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  • Le gendarme blessé à Mayotte est sorti de l'Hôpital

    L'escadron de gendarmerie mobile de Vouziers vient de rentrer de 3 mois de mission à Mayotte.


    Gendarme-mobile-deplace-outre-mer-Mayotte_gallery_full.jpgIls étaient depuis octobre dans cette île de l'Océan Indien, en mission de maintien de l'ordre.

    Ce territoire français doit devenir un département à part entière. Ce statut, au sein des Comores dont les autres îles forment un état indépendant, pose des problèmes multiples. La situation socio-économique est tendue, et les gendarmes vouzinois ont eu fort à faire tout au long de leur séjour. Une des principales difficultés est la gestion de l'immigration venue des îles voisines (voir la note sur "le mur" qui est mis en place autour de Mayotte).

     

    C'est dans ce contexte qu'un gendarme de l'escadron de Vouziers a été blessé grièvement en novembre dernier. Après des premières informations inquiétantes, on a assez rapidement appris que sa vie n'était plus en danger. (voir notre note de décembre).

     

    Après plusieurs mois en hôpital militaire, nous venons d'apprendre qu'il a été autorisé à quitter le service où il était hospitalisé.

    Nous savons de source bien informée qu'il va poursuivre sa convalescence au calme, et que ses blessures ne devraient pas lui laisser de séquelles importantes.

     

    Bon rétablissement à lui, tandis que ses collègues de retour vont bénéficier d'un mois de repos bien mérité.

  • Mayotte : construire un"mur" autour de l'île

    Les récentes manifestations à Mayotte contre la vie chère ont abouti à des violences avec blesés graves.

     

    Il aura fallu que parmi ces blessés se trouvent des gendarmes mobiles (de l'escadron de Vouziers) pour qu'un petit coup de projecteur soit mis sur l'île.

    Pourtant l'archipel des Comores connaît de manière régulière des drames, qui aboutissent très souvent à des décès d'hommes, de femmes ou d'enfants.

     

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    Il ne faut pas oublier que Mayotte fait partie de l'archipel des Comores, et que son intégration à la France est artificielle . L'ONU a condamné cette partition de l'archipel, dont la plupart des îles forment un état indépendant et une est amenée à devenir un département français.

    En dehors même de principes de droit international, cette situation est ingérable. Des familles se trouvent séparées, d'autant que la présence française crée un déséquilibre majeur sur le plan économique : comment imaginer construire un petit exemplaire du modèle social français au voisinage. d'une communauté où règne la plus grande misère.

    Alors on parle d'immigration sauvage, de Comoriens qui "envahissent" une île des Comores. Et la solution trouvée par le gouvernement français est de construire un"mur", autour de l'île de Mayotte, d'ériger une barrière infranchissable. Les Comoriens se heurtent à ce barrage, et des dizaines de personnes meurent noyées.

    Un collectif local, appuyé par des associations nationales, dénonce cette situation.

     

    Communiqué interassociatif


    Mardi 24 novembre, un pécheur repérait onze rescapés après le naufrage, plus de 36 heures avant, d’un « kwassa », petite embarcation utilisée pour transporter les migrants d’Anjouan vers Mayotte. A bout de force, vingt-et-un auraient coulé. Les survivants décrivent la noyade d’au moins cinq enfants dont un nourrisson de 4 mois [1].


    Nos associations ont retracé quelques itinéraires de vie des passagers. Ont notamment été relevés :
    - parmi les décédés, une femme vivant depuis 19 ans sur le territoire français, mère de six enfants dont l’ainée a 18 ans, tous nés et scolarisés à Mayotte. Cette femme avait fait l’objet d’une reconduite à la frontière il y a trois semaines en dépit d’une situation familiale relevant d’un titre de séjour régulier.
    - parmi les survivants, le père d’un enfant de 10 ans gravement malade. Cet enfant, régulièrement suivi par le Centre hospitalier de Mayotte, est en voie d’évacuation sanitaire à la Réunion. La demande de renouvellement de titre de séjour du père était en cours depuis février 2009. Malgré cela, il a été reconduit au mois de septembre dernier sans avoir pu contester le bien fondé de cette mesure.

