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écologie - Page 105

  • Trop de nucléaire.

    Il y a trop de centrales nucléaires en France, et les projets de construction sont trop importants.

     

    Ce message n'est pas tout à fait surprenant: il y a longtemps que nous disons que le parc nucléaire français est surdimentionné. Et Edf fait du forcing après pour vendre son électricité (voir la promotion du chauffage électrique).

    Comme les centrales vieillissent, le gouvernement prépare la relève.  Sarkozy a décidé de construire un EPR (centrale nouvelle génération), puis un deuxième. Les risques liés à ces nouvelles centrales ne sont pas maitrisés, et leur construction pose de gros problèmes technologiques. Les conséquences sont des retards importants, et des coûts de construction qui dépassent les prévisions.

    Le journal économiques "Les  Echos" voit les choses du côté des investisseurs, mais son analyse rejoint celle des anti-nucléaires : trop de centrales, trop coûteuses. Voici un extrait de leur article :

     

    On a le sentiment qu'on reproduit les mêmes erreurs que dans les années 1970-1980 : on « prévoyait » en 1975, sous la pression du lobby stopeprpenly.gifnucléaire, une consommation de 1.000 TWh en 2000 (contre 474 TWh en réalité) d'où le surdimensionnement du parc nucléaire, d'une douzaine de tranches, qu'on a connu.

    Et ce n'est pas la perspective d'une percée du véhicule électrique (« Les Echos » du 26 décembre 2008) qui risque de changer la donne : si l'objectif ambitieux de 1 million de véhicules électriques en 2020 était tenu, pour 10.000 km/an par véhicule, cela ne représenterait que 2, 5 TWh/an de consommation supplémentaire, moins d'un quart de la production d'un EPR, 0,5 % de la consommation nationale …

    On comprendrait mal dans ces conditions que le débat national sur le nouvel EPR de Penly, qui va s'ouvrir, se borne à des considérations locales et ne soit pas l'occasion de revenir sur les prévisions de demande et la pertinence des choix d'investissement. Et puis, dans la période actuelle, ne vaudrait-il pas mieux investir dans la réhabilitation thermique des bâtiments dont le contenu en emplois par million d'euros dépensé est au moins 5 fois supérieur à celui d'une centrale nucléaire.

    Les investisseurs éventuels qui s'intéressent à l'EPR de Penly seraient bien inspirés de ne pas trop se fier à ces « prévisions » officielles, mais de faire sérieusement leurs calculs de rentabilité en fonction de perspectives plus réalistes.

  • Auxon: la population s'est exprimée

    Auxon faisait partie des deux communes retenues pour recevoir un centre de stockage de déchets nucléaires.

     

    Ces deux communes, qui avaient fait acte de candidature, se sont maintenant retirées, sous la pression des anti-nucléaires et des habitants de la région.

    A Auxon, le maire est très remonté contre ses conseillers qui ont voté à l'unanimité contre le projet. Le maire a annoncé sa démission, qui deviendrait effective en août.

    Le conseil municipal s'appuie sur une consultation locale, dont les résultats sont clairs. Voici les chiffres repris de "L'Est Républicain":

     

    Les élus signataires en profitent également pour donner les résultats de la consultation des habitants d'Auxon sur le projet d'enfouissement. Il y a eu 556 bulletins exprimés pour environ 650 inscrits sur les listes électorales, soit 71 % de votes contre, 15 % de votes pour le projet et 14 % de sans avis.


    Le nombre de votant est élevé, et le score sans appel. Pourtant, le maire pense avoir Bure-ANDRA.JPGraison contre la majorité de sa population, et met en avant la création d'emplois dans ce secteur qui en est dépourvu.

    Malgré cet argument, les habitants n'ont manifestement pas voulu lier leur village au nucléaire,et prendre le risque à plus ou moins long terme de voir leur terres et leurs nappes phréatiques polluées de manière irréversible.

    L'ANDRA qui recherche un site au nom du gouvernement, n'est pas au bout de sa peine pour trouver une commune candidate. Nul doute que cela cogite dur dans les hautes sphères pour trouver une tactique plus efficace.

