attac 08
Café-débat au Birthday Big Band Bar
à côté du musée de l'Ardenne
- place Ducale -
Charleville Mézières
Crise et écologie
le 12 février 2009 à 19 heures
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attac 08
Café-débat au Birthday Big Band Bar
à côté du musée de l'Ardenne
- place Ducale -
Charleville Mézières
Crise et écologie
le 12 février 2009 à 19 heures
Corinne Lepage, ancienne ministre de l'environnement a fait une chronique hier sur France-Culture au sujet du choix de construire un EPR . Cette chronique est sur son blog, en voici des extraits :
La décision de construire un deuxième puis sans doute un troisième EPR, avec de surcroît une exigence de rentabilité due au caractère privé de l’exploitation, est d’une extrême gravité.
Tout d’abord, il n’est pas du tout établi, bien au contraire, que le choix du nucléaire en 1974 au niveau retenu qui a fait de la France le pays le plus nucléarisé du monde ait été positif pour l’économie française dans sa globalité. Au contraire, un étude faite par Yves Lenoir et jean Pierre Orfeuil (Science et Vie. - SCIENCE ET VIE N° 0794 Dix ans de programme nucléaire : EDF devient un fardeau pour la France) montrait très clairement que tout d’abord, le programme électro nucléaire avait été un formidable accélérateur de la consommation énergétique et électrique.
(...)
Si le risque financier est immense, les avantages sont maigres. Le coût de revient du nucléaire est beaucoup plus élevé que le coût généralement avancé. Le Bureau de suivi du budget du Congrès a évalué à 300% le dépassement du cout de construction des 75 centrales du parc. Le cout de réalisation de nouvelles centrales est actuellement évalué entre 5.000 et 8.000 dollars par kW installéEt ces estimations n’incluent pas les frais de traitement et de stockage des déchets nucléaires. Les estimations ont bondi de 57,5 milliards en 2001 à 96,2 milliards aujourd’hui, ce dernier chiffre couvrant simplement les coûts jusqu’en 2013. Même en France, après la réévaluation du coût de l’EPR de Flamanville estimé à 4Mds d’euros (20% de plus que prévu mais c’est un minimum compte tenu du précédent finlandais) Edf estime à 55 euros le prix du mégawat heure soit un prix qui ne cesse de monter alors que celui de l’éolien et du solaire ne cessent de baisser. Et ce prix n’inclut pas le démantèlement (les Anglais évaluent à 103 Mds d’euros le coût alors que EDF n’aurait mis de côté que 30Mds pour 3 fois plus de centrales et dans un fonds non dédié…)
Ainsi ce choix n’est pas le moins coûteux mais en plus il va peser sur l’industrie française qui a vu les tarifs dérégulés augmenter de 48% entre 2006 et 2007 ….et qui sera mise dans l’obligation de faire l’impasse sur le développement de l’économie verte incompatible avec le nucléaire. La bronca contre l’éolien ou le débat sur l’efficacité énergétique dans les bâtiments chauffés électriquement n’est qu’un avant goût de ce que nous allons vivre.
Nous allons tous payer très cher un choix que l’immense majorité de nos concitoyens refusent puisque 12% seulement sont favorables à relancer le nucléaire (dernier eurobarométre)
Le deuxième EPR devrait être construit à Penly, près de Dieppe . Les militants écologistes locaux comment à se mobiliser pour contrer cette décision présidentielle . Voici comment le journal local"Paris Normandie" relate leurs propos :
Très tôt au parfum de la nouvelle, Alain Corréa, anti-EPR très actif sur Dieppe, n'a pas manqué d'évoquer le sujet au cours de l'assemblée générale du réseau « Sortir du nucléaire » ce week-end à la Rochelle. (...)
Déni de démocratie
Pourtant l'heure n'est pas aux démonstrations de force. Pas encore. « Trop tôt pour organiser une réaction », reconnaît Alain Corréa.(photo ci dessous)
Pas question pour autant de rester inactif. « On va attaquer en entamant des procédures légales sur des points obscurs, des anomalies dans les permis de construire, des calendriers non respectés par exemple. » Car les militants antinucléaires sont très loin de se cantonner aux démonstrations publiques. « On n'est pas là que pour tenir une banderole. Tout un chacun participe au travail de veille du réseau. » Soit un ouvrage permanent d'investigation. « L'info est diffuse, il faut la trouver et, parfois, la divulguer comme pour le Tricastin ou le scandale de l'agrément des laboratoires. » (...)
Car de lourdes questions restent sans réponse : « Que deviendront la majorité des 2 500 emplois qui ne resteront pas après le chantier ? Qu'adviendra-t-il des déchets nucléaires ? Comment évoluera le site après l'exploitation ? », s'inquiète Jolanta Avril. Alain Corréa ajoute : « Avec les trois milliards d'euros investis là, on aurait pu créer, d'après l'étude des Quatre-Vents du Cotentin, dix mille emplois dans le renouvelable. Lequel aurait engendré davantage d'énergie. Et puis les pêcheurs en difficulté ne vont pas se retrouver dans les centrales ! »
Les chiffres du chômage sont à nouveau mauvais . Le gouvernement tente de noyer le poisson, et communique sur "on s'y attendait" .Peut-être que ceux qui ont perdu leur travail en décembre ne s'attendaient pas à un tel cadeau . Les chiffres officiels ne prennent pas en compte les chômeurs partiels, les intérimaires qui perdent une partie de leurs contrats, et tous les rayés des listes pour raison administrative .
