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le chesne - Page 5

  • Lettre ouverte au ministre de l'Education Nationale

    Nous publions une lettre ouverte du collectif ardennais "sauvons nos écoles" qui présente ainsi son action :

    Le 21 mai 2013 s'est crée à Poix-Terron le collectif 08 "Sauvegardons nos écoles". Il regroupe des associations de parents d'élèves (autonomes ou institutionnelles), des parents d'élèves, des élus des territoires, des enseignants des 1er et 2nd degrés, et des citoyens représentants tous les différents sites ardennais touchés par la réduction des moyens mise en oeuvre par le ministère de l'Education Nationale.
    Un courrier collectif a été adressé le lundi 26 mai 2013 au ministre de l'Education Nationale. Il pose 3 exigences sous forme d'ultimatum avant une radicalisation du mouvement contestataire à partir du 1er juin 2013. Ce courrier est une lettre ouverte qui a pour but d'être publiée/diffusée auprès de vos lecteurs, auditeurs, téléspectateurs.
    Sans réponse du ministère au 31 mai 2013, le collectif tiendra une conférence de presse à 11 heures à la mairie de Le Chesne samedi 1er juin 2013 afin d'exposer publiquement la stratégie de lutte qui se veut évènementielle et médiatique.

     

     

    Collectif 08 « Sauvegardons nos écoles »

    Mairie

    5, rue Petite Ville

    08390 SY

     

    à

     

    Monsieur le Ministre de l'Education Nationale

    Ministère de l'Education Nationale
    110 rue de Grenelle
    75357 PARIS SP07

     

    Lettre ouverte au Ministre

     

     

     

    Monsieur le Ministre de l'Education Nationale,

     

     

     

     

    Vous avez, dès votre prise de fonction, inscrit votre action dans le cadre des orientations définies par le Président de la République, faisant de l'école l'une des priorités nationales de son mandat et par conséquent de l'action du gouvernement. Dans ce cadre, vous avez annoncé la recréation sur cinq ans de 60 000 postes supprimés par la précédente majorité et souhaité l'apaisement des tensions induites par des choix avec lesquels vous avez manifesté la volonté de rompre, en incitant notamment vos cadres à instaurer un dialogue social réel et efficace avec tous les partenaires de l'Ecole de la République.

     

    Si ces orientations nationales ont bien été entendues de tous, force nous est malheureusement de constater qu'elles n'ont pas, à ce jour, trouvé leur concrétisation dans le département des Ardennes dont nous vous invitons à regarder de plus près la situation ainsi que les méthodes employées par les autorités du Rectorat de l'académie de Reims pour y conduire leur action.

     

    De fait, si nous pouvons comprendre que, dans l'effort entrepris pour reconstruire les moyens d'éducation sacrifiés par vos prédécesseurs, les académies dont le solde démographique est déficitaire ne soient pas, en particulier dans ce premier temps, prioritaires, nous ne comprenons pas en revanche, ce qui peut, au regard des choix précités, justifier la mise en œuvre à marche forcée, depuis plus d'un an maintenant, par les autorités du Rectorat de l'académie de Reims représentées par le Directeur académique des services de l'Education Nationale des Ardennes, d'un véritable processus de désertification accélérée de notre département, ressenti comme une provocation dans un territoire marqué par les conditions particulières que lui crée sa forte ruralité, d'une part, et d'autre part sinistré par les ravages causés, sur un paysage industriel déjà fragilisé, par une crise économique sans précédent.

     

    Site de Le Chesne et son contexte :

    Voici plusieurs mois , il a été décidé de fermer le collège de Le Chesne (chef-lieu de canton) pour regrouper tous les élèves à Vouziers. Cette décision a tout de suite été dénoncée par les parents d'élèves, les élus et acteurs locaux. En effet, l'intérêt de l'enfant par le temps de transport qu'il induit, n'est aucunement pris en compte. Sans parler des conséquences économiques dramatiques pour ce canton.

     

    Site de Buzancy/Grandpré et son contexte :

    En 2000, la proposition du Recteur de mettre nos collèges en multi sites (Vouziers/ Le Chesne et Buzancy /Grandpré) a été acceptée afin de maintenir un service public sur nos territoires. Aujourd’hui, tout est remis en question de façon arbitraire par les instances rectorales et académiques. Pourtant, la densité de population, certes basse, est stable. Si un établissement scolaire de ce type venait à fermer, cela ne ferait qu’accélérer de nouveau la désertification. Notre collège est un tremplin pour la vie sociale et le dynamisme économique en milieu rural.