  • taxer les économies d'énergie(suite)

    La réaction rapide du réseau "sortir du nucléaire" à la décision de la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) a fait son effet.

     

    La note précédant celle-ci vous a informés sur la décision de cette CRE, qui revient à taxer un procédé qui économise l'énergie et écrête les economie%20energie.jpgpontes de consommation d'électricité.

    Cette taxation dédommage EDF et les fournisseurs d'énergie pour le manque à gagner, conséquence de la diminution de consommation.

    Le ministère de l'écologie s'est rendu compte de l'effet négatif de cette prise de position. Nous avons reçu sur l'adresse de ce blog un communiqué venant directement du ministère. Cela prouve que les responsables sont inquiets des conséquences, cela prouve aussi que ce bolg est répertorié dans les hautes sphères (nos respects du soir aux personnalités qui nous lisent)

    Vous trouverez ci-dessous un extrait significatif de ce communiqué. A noter la dernière phrase: priorité aux économies d'énergie, dans les respect des intérêts de chacune des parties.

    L'intérêt d'EDF est de vendre le plus possible d'électricité, on ne peut rendre compatible deux logiques inverses. Notre position est qu'une politique vraiment innovante dans le domaine écologique ne se fera qu'en tournant le dos au logiques de profit qui dominent le fonctionnement de notre société.

    Ce choix demandera des compromis et du temps pour être mis en oeuvre, on ne change pas du tout au tout des choix de fonctionnement, sans tenir compte de la réalité du terrain. Mais il faut au moins que les objectifs soient clairement définis et fermement tenus.

     

    mar4319.jpgPar une délibération publiée le 17 juillet 2009, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a estimé que « la loi du 10 février 2000 impose, dans le cadre du mécanisme d’ajustement, que l’opérateur d’effacements diffus rémunère les fournisseurs dont les clients se sont effacés pour l’énergie injectée par ces fournisseurs et valorisée par l’opérateur d’effacements diffus ».

    Le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer a pris connaissance de cette délibération, qui met en évidence l’existence d’obstacles juridiques et financiers au développement d’offres innovantes d’économies d’énergie.

    En conséquence, le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer demandera au groupe de travail de proposer les évolutions nécessaires au cadre légal et réglementaire et aux règles du mécanisme d’ajustement, avec pour objectif prioritaire de favoriser les économies d’énergie et dans le respect des intérêts de chacune des parties prenantes.

  • taxer les économies d'énergie

    Faut-il taxer les économies d'énergie?

     

    Alors que tous les indicateurs nous incitent à nous lancer sans délai dans les économies d'énergie, EDF vient de bénéficier d'une décision qui apparaît totalement injustifiée et même particulièrement dangereuse.

    Une société a mis au point des boîtiers qui optimisent la consommation d'électricité, et aboutissent donc à une réduction de la consommation.lampeterre.gif

    Bravo, dirait-on, cela va dans le bon sens. Mais une commission veut imposer une taxe sur ces boîtiers, prétexant un manque à gagner pour EDF. Va-t-on également taxer l'isolation ou les ampoules basse consommation?

    Manifestement certains n'ont pas bien compris que la logique du profit devait passer après la logique des économies d'énergie. Mais que font super Borloo et super Sarkozy?

     

    Voir  la réaction du créateur de Voltalis dans Libération

     

    Voici la réaction du réseau "sortir du nucléaire":

     

    Taxe sur les économies d'énergie : "Sortir du nucléaire" demande la dissolution de la Commission de régulation de l'énergie et son remplacement par une structure citoyenne indépendante


    La décision absurde de la CRE est la conséquence directe du système nucléaire français, basé sur une consommation maximale d'électricité au détriment des citoyens et de l'environnement


    Le Réseau "Sortir du nucléaire" exprime sa plus grande colère face à la décision sidérante de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) qui entend imposer une véritable taxe sur les économies d'énergie, en l'occurrence sur les économies d'électricité. En effet, la CRE a rendu le 9 juillet une décision (1) visant à la mise en place d'une taxe sur les boîtiers qui permettent aux usagers d'économiser 5 à 10% de leurs consommation électrique.

