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  • Israël, Gaza, Liban… Mettre des mots sur l’horreur est un droit

    Communiqué LDH le 5 novembre 2024

    « La première victime de la guerre, c’est la vérité ». On ne connaît pas avec certitude l’auteur de la citation. En revanche, on sait sans l’ombre d’un doute qu’elle se vérifie, encore et toujours plus, à chaque conflit armé. L’actuelle offensive militaire d’Israël menée en Cisjordanie occupée, à Gaza, au Liban, en Iran… illustre, hélas, qu’à une époque où la communication n’a pas de frontières, la vérité est prise pour cible sur les lieux du conflit – ce dont témoignent le blocus médiatique imposé par Israël et les 182 journalistes tués à Gaza – tout comme elle est déniée aux opinions publiques.

    Cela se vérifie en France où, tournant le dos aux vérités, une série d’acteurs politiques, religieux, communautaires, servent de relais actifs à la vision de l’extrême droite israélienne. Pour cela, ils multiplient les initiatives visant moins à cristalliser la sympathie qu’à délégitimer toute parole adverse, empêcher toute mise en débat, toute tentative d’analyse. Il s’agit là de faire disparaître la catastrophe humaine et politique en cours, la rupture radicale d’avec le cadre international mis en place à l’issue de la Seconde guerre mondiale par un pays qui se réclame de la démocratie.

    On a ainsi entendu un grand rabbin de France exprimer, toute honte bue et à plusieurs reprises, sa volonté de voir l’armée israélienne « finir le job », justifier le massacre de civils, de femmes et d’enfants en en rejetant la seule responsabilité sur le Hamas, ignorer superbement les éléments de base du droit humanitaire international.

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  • 7 octobre : Halte aux feux !

    Communiqué LDH,cessez-le-feu

    Il y a un an, le 7 octobre 2023, l’opération terroriste déclenchée par le Hamas sur le territoire d’Israël se soldait par un véritable massacre, quelque 1 200 personnes ont été tuées, majoritairement des civils. La prise de plus de 250 otages – enfants, femmes et hommes dont beaucoup sont morts aujourd’hui – venait ajouter le crime au crime, l’horreur à l’horreur. Dès le lendemain, Benyamin Nétanyahou, chef d’un gouvernement d’extrême droite, mis en cause à la fois par le fiasco sécuritaire et par la justice de son pays, décidait de déclencher une guerre totale, sans objectifs et donc, sans limites, contre Gaza et sa population.

    Cette punition collective s’est traduite par la destruction systématique des villes, des écoles, des hôpitaux, des infrastructures et des édifices religieux de Gaza. Avec plus de 42 000 morts civils, dont un nombre considérable d’enfants, recensés par le ministère de la Santé du Hamas, ce bilan ne saurait constituer une quelconque victoire pour quelque camp que ce soit, sauf pour ceux qui nient que toutes les vies se valent, que tous les humains sont égaux.

    Cette vengeance sans bornes est aujourd’hui en passe d’embraser tout le Moyen-Orient, avec des conséquences incalculables au sens propre : nul n’est en mesure de calculer jusqu’où peuvent conduire les bombardements israéliens sur le Liban.

    Il n’est jamais trop tard pour dire stop aux embrasements guerriers, de redonner sa place, toute sa place, à la négociation et faire droit aux peuples de la région qui, tous, aspirent à la paix dans la sécurité de leur pays. Cela implique de renoncer à une vengeance indiscriminée pour faire prévaloir le droit international, seul à même de bâtir un avenir commun dans lequel un Etat palestinien ait sa place. Cela implique en cette journée anniversaire de rappeler l’urgence de la libération des otages et, plus que jamais, l’urgence d’un cessez-le-feu généralisé et immédiat sur tous les fronts du conflit.

    Paris, le 7 octobre 2024

  • Destructions massives et injustifiées à Gaza : une enquête pour crime de guerre doit être ouverte

    Nous avons mené une enquête sur huit mois de destructions par l’armée israélienne à l’Est de Gaza. L’objectif affiché par Israël ? Créer une “zone tampon”, un périmètre de sécurité qui viserait à protéger la population israélienne de nouvelles attaques. Pourtant, notre enquête montre que ces destructions sont injustifiées et contraires au droit international humanitaire. Nous appelons à ce qu’elles fassent l’objet d’une enquête en tant que crime de guerre.  