     

    Site de Bazeilles et son contexte :

    Le Lycée de Bazeilles (ville péri-urbaine de 3 000 habitants) est un établissement polyvalent où cohabitent depuis plus de 20 ans des filières générales avec des filières hôtelières. C'est un lycée à taille humaine dans un cadre rural. Adossé à la ville de Sedan, tourné vers la ruralité, il dessert tout le Nord-Est des Ardennes, soit un bassin de population de 40 000 habitants. Le supprimer c'est signifier que désormais un seul lycée d'enseignement général et public est suffisant pour 60 000 habitants.

     

    Enfin, à Givet, véritable presqu'île française en territoire belge, le projet de mutualisation de la filière littéraire du lycée de cette ville avec celui d'un établissement (le lycée de Revin) distant de plus de 30 kilomètres, impliquant des déplacements d'élèves particulièrement longs dans des conditions de circulation problématiques, constitue, en ignorant définitivement les contraintes géographiques, un défi au plus élémentaire bon sens, et met gravement en péril à court terme l'existence même de la série littéraire dans l'ensemble de la vallée de la Meuse, en même temps que la pérennité du lycée de Givet.

     

    Cette triste liste n'est pas exhaustive.

     

    Face à ces menaces, élus, parents d'élèves, enseignants, représentants d'organisations syndicales et citoyens, dont nous sommes, engagés depuis des mois dans une mobilisation de longue haleine pour la défense de leurs écoles et de l'offre de formation dans ce territoire, se sont trouvés confrontés à un dialogue en trompe-l’œil et finalement à la plus complète surdité du représentant académique de l'Education Nationale des Ardennes, à leurs interpellations et à leurs arguments, mais encore et de surcroît, à l'emploi de moyens inacceptables pour parvenir à ses fins : l'utilisation, notamment, du lien de subordination pour faire pression sur des citoyens élus de base, sur des partenaires de l'Education Nationale, sur des enseignants parents d'élèves, sur des enseignants. En sorte que, pour toutes ces raisons, Monsieur le Directeur académique des services de l'Education Nationale des Ardennes, a cessé d'être, à nos yeux, un interlocuteur crédible.

     

    Vous l'aurez compris, Monsieur le Ministre, il nous faut retrouver au plus vite la sérénité et la confiance en l'Institution que nous avons perdues.

     

    Pour ce faire, nous vous demandons sans délais :

     

    - la suspension de tous les projets de fermeture, de transfert ou de mutualisation des sites, filières et séries susmentionnés visés par les projets du Directeur académique des Ardennes pour la prochaine rentrée, ainsi que la restauration des conditions d'un dialogue social apaisé et constructif, propice à l'élaboration de décisions réellement concertées, entre les autorités du Rectorat de l'Académie de Reims et les usagers, élus et personnels engagés dans la défense de ces établissements;

     

    - la réhabilitation d'un des intervenants extérieurs de l'Education Nationale, le Docteur Deswaene, élu de notre territoire, évincé sans justification;

     

    - la levée des menaces qui pèsent sur un certain nombre d'enseignants également parents d'élèves.

     

    Ces trois conditions sont un préalable indispensable pour envisager le mois de juin sur une confiance retrouvée.

     

    Nous nous permettons enfin d'insister sur « l'exception territoriale » que représente notre département avec sa forte ruralité, ses difficultés socio-économiques aggravées par le contexte actuel, et l'excentration géographique atypique de sa pointe. Il va de soi que nous attendons une prise en compte de cette situation particulière et que nous serons très attachés à ce que les termes d'équité et d'égalité entre les territoires prennent tout leur sens dans la future redistribution des cartes que nous attendons de votre intervention.

