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économie - Page 2

  • Henkel ferme à Châlons

    Après avoir fermé son site de Reims, le groupe Henkel annonce la suppression de 5 sites, dont celui de Châlons en Champagne : l'unité marnaise 02270e9c-ba60-11dd-b624-25a59f9e7c80.jpgcompte une centaine d'employés, et était installée depuis longtemps dans la ville . Voici le point de vue du Figaro :

    Le groupe allemand va également mettre la clé sous la porte de son site de Châlons-en-Champagne (62 postes, dont deux seulement seront transférés), qui produit des colles destinées aux marchés du papier et de l'emballage (enveloppe, papier à cigarettes…). «Les volumes ont chuté de 23% depuis 2005, les lignes ne tournent plus qu'à 40% de leur capacité, et les coûts de production ont augmenté de 10%», ex­plique une porte-parole de Henkel France.

    56279_72dpi_605W.jpgDu coup, le groupe, qui a conclu en avril l'acquisition de National Starch, devenant ainsi le numéro un mondial des adhésifs, doit mieux répartir sa production en Europe afin de dégager plus de synergies

    Par dégager plus de synergies, il faut comprendre faire plus de bénéfices .

  • Sarkozy nationalise

    20071008.FIG000000364_25503_1.jpgLe camarade président Sarkozy a pris la tête de la croisade pour réformer le libéralisme . Il est homme à mettre ses actes en conformité avec ses discours . On apprend que l'état entre pour 33 % dans le capital des Chantiers de l'Atlantique : ce fleuron des chantiers navals français est désormais contrôlé majoritairement par les Norvégiens . Pour maintenir l'activité, l'état a donc décidé de nationaliser en partie l'entreprise .

    C'est bien la preuve que le libéralisme est en crise profonde, et qu'il a besoin de fonds publics pour les banques mais aussi pour l'industrie traditionnelle . Dans le même temps, on libéralise des services publics . La contradiction n'est qu'apparente : il faut libéraliser ce qui rapporte (pour les futurs actionnaires) et privatiser les secteurs en crise (qui n'intéressent pas les investisseurs) . Pas de dogmatisme économique au gouvernement, juste une logique du profit .

  • petits et gros maux

    Le gouvernement ne veut pas prononcer le mot récession . Il y a 3 mois Ch Lagarde, notre ministre à l'économie, déclarait qu'on ne pouvait pas parler encore de récession, puisque par définition il fallait deux trimestres de baisse du produit intérieur pour la constater.

    35heures.jpg3 mois plus tard, l'INSEE annonce un deuxième trimestre consécutif en baisse, et en prévoit même un troisième pour la fin de l'année . Peu importe pour notre ministre pour qui il est avant tout urgent de s'en sortir et de trouver des solutions . Pense-t-elle qu'on résout un problème en ne le nommant pas ?

    On peut comprendre que la situation ne lui fait pas plaisir, mais il ne faut pas trop prendre les Français pour des idiots, et tenter de noyer le poisson en employant les mots de croissance molle (?) de baisse de croissance ou autres . Récession n'est pas un gros mot, cela fait juste partie des gros maux qu'affrontent les Français (baisse de pouvoir d'achat, chômage, précarité, ...) .

    Parmi les mesures "fortes" que le gouvernement a mises en place en faveur de l'économie, il valorisait la détaxation des heures supplémentaires, qui devaient amener de la souplesse pour les entreprises, et leur permettre d'embaucher . On constate que :

    "En France, les salariés ont effectué en moyenne 9,1 heures supplémentaires au deuxième trimestre, soit 34,5% de plus qu'un an auparavant. La progression est notable pour les entreprises où le temps de travail est supérieur à 35 heures hebdomadaires."

    Les heures supplémentaires ont donc augmenté considérablement, alors que le chômage progresse et que l'activité recule . Il n'est pas besoin d'avoir fait des études d'économie pour comprendre que les patrons ont basculé des postes (intérim, CDD,...) vers ces heures détaxées . Ils ont profité de l'avantage financier, sans créer plus de travail .

