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  • Mayotte : 44 jours de lutte et un mouvement suspendu.

    Mayotte vient de connaître un mouvement de grève long et combatif contre la vie chère.

     

    Un protocole d'accord a été préparé par un négociateur, mais n'a pas été signé par les syndicats.

    La situation est loin d'être redevenue normale, et les manifestations pourraient reprendre à partir du 19 décembre. Voici ce qu'écrit le site zinfos974.com basé à la Réunion :

    La perspective d'une reprise du mouvement contre la vie chère est toujours aussi présente dans l'esprit de l'intersyndicale mahoraise. Dans une interview accordée à Mayotte Première, le secrétaire général de la CGT locale, Salim Nahouda, confirme la relance de la grève "si la situation n'évolue pas".

    3480646-5011594.jpg?v=1322485697Le mouvement de grande ampleur contre la vie chère a perduré activement durant 44 jours jours, sans réellement aboutir à un accord satisfaisant pour tous, et aujourd'hui les prix ont encore augmenté dans l'île aux parfums. Désormais il est appelé à reprendre et pourrait bien profiter du soutien de sympathisants d'autres départements d'Outre-Mer. Du moins c'est ce qu'a laissé entendre Salim Nahouda au média public.

    Le militant a déclaré avoir des échanges et des rencontres programmées avec son homologue guadeloupéen à la CGT, solidaire du mouvement. "Nous n'en sommes qu'au stade des discussions mais nous pouvons toujours envisager de construire un front commun contre ce système mis en place, basé sur la domination et les profits", a-t-il confié.

    D'ici au 19 décembre, rien n'est acté et l'espoir de voir émerger des garanties sérieuses sur une baisse significative et durable des prix à Mayotte subsiste. Le syndicaliste de la CGT-Ma et un représentant de la CFDT rencontrent aujourd'hui en ce sens la ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard.

    La trêve semble donc bien fragile, et il est certain que les problèmes liés à l'éloignement de l'île de laMayotte_scalewidth_630.jpg France  ne pourront être réglés par des transferts d'argent. Ceux-ci limiteront peut-être les tensions sociales, mais ne ferons qu'accentuer les disparités avec les autres îles des Comores (l'archipel qui comporte Mayotte).

     

    Ce calme relatif permet le retour à Vouziers des gendarmes de l'escadron 33/7. Ils devraient être là la semaine prochaine. C'est une bonne nouvelle pour eux et leur famille, car on se demandait s'ils allaient pouvoir être présents pour passer les fêtes de fin d'année avec ceux qui leur sont chers.


  • Mayotte : les gendarmes vouzinois sur la brêche

    L'île de Mayotte connaît depuis plusieurs semaines des mouvements sociaux liés à la vie chère.

     

    Gendarme-mobile-deplace-outre-mer-Mayotte_gallery_full.jpgDans la note du 14 novembre, nous avons repris un article qui explique les racines de la révolte et qui fait le point sur la situation.

     

    (Ci-contre, photo d'archive)


    Pour faire face à ces mouvements, le gouvernement a envoyé des renforts de gendarmerie. L'escadron de Vouziers de gendarmerie mobile est présent à Mayotte dans ce cadre. Il faut se rappeler qu'il était déjà sur place il y a deux ans, lors de précédents mouvements sociaux. Il y avait eu des affrontements et deux gendarmes de l'escadron de Vouziers avaient été blessés, dont un grièvement. (voir notre note).

     

    Deux ans plus tard, on constate que la situation dans l'île ne s'est pas améliorée, bien au contraire. Les problèmes sont liés à l'éloignement de l'île qui rend les biens de première nécessité très chers. La collectivité devient un département français "comme les autres" mais cette décision administrative ne fait pas beaucoup avancer les problèmes. Le RSA va pouvoir s'appliquer pleinement, ce n'est pas cela qui va assurer le développement local.