    C'est dans cet esprit que nous attirons votre attention sur le fait que le solde démographique déficitaire de notre académie ne saurait à lui seul justifier qu'elle ne connaisse rien, dans les rentrées à venir, du bénéfice de la reconstitution des moyens d'éducation que vous avez engagée. L'ampleur des destructions de postes d'enseignants accomplies par le précédent gouvernement est en effet telle, et vous le savez, qu'elle est allée bien au-delà de ce que l'ajustement des moyens à une démographie déficitaire pouvait justifier. Aussi la recréation, même dans un volume modeste, d'heures et de postes d'enseignement secondaire dans notre région, apparaît-elle comme la condition nécessaire pour que le Rectorat de l'académie de Reims ne soit pas en permanence contraint à une politique de redéploiement des moyens telle, que les créations nécessaires en un lieu de l'académie, se fassent toujours aux dépens de territoires déjà en souffrance, et conduisent à en ignorer les spécificités et les besoins propres.

     

    En conclusion, acculés par un brouillage des cartes permanent opéré par le D.A.S.E.N., nous vous demandons d'accéder à nos requêtes d'ici au 31 mai 2013. Sans réponse de votre part, nous saurons prendre nos responsabilités en envisageant un mode d'action qui, tout respectueux qu'il sera des personnes, des fonctions et de la légalité républicaine, ne manquera pas de donner au conflit que nous portons à votre connaissance un tour d'une exceptionnelle gravité.

     

    Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Ministre de l'Education Nationale, nos plus respectueuses salutations.

     

     

    A Douzy, le 26 mai 2013, les signataires :

     

    Pour le Lycée de Bazeilles

    Sophie PERRIN, représentante Parents d'élèves

    Nicolas HANNIER, enseignant représentant du SNES

    Emmanuel JACQUEMIN, élu

     

    Pour le Collège de Buzancy

    Véronique BOULARD-GEOFFROY, présidente de l'association de Parents d'élèves

    Bruno JUILLET, Maire de Belval-Bois-Des-Dames

    Françis POTRON, Maire de Bar-Les-Buzancy

     

    Pour le Collège de Le Chesne

    Gérard DEGLAIRE, Maire de Le Chesne, Président du S.I.V.O.M.

    Elodie GARDAN, présidente de l'association autonome de Parents d'élèves

    Bruno DESWAENE, intervenant auprès de l'Education Nationale, Maire de Sy

     

    Pour le Lycée de Givet

    Sébastien RIO, président de l'association du Collectif de vigilance Scolaire de la Pointe des Ardennes

    Kathy CHAVATTE, Présidente Union Locale F.C.P.E.

    François JANVIER, enseignant

    Judith GEORGES, enseignant

    Frédéric THIBAULT, enseignant représentant du SNES

     

  • Le Chesne : une manifestation pour le collège

    Ce premier mai, les habitants et élus de Le Chesne et des environs se sont mobilisés pour la défense du collège.

    Le rassemblement s'est fait à 14 h devant le bâtiment du collège, qui est administrativement un des sites du regroupement Vouziers-Le Chesne.

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    Pourtant aucun élu de Vouziers n'était présent et pratiquement aucun parent d'élève du chef lieu d'arrondissement n'avait non plus fait le déplacement. Cette absence traduit le côté artificiel du multi-site créé, chaque site conservant une spécificité forte. Et la population de Le Chesne continue de considérer que la ville compte un collège et que celui-ci doit rester ouvert.

    Une quinzaine d'élus étaient présents, avec parmi eux deux élus nationaux : le sénateur Marc Laménie et le député Jean-Luc Warsmann.

    Près de 200 personnes ont formé le cortège, ce qui est largement en-dessous de ce que la grande manifestation de Buzancy avait rassemblé. De nombreuses banderoles et panneaux rappelaient l'exigence de maintenir le collège, insistaient sur la défense de la ruralité ou dénonçaient le comportement du Dasen (Directeur académique des services de l'éducation nationale).

    La manifestation s'est dirigée vers le centre de Le Chesne, la circulation ayant été interrompue par la gendarmerie.

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    Les manifestants ont bloqué un moment tout passage au niveau du pont sur le canal, sans créer de retenue considérable en ce jour férié.

    Les élus présents se sont réunis un peu plus tard, pour définir une position commune : ils vont demander une entrevue au Préfet des Ardennes, afin que soit respectés les engagements pris par le Dasen et le Recteur sur ce dossier des collèges ruraux.

    La manifestation s'est terminée sans incident notable. On peut juste signaler que les participants ont fait Le Chesne, collège,collèges rurauxinterrompre une partie de football qui se déroulait sur le stade municipal,sans qu'aucune violence ait été à déplorer.