    Cette taxe serait versée aux producteurs d'électricité, c'est à dire principalement à EDF, au titre d'un supposé "maque à gagner". A ce compte, il va bientôt être obligatoire en France de consommer beaucoup d'électricité, sous peine de taxes ou d'amendes, et pourquoi pas d'emprisonnement. Les usagers veulent faire des économies d'énergie, mais pour la CRE il s'agit d' "effacements diffus", une "non-consommation" coupable et donc à taxer.

    Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande la dissolution de la Commission de régulation de l'énergie et son remplacement par une structure citoyenne indépendante dont la mission serait d'agir véritablement au profit des usagers et de l'environnement, et donc prioritairement en faveur des économies d'énergie, et non d'être au service d'entreprises commerciales comme EDF.

    Ceci dit, le Réseau "Sortir du nucléaire" estime que la décision absurde de la CRE n'est que l'aboutissement logique du système nucléaire français, basé depuis 50 ans sur une augmentation continue de la consommation électrique dans le but de "justifier" l'option nucléaire.

    (1) http://www.energie2007.fr/images/upload/090709effacementsdiffus.pdf

  • Déchets nucléaires : où les mettre ?

    Les déchets nucléaires ont bien du mal à trouver un site dans l'Aube.


    Dans la note du 13 juillet, nous vous avons informé du retrait de candidature d'une des deux communes retenues. La deuxième commune sélectionnée, Auxon se dirige aussi vers un retrait de sa candidature. L'Andra envisage de proposer d'autres sites, et pense surtout à une autre manière de faire pour éviter la rétractation des commune. Mais quand les habitants sont informés, c'est un sentiment de refus qui domine.

    Voici un lien vers Fr3 qui propose une video de la responsable des opposants à l'enfouissement à Auxon.

     

     

    L'AFP rend également compte de l'évolution de la situation:

    Le climat a également évolué à Auxon où le conseil municipal, qui avait voté à une très large majorité la candidature, demande maintenant au ALeqM5jR9eonWnigiSY7eZRfb2hiTIsvAg?size=s2maire la tenue prochaine d'un conseil exceptionnel pour voter le retrait.

    "Les élus ont consulté la population qui est majoritairement contre le site, la peur s'est installée et c'est irréversible", a précisé l'adjoint au maire d'Auxon Gérard Fardet.

    Selon lui, il est impossible d'avoir un débat constructif avec les opposants,"tout est contesté même ce qui est incontestable. (..) J'aurais préféré un débat fondé sur l'intelligence et non sur les passions irrationnelles".

    Laetitia Corougeat qui préside l'association d'opposants au projet de site d'enfouissement "Auxon dit non", affirme au contraire "révéler les problèmes liés au stockage. Ce sont les élus et l'Andra qui n'ont pas su répondre correctement aux inquiétudes des populations".

    "L'Andra a des moyens financiers colossaux, mais plutôt que d'acheter les communes, nous pensons que ces moyens devraient être utilisés pour traiter les déchets sur place. Enfouir c'est favoriser l'oubli et nous pensons aux générations futures", a-t-elle poursuivi.

    L'Andra a pris acte de cette situation. "Le projet a toujours été fondé sur le volontariat et les élus peuvent se retirer quand il veulent", a commenté le député de l'Oise François-Michel Gonnot, président de l'Andra. Il a dénoncé "la campagne de dénigrement, de violences et de mensonges inimaginables" envers les élus.

    Selon lui le gouvernement va poursuivre le processus engagé et trouver à nouveau deux communes possibles sur la base des candidatures enregistrées lors de l'appel d'offres. "Nous ferons en sorte d'expliquer mieux le projet aux élus comme aux populations avant que retentissent des effets d'annonce qui laissent libre cours à des campagnes inqualifiables", a-t-il souligné.

  • Alter Tour 2009

    L'alter tour passera dans les Ardennes les 19 et 20 juillet.