    Cette île fait partie de l'archipel des Comores, et son retrait artificiel de l'ensemble crée un déséquilibremayotte,vouziers,vie chère,mouvements sociaux majeur. Cela entraîne des tensions, et les forces de l'ordre tentent d'empêcher l'immigration venue des îles voisines : leurs habitants sont considérés comme des  immigrants clandestins, alors qu'ils font partie de la même ethnie, voire de la même famille que les habitants de Mayotte.

    Les mouvements sociaux sont massifs et les habitants ne veulent arrêter avant d'avoir obtenu satisfaction, en particulier sur le prix des biens de première nécessité. Un négociateur a mis au point un protocole d'accord, mais il n'a pas reçu la signature des représentants des manifestants.

    L'escadron de Vouziers est donc toujours en opération sur le terrain, et aux dernières nouvelles la date de son retour en métropole n'est pas fixée. Si la situation ne trouve pas d'issue rapide, on peut penser qu'il sera relevé, et que les familles des gendarmes seront réunies pour les fêtes de fin d'année. (photo ci-dessus le quartier Savary où est basé l'escadron 33/7 de Vouziers)

    Même si ce conflit  se règle plus ou moins vite, il restera à Mayotte des problèmes de fond liés au contexte social, économique et géographique qui ne seront pas résolus de si tôt.

     

     

     

     

  • Mayotte: l'Intersyndicale claque la porte des négociations



    On parle très peu du conflit qui dure depuis des semaines à Mayotte, pourtant "département français".

    Voici un article repris de podcastjournal.net

     

     Le 14/11/2011

    Les négociations sur les prix des trois produits restant au centre du conflit contre la vie chère (viande de bœuf, gaz, sable) n'ont pas démarré comme prévu.

     L'intersyndicale CGTMa, CISMA /CFDT, CGC/CFE et les associations des consommateurs (ASCOMA, 811215_manifestation-contre-la-vie-chere-le-10-octobre-2011-a-mayotte.jpgCollectif des Citoyens perdus) opposées à la participation du syndicat Force Ouvrière (F.O.) à ces discussions ont claqué la porte. A 9 heures lundi, le négociateur Denis Robin, les patrons de la grande distribution et le secrétaire général de FO, Madi M'Colo étaient déjà à la table des négociations. A leur arrivée à 9 heures 45, les leaders de l'intersyndicale ont signifié leur opposition catégorique à la présence de F.O. et ont rebroussé chemin vers la grande terre. "Nous réagissons ainsi par rapport au mépris des représentants de l’État à notre égard. Dans l'histoire de la république, nous savons que quand il y a une grève, ce sont les parties concernées qui sont appelées à négocier un accord de fin de conflit. Mais depuis le 17 octobre, on veut nous imposer systématiquement la présence à la table des négociations de Force ouvrière qui a déjà signé un protocole d'accord de fin de conflit et qui est ainsi sortie de notre mouvement revendicatif. Nous estimons que le gouvernement ne respecte pas le droit syndical à Mayotte. Il veut instrumentaliser ce mouvement et utiliser F.O. pour diviser la population de Mayotte", a déclaré à l'AFP, Salim Naouda, secrétaire général de la CGTMa et porte-parole de l'Intersyndicale.


    Salim Naouda a révélé aussi qu'au cours des concertations vendredi et dimanche, l'intersyndicale n’a 102244a.jpgpas cessé de faire entendre clairement sa position au négociateur Denis Robin qui, selon lui, veut absolument imposer sa méthode de travail.
    Denis Robin, pour sa part, regrette cette situation de blocage et a exprimé sa détermination à poursuivre sa mission mardi par des entretiens bilatéraux. "Je suis en mesure de dire que des avancées sont possibles, y compris sur le prix de la viande de bœuf, qui est au cœur des attentes de mes concitoyens (Mahorais, NDLR) après les baisses déjà réalisées sur dix produits... Chacun devra contribuer à sa juste part à l'effort global. Lorsqu'un projet sera prêt, il sera proposé à la signature des participants... Il appartiendra alors à chacun de prendre sa décision et de l'expliquer à la population, a fait savoir Denis Robin.