    Le dossier de l'avenir des collèges ruraux n'est manifestement pas réglé : quelle suite sera donnée à cette journée de mobilisation ? Les habitants de Le Chesne devront-ils faire plus fort pour que les choses bougent ? Les élus vont-ils reprendre la main et être reçu par le Préfet ?

    Beaucoup de questions se posent encore alors que le temps passe et que la fin de l'année scolaire n'est plus si éloignée, et qu'il sera difficile de rester mobilisé pendant les grandes vacances.

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  • Collèges : âge tendre et langue de bois.

    Dans notre note du 07 février, nous avons soulevé le problème des moyens à mettre à disposition des collèges pour permettre la poursuite du fonctionnement des sites existants.

    Nous nous sommes dès ce moment inquiété de la dotation qui devait être fournie par le recteur pour les collèges multisites. Nous avions écrit dans cet article :"Pour fonctionner à la rentrée, les sites ont besoin de moyens suffisants. Et le recteur ne s'est à aucun moment engagé à les fournir. Les conseils d'administration vont devoir répartir les dotations du recteur pour organiser la rentrée 2013/2014. Sans moyens suffisants, il n'est pas possible que les deux sites soient maintenus".

    La dotation horaire est le nerf de la guerre, puisqu'elle donne les nombres d'heures d'enseignement allouées aux établissements. Il en découle un nombre de professeurs et un nombre de classes possibles par collèges.

    Depuis 2001, cette dotation horaire est "globalisée" ce qui revient à pénaliser les multisites. Dans une question écrite, André Chassaigne, député communiste du Puy de Dôme interrogeait le ministre sur les difficultés à venir.

    Il écrivait "l'attribution d'une dotation horaire globalisée unique entraînerait automatiquement des dotations horaires en forte baisse, puisque calculées sur une prise en compte globalisée des effectifs par division. Il l'interroge sur les préconisations qu'il pourrait donner pour lever cette inquiétude en garantissant une prise en compte spécifique de la dotation horaire de chaque site."

    age-tendre-et-tetes-de-bois.jpgLa réponse du ministère vaut son pesant de cacahouètes en matière de langue de bois:

    "L'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale, propose une organisation, qui, si les effectifs d'élèves le permettent, peut comporter le maintien sur chaque site de tous les niveaux de formation. Il répartit en conséquence les dotations horaires globalisées, dans le cadre de sa responsabilité départementale dans la gestion des moyens des collèges. Les autorités académiques peuvent également envisager, à l'instar de l'organisation des sections d'enseignement général et professionnel adapté et des sections d'enseignement professionnel, la possibilité administrative de maintenir pour chaque site son code propre du Répertoire national des établissements (RNE) pour permettre notamment aux élus au conseil d'administration d'avoir une vision facilitée de la structuration de la dotation horaire allouée au collège multisites, et à l'administration d'optimiser la gestion des personnels, notamment en matière de mouvement et de compléments de service."

    Suite aux nombeuses protestations qui ont suivi les projets de fermeture de Buzancy et du Chesne, le Recteur a reculé en mettant en place des commissions de réflexion et en accordant un sursis aux deux sites. C'est du moins ce que tout le monde a entendu lors de la réunion du 05 février.

    Personne n'a entendu lors de cette réunion que le Recteur mettrait les moyens nécessaires à cette organisation. En appliquant mécaniquement la dotation horaire globalisé, le Recteur sait parfaitement ce qu'il fait : il rend impossible le maintien du fonctionnement des multisites , sur la base de ce qui existait jusqu'alors.

    Le conseil d'administration du collège Vouziers- Le Chesne était réuni hier, et il a été mis devant cette impossibilité de fonctionnement. Le CA a refusé de voter cette dotation et sa répartition, mais il n'a pas le pouvoir de l'augmenter.

    Les parents d'élèves avaient été au courant de ce problème, et avaient alerté notamment le député.

    Celui-ci a interpellé le Recteur en ces termes :

    ardennes,recteur,buzancy,fermeture collège,dasen,le chesne"En ce qui concerne les collèges, lors de la réunion du mardi 5 février dernier, en présence de Monsieur le Préfet des Ardennes, a été défini un processus de travail avec votre engagement du maintien des sites du Chesne et de Buzancy à la rentrée 2013.

    Vous avez d'ailleurs convenu qu'aucune évaluation de ces collèges multisites n'avait été effectuée.

