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océans

  • UNOC 2025 : FNE demande des aires marines réellement protégées

    À l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC), France Nature Environnement et d’autres associations environnementales réunies au sein de la Plateforme Océan & Climat appellent à la protection stricte de 10% de l’espace maritime français d’ici 2030.

    Les aires marines protégées sont-elles réellement protégées ?

    Il existe en France plusieurs statuts d’aires marines protégées (AMP), avec des niveaux de protection très variables… et souvent insuffisants. Certaines de ces zones permettent encore des activités dommageables pour la biodiversité comme la pêche au chalut de fond et ne prennent pas suffisamment en compte les pollutions venues de la terre, notamment celles liées à l’agriculture.

    Protection forte, protection stricte, quelle est la différence ?

    Le cadre légal des aires marines protégées françaises est complexe et manque de clarté. Les zones de protection forte (ZPF) n’échappent pas à cette confusion. Le décret du 12 avril 2022 en a posé une définition. Celle-ci repose sur une logique de labellisation aux critères flous, sans créer de véritable niveau de protection supplémentaire. Il s’agit d’une approche au cas par cas, sans interdiction explicite d’activités. À ce jour, seule l’exploitation minière et minérale semble interdite dans ces zones. Le texte reste silencieux sur des pratiques impactant le milieu marin comme certaines techniques de pêche, l’éolien en mer ou certaines activités terrestres.

    Cette conception de la protection forte “à la française” s’écarte des standards internationaux et des recommandations scientifiques qui appellent à un renforcement réel de la protection dans les AMP. La protection stricte telle que préconisée par la Commission européenne  fournit un cadre plus clair et s’apparente aux catégories I et II d’aires marines protégées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
    Dans ces zones de protection stricte (ZPS), toute perturbation significative des processus naturels est proscrite. Ainsi, les activités extractives, les dépôts ou rejets de polluants, les activités industrielles et/ou militaires y sont interdites.

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  • Le projet de déclaration de la Conférence des Nations Unies sur l’océan ne parvient pas à résoudre la crise des océans

    Publié par Greenpeace le 22 mai 2025

    Greenpeace International s’inquiète de l’état d’avancement du projet de déclaration de la Conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC), qui est loin de répondre aux attentes, à moins de trois semaines de son ouverture à Nice (France). Ce projet de déclaration politique devrait démontrer l’ambition affichée par les États en matière de protection des océans. Cependant, le texte actuel, qui doit être publié comme texte final de la prochaine conférence, manque de l’ambition nécessaire pour répondre à la crise à laquelle sont confrontés les océans.

    Le troisième projet de déclaration, censé être le dernier, ne contient pas les mesures clés nécessaires pour garantir que l’océan se rétablisse après des décennies d’abus et puisse résister aux impacts du changement climatique mondial.

    Face au manque d’ambition de ce texte, nous appelons la France, en tant que pays hôte de la Conférence, à mener d’ici l’ouverture de l’UNOC une diplomatie très active pour que cette déclaration ne soit pas une nouvelle coquille vide” souligne François Chartier, chargé de campagne océans pour Greenpeace France. “Pour la France qui défend publiquement la ratification du traité sur la haute mer, soutien une interdiction de l’exploitation des ressources minière des grands fonds, par un moratoire à l’AIFM, ou encore soutien la signature d’un traité fort sur le plastique, conclure sur un texte sans contenu serait un véritable camouflet”

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  • Dans les océans, les records de chaleur menacent la vie marine

    Extraits de l'article de Hortense Chauvin pour Reporterre

    Les eaux de surface des océans du globe atteignent sans interruption, depuis mars 2023, des températures jamais enregistrées auparavant.

    Voilà maintenant un an que l’océan global ondule en terrain inconnu. Depuis le 13 mars 2023, la température moyenne à la surface des océans bat quotidiennement des records, selon les données de l’Agence atmosphérique et océanique américaine (NOAA), traduites en courbes sur la plateforme Climate Reanalyzer de l’Université du Maine (États-Unis). Le 10 mars 2024, les eaux de surface mondiales atteignaient, toujours selon le NOAA, 21,2 °C. Du jamais-vu à cette période de l’année.

    Les services météorologiques européens tirent eux aussi la sonnette d’alarme. Dans un communiqué publié jeudi 7 mars, l’observatoire Copernicus constate que la température moyenne de surface des eaux, au mois de février, s’est élevée à 21,06 °C. Un niveau supérieur au précédent record mensuel (20,98 °C), établi en août 2023.

    (...)

    L’Atlantique nord, en particulier, a connu une année hors norme. À la fin du mois d’août, ses eaux de surface dépassaient les 25 °C, avec des anomalies de température supérieures de 1,3 °C à la moyenne 1982-2011. Les eaux irlandaises et britanniques ont été frappées par des canicules marines stupéfiantes, les températures pouvant dépasser de 5 °C les normales estivales.