    Une certaine tension était perceptible en début d'après-midi au centre ville à Mamoudzou (la capitale) où les forces de l'ordre ont été déployées aux endroits stratégiques. Après une circulation normale le week-end, des barrages des routes ont été érigés à nouveau lundi dernier au matin dans des localités du sud et du nord de l'île.

     

    Emmanuel Tusevo-Diasamvu

  • Le gendarme blessé à Mayotte est sorti de l'Hôpital

    L'escadron de gendarmerie mobile de Vouziers vient de rentrer de 3 mois de mission à Mayotte.


    Gendarme-mobile-deplace-outre-mer-Mayotte_gallery_full.jpgIls étaient depuis octobre dans cette île de l'Océan Indien, en mission de maintien de l'ordre.

    Ce territoire français doit devenir un département à part entière. Ce statut, au sein des Comores dont les autres îles forment un état indépendant, pose des problèmes multiples. La situation socio-économique est tendue, et les gendarmes vouzinois ont eu fort à faire tout au long de leur séjour. Une des principales difficultés est la gestion de l'immigration venue des îles voisines (voir la note sur "le mur" qui est mis en place autour de Mayotte).

     

    C'est dans ce contexte qu'un gendarme de l'escadron de Vouziers a été blessé grièvement en novembre dernier. Après des premières informations inquiétantes, on a assez rapidement appris que sa vie n'était plus en danger. (voir notre note de décembre).

     

    Après plusieurs mois en hôpital militaire, nous venons d'apprendre qu'il a été autorisé à quitter le service où il était hospitalisé.

    Nous savons de source bien informée qu'il va poursuivre sa convalescence au calme, et que ses blessures ne devraient pas lui laisser de séquelles importantes.

     

    Bon rétablissement à lui, tandis que ses collègues de retour vont bénéficier d'un mois de repos bien mérité.

  • Mayotte : construire un"mur" autour de l'île

    Les récentes manifestations à Mayotte contre la vie chère ont abouti à des violences avec blesés graves.

     

    Il aura fallu que parmi ces blessés se trouvent des gendarmes mobiles (de l'escadron de Vouziers) pour qu'un petit coup de projecteur soit mis sur l'île.

    Pourtant l'archipel des Comores connaît de manière régulière des drames, qui aboutissent très souvent à des décès d'hommes, de femmes ou d'enfants.

     

    img-3-small485.png

    Il ne faut pas oublier que Mayotte fait partie de l'archipel des Comores, et que son intégration à la France est artificielle . L'ONU a condamné cette partition de l'archipel, dont la plupart des îles forment un état indépendant et une est amenée à devenir un département français.

    En dehors même de principes de droit international, cette situation est ingérable. Des familles se trouvent séparées, d'autant que la présence française crée un déséquilibre majeur sur le plan économique : comment imaginer construire un petit exemplaire du modèle social français au voisinage. d'une communauté où règne la plus grande misère.

    Alors on parle d'immigration sauvage, de Comoriens qui "envahissent" une île des Comores. Et la solution trouvée par le gouvernement français est de construire un"mur", autour de l'île de Mayotte, d'ériger une barrière infranchissable. Les Comoriens se heurtent à ce barrage, et des dizaines de personnes meurent noyées.

    Un collectif local, appuyé par des associations nationales, dénonce cette situation.

     

    Communiqué interassociatif


    Mardi 24 novembre, un pécheur repérait onze rescapés après le naufrage, plus de 36 heures avant, d’un « kwassa », petite embarcation utilisée pour transporter les migrants d’Anjouan vers Mayotte. A bout de force, vingt-et-un auraient coulé. Les survivants décrivent la noyade d’au moins cinq enfants dont un nourrisson de 4 mois [1].