    Après les attaques et les prises d’otages commises par le Hamas le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a répliqué dans un déchainement de violences inouïes, au mépris de la vie des civil⸱es palestinien⸱nes.  

    Lire aussi : Israël/Gaza : l'horreur, jusqu'à quand ? 

    Prétextant des raisons de sécurité, l’armée israélienne a mené une campagne militaire de destructions massives dans la zone à l’Est de Gaza, le long du mur qui démarque le territoire palestinien occupé par Israël. L’objectif affiché est de créer une large zone tampon pour protéger la population israélienne de potentielles nouvelles attaques par le Hamas en détruisant des tunnels et d’autres “infrastructures terroristes”.   

    Nous avons mené l’enquête sur huit mois de destructions massives, d’octobre 2023 à mai 2024. Nous nous sommes focalisés sur quatre lieux le long de cette “zone tampon” à Gaza. 

    Le Laboratoire de preuves du programme Réaction aux crises d’Amnesty International s’est appuyé sur des images satellites qui révèlent l’ampleur de la destruction et a vérifié 25 vidéos filmées le long de la ligne de démarcation. Nous avons également recueilli des témoignages d’habitant·es et des agriculteurs et agricultrices touchés par ces bombardements.  

    Nos recherches nous ont permis de conclure que dans les quatre zones enquêtées, les destructions sont injustifiées et contraires au droit international humanitaire. Nous appelons la justice internationale à enquêter sur ces destructions en tant que crimes de guerre.  

    La campagne de ruine incessante de l’armée israélienne à Gaza est une campagne de destruction injustifiée. Nos recherches montrent que les forces israéliennes ont détruit des bâtiments résidentiels, forcé des milliers de familles à quitter leurs foyers et rendu leurs terres inhabitables

    Erika Guevara-Rosas, directrice générale de la recherche, du plaidoyer, des politiques et des campagnes à Amnesty International

    Des destructions délibérées et systématiques par l’armée israélienne  

    Au cours de notre enquête, nous avons pu identifier des terres récemment défrichées par les attaques israéliennes le long de la limite Est de Gaza, sur une surface d’environ 1 à 1,8 kilomètre de large. Cette « zone tampon » élargie le long de la ligne de démarcation avec Israël, couvre environ 58 kilomètres carrés, ce qui représente environ 16 % de l’ensemble de la bande de Gaza occupée. 

    En mai 2024, plus de 90 % des bâtiments de cette zone (plus de 3 500 structures) semblaient détruits ou gravement endommagés, et 59% des terres agricoles de la région ont vu leur santé se détériorer, les menaçant de devenir inexploitables. Des fermes ont été rasées au bulldozer et des immeubles d’habitation ont été démolis. Des milliers d’habitations et des terres ont été rendues inhabitables. 

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  • Gaza : les combats à Rafah soulèvent l’indignation

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 30 mai 2024

    Depuis le début du mois, l’armée israélienne pilonne Rafah contre l’avis de la communauté internationale. Lundi 27 mai, un camp de déplacés, pourtant considéré comme « zone humanitaire » par l’armée israélienne, a été bombardé, faisant des dizaines de morts civils. « Une erreur tragique » selon le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou… Un crime de guerre en vérité, qui a soulevé l’indignation dans le monde entier. Face à l’horreur, les appels au cessez-le-feu et les mouvements de contestation se multiplient, y compris aux États-Unis et au sein même de la société israélienne.

    Une semaine avant, Karim Khan, le procureur de la Cour Pénale internationale, frappait un grand coup en réclamant un mandat d’arrêt contre Netanyahou, son ministre de la guerre, et trois chefs du Hamas. Cette semaine, la Norvège, l’Irlande et l’Espagne ont quant à eux entrepris de reconnaitre officiellement l’Etat palestinien comme une nécessaire condition pour parvenir à la paix entre Israéliens et Palestiniens.