    Or hier soir, Monsieur le Directeur Académique est allé rencontrer les parents d'élèves du Chesne. Il leur a expliqué que la dotation horaire qu'il accordera pour la rentrée 2013 ne permettra pas la poursuite du fonctionnement des deux sites, en contradiction avec les engagements pris jeudi.

    Que se passe-t-il ?"

    On peut tirer plusieurs conclusions de tout cela :

     - La disparition des multisites est programmée depuis plusieurs annnées, la dotation horaire globalisée organisant légalement cette disparition (au fait, qui a voté ce texte ?)

     - Le Recteur et le DASEN mettent en place localement cette orientation, on ne peut leur en vouloir, c'est leur fonction.

    - Le repli tactique du 5 février ne change rien à la volonté de fermer les sites, et tous les moyens seront bons pour y arriver (ruse, gain de temps, division des opposants, ...).

    Tant qu'une volonté claire et forte ne se sera pas manifestée au niveau ministériel, les représentants du ministre dans les territoires ne modifieront pas leur point de vue.

    Leur analyse aussi bien que leur but sont clairs: pour eux il faut fermer les "petits" collèges.

  • Collèges ruraux : la mobilisation a payé, le recteur recule.

    Après des semaines de lutte, la tension était montée à son paroxysme ces derniers jours.

    Le succès incontestable de la manifestation de Buzancy samedi dernier a constitué le point d'orgue des actions menées par les défenseurs des collèges de Le Chesne et de Buzancy. Le niveau de mobilisation atteint, l'écho rencontré par ce combat localement et bien au-delà ont donné à la lutte une autre dimension. Le Dasen avait jusque là pris les choses de haut, regardé ces ruraux avec mépris et imposé ses directives prises à l'aune de ses propres certitudes.

    L'histoire a donc pris une dimension départementale, voire nationale. Certains commençaient à marcher sur des oeufs. L'intransigeance montrée par le Dasen ne permettait plus d'espérer un dialogue constructif entre lui et ses opposants. A ce stade, il devenait urgent de siffler un temps mort, de prendre une respiration, de "laisser du temps au temps".

    Une réunion élargie

    Ce mardi matin, une réunion réunissait à Charleville le Préfet, le Recteur, le Dasen et une très largele chesne,buzancy,collèges ruraux,dasen,fermeture collège palette d'élus locaux et nationaux. Après la manifestation de Buzancy, les opposants à la fermeture avaient réussi à faire admettre que le maximum de monde puisse être présent.

    Il y avait donc beaucoup de maires du secteur (plus de 30), le Président de la 2C2A, 4 conseillers généraux, le sénateur, le député, pour faire face aux autorités représentant l'Etat.  Le Dasen n'avait plus la part belle, d'autant que la présence du Recteur (son supérieur hiérachique) lui enlevait toute autorité. D'ailleurs c'est le Recteur qui a été au centre des discussions avec les élus du secteur.

    Ceux-ci ont mis la pression pour avoir une réponse simple : les sites menacés fermeront-ils à la rentrée 2013 ? En demandant une large concertation (qui aurait dû être mise en place au préalable), ils ont obligé le Recteur à admettre qu'elle était indispensable. Et pour organiser un vrai diagnostic du territoire, prendre l'avis de chacun et faire des propositions consensuelles, il fallait laisser le temps nécessaire.

    Finalement le Recteur a admis que les Conseils d'Administration des collèges ne pouvaient se prononcer maintenant. Il a déclaré publiquement qu'aucun site ne serait fermé à la rentrée 2013.

    Une victoire tactique, et un succès à confirmer.

    le chesne,buzancy,collèges ruraux,dasen,fermeture collègeDu côté des opposants on est bien entendu très heureux et soulagé de ce dénouement. Le couperet à une fois de plus failli tomber, mais le bourreau a du reporter sa tâche.

    Malgré tout rien n'est acquis, si ce n'est ce report. Il va falloir être vigilant dans la mise en place des commissions, travailler d'arrache-pied pour préparer les arguments. C'est un combat aussi difficile que celui qui  vient de se dérouler, car il va se situer sur le terrain de l'adversaire. Question manifestation et mobilisation, le Dasen jouait petit bras, fuyant les rencontres délicates. Sur les dossiers, les chiffres et les projections d'avenir, le Dasen ou son successeur pourront compter sur toute leur administration.