    Nos associations ont retracé quelques itinéraires de vie des passagers. Ont notamment été relevés :
    - parmi les décédés, une femme vivant depuis 19 ans sur le territoire français, mère de six enfants dont l’ainée a 18 ans, tous nés et scolarisés à Mayotte. Cette femme avait fait l’objet d’une reconduite à la frontière il y a trois semaines en dépit d’une situation familiale relevant d’un titre de séjour régulier.
    - parmi les survivants, le père d’un enfant de 10 ans gravement malade. Cet enfant, régulièrement suivi par le Centre hospitalier de Mayotte, est en voie d’évacuation sanitaire à la Réunion. La demande de renouvellement de titre de séjour du père était en cours depuis février 2009. Malgré cela, il a été reconduit au mois de septembre dernier sans avoir pu contester le bien fondé de cette mesure.

    Il s’agit de deux exemples parmi bien d’autres de cas rangés dans la catégorie de l’« immigration clandestine » fustigée par les rapports officiels en méconnaissance totale des réalités de l’archipel des Comores et des attaches multiples qui relient à Mayotte ces « non Mahorais » [2]. C’est contre eux que la France livre une guerre sans merci.

    Dans son communiqué du 26 novembre, le ministre de l’Immigration en décrit le dispositif : un système de visa biométrique, une brigade 1589212808.jpgmobile de recherche de la police aux frontières chargée spécifiquement de la lutte contre les filières en provenance des Comores, trois radars bientôt quatre sur les côtes de Mayotte, des vedettes de la police aux frontières, de la gendarmerie, et de la douane qui patrouillent en permanence dans la zone ; depuis le début de l’année, 258 embarcations interceptées, 17 555 étrangers en situation irrégulière reconduits aux Comores. Ces moyens exceptionnels sont d’autant plus efficaces qu’une législation dérogatoire prive les personnes interpellées de tout recours effectif [3]. Il s’agit bien d’un déploiement sécuritaire exceptionnel afin d’isoler une île de moins de 200 000 habitants de l’archipel dans lequel elle est insérée.

    Partout dans le monde se dressent, sous des formes diverses, des murs contre les migrants. Aucun de ces murs n’empêche les migrations. Tous sont causes de morts et d’enrichissement de passeurs peu scrupuleux. Partout, ces guerres contre les migrants cherchent leur légitimation dans une indignation supposée vertueuse contre les filières clandestines, qui inciteraient les gens à prendre la mer contre des prix très élevés et leur feraient ainsi courir des risques insensés.

    Mais nulle part autant qu’à Mayotte, la folie et la violence d’une politique sécuritaire coupant une petite île de son milieu à la fois naturel et historique doivent être dénoncées. Et, à Mayotte autant qu’ailleurs, la « grande émotion devant ce nouveau drame » issu de la politique gouvernementale relève d’un cynisme glacial.

    Mamoudzou, Paris - 2 décembre 2009

    Signataires :

    A Mayotte
    - Collectif Migrants Mayotte : CCCP (coordination pour la concorde, la convivialité et la paix), Cimade (groupe de Mayotte), Médecins du Monde (mission de Mayotte), Resfim (réseau éducation sans frontières, île de Mayotte)
    - Secours Catholique (délégation Mayotte), LDH (section Mayotte), Solidarité Mayotte

    Cimade, Gisti, LDH, Mrap, Secours catholique

  • Gendarme blessé : les nouvelles sont rassurantes.

    Un gendarme mobile de l'escadron de Vouziers a été gravement blessé à Mayotte.

     

     

    L'escadron de gendarmerie mobile de Vouziers est depuis quelques semaines dans ce territoire de l'océan Indien. Cette présence se fait dans le cadre des missions assurées régulièrement outre-mer par l'escadron.

    Lors de manifestations , des affrontements ont eu lieu. On a appris  hier 2 décembre, qu'un gendarme avait été gravement atteint.

    Dans un premier temps, des nouvelles très inquiétantes sont arrivées de Mayotte. On a parlé d'un état «entre la vie et la mort".

    Etant donné l'éloignement, on imagine l'inquiétude des familles restées à Vouziers, avant que des nouvelles plus rassurantes parviennent enfin. Le blessé a pu être évacué vers l'hôpital de la ville voisine, son retour en France étant envisagé.

    Une polémique est née sur les causes de ses blessures, nous ne possédons pas d'éléments d'information assez crédibles pour nous faire une opinion solide : attendons la suite de l'enquête.

