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petits et gros maux

Le gouvernement ne veut pas prononcer le mot récession . Il y a 3 mois Ch Lagarde, notre ministre à l'économie, déclarait qu'on ne pouvait pas parler encore de récession, puisque par définition il fallait deux trimestres de baisse du produit intérieur pour la constater.

35heures.jpg3 mois plus tard, l'INSEE annonce un deuxième trimestre consécutif en baisse, et en prévoit même un troisième pour la fin de l'année . Peu importe pour notre ministre pour qui il est avant tout urgent de s'en sortir et de trouver des solutions . Pense-t-elle qu'on résout un problème en ne le nommant pas ?

On peut comprendre que la situation ne lui fait pas plaisir, mais il ne faut pas trop prendre les Français pour des idiots, et tenter de noyer le poisson en employant les mots de croissance molle (?) de baisse de croissance ou autres . Récession n'est pas un gros mot, cela fait juste partie des gros maux qu'affrontent les Français (baisse de pouvoir d'achat, chômage, précarité, ...) .

Parmi les mesures "fortes" que le gouvernement a mises en place en faveur de l'économie, il valorisait la détaxation des heures supplémentaires, qui devaient amener de la souplesse pour les entreprises, et leur permettre d'embaucher . On constate que :

"En France, les salariés ont effectué en moyenne 9,1 heures supplémentaires au deuxième trimestre, soit 34,5% de plus qu'un an auparavant. La progression est notable pour les entreprises où le temps de travail est supérieur à 35 heures hebdomadaires."

Les heures supplémentaires ont donc augmenté considérablement, alors que le chômage progresse et que l'activité recule . Il n'est pas besoin d'avoir fait des études d'économie pour comprendre que les patrons ont basculé des postes (intérim, CDD,...) vers ces heures détaxées . Ils ont profité de l'avantage financier, sans créer plus de travail .

Cette mesure est typique de la politique gouvernementale : des cadeaux au patronat, sans réel effet sur l'économie .

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