages doivent être encouragés par les politiques publiques. Chacun est conscient que dans le Massif Central où se rend le Président de la République aujourd’hui, une logique ultra-libérale conduirait inévitablement à l’abandon des terres. »

    FNE demande au Président de la République de saisir l’opportunité de son déplacement en Auvergne pour enclencher en France un changement de modèle d’élevage, plus autonome et plus durable.