    Cette mesure est typique de la politique gouvernementale : des cadeaux au patronat, sans réel effet sur l'économie .

  • Tout va très bien

    lagarde.jpgLes indicateurs de l'économie française sont tous au rouge, et la ministre continue de minimiser la crise, ce qui peut se comprendre dans son rôle politique : elle ne peut déjuger les positions du premier ministre ou du président qui tiennent un discours "positif" vis à vis de leur électorat .

    Mais les choix que la ministre fait ont aussi un retour sur l'économie elle-même : la construction du budget influe sur la croissance, comme lesphoto_1211957942989-1-0.jpg chiffres des déficits imposent des choix budgétaires . En ne voulant pas voir la réalité, en repousant les décisions, les problèmes seront encore plus difficile à résoudre .

    Voici l'avis de "La Tribune" :

    Mme Lagarde s'est quant à elle efforcée d'écarter le spectre de la récession. "La récession, ce sont deux trimestres consécutifs négatifs (...) Là, il n'est pas question de parler de récession", a assuré la ministre de l'Economie sur France-Inter. Et de prédire un recul de l'inflation en France "dans les mois qui viennent". Sur un an, les prix ont progressé de 3,6%.

    "Il ne faut pas s'attendre à un bon troisième trimestre", a concédé Mme Lagarde sur "lefigaro.fr", tout en prédisant "un vrai rebond au dernier trimestre".

    Alors qu'on lui demandait si le gouvernement maintenant ses objectifs de croissance pour 2008 dans une fourchette de 1,7% à 2%, Mme Lagarde s'est "refus(ée) à réviser (ses) prévisions sur la base d'une seule publication". "Nous avons un travail plus global d'analyse à faire dans les prochaines semaines", a-t-elle dit.

    De même pour la prévision d'un déficit public de 2,5% du PIB fin 2008: la réunion de lundi doit permettre selon elle de "déterminer comment afp-photo-138058.jpgboucler notre budget dans ce contexte difficile pour l'économie".

    Selon l'INSEE, tous les moteurs de la croissance sont en berne: la consommation des ménages stagne à +0,1% au deuxième trimestre, après avoir baissé de 0,1% au premier trimestre, les exportations chutent de 2% et les importations de 0,3%. L'investissement fléchit aussi: de 2,9% pour celui en logement des ménages et de 1% pour celui des entreprises.

    Ces chiffres viennent contredire l'optimisme affiché par Nicolas Sarkozy après la bonne surprise des chiffres du premier trimestre.

    L'économie française "est bien en train de s'enfoncer dans une récession au moins aussi grave que celle de 1993", analyse

  • Vive le nucléaire

    Une des raisons que mettent en avant les défenseurs du nucléaire est l'indépendance énergétique qu'il procurerait . Dans cette période de pétrole cher cela pourrait constituer un atout pour la France . Or les chiffres du commerce extérieur montrent un déficit colossal de plus de 24 milliards d'euros (sur un semestre) . L'explication donnée par A-M Idrac, secrétaire d'Etat au commerce extérieur est " une facture énergétique en forteh_9_ill_791047_par421820.jpg augmentation" .

    Autant dire que le rôle protecteur de l'industrie nucléaire est pratiquement nul .

    L'autre raison invoquée est la montée de l'Euro . Cet argument ne tient pas beaucoup non plus, quand on constate que l'Allemagne dégage un excédent commercial de 103 milliards d'euros au premier semestre 2008 .

    balance_commerciale.jpgCes chiffres traduisent la perte de compétitivité de l'économie française à l'exportation . Comme le marché intérieur est"plombé" par la perte de pouvoir d'achat, l'embellie n'est pas pour demain . Étant donné la dette publique, qui ne peut être augmentée dans la zone Euro, le gouvernement n'a pratiquement aucun moyen de faire une politique de relance de l'économie . Si le ralentissement de la croissance est confirmé pour la fin de l'année, les mois qui viennent risquent d'être difficiles pour tous .