Vendredi 30 mars, des milliers de manifestants palestiniens, notamment des femmes et des enfants, avaient convergé le long de la frontière qui sépare la bande de Gaza d'Israël à l'occasion d'un mouvement de protestation qui doit durer six semaines pour exiger le "droit au retour" des réfugiés palestiniens et dénoncer le strict blocus de Gaza par l'État hébreu.
16 Palestiniens ont été tués et plus de 1.400 blessés ont été recensés, dont 758 par des tirs à balles réelles. L'armée affirme avoir tiré par nécessité contre les manifestants qui lançaient des pierres et des cocktails Molotov sur les soldats. Selon elle, certains ont également tenté d'endommager la clôture et de s'infiltrer sur le territoire israélien.
Le bilan ne fait pas état de blessés du côté israélien, ce qui parait cohérent avec le choix des Palestiniens d'organiser une manifestation massive, mais non armée.
Pourtant, Israël continuait dimanche de rejeter les appels internationaux à une enquête indépendante.
Le ministre de la Défense israélien, Avigdor Lieberman, a qualifié d’« hypocrites » les appels à ouvrir une enquête. « Il n’y aura pas de commission d’enquête », a-t-il déclaré à la radio publique israélienne.
Benjamin Netanyahu, de son côté, a écrit dans un communiqué "Bravo à nos soldats", . "Israël agit fermement et avec détermination pour protéger sa souveraineté et la sécurité de ses citoyens", a-t-il ajouté
Les Etats-Unis ont bloqué un projet de déclaration du Conseil de sécurité appelant « toutes les parties à la retenue et à prévenir toute escalade supplémentaire » et demandant une enquête sur les affrontements.
Voici le compte-rendu des événements par l'agence Média Palestine :