Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mayotte: l'Intersyndicale claque la porte des négociations



On parle très peu du conflit qui dure depuis des semaines à Mayotte, pourtant "département français".

Voici un article repris de podcastjournal.net

 

 Le 14/11/2011

Les négociations sur les prix des trois produits restant au centre du conflit contre la vie chère (viande de bœuf, gaz, sable) n'ont pas démarré comme prévu.

 L'intersyndicale CGTMa, CISMA /CFDT, CGC/CFE et les associations des consommateurs (ASCOMA, 811215_manifestation-contre-la-vie-chere-le-10-octobre-2011-a-mayotte.jpgCollectif des Citoyens perdus) opposées à la participation du syndicat Force Ouvrière (F.O.) à ces discussions ont claqué la porte. A 9 heures lundi, le négociateur Denis Robin, les patrons de la grande distribution et le secrétaire général de FO, Madi M'Colo étaient déjà à la table des négociations. A leur arrivée à 9 heures 45, les leaders de l'intersyndicale ont signifié leur opposition catégorique à la présence de F.O. et ont rebroussé chemin vers la grande terre. "Nous réagissons ainsi par rapport au mépris des représentants de l’État à notre égard. Dans l'histoire de la république, nous savons que quand il y a une grève, ce sont les parties concernées qui sont appelées à négocier un accord de fin de conflit. Mais depuis le 17 octobre, on veut nous imposer systématiquement la présence à la table des négociations de Force ouvrière qui a déjà signé un protocole d'accord de fin de conflit et qui est ainsi sortie de notre mouvement revendicatif. Nous estimons que le gouvernement ne respecte pas le droit syndical à Mayotte. Il veut instrumentaliser ce mouvement et utiliser F.O. pour diviser la population de Mayotte", a déclaré à l'AFP, Salim Naouda, secrétaire général de la CGTMa et porte-parole de l'Intersyndicale.


Salim Naouda a révélé aussi qu'au cours des concertations vendredi et dimanche, l'intersyndicale n’a 102244a.jpgpas cessé de faire entendre clairement sa position au négociateur Denis Robin qui, selon lui, veut absolument imposer sa méthode de travail.
Denis Robin, pour sa part, regrette cette situation de blocage et a exprimé sa détermination à poursuivre sa mission mardi par des entretiens bilatéraux. "Je suis en mesure de dire que des avancées sont possibles, y compris sur le prix de la viande de bœuf, qui est au cœur des attentes de mes concitoyens (Mahorais, NDLR) après les baisses déjà réalisées sur dix produits... Chacun devra contribuer à sa juste part à l'effort global. Lorsqu'un projet sera prêt, il sera proposé à la signature des participants... Il appartiendra alors à chacun de prendre sa décision et de l'expliquer à la population, a fait savoir Denis Robin.

Une certaine tension était perceptible en début d'après-midi au centre ville à Mamoudzou (la capitale) où les forces de l'ordre ont été déployées aux endroits stratégiques. Après une circulation normale le week-end, des barrages des routes ont été érigés à nouveau lundi dernier au matin dans des localités du sud et du nord de l'île.

 

Emmanuel Tusevo-Diasamvu

Les commentaires sont fermés.