    Il s’agit de deux exemples parmi bien d’autres de cas rangés dans la catégorie de l’« immigration clandestine » fustigée par les rapports officiels en méconnaissance totale des réalités de l’archipel des Comores et des attaches multiples qui relient à Mayotte ces « non Mahorais » [2]. C’est contre eux que la France livre une guerre sans merci.

    Dans son communiqué du 26 novembre, le ministre de l’Immigration en décrit le dispositif : un système de visa biométrique, une brigade 1589212808.jpgmobile de recherche de la police aux frontières chargée spécifiquement de la lutte contre les filières en provenance des Comores, trois radars bientôt quatre sur les côtes de Mayotte, des vedettes de la police aux frontières, de la gendarmerie, et de la douane qui patrouillent en permanence dans la zone ; depuis le début de l’année, 258 embarcations interceptées, 17 555 étrangers en situation irrégulière reconduits aux Comores. Ces moyens exceptionnels sont d’autant plus efficaces qu’une législation dérogatoire prive les personnes interpellées de tout recours effectif [3]. Il s’agit bien d’un déploiement sécuritaire exceptionnel afin d’isoler une île de moins de 200 000 habitants de l’archipel dans lequel elle est insérée.

    Partout dans le monde se dressent, sous des formes diverses, des murs contre les migrants. Aucun de ces murs n’empêche les migrations. Tous sont causes de morts et d’enrichissement de passeurs peu scrupuleux. Partout, ces guerres contre les migrants cherchent leur légitimation dans une indignation supposée vertueuse contre les filières clandestines, qui inciteraient les gens à prendre la mer contre des prix très élevés et leur feraient ainsi courir des risques insensés.

    Mais nulle part autant qu’à Mayotte, la folie et la violence d’une politique sécuritaire coupant une petite île de son milieu à la fois naturel et historique doivent être dénoncées. Et, à Mayotte autant qu’ailleurs, la « grande émotion devant ce nouveau drame » issu de la politique gouvernementale relève d’un cynisme glacial.

    Mamoudzou, Paris - 2 décembre 2009

    Signataires :

    A Mayotte
    - Collectif Migrants Mayotte : CCCP (coordination pour la concorde, la convivialité et la paix), Cimade (groupe de Mayotte), Médecins du Monde (mission de Mayotte), Resfim (réseau éducation sans frontières, île de Mayotte)
    - Secours Catholique (délégation Mayotte), LDH (section Mayotte), Solidarité Mayotte

    Cimade, Gisti, LDH, Mrap, Secours catholique

  • Gendarme blessé : les nouvelles sont rassurantes.

    Un gendarme mobile de l'escadron de Vouziers a été gravement blessé à Mayotte.

     

     

    L'escadron de gendarmerie mobile de Vouziers est depuis quelques semaines dans ce territoire de l'océan Indien. Cette présence se fait dans le cadre des missions assurées régulièrement outre-mer par l'escadron.

    Lors de manifestations , des affrontements ont eu lieu. On a appris  hier 2 décembre, qu'un gendarme avait été gravement atteint.

    Dans un premier temps, des nouvelles très inquiétantes sont arrivées de Mayotte. On a parlé d'un état «entre la vie et la mort".

    Etant donné l'éloignement, on imagine l'inquiétude des familles restées à Vouziers, avant que des nouvelles plus rassurantes parviennent enfin. Le blessé a pu être évacué vers l'hôpital de la ville voisine, son retour en France étant envisagé.

    Une polémique est née sur les causes de ses blessures, nous ne possédons pas d'éléments d'information assez crédibles pour nous faire une opinion solide : attendons la suite de l'enquête.

     

    Ce qui est sûr, c'est que Mayotte traverse une crise profonde : pauvreté, corruption, relation avec les îles voisines et position par rapport à la France.

    Des manifestations sont organisées par des collectifs locaux, rappelant ce qui s'est passé aux Antilles. La corruption règne parmi les dirigeants locaux, qui sont déconsidérés.