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  • Plastiques dans l’océan : moins nombreux mais plus persistants que prévu

    Publié par Reporterre le 09.08.2023

    Les déchets plastique seraient moins nombreux que précédemment estimés à finir dans l’océan chaque année, mais ils y resteraient plus longtemps. C’est la conclusion ambivalente d’une étude scientifique publiée le 7 août dans la revue Nature Geoscience. Chaque année, environ 500 000 tonnes de plastique finiraient ainsi dans les océans, contre 4 à 12 millions de tonnes estimées jusque-là.

    Pour obtenir ces nouveaux chiffres, les chercheurs ont utilisé de nombreuses données d’observation collectées entre 1980 et 2020, venues nourrir leurs modèles mathématiques.

    Gros morceaux

    Autre enseignement de leurs travaux : la vaste majorité du plastique flottant sur les mers (95 %), serait constitué de gros morceaux, supérieurs à 25 millimètres, tandis que les microplastiques seraient très minoritaires.

    Une bonne nouvelle car cela signifie qu’une plus grande portion du plastique océanique flotte à la surface, sous forme de gros morceaux plus faciles à récupérer pour nettoyer les mers que les microplastiques, notent les auteurs.

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  • AIFM : pas de feu vert à l’industrie minière en eaux profondes mais la menace persiste


    Les négociations au sein de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) se sont achevées en Jamaïque sans que les industries minières aient obtenu un feu vert immédiat pour commencer à labourer le fond des océans. Ce répit n’a été possible que grâce à l’opposition grandissante d’États opposés à l’exploitation minière en eaux profondes : plus de 20 gouvernements demandent une pause ou un moratoire.

    « L’industrie de l’exploitation minière en eaux profondes a largement sous-estimé l’importance de la science par rapport à un objectif purement mercantile. L’intérêt croissant du public, et la mobilisation de la société civile, font naître des dissensions dans ce qui était jusqu’à présent une dynamique très pro industrie au sein de l’AIFM. Il est clair que la plupart des gouvernements ne veulent pas laisser en héritage un blanc-seing à la destruction des océans », souligne François Chartier, chargé de campagne Océan à Greenpeace France, qui estime que le moyen de mettre fin à cette industrie est d’adopter un moratoire sur cette activité.

    • Les décisions adoptées par le Conseil de l’AIFM le 21 juillet dernier ont démontré qu’une majorité de pays – dont le Brésil, le Costa Rica, le Chili, Vanuatu, l’Allemagne et la Suisse – n’ont pas cédé aux pressions de l’industrie – qui bénéficie du soutien de pays tels que la Norvège, Nauru et le Mexique – pour accélérer l’adoption de règles relatives à l’exploitation minière en eaux profondes.
    • L’entreprise la plus en avance dans le développement de cette activité, The Metals Company, a vu le cours de son action s’effondrer lorsque les marchés ont réagi aux décisions du Conseil [1].
    • Cependant, l’AIFM n’a toujours pas réussi à combler une faille juridique permettant aux entreprises de commencer l’exploitation minière l’année prochaine.

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  • Le Traité de l’ONU sur les océans officiellement adopté, la course à la ratification commence

    Le traité international historique pour la protection de la haute mer a été formellement adopté à New York.
    Depuis son approbation en mars 2023, le texte a fait l’objet de vérifications juridiques et de traductions dans toutes les langues officielles de l’ONU. Les États peuvent désormais ratifier le traité pour qu’il puisse entrer en vigueur, afin de commencer à protéger les océans en haute mer.

    Ce traité est un outil juridique puissant qui rend possible la protection d’au moins 30% des océans d’ici à 2030, objectif adopté à la COP 15 fin 2022 dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique. Il pourrait permettre la création de vastes aires marines protégées en haute mer, sanctuaires océaniques soustraits aux activités humaines destructrices. Toutefois, il doit être ratifié par au moins 60 gouvernements avant de pouvoir entrer en vigueur et devenir juridiquement contraignant.

    L’adoption de ce traité est une victoire pour la protection des océans et la lutte contre le changement climatique. Mais la mobilisation exceptionnelle en faveur de la signature du traité ne doit pas faiblir, il est urgent de le ratifier au plus vite. La France, qui a été fortement mobilisée dans les négociations qui ont permis cet accord en mars dernier, doit dès à présent montrer l’exemple en mettant sa ratification à l’ordre du jour du parlement”, souligne François Chartier, chargé de campagne océan pour Greenpeace France.

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  • One Ocean Summit : la protection des océans en jeu

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 10 Février 2022

    C’est à l’initiative du gouvernement français que chefs d’Etat, experts scientifiques, acteurs économiques, ONG… se réuniront à Brest, du 9 au 11 février 2022.
    L’enjeu de ce sommet ? La protection des océans, dangereusement menacés par l’activité, l’exploitation et la pollution humaines.
    Réelle prise de conscience internationale ou coup de communication sans lendemain ? C’est toute la question…
    De nombreux associations ont organisé un contre-sommet pour mettre en garde les décideurs : des mesures concrètes et urgentes sont attendues pour préserver l’écosystème de nos mers avant qu’il ne soit trop tard…

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