Ce soir se tenait à Rethel une réunion à l'initiative du collectif de soutien à la maternité.
L'An Vert a déjà consacré plusieurs notes à ce sujet : le 24/01/2010, ainsi que le 30/01/2010, le 11/02/2010, le 12/02/2010 .
Nous ne reviendrons donc pas sur l'historique de la situation
La salle de la Mairie de Rethel était pleine, une centaine de personnes s'étaient déplacées pour marquer leur soutien à ce combat.
C'est Marie Chanteau (photo ci-contre), présidente du collectif de soutien, et sage-femme de la maternité, qui a introduit le débat.
C'est ensuite un représentant de la coordination nationale des hôpitaux et maternités de proximité (photo ci-dessous) qui a pris la parole pour expliquer le contexte national et faire comprendre les décisions locales.
Il a dénoncé les choix qui sont pris pour des raisons d'économie, et que l'on tente de faire passer sous des prétextes de sécurité.
Il a repris des exemples récents pour montrer qu'une opposition déterminée et argumentée peut faire fléchir les décideurs.
Ensuite Michéle Leflon a montré que la question de la sécurité ne se posait pas, le service étant en capacité d'effectuer les accouchements qui ne présentent pas de risque particulier. C'est là le rôle des maternités de proximité, les grands centres étant en mesure de prendre en charge les grossesses à risque.
Elle a redit que ces fermetures étaient des choix politiques et que les questions financières qui étaient mises en avant résultaient également de choix : il faut savoir si se soigner est un droit qu'offre un service public ou une prestation que vend un service privé.
Plusieurs interventions dans la salle ont permis des témoignages sur la qualité de la prise en charge dans des petites structures comme Rethel, et sur l'importance de la relation humaine qui persiste en ces lieux.
Les animatrices du collectif ont certainement été remotivées par cette soirée, qui a prouvé que leur combat est partagé par de nombreuses femmes (et aussi des hommes) du secteur.
Avec leur détermination et la volonté de mettre en place un projet novateur, il reste possible de faire fléchir les décideurs et de gagner cette bataille difficile, comme d'autres ont déjà pu le faire.