    Ce travail de commission devrait s'étaler sur plusieurs mois, et il ne faudra rien lâcher. In fine, chacun aura ses arguments et c'est une décision politique qui sera prise. Quelle sera l'ambiance politique localement et nationalement après les élections municipales de 2014 ? La réponse à cette question est probablement  la clef de la décision finale.

     

  • CCAA : les collèges s'invitent à la réunion du conseil de communauté

    La situation des collèges n'était pas à l'ordre du jour de la réunion de ce soir à la salle des fêtes de Vouziers. Cette question n'est même pas,  au sens réglementaire, de la compétence de la communauté de communes.

    Dès que que le président eut fini de dérouler l'ordre du jour sans trop de problèmes, c'est en dernier lieu et en question diverse que  l'avenir des collèges de Buzancy et Le Chesne a été débattue.

    collèges,ccaa,buzancy,grandpré,le chesneF. Mathias a lancé le débat en annonçant qu'une motion avait été votée par les élus du canton de Buzancy et qu'elle serait portée aux conseils municipaux concernés. Il a demandé que la CCAA se positionne à son tour sur cette motion.

    Le président F. Signoret est intervenu pour déclarer qu'il ne s'agissait pas uniquement d'un problèmecollèges,ccaa,buzancy,grandpré,le chesne d'aménagement du territoire, mais aussi d'un problème d'éducation.

    Il a différencié le cas de Buzancy-Grandpré de celui de Le Chesne. Pour Buzancy-Grandpré, il a souhaité attendre la position des parents d'élèves du secteur qui se réunissent mardi.

    B. Deswaene, ancien responsable des parents d'élèves de Le Chesne a pris la parole pour déclarer qu'on avait l'impression d'être revenu 5 ans en arrière. Il a regretté que les élus n'aient pas été associés. Il a posé le problème de la ruralité et des conditions de la survie de ce monde rural. Il a déclaré qu'à terme le lycée de Vouziers serait menacé par la réforme annoncée.

    collèges,ccaa,buzancy,grandpré,le chesneLe maire de Le Chesne, G. Deglaire, a complété ces propos en déplorant le manque total de concertation.

    F. Potron, maire de Bar-les-Buzancy, et très impliqué dans cette cause a indiqué qu'il ne faisait pas confiance au Dasen. Il a rappelé qu'il y a 5 ans, c'était le collège de Grandpré qui était le plus menacé, et que tous l'avaient alors défendu.

    J. Morlacchi, conseiller général de Le Chesne a voulu élever le débat au niveau de l'aménagement ruralcollèges,ccaa,buzancy,grandpré,le chesne en général et a rappelé que le Dasen n'était qu'un fonctionnaire chargé de mettre en place une politique.

    F. Cappelle première adjointe de Vouziers a déclaré qu'elle regrettait que le nouveau gouvernement laisse faire les choses comme cela, sans concertation. Elle a souligné que si la priorité  à l'éducation a bien été donnée pour le mandat Hollande, alors il faudrait revoir les choses.

    J-Cl Etienne, maire de Buzancy a déclaré que tout cela avait été préparé depuis longtemps. Petit à petit les représentants du canton collèges,ccaa,buzancy,grandpré,le chesnede Buzancy ont été sortis du CA du collège multisite.

    Il a comparé la décision de fermeture à un Hiroshima en plus petit et a déclaré que le Dasen n'était qu'une courroie de transmission.

    B. Deswaene a repris la parole pour demander que les élus soient unis face au Dasen et a souhaité qu'une motion soit adoptée.

    Après un échange un peu vif entre F. Potron et F. Signoret, ce dernier a proposé qu'une commission avec collèges,ccaa,buzancy,grandpré,le chesnedes élus  et des parents d'élèves se réunisse rapidement, évitant ainsi un vote sur une motion globale de refus de propositions du Dasen.

    Il a proposé au Sous-préfet de prendre la parole pour conclure, mais celui-ci a prudemment répondu qu'il avait surtout été à l'écoute des différents intervenants.

    S'il a bien écouté, il pourra répercuter en haut lieu que les propositions du Dasen et la méthode employée passent très mal auprès des élus de l'Argonne.

    Nous donnerons demain un compte-rendu des points adoptés lors de ce dernier conseil de l'année 2012.