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confédération paysanne - Page 18

  • Loup : la position de la Confédération paysanne

    La réintroduction du loup en France pose des problèmes quotidiens et perturbe le travail des éleveurs, en particulier les bergers.

    Ces perturbations sont-elles inévitables et doivent-elles être acceptées au nom de la biodiversité. La ligne de partage entre les partisans du loup et les éleveurs ne peut se confondre avec celle qui séparerait les "bons" des "méchants".

    Voici un texte du "responsable loup" à la Confédération paysanne, texte qui a le mérite de lancer le débat sans anathème. (tribune tirée de "Politis")

    La Confédération paysanne est un syndicat de défense des paysans qui lutte, avec d’autres, pour construire une agriculture paysanne. Nous nous retrouvons parfois aux côtés des écologistes, mais cela ne fait pas de nous une association environnementaliste. Sur la question des loups, nos positions sont le fruit de débats, d’échanges, d’engueulades parfois. Les témoignages des éleveuses et des éleveurs confrontés à la prédation, pour certains depuis vingt ans, ont mis en évidence, pour tous, l’urgence de clarifier notre position en affirmant « l’impossible cohabitation entre loups et pastoralisme ». Le choix de cette formule permet d’affirmer que, dans la situation actuelle, avec près de 350 loups en France, c’est l’élevage paysan en système herbager et pastoral qui est en danger. Cela ne devrait-il pas interpeller les compagnons de route de la Confédération paysanne ?

    Affirmer que nous sommes, nous les plus radicaux (sic) de la Conf’, des « néos » sur des fermes aux « terroirs difficiles » et à « l’équilibre socio-économique précaire » paraît bien caricatural. C’est par choix, par passion, que nous avons voulu être paysans, éleveurs sur ces terroirs difficiles. Pour la plupart d’entre nous, nos fermes nous permettent de vivre grâce au choix de productions de qualité, parfois en bio et pour certains en circuits courts. Nous vivons de cette agriculture paysanne pour laquelle nous nous battons et que nous voulons laisser à nos enfants. Cela ne devrait-il pas interpeller les compagnons de route de la Confédération paysanne ? L’été, en alpage, nous gardons des troupeaux de 1 000, voire 2 000 moutons, mais cela ne fait pas de nous des Ramery – le promoteur de la ferme-usine des mille vaches. C’est méconnaître le métier de berger et d’éleveur que de laisser croire cela.

    Certains nous accusent de nous tromper de combat, de ne pas être du bon côté ou, pire encore, d’être populistes. Pourtant, une rencontre de travail a eu lieu avec France nature environnement (FNE), des visites d’alpages s’organisent, la Conf’ participe à des débats sur les moyens de protection et à des discussions avec les écologistes politiques en région. Nous débattons, nous écoutons, nous invitons les partisans de la cohabitation à venir sur nos alpages, sur nos fermes, pour découvrir nos réalités, loin des idées reçues et des débats rhétoriques stériles. Et nous portons nos revendications : défendre les éleveuses et les éleveurs confrontés aux attaques de loups malgré la mise en place de moyens de protection. Nous n’avons cessé de contester le « plan loup » actuel en rappelant que les quotas de tirs ne changeraient rien. Alors, oui, être pour ou contre les loups n’est pas la question, mais défendre les éleveuses et les éleveurs en systèmes herbagers et pastoraux, c’est bien notre rôle de syndicat agricole. Cela ne devrait-il pas interpeller les compagnons de route de la Confédération paysanne ?

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    Loup au Parc Argonne Découverte (Photo L'An Vert DR)

  • Ferme des 1000 vaches, l'ACIPA apporte son soutien aux militants interpellés

    L'ACIPA a pris connaissance des derniers évènements concernant la "ferme des 1000 vaches" et s'indigne devant le traitement réservé ce 28 mai à Laurent Pinatel porte parole de la Confédération Paysanne ainsi qu'aux autres paysans et opposants à qui elle apporte son soutien.
    Elle condamne sans réserve cette réaction d'un gouvernement socialiste à l'encontre de responsables d'une organisation syndicale nationale.
     
    Devant l'ampleur de la question agricole, l'ACIPA considère que ces arrestations et gardes-à-vue dépassent le cadre du Droit Commun et pourraient s'apparenter dorénavant à des arrestations d'ordre politique.
    En effet, la mise en chantier de cette "ferme" industrielle constitue une grave atteinte à la qualité de l'alimentation, des sols et sous-sols, de la condition animale et percute de plein fouet l'impérieuse nécessité de maintenir une agriculture paysanne, à taille humaine et les circuits courts garants d'un tissu rural, véritable vivier d'emplois. Ce modèle d’entreprise agricole condamne à court terme l’activité de milliers de paysans et paysannes dont le type d’agriculture est seule garante d’une alimentation saine et de proximité et du maintien d’un tissu rural vivant. Pour toutes ces raisons, « La Ferme des 1 000 vaches »  sera l’invité d’honneur du rassemblement à Notre Dame des Landes les 5 et 6 juillet prochains.
     
    L'ACIPA interpelle en particulier nos ministres, Ségolène Royal et Stéphane Le Foll sur ces sujets majeurs qui ne peuvent souffrir d'aucune ambiguïté de positionnement et souligne que Laurent Pinatel, tout comme l'une de nos délégations, est attendu ces 31 mai et 1er Juin au Plateau des Glières, sous l'égide des 70 ans du Conseil National de la Résistance.

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    28.05.2014 . Les militants de la Conf' dans la salle de traite des 1000 vaches