    Une information reprise du site d'ATTAC 08

     

     

    AfficheAT2009_ArcEnCiel-250.pngVoici le programme de ces deux jours qui s'annoncent vivifiants :

    samedi 18 juillet : couchage à Thonne les Près à coté de Montmedy dans la ferme de M Guillaume. Après la douche et le repas du soir, nous projetterons (20h30)et débattrons du film l'Herbe (l'agriculture en question)
    dimanche 19 juillet : départ de la caravane vélo vers 9h : traversée de parc éolien, visite d'une chaufferie Bois et repas à la scierie de Vendresse puis visite d'une ferme "Biogaz"
    dimanche 19 juillet : couchage à la Grange aux Bois (Belval) après une conférence débat (20h30) sur les énergies renouvelables organisée par l'Agence Locale de l'Energie.

    N'hésitez pas à venir pédaler, débattre ou camper avec nous.
    Il y a déja une vingtaine d'inscrits (allez voir sur le site pour tous les renseignements).
    http://www.altertour.net

  • le charbon, c'est dépassé

    Paris, le 23 juin 2009 - Ce matin, à 10h00, les activistes de Greenpeace ont déversé 8 tonnes de charbon devant le ministère de l'environnement pour protester contre l'implantation d'un terminal de charbon à Cherbourg. Six activistes se sont également enchaînés sur le tas de charbon devant le portail du ministère

     

    Par cette action, ils demandent de manière très explicite au ministre de l'environnement, M. Borloo, qu'il se prononce dès maintenant contre ce projet. Cette action fait suite à une campagne de mobilisation organisée sur internet par Greenpeace, demandant aux internautes concernés par la lutte contre les changements climatiques de soutenir cette opposition. Elle est la traduction dans la réalité d'une cyber mobilisation qui a rassemblé à ce jour 9000 personnes. Plus d'information sur http://www.greenpeace.fr/stop-charbon/

    Ce terminal devrait voir transiter jusqu'à 4 millions de tonnes de charbon par an en provenance de Colombie et à destination le-23-juin-2009-des-activiste.jpgdes centrales à charbon britanniques. Ainsi, la France viendrait ajouter un projet supplémentaire, en plus de la création très controversée d'une mine dans la Nièvre, à la cinquantaine de projets charbonniers prévus en Europe. La filière charbon et ses centrales de production d'électricité représentent 30% des émissions de CO2 mondiales. Il s'agit donc de la cause n°1 des changements climatiques.

    Le ministre doit se prononcer et dire non à la matière première du changement climatique. Ce projet de terminal charbonnier est en incohérence totale avec les ambitions françaises en matière de lutte contre les changements climatiques. D'un coté, le Président Sarkozy et son ministre d'Etat multiplient les discours incantatoires, notamment en vue des négociations internationales sur le climat, de l'autre, en acceptant un tel projet, ils alimentent la filière et la manière de produire de l'électricité la plus émettrice qui soit : le charbon.

    Pour l'heure, le projet a été soumis à autorisation et enquête publique par le pétitionnaire, la SAS Cherbourg Terminal Vrac. Face à une opposition et une mobilisation importante contre ce projet à Cherbourg et dans la région, face à certaines incohérences du dossier, celui-ci va faire l'objet d'une nouvelle enquête publique à la rentrée prochaine.

    Pour l'instant, le Ministère de l'Environnement ne s'est pas exprimé face aux demandes répétées de Greenpeace. Il est pourtant en mesure, avec le préfet de la Manche, d'autoriser ou non ce projet. « Le gouvernement français ne peut pas valider un tel projet et –pour créer quelques dizaines d'emplois et réanimer le port de Cherbourg- faire entrer la France dans une nouvelle « ère du charbon » . Le charbon c'est très clairement l'énergie du passé, celle de la révolution industrielle ! », explique Emilie Johann, chargée de campagne climat pour Greenpeace. « Quelle sera la légitimité de la France à Copenhague si elle autorise ce projet ? Surtout quand on sait que les pays industrialisés doivent réduire leurs émissions de GES de 40% d'ici 2020. »

    Des scénarios alternatifs existent. Ils misent sur les renouvelables et l'efficacité énergétiques. Ces énergies nouvelles créeront beaucoup plus d'emplois pérennes que ne le feront jamais un terminal ou une centrale à charbon.

    Greenpeace attend une réponse de la part du ministre de l'environnement.