Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vie chère

  • Mayotte : les gendarmes vouzinois sur la brêche

    L'île de Mayotte connaît depuis plusieurs semaines des mouvements sociaux liés à la vie chère.

     

    Gendarme-mobile-deplace-outre-mer-Mayotte_gallery_full.jpgDans la note du 14 novembre, nous avons repris un article qui explique les racines de la révolte et qui fait le point sur la situation.

     

    (Ci-contre, photo d'archive)


    Pour faire face à ces mouvements, le gouvernement a envoyé des renforts de gendarmerie. L'escadron de Vouziers de gendarmerie mobile est présent à Mayotte dans ce cadre. Il faut se rappeler qu'il était déjà sur place il y a deux ans, lors de précédents mouvements sociaux. Il y avait eu des affrontements et deux gendarmes de l'escadron de Vouziers avaient été blessés, dont un grièvement. (voir notre note).

     

    Deux ans plus tard, on constate que la situation dans l'île ne s'est pas améliorée, bien au contraire. Les problèmes sont liés à l'éloignement de l'île qui rend les biens de première nécessité très chers. La collectivité devient un département français "comme les autres" mais cette décision administrative ne fait pas beaucoup avancer les problèmes. Le RSA va pouvoir s'appliquer pleinement, ce n'est pas cela qui va assurer le développement local.

    Cette île fait partie de l'archipel des Comores, et son retrait artificiel de l'ensemble crée un déséquilibremayotte,vouziers,vie chère,mouvements sociaux majeur. Cela entraîne des tensions, et les forces de l'ordre tentent d'empêcher l'immigration venue des îles voisines : leurs habitants sont considérés comme des  immigrants clandestins, alors qu'ils font partie de la même ethnie, voire de la même famille que les habitants de Mayotte.

    Les mouvements sociaux sont massifs et les habitants ne veulent arrêter avant d'avoir obtenu satisfaction, en particulier sur le prix des biens de première nécessité. Un négociateur a mis au point un protocole d'accord, mais il n'a pas reçu la signature des représentants des manifestants.

    L'escadron de Vouziers est donc toujours en opération sur le terrain, et aux dernières nouvelles la date de son retour en métropole n'est pas fixée. Si la situation ne trouve pas d'issue rapide, on peut penser qu'il sera relevé, et que les familles des gendarmes seront réunies pour les fêtes de fin d'année. (photo ci-dessus le quartier Savary où est basé l'escadron 33/7 de Vouziers)

    Même si ce conflit  se règle plus ou moins vite, il restera à Mayotte des problèmes de fond liés au contexte social, économique et géographique qui ne seront pas résolus de si tôt.

     

     

     

     

  • Mayotte: l'Intersyndicale claque la porte des négociations



    On parle très peu du conflit qui dure depuis des semaines à Mayotte, pourtant "département français".

    Voici un article repris de podcastjournal.net

     

     Le 14/11/2011

    Les négociations sur les prix des trois produits restant au centre du conflit contre la vie chère (viande de bœuf, gaz, sable) n'ont pas démarré comme prévu.

     L'intersyndicale CGTMa, CISMA /CFDT, CGC/CFE et les associations des consommateurs (ASCOMA, 811215_manifestation-contre-la-vie-chere-le-10-octobre-2011-a-mayotte.jpgCollectif des Citoyens perdus) opposées à la participation du syndicat Force Ouvrière (F.O.) à ces discussions ont claqué la porte. A 9 heures lundi, le négociateur Denis Robin, les patrons de la grande distribution et le secrétaire général de FO, Madi M'Colo étaient déjà à la table des négociations. A leur arrivée à 9 heures 45, les leaders de l'intersyndicale ont signifié leur opposition catégorique à la présence de F.O. et ont rebroussé chemin vers la grande terre. "Nous réagissons ainsi par rapport au mépris des représentants de l’État à notre égard. Dans l'histoire de la république, nous savons que quand il y a une grève, ce sont les parties concernées qui sont appelées à négocier un accord de fin de conflit. Mais depuis le 17 octobre, on veut nous imposer systématiquement la présence à la table des négociations de Force ouvrière qui a déjà signé un protocole d'accord de fin de conflit et qui est ainsi sortie de notre mouvement revendicatif. Nous estimons que le gouvernement ne respecte pas le droit syndical à Mayotte. Il veut instrumentaliser ce mouvement et utiliser F.O. pour diviser la population de Mayotte", a déclaré à l'AFP, Salim Naouda, secrétaire général de la CGTMa et porte-parole de l'Intersyndicale.


    Salim Naouda a révélé aussi qu'au cours des concertations vendredi et dimanche, l'intersyndicale n’a 102244a.jpgpas cessé de faire entendre clairement sa position au négociateur Denis Robin qui, selon lui, veut absolument imposer sa méthode de travail.
    Denis Robin, pour sa part, regrette cette situation de blocage et a exprimé sa détermination à poursuivre sa mission mardi par des entretiens bilatéraux. "Je suis en mesure de dire que des avancées sont possibles, y compris sur le prix de la viande de bœuf, qui est au cœur des attentes de mes concitoyens (Mahorais, NDLR) après les baisses déjà réalisées sur dix produits... Chacun devra contribuer à sa juste part à l'effort global. Lorsqu'un projet sera prêt, il sera proposé à la signature des participants... Il appartiendra alors à chacun de prendre sa décision et de l'expliquer à la population, a fait savoir Denis Robin.

    Une certaine tension était perceptible en début d'après-midi au centre ville à Mamoudzou (la capitale) où les forces de l'ordre ont été déployées aux endroits stratégiques. Après une circulation normale le week-end, des barrages des routes ont été érigés à nouveau lundi dernier au matin dans des localités du sud et du nord de l'île.

     

    Emmanuel Tusevo-Diasamvu