     

    Ce qui est sûr, c'est que Mayotte traverse une crise profonde : pauvreté, corruption, relation avec les îles voisines et position par rapport à la France.

    Des manifestations sont organisées par des collectifs locaux, rappelant ce qui s'est passé aux Antilles. La corruption règne parmi les dirigeants locaux, qui sont déconsidérés.

    Il faut savoir que Mayotte fait partie de l'archipel des Comores, au large de Madagascar. Les Comores sont un état indépendant depuis 1974, mais l'île de Mayotte n'a pas fait le même choix que les autres îles. Mayotte a bénéficié d'un référendum particulier, qui lui a permis de rester attachée à la France.

     

    L'état des Comores a donc été créé sans Mayotte, malgré l'avis opposé de l'ONU :

    3385  Admission des Comores à l'Organisation des Nations Unies

    L'Assemblée générale,

    Ayant reçu la communication du Conseil de sécurité, en date du 17 octobre 1975, recommandant l'admission des Comores à l'Organisation des Nations Unies,

    Ayant examiné la demande d'admission des Comores,

    Réaffirmant la nécessité de respecter l'unité et l'intégrité territoriale de l'archipel des Comores, composé des îles d'Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli, comme le soulignent la résolution 3291  du 13 décembre 1974 et d'autres résolutions de l'Assemblée générale,

    Décide d'admettre les Comores à l'Organisation des Nations Unies

    2402e séance plénière 12 novembre 1975


    mayotte.jpgLes îles composant les Comores présentaient quelques différences, et mêmes des antagonismes, mais refuser de considérer qu'elles formaient un tout était une erreur. Une grande partie des problèmes de Mayotte découlent de cette séparation initiale : immigration non contrôlée, déséquilibre de richesses, fracture entre les familles.

    La France n'a jamais voulu revoir sa position, et il maintenant prévu de faire de Mayotte un département français de plein droit. (voir note précédente de l'An Vert)

    La pauvreté de la région, l'éloignement de la France, l'appartenance à l'archipel des Comores font que ce futur département n'est pas au bout de crises plus ou moins violentes.

     

    Si on peut imaginer avec beaucoup d'optimisme vaincre la pauvreté, il est évident que la distance qui la sépare  de la métropole et l'existence d'une communauté au sein de l'archipel sont des faits établis.

    Alors, souhaitons un prompt rétablissement aux blessés, et souhaitons aussi que la décolonisation de cette région fasse l'objet d'une réévaluation globale, pour le bien des populations locales. Il est fort à craindre que sans cela, des événements tragiques se reproduisent régulièrement sur cette île.

     

  • Français à 95%

    La France va compter un département de plus : L'île de Mayotte vient de voter pour ce nouveau statut par référendum . 95% des votants ont dit oui à la départementalisation.

    Cette île fait partie de l'archipel des Comores, située entre Madagascar et le continent africain. Mayotte a été la seule des 4 îles à refuser comores.gifl'indépendance lors d'un scrutin précédent. L'archipel est donc maintenant sous 2 régime : 3 îles indépendantes et une qui est un département français. Au regard de la géographie, cette situation est illogique et déséquilibrée.

    Ce qui est plus grave, c'est la coupure artificielle crée entre des populations qui partagent le même espace. Tous les Comoriens dépendaient de la France depuis la fin du 19ème siècle, mais très peu d'investissements de base ont été réalisés sur place (écoles, hôpitaux, routes,...). Ce qui fait que les habitants des 3 îles voisines cherchent à venir à Mayotte pour y trouver des conditions de vie un peu plus décentes. Cet attrait ne pourra qu'augmenter avec la départementalisation, qui va également entraîner la disparition des traditions locales au profit de la loi de la République.

    Donner le statut de département à cette collectivité territoriale peut sembler généreux. En fait cette décision va créer un grave déséquilibre au sein de l'archipel des Comores, et aussi à l'intérieur de Mayotte elle-même où il faudra des décenies pour adapter les comportements et structures aux lois et réglements de la France