    Il faut savoir que Mayotte fait partie de l'archipel des Comores, au large de Madagascar. Les Comores sont un état indépendant depuis 1974, mais l'île de Mayotte n'a pas fait le même choix que les autres îles. Mayotte a bénéficié d'un référendum particulier, qui lui a permis de rester attachée à la France.

     

    L'état des Comores a donc été créé sans Mayotte, malgré l'avis opposé de l'ONU :

    3385  Admission des Comores à l'Organisation des Nations Unies

    L'Assemblée générale,

    Ayant reçu la communication du Conseil de sécurité, en date du 17 octobre 1975, recommandant l'admission des Comores à l'Organisation des Nations Unies,

    Ayant examiné la demande d'admission des Comores,

    Réaffirmant la nécessité de respecter l'unité et l'intégrité territoriale de l'archipel des Comores, composé des îles d'Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli, comme le soulignent la résolution 3291  du 13 décembre 1974 et d'autres résolutions de l'Assemblée générale,

    Décide d'admettre les Comores à l'Organisation des Nations Unies

    2402e séance plénière 12 novembre 1975


    mayotte.jpgLes îles composant les Comores présentaient quelques différences, et mêmes des antagonismes, mais refuser de considérer qu'elles formaient un tout était une erreur. Une grande partie des problèmes de Mayotte découlent de cette séparation initiale : immigration non contrôlée, déséquilibre de richesses, fracture entre les familles.

    La France n'a jamais voulu revoir sa position, et il maintenant prévu de faire de Mayotte un département français de plein droit. (voir note précédente de l'An Vert)

    La pauvreté de la région, l'éloignement de la France, l'appartenance à l'archipel des Comores font que ce futur département n'est pas au bout de crises plus ou moins violentes.

     

    Si on peut imaginer avec beaucoup d'optimisme vaincre la pauvreté, il est évident que la distance qui la sépare  de la métropole et l'existence d'une communauté au sein de l'archipel sont des faits établis.

    Alors, souhaitons un prompt rétablissement aux blessés, et souhaitons aussi que la décolonisation de cette région fasse l'objet d'une réévaluation globale, pour le bien des populations locales. Il est fort à craindre que sans cela, des événements tragiques se reproduisent régulièrement sur cette île.

     

  • Français à 95%

    La France va compter un département de plus : L'île de Mayotte vient de voter pour ce nouveau statut par référendum . 95% des votants ont dit oui à la départementalisation.

    Cette île fait partie de l'archipel des Comores, située entre Madagascar et le continent africain. Mayotte a été la seule des 4 îles à refuser comores.gifl'indépendance lors d'un scrutin précédent. L'archipel est donc maintenant sous 2 régime : 3 îles indépendantes et une qui est un département français. Au regard de la géographie, cette situation est illogique et déséquilibrée.

    Ce qui est plus grave, c'est la coupure artificielle crée entre des populations qui partagent le même espace. Tous les Comoriens dépendaient de la France depuis la fin du 19ème siècle, mais très peu d'investissements de base ont été réalisés sur place (écoles, hôpitaux, routes,...). Ce qui fait que les habitants des 3 îles voisines cherchent à venir à Mayotte pour y trouver des conditions de vie un peu plus décentes. Cet attrait ne pourra qu'augmenter avec la départementalisation, qui va également entraîner la disparition des traditions locales au profit de la loi de la République.

    Donner le statut de département à cette collectivité territoriale peut sembler généreux. En fait cette décision va créer un grave déséquilibre au sein de l'archipel des Comores, et aussi à l'intérieur de Mayotte elle-même où il faudra des décenies pour adapter les comportements et structures aux lois et réglements de la France

  • C'est aujourd'hui en France

    La France, république moderne et modèle "possède" encore quelques reliques de son empire colonial .

    Le droit français s'y applique en principe . Comme pour tout pouvoir, c'est dans son comportement face aux plus faibles qu'il est légitime de juger le gouvernement de la France . Voici un lien vers "Libération" qui met en ligne une video sur le centre de rétention de Mayotte .

     

     

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