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  • Gaza : toujours pas de trêve

    Edito de Cartooning for Peace du 22 mars 2024

    On espérait, il y a quelques semaines encore, une trêve pendant le Ramadan. Mais le premier ministre israélien reste inflexible et poursuit son offensive militaire, alors que la famine menace la population civile de la bande de Gaza, déjà gravement affaiblie par six mois de guerre. Les critiques de plus en plus nombreuses des alliés occidentaux ne freinent pas la volonté de Benyamin Netanyahou d’attaquer la ville de Rafah. Le principal allié américain, qui reconnait le droit d’Israël à se défendre, parachute de l’aide alimentaire en même temps qu’il continue de livrer des munitions à l’armée israélienne. Mais pour la première fois, les Etats-Unis ont présenté une résolution à l’ONU appelant à un « cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages » et ce 20 mars, Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, est arrivé en Arabie Saoudite pour une 4e visite dans la région, en quête d’une trêve.

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  • We are Civilians : réaction d'Amnesty International France sur la polémique suivant l'annulation de la soirée au Théâtre du Châtelet

    Communiqué d'Amnesty International du 14.03.2024

    Face aux récentes publications nous mettant ouvertement en cause après l’annulation de notre soirée We are Civilians au Théâtre du Châtelet, nous souhaitons revenir sur les faits.

     

    Pleinement conscients de l’émotion générée par la situation, nous tenons tout d’abord à exprimer notre compréhension vis-à-vis de toutes les personnes qui partagent notre combat en faveur de la défense des droits humains et de la liberté d’expression. 

    Un certain nombre de contre-vérités ont été diffusées ces derniers jours, mettant directement en cause les fondements mêmes de notre raison d’être : nous rappelons que nous ne faisons aucune discrimination entre les victimes et que notre cadre de référence est le respect du droit international. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons revenir aux faits concernant l’annulation de cette soirée au Théâtre du Châtelet. 

    Rassembler pour la protection des populations civiles

    L'objectif de cette soirée,  co-organisée avec le Théâtre du Châtelet, était de rassembler des personnalités artistiques d’horizons et univers différents, voire divergents, mais toutes unies par le souhait de proposer une performance artistique permettant d’évoquer le sort de toutes les populations civiles victimes du conflit en cours, qu’elles soient Israéliennes ou Palestiniennes. Toutes ces populations civiles, qu’elles soient sous les bombes ou retenues en otage à Gaza, sous la menace de la violence des colons et de l’armée en Cisjordanie ou sous celle des roquettes en Israël, injustement détenues dans les prisons israéliennes, ont en commun d’être victimes de violations gravissimes du droit international ; nous voulions avant tout mettre en avant le besoin de protection et de justice pour toutes et tous. 

    L'organisation d’une telle soirée a été très difficile, à l’image de la situation dont elle entendait traiter et de l’extrême polarisation du débat en France sur ce sujet. Nous le savions et c’était aussi notre ambition dans un contexte de quasi-absence de dialogue : réunir le temps d’une soirée un panel diversifié dans un objectif de contribuer à un débat apaisé. 

    Nous étions parvenus à un programme fort, permettant de couvrir ces sujets d’une atroce réalité, non seulement avec des artistes, mais aussi des organisations humanitaires ou de défense des droits humains. Contrairement à ce qui a pu être écrit, le sort des otages israéliens devait être évoqué par plusieurs intervenants, dont nos collègues d’Amnesty International Israël qui faisaient le voyage depuis Tel-Aviv.  

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  • 111 jours de guerre entre Israël et le Hamas

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 25 janvier 20

    Les combats ne cessent de s’intensifier dans le sud de la bande de Gaza, à Khan Younès, où l’on ne compte plus les victimes civiles palestiniennes et où l’armée israélienne a connu lundi 21 janvier son plus lourd bilan depuis le 7 octobre avec 24 soldats tués en une journée, dont une majorité de réservistes. Le coût humain de cette guerre commence à soulever des doutes au sein même de la société israélienne, qui ne voit par ailleurs pas revenir ses otages. La libération de ces derniers fait l’objet de négociations pour une trêve humanitaire de deux mois et de nouveaux échanges de prisonniers. Les alliés occidentaux d’Israël – États-Unis compris – accentuent la pression sur l’État hébreu pour un cessez-le-feu et une une solution de paix à deux États, inenvisageable pour Benjamin Netanyahou. Saisie par l’Afrique du Sud qui accuse Israël de génocide à Gaza, la Cour internationale de Justice devrait rendre ce vendredi 26 janvier sa décision.

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