Pourtant les chiffres sont là ; voici le constat d'après le nouvelobs.com :
Sur les onze premiers mois de 2008, le nombre d'inscrits à l'ANPE en catégorie 1 a crû de 171.200, de sorte que la hausse dépasse 216.000 sur l'année. En 1993, période de la précédente récession, elle s'était élevée à 246.100.
Le nombre de chômeurs en catégorie 1 est repassé en octobre au-dessus de la barre symbolique des deux millions, pour la première fois depuis avril 2007.
La publication des chiffres de décembre, qui devait intervenir jeudi en fin d'après-midi, avait été reportée pour cause de mouvement social des statisticiens en grève contre leur délocalisation prévue à Metz.
Quant à l'avenir, c'est aujourd'hui en pire !
Ce n'est pas simplement nous qui sommes pessimistes, mais la commission européenne et d'autres organismes internationaux .
La Commission pessimiste
Pour sa part, la Commission européenne prévoit une nette récession. Elle anticipe un recul du PIB de 1,8% en France en 2009, après une croissance de 0,7% en 2008. Elle s'attend ensuite à un léger redressement de la situation, avec une croissance de 0,4% en 2010. Selon Bruxelles, le taux de chômage devrait passer en France de 7,8% en 2008 à 9,8% en 2009 et 10,6% en 2010. Les experts d'Eurostat estiment que cette situation devrait conduire à des déficits de 3,2% du PIB en 2008, 5,4% en 2009 et 5,0% en 2010.
Réunion-débat organisée par le PCF 08
SERVICES PUBLICS
(Poste, école, hôpital, collectivités, Justice, Transports ...)
Quel avenir dans les Ardennes ?
Débat public
mercredi 4 février à 18 h 30
Hôtel de ville de Mézières
avec la participation de Daniel Paul
député communiste de Seine Maritime
Coup d’envoi réussi du 8ème Forum Social Mondial à Belém
par CADTM (comité pour l'annulation de la dette du tiers monde)
Mardi 27 janvier a marqué le lancement officiel de la huitième édition du Forum social mondial (FSM) à Belém au Brésil avec une grande marche ayant réuni au moins 70 000 altermondialistes selon la presse brésilienne. En plein cœur de l’Amazonie et en pleine crise économique mondiale, cette manifestation, qui a débuté sous une puissante averse, fut caractérisée par son caractère festif et politiquement engagé avec certains slogans dénonçant la politique néo-libérale menée par le président brésilien Lula. Malgré d’importants désagréments liés aux transports, le réseau international CADTM représenté par une quinzaine de délégués des quatre continents, a répondu une nouvelle fois présent à ce grand rassemblement, deux ans après le dernier Forum Social mondial de Nairobi (Kenya).
En présence de Rafael Correa, député vénézuélien, (proche du CADTM International) et de deux observateurs d’ATTAC France (qui préparent un livre sur les Forum sociaux mondiaux), une première réunion du réseau CADTM s’est tenue dès le matin du 27 janvier pour faire le point sur son large programme d’activités. En effet, pas moins de 17 ateliers sont organisés ou co-organisés avec d’autres mouvements citoyens « alliés » comme le réseau ATTAC, MMF (Marche Mondiale des Femmes), Jubilé Sud, Via Campesina mais aussi le groupe parlementaire de la Gauche Unie européenne (GUE), le Nouveau parti anticapitaliste (France) et le PSOL (Brésil). Du 28 janvier au 1er février, ces ateliers porteront sur les thématiques privilégiées du CADTM comme l’audit de la dette et les expériences en Amérique latine, la dette écologique et les biens publics mondiaux, la dette et la crise alimentaire, les alternatives à l’architecture financière internationale et la Banque du Sud…Le CADTM International sera également actif sur des sujets plus larges comme les réponses globales à la crise financière, un atelier majeur en 2 parties co-organisé par une vingtaine d’organisations.
(...)
Mais la partie est loin d’être gagnée malgré la conjoncture internationale propice à ce type de revendications radicales, tant le mouvement altermondialiste est traversé par différentes tendances. Celle qui prédomine actuellement se limite à la régulation de la finance internationale dont l’objectif clairement annoncé n’est absolument pas la sortie du modèle capitaliste. Mais tout reste possible. Il ne tient qu’à nous, organisations radicales du FSM, de renverser cette tendance !
A Davos en Suisse se tient tous les ans un sommet des responsables économiques et politiques, qui aiment bien échanger entre eux dans cette charmante station de ski pour millionnaires .
Dans ces temps de crise, ils n'hésitent à maintenir leur rencontre : Sont-ils là en tant que responsables, et alors quel culot de parader !
Et s'ils ne sont pas responsables de ce qui se passe dans le monde politico-financier, on se demande encore plus ce qui justifie leur présence (le bon air Suisse ?) .
Ce sommet réunit de grands démocrates (dirigeants russes, chinois, israeliens, ....), et leur présence n'est pas un trouble à l'ordre public aux yeux des autorités suisses .
Par contre, les quelques centaines de manifestants rassemblés à Genève représentait probablement un grave danger pour la Suisse : la manifestation a été interdite . Voyez comment elle a été réprimée dès sa formation, et la disproportion de l'usage de la violence par la police suisse :